mardi 24 mai 2011

Post-capitalisme. L’esprit de la croissance…


La croissance,
Christian Arnsperger
y est très favorable.
Encore faut-il s’entendre

sur le sens
que l’on donne à ce mot.
Oui, cent fois plutôt qu’une,

à sa déclinaison «spirituelle».
Mais non, plus que jamais,

à la version
exclusivement matérialiste
et vertigineusement infinie
que l’on nous vante
le plus souvent
aujourd’hui.
Celle qui s’apparente

à une fuite en avant.
Celle qui ne rassasie jamais.
Celle que nous… vend

la société de consommation.


Faut-il mettre la croissance au rebut?
Certainement pas, estime Christian Arnsperger (1).
Le problème, c’est ce qu’on a tendance à en faire…

Il y a croissance et croissance…

«C’est l’arraisonnement de l’idée de croissance, en soi positive et nécessaire, par la pratique de la consommation, créatrice d’une fuite en avant insatiable, qui caractérise avant tout notre culture actuelle.»
Réductionnisme.
Dépradation.
Perversion.
Qui, seuls, permettent au capitalisme de «se présenter invariablement, et à raison, comme le meilleur système d’organisation économique en vue d’une croissance continuelle des moyens de consommation.»
C’est oublier qu’«il existe des consommation aliénantes et des consommations qui libèrent.
Il existe des façons aliénantes et aliénées de consommer X, et des façons désaliénantes et désaliénées de consommer le même X.
»
Raison pour laquelle une critique existentielle sérieuse du capitalisme s’abstiendra de condamner a priori...
«Elle ne stigmatisera jamais la notion de croissance en soi.
Elle visera l’identification de la croissance avec l’accumulation d’objets à consommer, aujourd’hui ou demain.
» (2)(3)

(A suivre)

Christophe Engels (d’après Christian Arnsperger)

(1) Christian Arnsperger est docteur en sciences économiques, chercheur au Fonds national belge de la recherche scientifique (FNRS) et professeur de l’Université catholique de Louvain (UCL), rattaché à la Chaire Hoover d’éthique économique et sociale. Il a notamment écrit Critique de l'existence capitaliste. Pour une éthique existentielle de l'économie, Cerf, Paris, 2005 et Ethique de l’existence post-capitaliste. Pour un militantisme existentiel, Cerf, Paris, 2009 (dont nous nous inspirons ici). Il publie deux blogs, l’un en français («Transitions»), l’autre en anglais («Eco-transitions»). Il a déjà été à «l'honneur» de plusieurs messages sur «Projet relationnel», les 19 février, 1er mars, 2 novembre et 17 décembre 2010, ainsi que les 30 avril, 4 mai, 7 mai, 10 mai, 14 mai et 18 mai 2011.
(2) Ce message s'inspire directement de Arnsperger Christian, Ethique de l’existence post-capitaliste. Pour un militantisme existentiel, Cerf, Paris, 2009.
(3) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. à d’autres notes de lecture renvoyant à l'ouvrage Ethique de l’existence post-capitaliste. Pour un militantisme existentiel (ibidem) (d'après Christian Arnsperger),
. au post-libéralisme (par ou d'après Laurent de Briey),
. à une présentation de la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du bonheur par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du sens de la vie par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme...

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