vendredi 5 septembre 2014

Cinq cents messages et un prochain happy end... Projet relationnel: le bouquet final


 






















Et de 500 pour «Projet relationnel»!
Cinq cents messages qui ont  bien retenu l'attention.
Mais qui ne donnent toujours lieu 
ni à échanges
ni à relais
ni à prolongements événementiels. 
Etait-ce juste une illusion?
Juste mon imagination? 
«Projet relationnel»
en tout cas, 
s'apprête à tirer sa révérence.
D'ici quelques mois.
Sauf inattendu rebondissement 
de dernière minute.
Et non sans y avoir été 
au préalable 
d'un spectaculaire bouquet final.


Sauf improbable fait nouveau, «Projet relationnel» mettra la clé sous le paillasson d'ici quelques mois.
Le temps de développer les trois sujets annoncés depuis plusieurs semaines. 
A savoir l'immigration, l'écologie politique et la social-démocratie. 

Rideau! 

Le rideau devrait donc se fermer sous peu. 
Non pas que ce blog ne soit pas lu (1).
Il l'a été (et continue à l'être), essentiellement des deux côtés de Quiévrain (2) ainsi que (toujours davantage) aux Etats-Unis.
Il l'a même été de plus en plus, jusqu'il y a peu.
Seulement voilà...
D'une part, «Projet relationnel» ne donne pas lieu aux échanges de vue initialement espérés: peu de commentaires, insuffisance de réactivité, pas de discussions entre vous dans le prolongement des messages publiés. 
D'autre part, il a été fort peu relayé par les réseaux sociaux et encore moins par les médias traditionnels. 
En outre, il n'a pas réussi à déborder le carcan de son «fief» électronique...

Extension du domaine de la lutte

Si le virtuel ne s'est pas prolongé dans le réel, ce n'est pas faute d'avoir essayé.
Qui plus est avec les très précieux soutiens, directs ou indirects, de nombreuses et riches personnalités: qu'elles en soient, une fois, encore chaleureusement remerciées.
Pourtant, les prises de contact n'ont débouché sur rien de concret.
Des propositions de synergie ont été qualifiées de «grands messes».
Des invitations déclinées.
Des rencontres écourtées ou annulées.
Des lendemains de conférence assombris par des courriels aussi assassins que (unanimement reconnus comme) incongrus.
Des réunions de travail (répétitivement) avancées d'une heure sans avertissement préalable à votre serviteur. 
Des documents évacués avant d'avoir été discutés, voire simplement lus. 
Des opportunités sacrifiées sur l'autel de règlements de compte entre (autres) intervenants...
Ainsi va la vie. 
Et qu'importe le passé.
Le problème est ailleurs.
Je suspecte, aujourd'hui, que trop de responsables des courants de pensée et modes de vie émergents ne soient intéressés avant tout par des interlocuteurs dont on ne puisse redouter (à tort ou à raison) qu'ils cherchent à élargir le moule cloisonné, sinon cadenassé, d'un projet préalable. 
Et je crains que, dans bon nombre de cas, un journaliste n'intéresse qu'à proportion de l'audience du ou des média(s) qu'il représente. 

Quoique plusieurs des difficultés rencontrées me soient apparues comme inextricables et bien que l'une ou l'autre d'entre elles m'aient énormément coûté sur les plans émotionnel, psychique et même professionnel, j'entends prendre ma part de responsabilité dans ce qui apparaît bel et bien, à ce jour, comme un constat d'échec. 
Mais je dois bien le reconnaître: je ne suis pas sorti indemne de cette expérience. 
Et il est donc plus que temps pour moi de lever le pied.
Car, pour l'écrire sobrement en citant Pierre Rabhi, «Il faut se donner à soi-même ce qui est nécessaire pour être joyeux.» (3)

 Besoin de résultats 

«Pour trouver le courage de se mettre en marche, il nous faut peut-être apprendre à agir en étant conscients de l'importance même de chacun de nos actes et à les apprécier pour ce qu'ils sont, pour leur intention, écrivent ces Belges que sont la politologue Caroline Lesire et le psychologue Ilios Kotsou.
Sans être obsédés, donc, par leurs résultats qui ne dépendent pas uniquement de nous, et ne se produisent pas toujours dans l'immédiat.» (4)
Obligation de moyen et non pas obligation de résultat?
Sans doute.

Reste qu'autant celui-ci n'a pas à être systématiquement au rendez-vous, autant, sous un autre angle, il ne peut pas se maintenir trop longtemps aux abonnés absents.
Ce qu'explique par exemple le psychologue Albert Bandura.
Qui parle de «sentiment d'efficacité».
Soit ce ressenti qui nous incite à estimer que nous pouvons obtenir les résultats souhaités grâce à notre propre action.
Un ressenti dont le Canadien fait le fondement même de notre motivation à agir. (5)

 Sérénité, courage, sagesse 

Pour garder espoir, nous avons donc besoin de percevoir que ce que nous faisons sert à quelque chose.
Sous peine de «dégâts collatéraux»...
«Lorsqu'une personne se rend compte de son absence de contrôle sur les événements, elle adopte le plus souvent une attitude résignée ou passive, précisent Lesire et Kotsou.
Une attitude qui se généralise ensuite aux situations dans lesquelles son action aurait pu être efficace.» (6)
Confrontés à ce type de contexte, nous tendons à renforcer plus que jamais cette propension qu'a déjà l'être humain à verser davantage dans le négatif que dans le positif.
Un biais qui, selon le psychologue américain Roy Baumeister, s'expliquerait par le fait que l'environnement très périlleux de nos ancêtres rendait plus importante la capacité à en repérer les menaces que l'aptitude à en détecter les bénéfices potentiels. (7).
Une telle analyse, si on la reprend à son compte, tend à accréditer la pertinence de la prière souvent attribuée à Marc Aurèle et reprise par les... Alcooliques anonymes!
«Donnez-moi 
. le courage de modifier ce que je peux changer,
. la sérénité d’accepter ce sur quoi je n'ai aucune influence
. et la sagesse de voir la différence entre l'un et l'autre.» (8)

Christophe Engels


(1) Un total dont on précisera pour l'anecdote qu'il avoisine les 100.000 visiteurs à ce stade. Soit un nombre qu'on voudra bien, évidemment, comparer à ceux des blogs qui, non contents de se contenter d'annoncer péremptoirement des chiffres à jamais invérifiables, ont, comme Projet relationnel, joué la transparence d'un compteur affiché en permanence (voir le bas de la colonne de gauche).
(2) Davantage en France dans l'absolu, davantage en Belgique proportionnellement.
(3) Rabhi Pierre, cité dans Lesire Caroline et Kotsou Ilios, La conscience en action, in Se changer, changer le monde, L'iconoclaste, Paris, 2014, p.191.
(4) Lesire Caroline et Kotsou Ilios, La conscience en action, in Se changer, changer le monde, L'iconoclaste, Paris, 2014, p.182.
(5) Cfr. Bandura Albert, Auto-efficacité: le sentiment d'efficacité personnelle, De Boeck, Paris, 2003-2007 (traduction Jacques Lecomte).
(6) Lesire Caroline et Kotsou Ilios, La conscience en action, in Se changer, changer le monde, L'iconoclaste, Paris, 2014, p.179.
(7) Cfr. Baumeister R. F., Bratslavsky E., Finkenauer C. et Vohs K. D., Bad is stronger than good, Review of General Psychology, numéro 5, 2001, pp.323-370.
(8) Pour suivre (sous réserve de changement de dernière minute): des analyses sur l'immigration, puis sur l'écologie politique et la social-démocratie (après le libéralisme ainsi que l'humanisme démocratique qui, pour rappel, ont d'ores et déjà été abordés). 


1 commentaire:

  1. Et le climat dans tout ça ?


    La rentrée est tonique comme l’a commenté récemment l’un de nos anciens ministres. Inutile d’insister sur les bruissements de surface du monde politico-médiatique. Concentrons nous sur les courants profonds et puissants qui eux, déterminent notre avenir et celui de nos enfants.

    Les récents rapports du Giec sur le climat, les alertes répétées des scientifiques sur les pertes de biodiversité, l’acidification des océans, la destruction catastrophique des grands fonds marins, la présence dans notre environnement de milliers de nouvelles molécules qui provoquent cancer, infertilité, troubles neurologiques, et tout cela avec la complicité plus ou moins consciente des pouvoirs publics; tout cela pose une question : où est la vraie dette que nous laisserons à nos enfants ? Celle des banques ou celle que nous contractons auprès de la nature.

    C’est dans ce contexte que fin juin 2014, le CA du Collectif Roosevelt a décidé de la création d’un Atelier climat. Il travaillera en étroite collaboration avec les ateliers « banque finance » et « travail », pour ne pas séparer les questions sociales, économiques et écologiques. L’atelier nous aidera à préciser notre positionnement sur cette question centrale et sur les partenariats nécessaires avec d’autres mouvements. Nous devrons être pertinents et agir efficacement dés que les lois sur la transition énergétique présentées fin juillet par le gouvernement seront discutées au parlement, puis préparer la conférence climatique de décembre 2015 (dite COP 21). Lors de ce grand rendez-vous international, les Etats devront prendre des engagements concrets et audacieux pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre et agir sur les dégâts du changement climatique.

    Mais si l’aspect politique est essentiel, notre engagement personnel et collectif est indispensable. Changer nos modes de vie est aussi un acte politique : comment entrer dans cette démarche, individuellement, en famille, dans nos groupes et nos réseaux. Deux outils peuvent nous y aider :La campagne « Moi citoyen » lancée par nos amis du collectif de la transition citoyenne » dont le point d’orgue sera le 28 septembre. (voir ci-dessous)

    Le site « le climat entre nos mains » (http://www.leclimatentrenosmains.org/) proposé par « La Revue Durable » (http://www.larevuedurable.com/fr/) qui permet d’évaluer sa responsabilité dans le changement climatique et d’identifier les progrès que nous pouvons réaliser.

    Penser Global, Agir local, c’est essentiel pour la crédibilité et l’efficacité de nos actions.


    Bruno Lamour
    Président du collectif Roosevelt
    http://collectif-roosevelt.fr/

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