mercredi 29 septembre 2010

Actu. Etienne, Etienne, Etienne...


Confrontée à une crise
qui a fait voler en éclats la notion d’auto-régulation,
la collectivité doit repenser
l’organisation du système financier
dans une perspective de long terme.
Tel est, notamment, l'avis de Etienne de Callatay.
Décidément sur tous les fronts,
le chef économiste de la banque Degroof
le répétera une fois encore ce jeudi 30 septembre.

Donnée à la Maison du développement durable de Louvain-la-Neuve, la conférence traitera des "Défis sociétaux pour le système financier".
Au menu: différents axes de réflexion, et notamment
. la taille et la nature des activités des institutions financières,
. la maîtrise des risques,
. l’organisation interne des banques,
. le contrôle par les autorités,
. les incitations données aux différents acteurs,
. la protection du consommateur et des finances publiques,
. la coordination des réformes.

C.E.

En bref
Qui?
Etienne de Callatay, chef économiste à la banque Degroof.
Quoi?
Une conférence: "Défis sociétaux pour le système financier."
Quand?
Jeudi 30 septembre 2010, à 20h.
Où?
Maison du développement durable,
Place Agora 2,
1348 Louvain-la-Neuve.
Mais encore...

lundi 27 septembre 2010

Actu. Petites phrases...

Et si, nous aussi, nous nous laissions aller
au jeu des petites phrases...
Celles rapportées ce lundi 27 septembre
dans le quotidien Le Soir par exemple.

Entendu ce week-end à Namur, à l'occasion des festivités trentenaires du parti (belge francophone) Ecolo:
. «En 1980, on a créé Ecolo pour changer le monde. On ne savait pas encore que ça prendrait du temps...» (1) (José Daras, fondateur);
. «Ceux que l'on doit qualifier d'utopistes -utopistes dans le sens d'irréalistes-, ce sont ceux qui pensent qu'il suffira de faire un peu toujours la même chose. Les utopistes, aujourd'hui, ce sont les conservateurs. Ce sont ceux qui pensent qu'il sera possible encore longtemps de vivre comme aujourd'hui.» (1) (Sarah Turine, coprésidente).

Lu, par ailleurs, dans la même édition du Soir:
«La modernité,
. c'est l'éclatement du désir de consommation, de s'amuser,
. c'est la diffusion universelle des moyens de communication,
. c'est les vacances perçues comme des droits politiques,
. c'est la dévastation du territoire,
. c'est le super-capitalisme planétaire, etc., etc.
Autant de phénomènes que la gauche n'a pas su percevoir et encore moins analyser. (...)
La gauche doit se rendre compte des aspects principaux de la modernité -donc faire une forte analyse de reconnaissance. Puis élaborer des réponse qui soient -telle est la thèse principale de mon livre (2)- des réponses de gauche à la hauteur du temps. (...) Il s'agira aussi de démonter ce mécanisme diabolique par lequel même les classes ouvrières préfèrent consommer que de se consacrer à la solidarité...
Cette refondation devra se faire à partir des mécanismes cognitifs et des passions sociales: remplacer l'égoïsme par la compassion est une grande tâche!» (Rafaele Simone, linguiste italien, professeur à l'Université de Rome, auteur de «Le Monstre doux» (2)) (3)

C.E.

(1) Bouillon Pierre, «L'utopiste, c'est le... conservateur», in Le Soir, lundi 27 septembre, p. 6.
(2) Simone Rafaele, Le Monstre doux, Gallimard, Paris, 2009.
(3) Bourton William, «La modernité est gérée par la droite», in Le Soir, lundi 27 septembre, p. 13.

jeudi 23 septembre 2010

Actu. Prospérité sans croissance, le retour

Après avoir organisé il y a quelques mois
l'intéressante prestation de Tim Jackson
à l'Université Libre de Bruxelles,
l'association Etopia (1) propose,
cette fois à l'Université Catholique de Louvain,
une nouvelle soirée
consacrée à un modèle et à des propositions politiques
présentés comme susceptibles
de «porter la transition
vers une société soutenable et juste».

Support de la réflexion vespérale proposée ce lundi 27 septembre: une intervention de l'économiste canadien Peter Victor.
Celui-ci a écrit un ouvrage, «Managing without growth. Slower by design, not disaster», qui entend proposer «le premier modèle macro-économique montrant qu’un taux de croissance faible ou nul permet de réduire à la fois les émissions des gaz à effets de serre, le chômage et la pauvreté». Une théorie qui, entre autres, a largement inspiré l'anglais Tim Jackson (2).
De nombreux thèmes seront au centre de cette conférence:
. partage du travail,
. taxe carbone,
. commerce international,
. migration,
. investissements,
. programmes de lutte contre la pauvreté
. ...

En bref
Quoi?
«Prospérité sans croissance. Place aux travaux pratiques.»
Dans le cadre des Grandes Conférences écologiques.
Qui?
Un orateur: l'économiste canadien Peter Victor.
Un animateur: Philippe Lamberts, député européen Ecolo, co-Président du Parti Vert Européen.
Un organisateur: Etopia.
Comment?
La conférence sera donnée en anglais, avec traduction simultanée en français.
Quand?
Lundi 27 septembre, à 20h.
Où?
Auditoire Doyens 32
Place des Doyens, 1
1348 Louvain-La-Neuve
Combien?
Entrée gratuite.
Mais encore...

(1) Centre d'animation et de recherche en écologie politique.
(2) Voir, sur ce blog, les messages consacrés au développement durable.

dimanche 19 septembre 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Augmentation de capital

A entendre leurs porte-paroles, nos entreprises auraient tout à gagner d’une augmentation de capital… humain et naturel.
Mais l'objectif réel ne renvoie-t-il pas le plus souvent à une simple augmentation de capital… sympathie?

De nos jours, les dirigeants d’entreprise peuvent considérer la Responsabilité Soci(ét)ale (1) de deux façons.
Ou bien ils ne voient pas la possibilité de prendre en charge l’intérêt commun sans renier leur mission première de maximisation des profits, auquel cas aucun projet de RSE n’a la moindre chance d’être retenu.
Ou bien une telle possibilité existe à leurs yeux, rendant ainsi envisageable la mise sur
pied d’une stratégie de ce type.
Ce n’est donc «qu’en s’inscrivant dans une perspective optimiste de la responsabilité sociale fondée sur le postulat de situations gagnants-gagnants que les dirigeants peuvent conjuguer leurs obligations gestionnaires et cette nouvelle moralité, observe Corinne Gendron (2). Au risque de se trouver dans une situation totalement schizophrénique.» (3)

Mmmouais...

Cette lecture de la RSE peut-elle être considérée comme satisfaisante?
Elle ne semble pas, en tout cas, apaiser les mouvements sociaux.
Pas plus qu’elle ne paraît en mesure de suspendre leurs revendications.
«C’est qu’ils ne sont guère convaincus de sa capacité à s’inscrire dans un nouveau modèle de développement, poursuit la chercheuse québécoise.
Et pour cause.
L’entreprise capitaliste demeure fondée sur une valorisation de la transformation au détriment de la conservation;
l’impératif du rendement l’incite à déployer des stratégies d’externalisation des coûts et à évacuer le long terme comme paramètre de décision;
sa vigueur repose sur une consommation toujours accrue, si bien qu’elle ne peut être pensée hors d’une société de consommation et même de sur-consommation.
Quant à sa gouvernance, elle demeure dominée par des impératifs financiers qui ne semblent profiter qu’à quelques-uns malgré une participation élargie de la population à son capital.» (4)

Peut mieux faire...

Ainsi, à la question de savoir si la responsabilité sociale telle que définie aujourd’hui peut à elle seule répondre aux revendications sociales qui traduisent les nouveaux impératifs d’un développement durable, notre guide n’hésite pas à répondre par la négative.
Car la contribution de l’entreprise à la société ne dépend pas de la seule marge de manoeuvre du dirigeant.
Elle est également dictée par des modalités structurelles: construction juridique, système économique et comptable, droit et conventions normatives.
«En d’autres termes, plutôt que de penser la responsabilité sociale comme l’action bienveillante d’une entreprise envisagée comme acteur social, il est nécessaire de reconnaître la dimension juridiquement (et socialement) construite de l’entreprise comme du système économique afin d’interroger des éléments structurels que la compréhension usuelle de la responsabilité sociale tient pour immuables en regard des impératifs du développement durable.» (5)(6)

(A suivre)

Christophe Engels (d’après Corinne Gendron)

(1) La différence entre Reponsabilité Sociale et Responsabilité Sociétale des Entreprises sera abordée dans un prochain message.
(2) Corinne Gendron est titulaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable ainsi que professeure titulaire au Département Stratégie et responsabilité sociale et environnementale, dans le contexte de l’École des Sciences de la Gestion de l’Université du Québec à Montréal.
(3) Gendron Corinne, «L’entreprise comme vecteur du progrès social: la fin ou le début d’une époque?», in Les cahiers de la CRSDD, collection Recherche, 2009, Montréal, p. 19.
(4) Gendron Corinne, «L’entreprise comme vecteur du progrès social: la fin ou le début d’une époque?», ibidem, p. 30.
(5) Gendron Corinne, «L’entreprise comme vecteur du progrès social: la fin ou le début d’une époque?», ibidem, p. 30.
(6) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, puis à la Responsabilité Sociétale des Acteurs Economiques.

mardi 14 septembre 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Révolution copernicienne ?


Avec la montée en puissance d’une conception de l’entreprise comme fait social, la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) serait-elle en train de vivre sa révolution copernicienne?

Des chercheurs comme la québécoise Corinne Gendron (photo)(1), en tout cas, contribuent à secouer les idées reçues.


La «responsabilité sociale» (2) peut s’appréhender sous l’angle de l’interface entre l’entreprise et la société. Mais elle peut également être approchée par le biais de l’entreprise comme fait social.
Ce type de démarche est préconisé par le sociologue français Alain Touraine quand il propose de formaliser l’entreprise en tant qu’institution sociale privée. A savoir une institution qui, bien que dédiée à des fins privées, ne peut, pour accéder à la légitimité, se passer de servir l’intérêt général. (3)
Selon Corinne Gendron, cette conception de l’entreprise ouvre une nouvelle perspective: celle «de comprendre la responsabilité sociale comme adéquation entre la finalité de l’entreprise et le projet de société d’une époque donnée, que celui-ci se traduise par des lois ou, de façon plus diffuse, par ce qu’on appelle les "attentes sociales".
L’entreprise responsable est donc celle qui contribue positivement à la société, et est en mesure de le démontrer.» (4)

Vingt ans plus tard...

La déclinaison de l'intérêt général évolue substantiellement à travers l’histoire, précise notre guide...
«Un bien-être défini en termes de niveau de vie et de production il y a vingt ans à peine se décline davantage en termes de qualité de vie et de préservation de l’environnement aujourd’hui.
L’entreprise qui se contente d’offrir des biens et des services en fournissant des salaires était certes en parfaite adéquation avec le projet de société productiviste qui caractérisait la deuxième moitié du siècle dernier.
Mais sa contribution à une société qui définit l’intérêt général en se référant au développement durable est moins évidente.
D’où l’effort particulier des entreprises ces vingt dernières années pour démontrer et publiciser cette contribution.» (5)
De nos jours, en effet, l’idéologie de la responsabilité sociale dépeint l’ «entreprise nouvelle» sous la forme d’une entité qui embrasse l’intérêt général.
Une nette rupture avec la perspective qui, défendue depuis l’époque d’Adam Smith jusque dans les années 1970, renvoyait à l’idée que pour remplir sa mission sociale, il suffisait de se consacrer à la maximisation de ses profits.
Dorénavant, l’entreprise est lue comme porteuse de responsabilités qui s’ajoutent à sa mission économique.
Dans ce contexte, l’éclairage du fait social projeté sur l’entreprise s’avère prometteur.
Il devrait autoriser à mieux saisir la signification de la responsabilité sociale à l’échelle de la société. (6)

(A suivre)

Christophe Engels (d’après Corinne Gendron)

(1) Corinne Gendron est titulaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable ainsi que professeure titulaire au Département Stratégie et responsabilité sociale et environnementale, dans le contexte de l’École des Sciences de la Gestion de l’Université du Québec à Montréal.
(2) Nous ne ferons pas de différence, ici, entre Responsabilité Sociale et Responsabilité Sociétale des Entreprises. Une nuance sur laquelle nous reviendrons dans un prochain message.
(3) Cfr. Touraine Alain, «Les méthodes de la sociologie» in Serge Moscovici et Fabrice Buschini (dirs.), Les méthodes des sciences humaines, Paris, Presses Universitaires de France, 2003.
(4) Gendron Corinne, «L’entreprise comme vecteur du progrès social : la fin ou le début d’une époque?», in Les cahiers de la CRSDD, collection Recherche, 2009, Montréal, p. 28.
(5) Gendron Corinne, «L’entreprise comme vecteur du progrès social : la fin ou le début d’une époque?», ibidem, p. 27.

(6) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, puis à la Responsabilité Sociétale des Acteurs Economiques.

vendredi 10 septembre 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Cité intérieure...



La citoyenneté et le civisme.

Deux concepts qu'il convient de veiller à décliner pleinement et authentiquement dans le concret.

Sous peine de les vider de leur contenu...




Pour l’entreprise comme pour l’individu, la vertu citoyenne se gagne avant tout en sa cité intérieure.
C'est ce qu'expliquait Roger Lesgards, il y a quelques années, dans Le Monde Diplomatique...
«Citoyenneté et civisme ont certes à voir avec l’entreprise.
Mais à trois conditions:
. ne pas jouer avec ces concepts pour les vider de leur contenu et en faire de simples parures et artifices;
. commencer par les mettre en pratique à l’intérieur de chaque firme, afin d’y développer de nouvelles manières de vivre et de travailler ensemble;

. enfin et surtout, adopter une authentique démarche citoyenne, pour dépasser le productivisme ambiant, qui traite l’homme en terme de ressources et de variables d’ajustement, et lui substituer un robuste humanisme visant à la justice, à la dignité de chacun, à la solidarité et à la création ininterrompue d’une cité plus humaine.» (1)(2)

(A suivre)

C.E.

(1) Lesgards Roger, «L'entreprise en mal de citoyenneté» in Le Monde Diplomatique, juin 1996.
(2) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, puis à la Responsabilité Sociétale des Acteurs Economiques.

mardi 7 septembre 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Facteur clé de succès


Au niveau de l'entreprise,
une opération de citoyenneté
est-elle appelée à générer
un retour sur investissement?
Probablement.
A condition
de ne pas faire
dans la demi-mesure...


Pour se donner les meilleures possibilités de «return», une entreprise responsable peut-elle se contenter du minimum minimorum?
Non, répondent unanimement les experts.
Elle a au contraire intérêt à mettre toutes les chances de son côté.
Car il n’y a pas grand chose à attendre d’une tactique de citoyenneté cosmétique initiée à la va-vite et gérée à la petite semaine.
Seule une stratégie globale et cohérente de «Corporate Citizenship» authentique peut être considérée comme un bon investissement.

Comme on a dit...

Ce facteur clé de succès se doit d’être pris en compte.
Il convient notamment d’éviter qu’à l’intérieur de l’entreprise, chacun navigue à vue, en se référant à sa propre boussole personnelle.
D’où l’intérêt d’une politique de citoyenneté bien définie et se déclinant sous la quintuple forme
. d’achats responsables,
. de commerce équitable,
. de marketing responsable,
. de promotion et de publicité responsables,
. de ressources humaines responsables. (1)(2)(3)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Voir notamment Laville Elisabeth, L’entreprise verte, Pearson - Village Mondial, 2006, Paris.
(2) Le contenu d'une première mouture de ce message a bénéficié de la relecture et des suggestions du conseiller en organisation d'entreprises Philippe Sourdeau.
(3) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, puis à la Responsabilité Sociétale des Acteurs Economiques.

vendredi 3 septembre 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Quand valeur éthique se fait valeur marchande…

La Responsabilité Sociétale des Entreprises
se justifie-t-elle
exclusivement
ou essentiellement
par l'objectif
d'une rentabilité substantielle
à plus ou moins court terme?
Oui, tendent souvent
à répondre
les chefs d'entreprise,
fussent-ils citoyens.
A tort ou à raison...


L’éthique, ce n’est pas cher et ça peut rapporter gros.
Pour (se) convaincre de l'opportunité d'investir dans un projet de RSE, bon nombre d'entrepreneurs citoyens mobilisent une argumentation de ce type.
Vraie ou fausse?
«Même si elle n’est toujours pas prouvée et fait encore l’objet de vifs débats entre certains chercheurs, cette concordance annoncée entre la performance sociale de la performance économique et même financière de l’entreprise, a certainement contribué à la diffusion des pratiques et des comportements responsables auprès des milieux d’affaires et des écoles de gestion», estime Corinne Gendron, titulaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable ainsi que professeure titulaire au Département Stratégie et responsabilité sociale et environnementale, dans le contexte de l’École des Sciences de la Gestion de l’Université du Québec à Montréal (1).
En attendant la publication de futurs et hypothétiques documents décisifs en la matière, il s'agira donc de se contenter d'apprécier au cas par cas.
Seule constante à laquelle nous nous risquerons: au même titre qu’un bon programme de recherche ou un créneau porteur, l’efficacité d’une organisation interne ou la qualité d’une image de marque ont une valeur marchande.
Ce sont des actifs qui permettent d’étendre la légitimité d’une entreprise non seulement auprès des intermédiaires et des clients finaux, mais aussi au sein de la communauté financière.
Sans doute, donc, peut on avancer que la constitution d’un lien avec la société civile ou la création d’une politique de développement durable ne sont pas nécessairement moins payantes que d’autres initiatives, telle que la mise sur pied de l'une ou l'autre forme de structure de recherche.
En fait, tout ce qui concourt à la notoriété d’une marque, à sa réputation ou à son ancrage dans la société est désormais considéré comme faisant partie du «goodwill» d’une entreprise.
Car ce concept, considéré comme central par les milieux financiers, s’est très nettement élargi.
Il n’est plus seulement envisagé comme l’écart entre la valeur d’acquisition d’un actif et sa valeur de transaction.
Sa portée s’est considérablement étendue parce que les actifs sont de plus en plus immatériels.

Solidarité, responsabilité,… rentabilité?

Sans doute les dirigeants d’une entreprise auraient-ils donc tort de considérer a priori qu'il convient de réduire l’éthique au comportement qui s’impose pour répondre de façon «politiquement correcte» à un appel de plus en plus criant à la responsabilité sociétale.
Bien comprise et bien conduite, il est tout à fait possible qu'une opération de citoyenneté puisse être appelée à déboucher sur le «return»
. d’une série d’avantages compétitifs non négligeables,
. d’une campagne de promotion fort efficace.
Fort possible, donc.
Probable même.
Mais, il faut le reconnaître,... pas certain! (2)(3)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Gendron Corinne, «L’entreprise comme vecteur du progrès social : la fin ou le début d’une époque?», in Les cahiers de la CRSDD, collection Recherche, 2009, Montréal, p. 16. Un document sur lequel nous reviendrons.
(2) Le contenu d'une première mouture de ce message a bénéficié de la relecture et des suggestions du conseiller en organisation d'entreprises Philippe Sourdeau.
(3) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, puis à la Responsabilité Sociétale des Acteurs Economiques.