lundi 29 août 2011

Post-libéralisme. Moi par toi...






















L'humanisme post-libéral de Laurent de Briey (1)
se veut rationnel, discursif et argumenté.
Education de soi, réflexion et justification exigées.
Ma raison, oui. Mais pas sans la tienne.
Moi, oui. Mais moi par toi...


D’un point de vue épistémologique, l’humanisme post-libéral peut être vu comme un rationalisme qui s’interroge réflexivement sur ses propres limites.
Oui à la raison, non au dogmatisme.
Oui à une quête de vérités universelles qui passe par la discussion et l’argumentation, non à toute prétention à une validité supposée infaillible.
«L’idéal humaniste est ainsi celui d’une éducation de soi, écrit Laurent de Briey.
L’homme doit subordonner sa nature à sa raison.
» (2)
Une certaine raison du moins.
Celle qui ne se conçoit pas sans une ouverture à la discussion, avec les autres autant qu’avec soi-même.
«N’est libre ni celui qui agit en fonction de pulsions non réfléchies, ni celui qui se conforme aveuglément à des principes dont la validité ne peut être interrogée.
Est libre par contre, celui qui s’interroge réflexivement sur ce qu’il est bon et juste de faire et qui s’efforce de pouvoir justifier la légitimité de son comportement face à lui-même comme aux autres.
» (2)(3)(4)

(A suivre)

Christophe Engels (d'après Laurent de Briey)(2)

(1) Directeur du Centre d’études politiques, économiques et sociales (CEPESS), proche de ce parti politique de Belgique francophone qu'est le Centre Démocrate Humaniste.
(2) Briey Laurent de, Le sens du politique. Essai sur l’humanisme démocratique, introduction, Mardaga, Wavre, 2009.
(3) Ce message s'inspire étroitement d'une partie du texte: Engels Christophe, Le projet post-libéral. , in Perso, Regards personnalistes, n°18, mai 2009, p.17.
(4) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. au (post-)libéralisme (d'après et par Laurent de Briey),
. à une présentation de la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du bonheur par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du sens de la vie par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels,
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme...

vendredi 26 août 2011

Post-libéralisme. Croissance plus humaine.

Plus loin
dans l'espace.
Et plus loin
dans le temps.
Sur le plan
socio-économique,
Laurent
de Briey
(1)
propose
un modèle
revu
et corrigé.
Histoire
de subordonner
la croissance économique
au développement humain.


Pour le philosophe belge du post-libéralisme, une déclinaison politique de l'humanisme se doit de promouvoir un modèle social et économique qui, loin de se limiter à la seule croissance à court terme du produit intérieur brut,
. prendra en considération un éventail beaucoup plus larges d’activités,
. s’inscrira dans un horizon temporel nettement plus long afin d’être soutenable économiquement, écologiquement et humainement.
L’ensemble de notre modèle de développement a donc à être
. élargi dans l’espace des dimensions non économiques de l’existence,
. allongé dans le temps.
Au travers d’un modèle d’inspiration scandinave, des investissements publics importants seront donc consentis dans l’enseignement, dans la formation, dans la recherche et dans les enjeux environnementaux.
Objectif recherché: une forte productivité et, de là, une économie compétitive.

Revu et corrigé

On pourra également s’inspirer des modèles (fort comparables) de la «Troisième Voie» («made in Great-Britain») et de l'«Etat social actif» (d'inspiration belge).
Ceux-là mêmes qui fustigent l’«étatisme» et l’«égalitarisme» de la social-démocratie traditionnelle:
. à l’intervention directe dans l’économie, l’État se doit désormais de préférer l’incitation et le choix de décisions impliquant des firmes privées et des associations;
. et aux politiques misant sur la redistribution et sur l’assistance aux chômeurs, il est sommé de substituer la promotion d’un effort à consentir par chacun pour se former.
Pour notre «guide» du moment, ce double modèle aura néanmoins à être revu et corrigé sur deux points...
1° D'une part, la participation sociale devra dorénavant englober non seulement des activités jugées socialement «utiles» -parce que productives-, mais également les activités considérées comme socialement «estimables».
2° D'autre part, il s'agira de prendre ses distances avec l'actuel modèle de développement centré sur la quête d'un objectif de croissance économique supérieur, en moyenne, à deux pour cent par an.
Car l’idée même d’une croissance perpétuelle dans un monde fini apparaît contradictoire.
Pire: «Alors que la croissance économique entend fournir une prospérité matérielle, supposée être la condition nécessaire, si pas suffisante, du bonheur, elle s’avère être, lorsqu’elle devient sa propre finalité, aliénante: elle incite les personnes à adopter, au nom de la poursuite de leur bonheur, des comportements contraires à leur épanouissement.» (2)
Le post-libéralisme n'en arrive pas, pour autant, à revendiquer la décroissance.
Mais il aspire à une croissance plus humaine.
Ce qui suppose d’abord et avant tout de modifier la manière dont nous mesurons la prospérité sociale.
Au rebut, donc, le Produit Intérieur Brut (PIB).
Car sa simplicité technique ne suffit pas à compenser une lacune fondamentale: l’absence de prise en considération de tout ce qui n’est pas susceptible d’être exprimé en valeur monétaire.
«L’enjeu n’est pas tant de concevoir un indicateur alternatif –il en existe de multiples-, mais de lui donner une efficacité politique et économique afin qu’il puisse, de manière crédible, prétendre se substituer au PIB et être un instrument de promotion d’un développement humain.» (2)
Remplacer le produit intérieur brut par un indice de développement humain: tel doit être le premier pas sur le chemin d’une subordination de la croissance économique au développement humain.
Histoire de faire de la première un moyen.
Et du second une fin. (3)(4)

(A suivre)


Christophe Engels (d'après Laurent de Briey) (2)

(1) Directeur du Centre d’études politiques, économiques et sociales (CEPESS), proche de ce parti politique de Belgique francophone qu'est le Centre Démocrate Humaniste. Auquel, pour rappel, ni ce blog ni son ninitiateur ne sont liés de près ou de loin.
(2) De Briey Laurent, Le sens du politique. Essai sur l’humanisme démocratique, introduction, Mardaga, Wavre, 2009.
(3) Ce message s'inspire étroitement d'une partie du texte: Engels Christophe, Le projet post-libéral, in Perso, Regards personnalistes, n°18, mai 2009, p.17.
(4) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. au (post-)libéralisme (d'après et par Laurent de Briey),
. à une présentation de la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du bonheur par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du sens de la vie par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels,
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme...

lundi 22 août 2011

Post-libéralisme. Etat citoyen.

Comment décliner l'humanisme
dans le champ politique?
Laurent de Briey
(1)
a son avis sur la question.
Il conviendrait de dépasser
l’individualisme,
le matérialisme
et le relativisme
des sociétés libérales.
En invitant
à l’émergence d’un Etat qui,
ni impuissant
ni dirigiste,
s'avérerait stratège
et régulateur.
Mais aussi en soutenant l'action
des milieux associatifs
et de la société civile.


D’un point de vue politique, l’humanisme entend dépasser l’individualisme, le matérialisme et le relativisme des sociétés libérales.
Il invite à l’émergence, dans une économie de marché, d’un Etat qui ne soit ni impuissant ni dirigiste, mais stratège et régulateur…
. Stratège car le marché est inadapté à la production de biens publics et à la mise en œuvre de ces réformes structurelles dont les effets, indispensables, ne se font pourtant sentir qu’à long terme.
. Régulateur parce qu’on cherche à préserver le bien commun et la stabilité des interactions privées par la mise en place d’incitants, instruments de contrôle et autres mécanismes correcteurs.
L’Etat doit donc être celui qui définit l’objectif à atteindre et coordonne l’action collective.
Il doit aussi ouvrir l’horizon temporel des politiques publiques afin de prendre en considération leurs effets à long terme, largement au-delà de la navigation à vue de marchés économiques et financiers traditionnellement aveuglés par la myopie des exigences d’une rentabilité immédiate.
Il doit encore initier des politiques incitant autant que possible le secteur privé lui-même à consentir des investissements à longue échéance.
Il doit enfin jouer un rôle d’investisseur humain (social et environnemental).
Rôle direct.
Mais aussi rôle indirect.
Appel est donc lancé à toutes les structures intermédiaires susceptibles d’assurer une relation de continuité entre lui et la société civile.
Il importe de multiplier les lieux de socialisation, de renforcer les structures d’insertions sociales et de soutenir l’action des milieux associatifs. (2)(3)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Briey Laurent de, Le sens du politique. Essai sur l’humanisme démocratique, Mardaga, Wavre, 2009. Pour rappel, Laurent De Briey est directeur du Centre d'études politiques, économique et sociales (CEPESS), proche de ce parti belge francophone de tendance centriste qu’est le Centre Démocrate Humaniste. Auquel ni ce blog ni son initiateur ne sont liés de près ou de loin.
(2) Le contenu de ce message est extrait de Engels Christophe, Le projet post-libéral...., in Perso/Regards personnalistes, n°18, mai 2009, p.16.
(3) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. au (post-)libéralisme (d'après et par Laurent de Briey),
. à une présentation de la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du bonheur par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du sens de la vie par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels,
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme...

vendredi 19 août 2011

Actu. Pacte Civique ? Parlons concrètement...


Comment donner un horizon spirituel
au débat politique?
Comment, aussi,
rendre aux valeurs démocratiques
un sens et une dynamique
susceptibles d'être communiqués
aux futurs signataires du Pacte Civique?
L'association Démocratie & Spiritualité
ne se contente pas de se le demander.
Elle s'apprête à vous interroger en la matière.
Via l'édition 2011

de son Université d'été.
Du 26 au 28 août à Grenoble.

Le Pacte Civique entre dans sa phase de lancement «grand public».
«Le moment ou jamais de nous expliquer sur l’aspect concret des engagements et sur les modalités pratiques du projet, estime-t-on chez Démocratie & Spiritualité, organisateur de cette Université d'été.
Il semble important de retrouver le souffle qui anime notre démarche et l’élan qui peut seul redonner de la vigueur à notre démocratie en perte de moral!»
En vue de cet événément préparatoire, chacun des participants se sera fendu d'un texte.
Longueur: une ou deux page(s).
Thème: «Quels sont les engagements du Pacte civique qui ont le plus de sens pour moi?»
Résultat attendu: un outil qui doit permettre de mieux entrer dans le vif d'un triple sujet...
. «La dimension personnelle et collective de nos engagements» (le vendredi),
. «La façon, en lien avec nos domaines d’activité, de rendre du souffle à notre démocratie» (le samedi),
. «Le Pacte Civique et Démocratie & Spiritualité» (le dimanche).

Le Pacte civique
Inspirés par le succès du Pacte écologique, plusieurs mouvements et associations travaillent ensemble pour élaborer un Pacte civique, à l’invitation de Démocratie & Spiritualité, de La Vie Nouvelle et de Poursuivre.
Rassemblés autour de ces quatre impératifs que sont la créativité, la sobriété, la justice et la fraternité, ils appellent à inventer un futur désirable pour tous.
Le Pacte propose des engagements individuels et collectifs.
Et interpelle les responsables politiques avec des propositions concrètes pour rénover la démocratie.

Le programme de l'Université d'été 2011
Vendredi 26 août
La dimension personnelle et collective des engagements du Pacte Civique.
. Matin
Le premier thème sera travaillé en groupes de six : «Quels engagements du Pacte civique ont le plus de sens pour moi?» (partage des textes préalablement préparés)
. Après midi
L’horizon spirituel et les conséquences individuelles et collectives de nos engagements.
. Soirée
La soirée pourrait être animée autour de la création d’un logo pour le Pacte civique.
Samedi 27 août
Travail sur la façon de rendre du souffle à la démocratie, en lien avec les domaines d’activité de chacun.
. Matin
Comment relier valeurs spirituelles essentielles et projet commun et/ou politique tant au niveau personnel que collectif.
A partir des engagements retenus la veille comme prioritaires quels sont les liens que je fais dans des domaines d’activité comme l’économie, l’écologie...
Cette réflexion sera introduite le matin par plusieurs témoignages sur la façon dont chacun s’engage dans un domaine particulier (exclusion, service public, syndicalisme…) et en évalue les conséquences politiques et spirituelles.
. Après midi
Etat des lieux portant sur les expériences locales liées au Pacte civique.
On s’efforcera dans la discussion qui suivra de dégager quelques axes concrets d’intervention en accord avec la spécificité identifiée précédemment.
. Soirée
Evénement festif autour d'un thème qui pourrait être «souffle spirituel et démocratie».
Dimanche 28 août
Le Pacte Civique et Démocratie & Spiritualité.
. Première période
Eléments de synthèse à partir des apports des deux journées précédentes.
. Deuxième période
Le pacte civique, état des lieux, calendrier, implications pour D&S….
. Troisième période
Un «envoi un peu dopant» (sic) sur la façon de créer un nouveau pacte social et démocratique.

En bref
Quoi?
Université d'été 2011 de Démocratie & Spiritualité: «Pacte civique et spiritualité: quel enjeu pour D&S?» (à l'occasion du lancement «grand public» du Pacte Civique).
Qui?
Démocratie & Spiritualité.
Quand?
Du vendredi 26 au dimanche 28 août 2011.
Où?
Meylan,
Grenoble.
Combien?
www.democratie-spiritualite.org/sites/democratie-spiritualite.org/IMG/xls/bulletin_inscription_universite_2011_2.xls
Mais encore...
www.democratie-spiritualite.org/Programme-de-l-Universite-d-ete-2011.html

mercredi 17 août 2011

Post-libéralisme. Bien commun, le retour ?


L'humanisme,
pour bien
se décliner
au niveau
politique,
se doit
de travailler
à l’avènement
d’une économie
plus humaine.
Et de susciter
une interrogation
collective
sur ce qui est
digne d’estime.
Dixit
Laurent de Briey.
Après Marcel Gauchet
et Alain Touraine.




«L’humanisme démocratique a une réelle consistance philosophique s’il entend être l’expression dans le champ politique d’une volonté philosophique de dépasser le (…) libéralisme politique, tel qu’il s’est développé dans la philosophie politique contemporaine, notamment à la suite de la publication du livre de John Rawls, Théorie de la justice (1)(2)
Laurent de Briey (3) n’y va pas par quatre chemins.
Il veut aller au-delà du libéralisme.
C’est que le volet économique de ce courant de pensée semble difficilement se concevoir sans croissance économique.
Or celle-ci ne fait pas le bonheur.
Pas plus qu’elle ne garantit l’épanouissement de la personne.
Car si elle contribue à la production et la répartition de ressources sans cesse plus importantes, elle s’accompagne aussi d’une transformation des valeurs sociales.
«Le capitalisme contemporain s’appuie sur un hédonisme matérialiste, privilégiant la jouissance immédiate de biens de consommation, écrit le philosophe belge.
Cette transformation correspond à une mutation, aujourd’hui accomplie, d’un capitalisme de production, centré sur la création de biens répondant à une demande préexistante et liée, initialement au moins, à la satisfaction des besoins fondamentaux, vers un capitalisme de consommation, centré sur la création d’une demande pour les biens produits. (…)
Une économie de consommation est ainsi une économie du désir, et non plus du besoin.
Tandis que la satisfaction des besoins vise la préservation d’une existence finie et dès lors limitée, le désir naît de l’écart entre la finitude humaine et notre aspiration à l’infini.
» (4)
En découle nécessairement une société de frustration.
Il convient donc de travailler à l’avènement d’une économie plus humaine.
Un objectif qui ne pourra pas se concrétiser sans la (re)création préalable d’un espace public au sein duquel la collectivité puisse s’interroger sur ce qu’elle juge digne d’estime.

Démocratie libérale: la rançon du succès

Ces propos ne laissent pas d'interpeller.
Ils s'inscrivent d'ailleurs dans le prolongement d'autres réflexions.
Celles d'un Alain Touraine (5), pour qui «la société n'existe plus» (6).
Ou celles d'un Marcel Gauchet (7)...
«Notre nouveau problème est de savoir comment permettre à une société d'individus de se gouverner alors qu'elle ne sait même plus qu'elle est une société, explique ainsi le philosophe français.
Ce n'est pas simple avec des citoyens pour lesquels la démocratie est très populaire principalement parce qu'elle ne leur demande rien et surtout pas de penser à la chose publique.
Le problème de la démocratie aujourd'hui est inscrit dans sa réussite.
Car ce qui la rend populaire est en même temps ce qui l'empêche de fonctionner.
Nous en sommes arrivés à un stade où nous tournons le dos au véritable esprit de la démocratie, qui est la décision en commun.
De ce fait, nous nous enfonçons dans la paralysie.
Nos régimes sont incapables, par exemple, d'affronter la crise écologique ou le problème quotidien posé par une économie que nous ne maîtrisons plus.
La démocratie vit une crise d'impuissance engendrée par son succès.
» (8)(9)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Rawls John, Théorie de la justice, Seuil, coll. La couleur des idées, Paris, 1987. Voir aussi, sur ce blog, les messages «Libéralisme. Liberté, égalité, austérité.», «Libéralisme. Rock and Rawls.», «Libéralisme. Rawls: l’individu en personne?», «Libéralisme. Rawls, l'équilibriste.» et «Libéralisme. Equilibre instable...».
(2) Briey Laurent de, Le sens du politique. Essai sur l’humanisme démocratique, introduction, Mardaga, Wavre, 2009.
(3) Directeur du Centre d’études politiques, économiques et sociales (CEPESS), proche de ce parti politique de Belgique francophone qu'est le Centre Démocrate Humaniste. Auquel, rappelons le pour autant que de besoin, ni ce blog ni son initiateur ne sont liés de près ou de loin.
(4) Briey Laurent de, Le sens du politique. Essai sur l’humanisme démocratique, Mardaga, Wavre, 2009.
(5) Sociologue français, Alain Touraine est directeur d'études de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), à Paris.
(6) Voir, par exemple, Touraine Alain, Après la crise, Seuil, coll. La couleur des idées, Paris, 2010.
(7) Historien et philosophe, cofondateur et rédacteur en chef de la revue Le Débat, Marcel Gauchet a notamment écrit Le Désenchantement du Monde et de L'Avènement de la démocratie, dont il est question ici du troisième volume: A l'épreuve des totalitarismes, 1914-1974, Gallimard, Paris, 2010.
(8) Gauchet Marcel, Les nouveaux défis de la démocratie, in Le Nouvel Observateur, n°2398, du 21 au 27 octobre 2010, p.56.
(9) Ce message est inspiré de la première partie du texte: Engels Christophe, Le projet post-libéral., in Perso, Regards personnalistes, n°18, mai 2009, p.16.

mardi 16 août 2011

Post-libéralisme. Dépasser le libéralisme...

Dépasser le libéralisme.
Telle est l'ambition
du philosophe belge
Laurent de Briey.
Qui dans un ouvrage,
«Le sens du politique...»,
s'essaie à établir les fondements
de la déclinaison politique
d'un humanisme post-libéral.
Une déclinaison qui,
qualifiée
sans bonheur particulier
de «démocratique»,
n'en mérite pas moins le détour...


C'était à la fin du XVIIIe siècle...
Le refoulement du religieux hors du monde des hommes donnait naissance à l’idée d’un sujet rendu parfaitement libre par sa volonté et sa raison.
Mais un nouveau processus s'apprêtait à voir le jour.
Il allait ébranler la représentation de la conscience humaine qui se trouverait désormais assimilée à une nature irréfléchie recherchant son propre épanouissement.
La valorisation de l’universalité de la raison humaine s’effacerait au profit de celle de la particularité de la spontanéité individuelle.

Pour la petite histoire...

Telle est la petite histoire contée par Laurent de Briey dans son livre «Le sens du politique. Essai sur l'humanisme démocratique.» (1)
«L’humanisme démocratique signifie, dans cette perspective, la volonté de rassembler tous ceux qui partagent une exigence de dépassement de soi et d’éducation de la nature individuelle afin de la rendre conforme à une idée supérieure que l’on se fait de l’homme, ajoute le directeur du Centre d’études politiques, économiques et sociales (2).
L’essentiel est d’opposer au relativisme et à l’individualisme une même conviction de l’existence de valeurs universelles, doublée d’une conscience critique de la faillibilité de toute prétention à la vérité. » (1)
Exit, par conséquent, la confrontation entre différents intérêts en compétition.
Place à une collaboration en vue de la réalisation du bien commun.
Celui-là-même que les mandataires publics et, plus largement, l’ensemble des citoyens doivent être incités à prendre en compte, au-delà de leur seul intérêt individuel.
Outils: la conscientisation (sociale et culturelle), la régulation (de l’Etat) et la contrainte (réglementaire).
«Une société humaniste et démocrate ne serait donc pas, à la différence des sociétés libérales, une association d’individus unis uniquement par des relations de compétition et de coopération régulées par la seule poursuite de leurs intérêts respectifs.
Ce serait un réseau de personnes désireuses de créer un vivre ensemble et soucieuse de s’interroger collectivement sur le sens de leur existence.
Le souci existentiel de mener une vie digne d’être vécue viendrait ainsi se substituer à la volonté de maximaliser son utilité personnelle.» (3)
Il s’agirait donc, en l'occurrence, de porter un projet de société alternatif à celui du libéralisme...

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Briey Laurent de, Le sens du politique. Essai sur l’humanisme démocratique, introduction, Mardaga, Wavre, 2009.
(2) CEPESS, proche de ce parti politique de Belgique francophone qu'est le Centre Démocrate Humaniste. Auquel, précisons le pour autant que de besoin, ni ce blog ni son initiateur ne sont liés de près ou de loin.
(3) Briey Laurent de, Le sens du politique. Essai sur l’humanisme démocratique, ibidem, introduction.
(4) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. au post-libéralisme (d'après et par Laurent de Briey),
. à une présentation de la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du bonheur par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du sens de la vie par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme...

vendredi 12 août 2011

Actu. L'alter-économie, façon Arnsperger.


Les pistes les plus prometteuses
d'une alternative au capitalisme?
A découvrir
dans le prochain livre
de Christian Arnsperger:
«L'homme économique et le sens de la vie.
Petit traité d'alter-économie.
»
A partir du 19 octobre 2011.


Si nous sommes tous profondément influencés par le capitalisme, nous avons aussi en nous un «alternatif» qui sommeille.
Il existe désormais de belles pistes d'avenir.
Le prochain livre de Christian Arnsperger les présentera en associant
. critique et propositions,
. anti-capitalisme et spiritualité,
dans un dialogue avec les penseurs de la décroissance.
«Ce qui fera l'originalité de cet ouvrage, c'est le croisement d’une critique de l’économie capitaliste et d’une philosophie existentielle, annonce l'auteur.
En bref: il s'agira de questionner l’économie en rapport avec le sens et la valeur de l’existence.»

Table des matières
1. L'ECONOMIE, ENTRE SENS ET NON-SENS
. Un sens authentique pour l'économie.
. Capitalisme et non-sens.
. Le capitaliste intérieur et l'alternatif intérieur.
2. AUX RACINES DE NOTRE SYSTEME
. La richesse, un cadeau du "destin"?
. Richesse et angoisse.
. Richesse obligatoire?
3. ELEMENTS D'ALTER-ECONOMIE
. Une citoyenneté existentielle.
. Une transition économique.
. Vivre l'économie autrement.
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
NOTES


En bref...
Qui?
L'épistémologue de l'économie Christian Arnsperger.
Quoi?

L'homme économique et le sens de la vie. Petit traité d'alter-économie, Editions Textuel, collection Petite encyclopédie critique, Paris, 2011.
144 pages.
(ISBN 978-2-84597-428-9)

Quand?
A partir du 19 octobre 2011.
Où?
Dans toutes les bonnes librairies.
Combien?
9,90 euros.

jeudi 11 août 2011

Interlude.

Une défaillance technique de Blogger empêche provisoirement la publication de toute nouvelle illustration, sous peine de rendre la totalité des messages de ce blog illisible aux mieux équipés d'entre vous.
D'où le léger apauvrissement (forcé) du "feuilleton" Projet relationnel.
Retour à l'image dès que possible.
Avec toutes nos excuses.

lundi 8 août 2011

Actu. Vive le FIESS libre !


Membres actifs de la grande famile
de l'Economie Sociale et Solidaire,
à vos agendas!
Car un Forum International
se tiendra bientôt à votre intention.
Histoire de vous permettre d'échanger librement.
Rendez-vous en octobre, à Montréal...


Le Forum International de l'Economie Sociale et Solidaire (FIESS) se veut avant tout un lieu de rencontre de personnes et d’idées.
Toutes les activités auxquelles prendront part les participants seront conduites selon une approche participative et interactive.
A l’instar des méthodes qu’il cherche à promouvoir, cet événement s'abreuvera donc à la source d'un esprit de co-construction et de dialogue.

Acteurs, partenariats, expériences:
vers un développement des échanges
Les objectifs du FIESS?
D'abord, il s'agira de réunir les principaux acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire (1) (ESS) de divers pays du Nord et du Sud ainsi que leurs partenaires au sein des instances gouvernementales, du mouvement syndical, des organismes de recherche et des institutions internationales.
Puis, on cherchera à contribuer au renforcement des partenariats entre la société civile et les pouvoirs publics en faveur de l’ESS dans les divers pays participants.
Ensuite, on s'efforcera de mettre en valeur les expériences réussies de partenariat, notamment dans l’élaboration des politiques publiques.
Enfin, on tentera d'apporter sa pierre à l'édifice d'un développement des échanges internationaux et interrégionaux sur le thème de l’ESS.

Gros plan sur l'Economie Sociale et Solidaire

Première thématique du FIESS: l’ESS.
Soit un secteur économique qui n’appartient ni à l’économie publique, ni à l’économie privée.
Et qui combine la production de biens et de services visant à l’intérêt général avec des structures indépendantes de l’État et un mode d’entreprenariat collectif.
Ce faisant, il est amené à collaborer avec diverses instances gouvernementales.
Autrement dit, l’ESS regroupe l’ensemble des organisations à but non lucratif, coopératives, mutuelles et associations.
L’action de ces entreprises est fondée sur des valeurs de solidarité et de démocratie contribuant à la fois au bien-être social et à la croissance économique et s’ordonne autour des principes et règles de fonctionnement suivants:
. l’entreprise d’ESS a pour finalité de servir ses membres ou la collectivité plutôt que de simplement engendrer des profits et viser le rendement financier;
. elle a une autonomie de gestion par rapport à l’État;
. elle intègre dans ses statuts et ses façons de faire un processus de décision démocratique impliquant usagères et usagers, travailleuses et travailleurs;
. elle défend la primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition de ses surplus et revenus;
. elle fonde ses activités sur les principes de la participation, de la prise en charge et de la responsabilité individuelle et collective.

Dialogue, partenariat et co-construction

La deuxième thématique abordée par le FIESS sera triple.
Au programme:
. le dialogue entre société civile et pouvoirs publics,
. le partenariat public-communauté (PPC),
. la co-construction des politiques publiques.
Parmi les nombreux défis auxquels cette nouvelle économie doit faire face, le problème du manque de collaboration entre les secteurs public et civil a pris de plus en plus de place au sein des débats internationaux entre praticiens, chercheurs et autres acteurs du domaine.
Il est aujourd’hui reconnu que, sans un renforcement des partenariats entre les acteurs de l’ESS, les mouvements de la société civile et les pouvoirs publics, l’ESS ne pourra pas développer pleinement son potentiel.
C’est de ce constat qu’est née l’idée de cette rencontre internationale qui aura pour thème principal: le nécessaire dialogue État–société civile pour l’élaboration de politiques publiques en faveur de l’ESS.
Les pratiques de co-construction sont depuis longtemps reconnues dans de nombreux domaines.
Plus récemment, elles ont fait leur apparition au sein des discussions sur la nouvelle gouvernance, de concert avec les notions de dialogue sur les politiques et de communauté de pratique.
L’un des grands enjeux de ce forum sera donc d’introduire et de discuter des méthodes et pratiques facilitant cette co-construction des politiques publiques.

Cinq thèmes de travail spécifiques
Les discussions et débats du forum seront alimentés par des travaux de recherche réalisés en prévision de l’événement.
Ces travaux consisteront en une étude comparative des politiques et expériences de partenariat public/communauté qui ont su favoriser l’émergence d’entreprises d’économie sociale et solidaire contribuant à l’atteinte d’objectifs de développement économique et social.
Plus spécifiquement, ils aboutiront à la production de cinq documents de travail sur cinq thèmes spécifiques, à une recherche transversale, ainsi qu’à la réalisation de six études de cas nationaux (Afrique du Sud, Bolivie, Brésil, Canada, Espagne et Mali).

. Territoire et développement local
L’économie sociale et solidaire est avant tout issue des actions collectives locales.
Parmi elles, les expériences les plus réussies ont un ancrage territorial.
Ce thème sera au cœur du Forum.
Par ailleurs, c’est à l’intérieur de ce thème que sera abordé de façon plus précise le rôle des pouvoirs publics et des acteurs locaux.
. Innovation et entrepreneuriat collectif
L’économie sociale et solidaire se caractérise par une nouvelle manière d’entreprendre dans tous les secteurs, par une approche collective qui rassemble des engagements sociaux, économiques et environnementaux.
Au coeur de cet entreprenariat collectif se trouve l’innovation: nouvelles formes juridiques, nouveaux partenariats développés, nouvelles façons de répondre à des besoins, nouveaux modes de production impliquant davantage les travailleurs et travailleuses...
Ces innovations se retrouvent dans le développement d’un ensemble de secteurs (logement, tourisme, etc.) et sont bien souvent reprises par la suite sous forme de politiques publiques qui leur assurent une plus grande stabilité.
. Finance et commerce solidaires
L’accès à du capital adapté aux réalités de l’économie sociale et solidaire demeure un enjeu de taille pour tous les pays.
La question se décline par ailleurs sous différents aspects: accès au capital, soutien à l’émergence des entreprises, commercialisation, accès au marché, etc.
Au cœur de ce thème se trouvent les liens entre l’économie sociale et solidaire et les marchés locaux, les marchés publics, la consommation responsable et solidaire.
. Emploi et travail
Partout où elle se développe, l’économie sociale et solidaire répond à un besoin de création d’emplois.
Elle ouvre aussi sur des pratiques de démocratisation dans la gestion du travail. Dans les pays du Sud, les processus de formalisation de l’économie populaire menant à la création d’emplois décents passent de plus en plus par cette voie.
Par ailleurs, dans plusieurs pays, le mouvement syndical joue un rôle actif dans le développement de l’économie sociale et solidaire.
Ainsi, le rôle des syndicats dans l’appui à la création d’entreprises et dans le développement local et régional doit être analysé plus attentivement.
. Sécurité et souveraineté alimentaire
La question de la sécurité et de la souveraineté alimentaire se pose de façon fort différente dans les pays occidentaux et dans les pays du Sud.
Plusieurs pays en développement élaborent et adoptent des politiques de sécurité alimentaire grâce à un dialogue avec des organisations de la société civile.
Dans ce contexte, ce thème souhaite aborder l’émergence d’entreprises d’économie sociale et solidaire de production et de transformation de produits agroalimentaires et plus largement, la contribution de l’économie sociale et solidaire à la sécurité et à la souveraineté alimentaire.

En bref...
Quoi?
Forum International de l'Economie Sociale et Solidaire (FIESS).
Qui?
Le chantier de l'économie sociale (www.chantier.qc.ca), avec divers partenaires www.fiess2011.org/partenaires).
Quand?
Du 17 au 20 octobre 2011.
Où?
Palais des Congrès de Montréal,
201 avenue Viger Ouest,
5e étage,
Foyer Viger,
Montréal.

vendredi 5 août 2011

Faut-il avoir peur du libéralisme ?

Faut-il tuer le libéralisme?
Le dépasser?
Ou simplement l'aménager?
Tout au long de son histoire,
ce courant
de pensée
n'a en tout cas
jamais cessé
de se transformer.
Et il n'a pas fini
d'évoluer
avec son temps.
Reste que
les critiques pleuvent.
Et qu'elles
ne sont pas
toujours
sans fondement...

«Si le libéralisme est progressivement devenu la conception dominante en philosophie politique, c’est essentiellement grâce à la capacité d’autotransformation dont il a fait preuve afin de s’affranchir des objections qui lui étaient adressées par les traditions philosophiques concurrentes.» (1)
Ainsi s'exprime Laurent De Briey (2).
Qui ajoute...
«Il ne va toutefois pas de soi que ces stratégies d’autotransformation soient pleinement satisfaisantes.» (1)
Les républicains, en effet, continuent à estimer qu’autant le libéralisme est parvenu à penser l’équilibre des contraires, autant il n’a jamais réussi à en faire la synthèse.
Les socialistes se demandent toujours aussi légitimement si leur grand rival est réellement appelé à venir à bout du lancinant problème que constitue la concentration des ressources matérielles dans les mains d’une minorité.
Quant aux communautariens, ils pointent encore du doigt, et non sans raisons, la fragmentation d’une société qui se réduit de plus en plus à la simple juxtaposition d’individus et de ghettos culturels, au détriment de toutes les formes de cohésion sociale.
«Les hommes ne peuvent pas se contenter de vivre dans une société juste.
L’indifférence à laquelle le libéralisme conduit est insupportable.
Les hommes réclament bien entendu que les droits qui leur reviennent en tant qu’êtres humains soient respectés, mais ils veulent également être estimés pour ce qu’ils sont spécifiquement.» (1)(3)

C.E.

(1) De Briey Laurent, Le sens du politique. Essai sur l’humanisme démocratique, Mardaga, Wavre, 2009.
(2) Laurent De Briey est directeur du Centre d’études politiques, économiques et sociales (CEPESS), proche de ce parti belge francophone de tendance centriste qu’est le Centre Démocrate Humaniste.
(3) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. au post-libéralisme (d'après et par Laurent de Briey),
. à une présentation de la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du bonheur par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du sens de la vie par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme...

mardi 2 août 2011

Actu. Le PIB, à bout portant...


«Nouvelles valeurs,
nouvelles richesses,
nouvelles mesures,
nouvelles monnaies.»
Tout est nouveau

dans la treizième session
de l'Université Intégrale
du Club de Budapest!
Qui s'apprête à tirer à bout portant
sur le Produit Intérieur Brut....
En septembre, à Paris.

Economies et sociétés connaissent des ruptures majeures.
Qui appellent à des voies de réinvention globales: sociales, économiques, écologiques, culturelles, artistiques, spirituelles…
Or nos indicateurs de richesse, principalement dominés par le sacro-saint Produit Intérieur Brut (PIB), semblent rester figés dans les schémas du passé.
«Le PIB traduit une analyse de la réalité à travers un prisme particulier, explique le philosophe et économiste Patrick Viveret.
Un prisme exclusivement quantitatif, économique et dénué de toute considération qualitative ou citoyenne, qu'il s'agisse des niveaux de santé, d'éducation ou d'engagement associatif, du degré de violence, de l'intensité des inégalités socio-économiques ou encore de la qualité de la pratique démocratique.» (1)

Questions...

D'où les questions que posera la prochaine édition de l'Université Intégrale du Club de Budapest...
. Comment expliquer un tel immobilisme?
. Comment se caractérisent les évolutions sociétales?
. Comment impactent-elles notre rapport à la richesse?
. Que voulons-nous faire de nos sociétés?
. Sur quelles valeurs construire?
. Quelles sont les richesses qui comptent véritablement?
. Souhaitons-nous en rester à des sociétés engoncées dans des aspirations matérialistes?
. Ou préférons-nous miser sur les notions de bien-être, remédier aux inégalités sociales, donner plus de valeur à l’immatériel (création, design, conception…) et prendre en compte les incidences environnementales des activités humaines?

Réflexion...

On se souvient qu'en 2008, soit six ans après la parution du Rapport ViveretReconsidérer la richesse»), le Président de la République Française a sollicité des experts nationaux et internationaux dont le travail de réflexion a accouché du Rapport Stiglitz sur la mesure des performances économiques et du progrès social.
Une démarche qui a largement débordé le cadre franco-français puisque, hors hexagone, d’autres indicateurs ont été développés.
Indice du développement humain (Rapport mondial sur le développement humain, 1990), indice du bien-être économique (développé par Osberg et Sharpe), Bonheur Intérieur Brut (déployé au Bhoutan)...: les expériences en matière de nouveaux indicateurs de mesures ou de création de monnaies foisonnent désormais.

Action ?

Aujourd’hui, les sources d’inspiration et de réflexion sur le sujet dépassent nettement la seule perspective économique.
Elles renvoient également à la philosophie ou à la sociologie.
Mais alors comment expliquer que les questions d’indicateurs de richesses et de mesures économiques et sociales en restent encore au stade des rapports?
Le temps de l'application n'est-il pas venu?
Et ne convient-il pas, à présent, de valoriser les expériences, d'accélérer la transition et de changer d’échelle?
Autant de questionnements auxquels l'Université Intégrale du Club de Budapest s'efforcera d'apporter des réponses...

En bref
Quoi?
Treizième session de l'Université Intégrale du Club de Budapest: «Nouvelles valeurs, nouvelles richesses,nouvelles mesures, nouvelles monnaies.»
Qui?
Le Club de Budapest France
(Journée conçue par Carine Dartiguepeyrou, présidente du Club de Budapest France, ainsi que Bénédicte Fumey et Michel Nguyen The, membres du comité exécutif du Club de Budapest).
Quand?
Les lundi 19 et mardi 20 septembre 2011.
Où?
Forum,
104 rue de Vaugirard,
75006 Paris
(Métro Montparnasse, Duroc ou St Placide).
Combien?
www.clubdebudapest.org/index.php?option=com_content&task=view&id=95&Itemid=98
Mais encore...
www.clubdebudapest.org/index.php?option=com_content&task=view&id=95&Itemid=98


(1) Viveret Patrick, Webmagazine, 4/11/2008.