samedi 22 mars 2014

Courants de pensée et modes de vie émergents (22) Méditants. Quête de puissance ou travail sur soi ?



 






Autre acteur des 
courants de pensée 
et modes de vie émergents,
le méditant est souvent
adepte du
développement personnel.
Un certain 
développement personnel du moins.
Précisions avec Michel Lacroix (1)...


Nous avons proposé de subdiviser les courants de pensée et modes de vie émergents (C.P.M.V.E.) en trois groupes: 
. les «militants»
. les «mutants»,
. les «méditants».
Après nous être penché sur les premiers nommés, le moment est venu de nous attarder sur les troisièmes cités.
Prenons donc congé des militants.
Et faisons connaissance avec les méditants.   
Soit une catégorie aussi périphérique que la précédente. 
Car, rappelons-le, si les C.P.M.V.E. intègrent les militants et les méditants, c'est à la marge
Leur centre de gravité, en effet, renvoie plutôt à une tierce catégorie, composée de ceux dont le philosophe français René Macaire faisait des «mutants».
Soit une notion que nous n'aborderons que postérieurement...

Les deux visages du développement personnel
 
Gros plan, donc, sur ceux que feu l'anthropologue belge Thierry Verhelst appelait «méditants».
C'est-à-dire ceux qui ressortissent 
. à l'univers d'une spiritualité sur laquelle nous reviendrons  
. et/ou au royaume du fameux «développement personnel» (D.P.).
Le développement personnel?
Un domaine initié par le psychologue américain Abraham Maslow, puis défriché par ceux qui le relayèrent dans le cadre du courant dit «humaniste»
Bien loin de sacrifier à la supposée nécessité de brider des pulsions, ces opposants au freudisme et au comportementalisme partagent une conception positive de la personne.
Le D.P., en effet, s'inscrit radicalement dans une telle optique. 
A preuve, le concept central retenu par cette nébuleuse.
A savoir le «potentiel».
«Se développer, c'est actualiser le potentiel que l'on porte en soi, explique le philosophe français Michel Lacroix. 
C'est-à-dire mobiliser ses ressources propres.» (2)
Et en particulier celles de mon cerveau. 
Comment?
En recourant à des techniques qui, pour nombreuses et variées qu'elles soient, ne s'en laissent pas moins classer en deux grandes catégories...

Et moi, et moi, et moi: la dérive narcissique

C'est qu'il existerait deux façons antinomiques de concevoir la réalisation de soi.
Deux formes de croissance, donc.
«La première s'inscrit à l'intérieur de la sphère de l'ego.
Elle vise à renforcer la position du moi, en augmentant ses pouvoirs, en développant ses aptitudes et ses compétences.» (3)
Autant d'activités de renforcement du moi qui sont orientées vers la réussite. 
Et qui mobilisent les potentialités de l'individu pour lui permettre d'agir avec efficacité.
Le but?
Obtenir des résultats.
Qu'ils se déclinent à l'aune de l'argent, du succès, du pouvoir, du charisme, voire de l'amour ou de la guérison...

Au-delà du moi: le travail sur soi 

«La deuxième forme de croissance ne se place pas, comme la précédente, à l'intérieur de la sphère de l'ego, mais au-delà.» (4)
Plus question, alors, de renforcer le moi.
Il convient désormais de le dissoudre.
En faisant appel à un autre concept-clé.
Celui de la «non-séparation».
«Dans une telle situation, le moi ne se sent plus séparé d'autrui. (...)
Comme dans l'expérience mystique, la totalité du monde apparaît comme une unité, tandis que les repères ordinaires du temps et de l'espace s'évanouissent.» (5)
A ce stade, la séparation se fait lacunaire. 
Et l'ego prend les allures d'une prison.
Au point de conférer au développement personnel une dimension transpersonnelle.  
L'affirmation du moi, non merci!
A présent, c'est sa dissolution qui est recherchée. 
«Loin d'accroître la prise sur le monde, ce type de développement encourage le "lâcher prise".
Au lieu d'un engagement dans la lutte sociale et économique, il prône le retrait, le désengagement, le repli dans l'intériorité. (...)
Le mode de présence au monde qu'il exalte n'est ni la compétition, ni la performance, mais le recueillement, la contemplation, l'extase.» (6)

Méditant psy

Ainsi se caractérise le méditant.
Ou en tout cas le premier des deux types de méditant qui animent les courants de pensée et modes de vie émergents. 
. Celui qui tout en s'adonnant au développement personnel n'en évite pas moins soigneusement de tomber dans le piège du narcissisme.
. Celui qui, à la quête de puissance, privilégie le travail sur soi.
. Celui que l'on peut qualifier de «méditant psy».
A ne pas confondre avec son homologue «spi». 
Qui fera l'objet d'un prochain message... (7)

Christophe Engels

(1) Michel Lacroix est maître de conférences à l'université de Cergy-Pontoise. 
(2) Lacroix Michel, Le développement personnel, Flammarion, coll. Dominos, Paris, p.24.  
(3) Lacroix Michel, idem, p.26.
(4) Lacroix Michel, idem, p.28.
(5) Lacroix Michel, idem, p.29.
(6) Lacroix Michel, idem, p.32.  
(7)  Pour suivre (sous réserve de changement de dernière minute):
. la suite d'une longue série de messages consacrés à une réflexion approfondie sur les courants de pensée et modes de vie émergents,
. (d'ici plusieurs semaines,) une enquête sur l'immigration...
  

 

8 commentaires:

  1. Bonjour.


    Un récent article du journal LE SOIR donne un chiffre de morts supérieurs à 11.000 enfants morts à la suite de la guerre en Syrie.

    Comme beaucoup de personnes, je ne sais comment et quand cette tragique situation de guerre syrienne prendra fin mais je sais, par ailleurs, que des mesures pourraient être prises pour protéger les enfants.

    Ceux-ci sont confrontés à des situations cruelles incompatibles avec leur faiblesse. Ou ils sont victimes dans leur chair: ils sont blessés, mutilés, handicapés à vie ou tués. Ou ils connaissent la famine et les privations. Tout cela dans des souffrances physiques assorties de souffrances morales démesurées. Ou ils sont témoins de la mort et des cruelles blessures à autrui et ils en sortent profondément perturbés, démantelés. Ils resteront marqués à jamais par la souffrance morale.

    Voilà ce que de jeunes êtres faibles et sans défense rencontrent chaque jour en Syrie. C'est là que la communauté internationale pourrait agir sans prendre parti pour l'une ou l'autre force en présence.

    Je propose vivement qu'il y ait urgemment - hors Syrie - un accueil international qui soit organisé par les autorités publiques pour ces enfants. Cela pourrait éventuellement se faire sous l'égide de l'Unicef.

    Il faut que ces enfants soient retirés des zones de conflit et bénéficient de la protection internationale qui leur revient. Ils pourraient être répartis dans les pays qui ne subissent pas cette guerre, le temps que la paix revienne. Je suis certain que des familles de la communauté des nations peuvent accueillir provisoirement ces enfants.

    Bien sût, cela causera des déchirures familiales sur place mais un conflit d'adultes ne peut pas impacter ainsi des enfants, surtout d'une manière si cruelle. Par ailleurs, les parents qui aiment leurs enfants, ont en général à cœur de les protéger dans les situations dangereuses. Les parents seront ainsi aussi soulagés: quelque chose leur sera proposé.

    J'attends donc de la communauté internationale qu'elle organise rapidement une protection internationale pour les enfants de Syrie de manière à ce qu'ils soient épargnés. Si la communauté internationale ne fait rien - ou trop peu - il ne faudra pas s'étonner que se perpétuent des cercles vicieux de violence, là où des violentés d'aujourd'hui deviendront les violents de demain.

    En vous remerciant d'agir et de fonctionner avec bonne volonté,


    Bien cordialement


    Eric Watteau
    Belgique

    RépondreSupprimer
  2. Ne réparez-pas ce qui vous détruit

    “Pamphlet pour une bonne vie”

    Rédaction de Streifzüge



    1.

    La politique ne crée pas d’alternatives. Son but n’est pas de nous laisser développer nos possibilités et nos capacités ; dans la politique, nous ne faisons que réaliser les intérêts qui découlent des rôles que nous exerçons dans l’ordre existant. La politique est un programme bourgeois. Elle est toujours une attitude et une action dont le point de référence est l’État et le marché. La politique est l’animatrice de la société, son médium est l’argent. Les règles auxquelles elle obéit ressemblent à celles du marché. D’un côté comme de l’autre, c’est la publicité qui est au centre ; d’un côté comme de l’autre, c’est une affaire de valorisation et de mise en conditions de celle-ci.

    Le spécimen bourgeois moderne a fini par absorber complètement les contraintes de la valeur et de l’argent ; il est même incapable de se concevoir sans ceux-ci. En effet, il se maîtrise lui-même, le Maître et l’Esclave se rencontrant dans le même corps. La démocratie, cela ne signifie rien d’autre que l’auto-domination des supports de rôles sociaux. Comme nous sommes à la fois contre tout pouvoir et contre le Peuple, pourquoi serions-nous pour le pouvoir du Peuple ?

    Être pour la démocratie, voilà le consensus totalitaire de notre époque, la profession de foi collective de notre temps. La démocratie, c’est l’instance d’appel et le moyen de résoudre les problèmes. La démocratie est considérée comme le résultat final de l’Histoire. Elle est certes corrigible, mais derrière elle, il ne peut plus y avoir rien d’autre. La démocratie est partie intégrante du régime de l’argent et de la valeur, de l’État et de la Nation, du Capital et du Travail. C’est une parole vide de sens, tout peut être halluciné dans ce fétiche.

    Le système politique lui-même se délite de plus en plus. Il ne s’agit pas, ici, d’une crise des partis et des hommes politiques, mais d’une érosion du politique sous tous ses aspects. La politique est-elle nécessaire ? Que nenni et, de toute façon, dans quel but ? Aucune politique n’est possible ! L’antipolitique, cela signifie que les individus eux-mêmes se mobilisent contre les rôles sociaux qui leur sont imposés.
    ./...

    RépondreSupprimer
  3. ./...

    2.

    Capital et Travail ne sont pas antagoniques, ils constituent, au contraire, le bloc de valorisation de l’accumulation du Capital. Qui est contre le capital, doit être contre le Travail. La religion pratiquée du Travail est un scénario auto-agressif et autodestructeur dont nous sommes les prisonniers, à la fois matériellement et intellectuellement. Le dressage au travail a été – et demeure – un des objectifs déclarés de la modernisation occidentale.

    Or, c’est au moment même où la prison du Travail s’écroule, que cet enfermement intellectuel vire au fanatisme. C’est le Travail qui nous rend stupides et, de plus, malades. Usines, bureaux, magasins, chantiers de construction et écoles sont autant d’institutions légales de la destruction. Quant aux traces du Travail, nous les voyons tous les jours sur les visages et sur les corps.

    Le Travail est la rumeur centrale de la convention. Il passe pour être une nécessité naturelle, alors qu’il n’est rien d’autre que la forme sous laquelle le capitalisme façonne l’activité humaine. Or, être actif est autre chose dès lors que cette activité se fait non en fonction de l’argent et du marché, mais sous la forme du cadeau, du don, de la contribution, de la création pour nous-mêmes, pour la vie individuelle et collective d’individus librement associés.

    Une partie considérable des produits et des services sert exclusivement aux fins de la multiplication de l’argent, qui contraint à un labeur qui n’est pas nécessaire, nous fait perdre notre temps et met en danger les bases naturelles de la vie. Certaines technologies ne peuvent être comprises autrement que comme apocalyptiques.
    ./...

    RépondreSupprimer
  4. ./...

    3.

    L’argent est notre fétiche à nous tous. Il n’y a personne qui ne veuille en avoir. Nous n’avons jamais décidé qu’il devait en être ainsi, mais c’est comme ça. L’argent est un impératif social ; ce n’est pas un instrument modelable. En tant que puissance qui nous oblige sans cesse à calculer, à dépenser, à économiser, à être débiteurs ou créditeurs, l’argent nous humilie et nous domine chaque heure qui passe. L’argent est une matière nocive qui n’a pas son pareil. La contrainte d’acheter et de vendre fait obstacle à toute libération et à toute autonomie. L’argent fait de nous des concurrents, voire des ennemis. L’argent dévore la vie. L’échange est une forme barbare du partage.

    Il est absurde non seulement qu’un nombre incalculable de professions ait pour seul objet l’argent, mais aussi que tous les autres travailleurs intellectuels et manuels soient sans cesse en train de calculer et de spéculer. Nous sommes des calculettes dressées. L’argent nous coupe de nos possibilités, il ne permet que ce qui est lucratif en termes d’économie de marché. Nous ne voulons pas remettre à flot l’argent, mais nous en débarrasser.

    Il faut non pas exproprier la marchandise et l’argent, mais les supprimer. Qu’il s’agisse d’individus, de logements, de moyens de production, de nature et d’environnement, bref : rien ne doit être une marchandise ! Nous devons cesser de reproduire des rapports qui nous rendent malheureux.

    La libération, cela signifie que les individus reçoivent leurs produits et leurs services librement selon leurs besoins. Qu’ils se mettent directement en relations les uns avec les autres et ne s’opposent pas, comme maintenant, selon leurs rôles et leurs intérêts sociaux (comme capitalistes, ouvriers, acheteurs, citoyens, sujets de droit, locataires, propriétaires, etc.). Déjà aujourd’hui, il existe, dans nos vies, des séquences sans argent : dans l’amour, dans l’amitié, dans la sympathie et dans l’entraide. Nous donnons alors quelque chose à l’autre, puisons ensemble dans nos énergies existentielles et culturelles, sans présenter de facture. C’est alors que nous sentons, par moments, que nous pourrions nous passer de matrice.
    ./...

    RépondreSupprimer
  5. ./...

    4.

    La critique est plus qu’une analyse radicale, elle demande le bouleversement des conditions existantes. La perspective cherche à dire comment on pourrait créer des conditions humaines qui n’auraient plus besoin d’une telle critique ; l’idée d’une société où la vie individuelle et collective peut et doit être inventée. La perspective sans la critique est aveugle, la critique sans la perspective est impuissante. La transformation est une expérience dont le fondement est la critique ayant pour horizon la perspective. « Réparez, ce qui vous détruit » ne peut être notre mot d’ordre.

    Il s’agit d’abolir la domination, rien de moins, peu importe si celle-ci se traduit par des dépendances personnelles ou par des contraintes objectives. Il est inacceptable que des individus soient soumis à d’autres individus ou soient livrés, impuissants, à leurs destins et structures. Nous ne voulons ni d’autocratie ni d’auto-domination. La domination est plus que le capitalisme, mais le capitalisme est, jusqu’à aujourd’hui, le système de domination le plus développé, le plus complexe et le plus destructeur. Notre quotidien est conditionné à un point tel que nous reproduisons le capitalisme chaque jour et que nous nous comportons comme s’il n’y avait aucune alternative.

    Nous sommes bloqués. L’argent et la valeur engluent nos cerveaux. L’économie de marché fonctionne comme une grande matrice. Notre objectif est de la nier et de la supprimer. Une bonne vie bien remplie suppose la rupture avec le capital et la domination. Aucune transformation des structures sociales n’est possible sans transformation de notre base mentale et aucun changement de la base mentale sans la suppression des structures.

    ./...

    RépondreSupprimer
  6. ./...

    5.

    Nous ne protestons pas, nous avons dépassé ce stade. Nous ne voulons réinventer ni la démocratie ni la politique. Nous ne luttons ni pour l’égalité, ni pour la justice et nous nous réclamons d’aucune libre volonté. Nous n’entendons pas non plus miser sur l’État social et l’État de droit. Et encore moins nous voulons nous faire les porte-à-porte de quelconques « valeurs ». Il est facile de répondre à la question quelles sont les valeurs dont nous avons besoin : aucune !

    Nous sommes pour la dévalorisation totale des valeurs, pour la rupture avec ce mantra des soumis appelés communément « citoyens ». Il faut rejeter ce statut. En idées, nous avons déjà résilié le rapport de domination. L’insurrection que nous avons en tête ressemble à un saut paradigmatique.

    Nous devons sortir de cette cage qu’est la forme bourgeoise. Politique et État, démocratie et droit, nation et peuple sont des figures immanentes de la domination. Pour la transformation, nous ne pouvons disposer d’aucun parti et d’aucune classe, d’aucun Sujet et d’aucun mouvement.

    ./...

    RépondreSupprimer
  7. ./...

    6.

    Ce qui est en jeu, c’est la libération de notre temps de vie. C’est elle seule qui nous permettra d’avoir plus de loisir, plus de plaisir et plus de satisfaction. Ce dont nous avons besoin, c’est plus de temps pour l’amour, l’amitié et les enfants, plus de temps pour réfléchir ou pour paresser, mais plus de temps aussi pour nous occuper, de façon intense et extensive, de ce que nous aimons. Nous sommes pour le développement tous azimuts des plaisirs.

    Une vie libérée, cela signifie de se reposer plus longtemps et mieux, mais, tout d’abord, dormir plus souvent ensemble, et plus intensément. Dans cette vie – la seule que nous ayons – l’enjeu est la bonne vie, il s’agit de rapprocher l’existence et les plaisirs, de faire reculer les nécessités et d’élargir les agréments. Le jeu, dans toutes ses variantes, requiert à la fois de l’espace et du temps. Il ne faut plus que la vie soit cette grande occasion manquée.

    Nous ne voulons plus être ceux que nous sommes forcés d’être.



    universite_du_pas_de_cote@orange.fr

    RépondreSupprimer
  8. Samedi 29 mars
    14h00 - 16h00

    Votre mission: réfléchir à la question suivante
    Comment mobiliser une communauté virtuelle de citoyens engagés?

    Koom est une plateforme communautaire qui a pour but de démultiplier l'impact des actions de chacun en faisant agir ensemble les citoyens et une entreprise (ou une ville) sur des enjeux de développement durable, à travers des défis du type "si nous sommes tant à nous engager sur telle action… alors telle entreprise/ville s’engage sur telle action".
    Aujourd'hui Koom compte 6200 membres. Comment les transformer en une tribu active pour créer davantage de liens entre eux et avoir plus d'impact?

    Qui est invité?
    1/ Les citoyens (donc chacun de nous)
    2/ Les entreprises / collectivités locales (direction communication notamment)
    3/ Des responsables d'associations


    Ce brainstorming est organisé avec la méthodologie du Hold-Up, développée par MakeSense.
    Il permet de résoudre des enjeux auxquels sont confrontés des entrepreneurs sociaux.
    Attention, âmes sensibles s'abstenir, ça décoiffe !

    Vous acceptez cette mission?
    Inscrivez-vous dès maintenant!
    Les places sont limitées à 12 personnes.


    Lieu: La Ruche, 84 quai de Jemmapes (métro République), Paris

    Contact:
    Jerôme LHOTE - 0(33)9 72 38 70 25
    contact@koom.org

    RépondreSupprimer