vendredi 6 février 2015

Grandir et se grandir. Appel à projet de société














 
tir des plans d’action ambitieux 
sur les terrains éducatif, culturel, 
social et économique. 
Et pour ce faire, 
changer de paradigme 
en faisant de l’action politique 
le levier d’une action citoyenne,
susceptible d'éradiquer
la déliquescence du lien social,
de mettre un terme
à l’effacement des repères
et de mobiliser toutes les énergies, 
dans toute la société.
Encourager, donc, les innovations
qui tendent à faire échec 
à l’indifférence,
au repli sur soi 
et à la haine qui en résulte. 
Soutenir, aussi, les initiatives 
qui favorisent l'émergence 
d'un projet de société fédérateur.
Cesser, par ailleurs, d’appréhender la diversité 
comme un handicap.
Histoire d'obtenir des résultats concrets 
dans la revitalisation 
de la cohésion sociale 
et du vivre ensemble.
Tel est l'objet de l'appel 
récemment lancé de France.
Et soutenu par de nombreux signataires.
Dont Projet relationnel.











«Dimanche 11 janvier, s’est exprimée dans un immense élan collectif la prise de conscience qu’une société désunie est une société désarmée. 
Mais ce mouvement, pour être durable, doit s’organiser et impliquer chacun d’entre nous, bien au-delà de notre conception actuelle de la démocratie qui privilégie l’action politique en négligeant l’action citoyenne. 
C’est pourquoi si l’on ne veut pas décevoir, le moment est venu de changer de paradigme en faisant de l’action politique le levier de l’action citoyenne, comme nous y invite le Pacte républicain qui projette la liberté et l’égalité vers la fraternité.

Oui à la différence!

C’est nécessaire pour tous les habitants que la déliquescence du lien social et l’effacement des repères fragilisent à tous les âges de la vie. 
C’est tout particulièrement nécessaire pour les habitants des quartiers ghettoïsés où l’action des pouvoirs publics ne sera décisive que si elle s’accompagne d’une mobilisation de toutes les énergies disponibles, de toute la société. 
Ce qui requiert de cesser d’appréhender la diversité comme un handicap pour en faire un atout déterminant de la réussite collective dans un monde de plus en plus métissé.

Non à l'indifférence!

C’est à ces conditions que l’on pourra répondre efficacement au besoin de sécurité qui s’exprime légitimement. 
Car peut-on croire qu’il puisse y avoir durablement de la sécurité sans fraternité, comme d’ailleurs de la fraternité sans sécurité? 
C’est l’interdépendance des deux qui peut vaincre la peur. 
D’ailleurs, la fraternité n’est pas gravée au fronton des mairies de France par hasard mais parce qu’elle a vocation à imprégner la réalité de la vie locale. 
Et c’est possible car nos concitoyens n’ont pas seulement le mérite de savoir se rassembler pour dire non à la barbarie. 
Ils savent également innover pour faire échec à l’indifférence, au repli sur soi et à la haine qui en résulte, même si leurs démarches restent trop souvent anecdotiques faute d’encouragement de toutes les autorités. 
Une illustration de plus d’un immense déficit de volonté politique, qui favorise la résurgence des appartenances d’origine faute de projet de société fédérateur. 

Agir concrètement 

C’est pourquoi nous appelons solennellement les plus hautes autorités de l’État, mais aussi les responsables locaux, à affirmer avec force leur intention d’inscrire le volet fraternité de la République dans leurs toutes premières priorités. Et, nous les appelons, pour répondre concrètement aux attentes de nos concitoyens, à bâtir sans attendre des plans d’action ambitieux sur le terrain éducatif, culturel, social, économique… 
L’objectif étant notamment de favoriser toutes les dynamiques individuelles, associatives ou institutionnelles aptes à construire de nouvelles relations d’écoute, d’entraide et de respect entre les cultures, les âges et les territoires. 
Et pour que chacun se sente concerné, il s’agit de promouvoir sans ambiguïté l’importance de rapports harmonieux entre droits et devoirs, entre liberté individuelle et responsabilité collective, entre diversité culturelle et unité nationale. 
Une exigence qui doit permettre de remettre en cause nos comportements et nos modes de fonctionnement, pour déboucher sur des résultats concrets dans la revitalisation de la cohésion sociale et du vivre ensemble. 

J'embrase pas!

Et pour illustrer au plus vite cette ambition, il pourrait par exemple, comme le propose également l’Observatoire de la Laïcité, être organisé dès cette année une semaine nationale de la Fraternité au cours de laquelle toutes les autorités et forces vives des territoires engageraient de nouvelles démarches en ce sens. 
Une semaine qui, loin d’être un nouveau terrain de jeu pour communicants, pourrait constituer la première étape symbolique de ce grand projet de société qui, seul, peut empêcher l’embrasement. 
C’est lorsqu’il se situe sur ce terrain-là que notre pays redevient la terre de lumières qui le grandit et nous grandit.» (1) 



Ghaleb Bencheikh, Conférence mondiale des religions pour la paix
Jean-Louis Bianco, Observatoire de la Laïcité
Jean-Baptiste de Foucauld, Pacte civique
Jean-Louis Sanchez, Collectif Appel à la Fraternité
Jérôme Vignon, Semaines sociales de France
Patrick Viveret, États généraux du pouvoir citoyen, Mouvement du 11 janvier
Geneviève Ancel, Dialogues en humanité; 
Dominique Balmary, Uniopss
Thierry du Bouetiez, Groupement national des initiatives et des acteurs citoyens
Brigitte Bouquet, Conservatoire national des arts et métiers
Pascal Colin, Réseau national de l’économie sociale et solidaire
François Content, Apprentis d’Auteuil
Francis Contis, Una;
Gilbert Cotteau, fondateur de SOS Villages d’Enfants
Jean Dautry, Association Espoir Alzheimer
Bernard Devert, Habitat et Humanisme
Jean Dumonteil, La lettre du secteur public
Christophe Engels, Projet relationnel;
Bernard Ennuyer, sociologue; 
Véronique Fayet, Secours Catholique
Louis Gallois, Fnars
Antoine Guggenheim, philosophe; 
Claudy Jarry, Fnadepa
Bariza Khiari, sénatrice de Paris; 
René Lenoir, philosophe; 
Didier Lesueur, Observatoire national de l’action sociale
Jean-Louis Loirat, Association des cités du Secours Catholique
Gilles Le Bail, Vision et Action Europe
Dominique Méda, sociologue; 
Daniel Naud, Fondation de l’Armée du Salut
Bertrand Ousset, Société de Saint-Vincent-de-Paul
Françoise Parmentier, association Confrontations
Gilles Paillard, SOS Villages d’Enfants; 
Atanase Périfan, Fête des Voisins
Jean-Marie Schléret, Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement
Patricia Sitruk, Œuvre de secours aux enfants
Pierre Tartakowsky, Ligue des droits de l’Homme
Eric Yapoudjian, Fondation de l’Armée du Salut....


Signez l'appel...


(1) Ce' message relaye le texte de l'appel «Maintenant, construisons la fraternité». Les titre, chapeau et intertitres sont de la rédaction.


3 commentaires:

  1. Section 'Emploi, Affaires sociales, Citoyenneté'

    Conférence CESE

    L'avenir du dialogue social européen

    24 février 2015, 9h00 à 16h30

    Merci de bien voulour vous inscrire avant le 22.2.2015
    Le 24 février 2015, le Comité économique et social européen (CESE) organise une conférence sur le thème "L'avenir du dialogue social européen".

    L'objectif de la conférence est d'examiner les possibilités de consolider et d'élargir le dialogue social européen pour renforcer la dimension sociale de l'Union européenne. Cette conférence couvre les sujets suivants:

    Le rôle des partenaires sociaux dans la gouvernance économique et politique de l'Union européenne.
    Les conditions nécessaires au bon fonctionnement du dialogue social; comment l'UE peut-elle contribuer à la création de ces conditions.
    Comment améliorer la structure et en particulier la teneur et la substance du Dialogue social européen.
    Comment assurer la couverture la plus large possible des négociations collectives.
    L'amélioration de l'efficacité de la négociation collective transnationale.
    La contribution du dialogue social européen à une mondialisation à dimension humaine.
    Les synergies entre le dialogue social et le dialogue civil.

    Découvrez le projet de programme au site web du CESE: http://www.eesc.europa.eu/?i=portal.fr.events-and-activities-future-social-dialogue-programme&_cldee=ZW5nZWxzX2NockB5YWhvby5mcg%3d%3d

    Inscrivez-vous et rejoignez-nous: http://www.eesc.europa.eu/?i=portal.fr.events-and-activities-future-social-dialogue-registration&_cldee=ZW5nZWxzX2NockB5YWhvby5mcg%3d%3d

    N'hésitez pas à transmettre cette invitation à toute personne intéressée par ce sujet.

    N.B.: Le CESE ne couvre pas les frais de voyage et de séjour des participants.
    CESE, salle VMA 3, 2, Rue Van Maerlant, 1040 Bruxelles

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  2. Belgique

    Festival visa vie, le festival de solidarité avec les sans-papiers.
    Du 23 au 28 février, à Louvain-la-Neuve.
    http://www.festivalvisavie.be/

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  3. Après l’effroi et la condamnation sans appel des assassinats perpétrés, après la foule immense nouée le temps d’une marche dans une calme et vibrante indignation, voici venu le temps de la réflexion. Nous la conduirons, à tête posée. Mais en réalité, nous la conduisons depuis longtemps.
    En plaidant pour une transformation de l’enseignement afin qu’il donne à chacun, dans une équité retrouvée, les outils d’une destinée personnelle et professionnelle. Il n’y réussit pas aujourd’hui, semant chez les abandonnés du système, la frustration et parfois la haine.
    En nous alarmant d’une société européenne submergée par la culture de l’avoir et de la compétition aux dépens de la culture tout court, celle des partages, des échanges, de la création, des diversités vécues dans la tolérance et la curiosité.
    En répétant inlassablement depuis vingt ans que la culture, comme expérience personnelle et collective, doit irriguer nos sociétés démocratiques parce qu’elle y crée du sens et du lien.
    La démocratie contemporaine est à la peine. Le monde est à la peine. Les inégalités croissent. La désespérance et la violence aussi.
    Qu’à cela ne tienne! Nous affirmons avec une résolution intacte que la culture est le premier ingrédient de la dignité et de l’appartenance.
    Après l’effroi, l’action. Politique et citoyenne. Elle doit conjuguer le souci légitime de sécurité mais, plus essentiel, une revitalisation de la démocratie, un soutien résolu à la culture, la transformation de l’école, des prisons et des chancres.
    Il faut rendre au plus grand nombre, un horizon.

    Sabine de Ville
    Présidente de Culture et Démocratie

    Editorial du n°77 de La Lettre de Culture et Démocratie
    http://www.cultureetdemocratie.be/lettre/view/77

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