samedi 24 décembre 2016

Réflexions fêtes. N'oublie pas ses petits souliers....




Et si, pour ces fêtes de Noël, 
nous ne nous contentions pas
de prôner l'ouverture...
Et si, pour une fois,
nous l'incarnions
dans le choix de nos sources...
Et si nous puisions
notre inspiration
au-delà du monde
judéo-chrétien... 
Dans l'univers islamique,
par exemple.
Avec ce petit garçon
du superbe film tunisien
«Les Souliers de l'Aïd» (1).
Lui-même influencé
par l'hindouisme.
Et enrichi ici
aux sources du bouddhisme.






Ce jour-là, Gandhi monte in extremis 
dans un train qui, déjà, vient de démarrer.
Mais dans la manoeuvreil perd une chaussure. 
Et il la voit tomber sur le quai
Aussitôt, voilà l'Indien qui enlève son autre «godasse».
Et qui l'envoie par dessus bord rejoindre la première.
Avant de se fendre d'une explication 
   à ses compagnons de voyage médusés... 
«A celui qui passera par là, 
   une seule chaussure sera tout à fait  inutile. 
   Les deux en revanche...»

Si tu n'as rien à y perdre, 
au moins dans ce cas là, fais-le...

Une bien belle histoire, non?
Qui n'a rien à envier 
   aux plus inspirantde nos contes de Noël.  
Et qui a quelque chose de complémentaire 
   avec un précepte bouddhiste tout aussi parlant... 
«Si tu ne peux pas aider, 
   au moins abstiens-toi de faire du mal.» 
Ce qui, d'un côté, est décliné en négatif 
   s'exprime, de l'autre, en positif...
«Si tu n'as rien à perdre à aider, 
   au moins dans ce cas-là, fais-le.»

Minimum minimorum

Un objectif qui devrait faire office 
   de minimum minimorum 
   sur le plan éthique. 
Un objectif, pourtant, 
   dont il n'est pas rare 
   que l'on se demande  
   s'il reste de mise 
   dans nos sociétés 
   de plus en plus tentées 
   par moult perfides sirènes.
Celles
du national-populisme. 
Celles du complotisme 
   et du conspirationnisme 
   mono-maniaques.
Celles des modalités cognitives, 
   affectives 
   et/ou comportementales 
   de l'extrême. 
Le tout sur fond de narcissisme,
   parfois «hyper-»
   sinon même «pervers».

Péril en la demeure 

Autant de phénomènes qui se doivent 
   d'être pris à bras le corps par nos dirigeants, 
   par les hommes d'influence 
   et... par chacun d'entre nous en particulier.
A commencer par l'auteur de ces lignes. 
Qui se fendra donc 
   de ses quelques modestes 
   et néanmoins vaillantes réflexions 
   sur le sujet,
   ces prochains mois.
Car il n'est plus temps de tergiverser.
Oui, il y urgence.
Oui, il y a extrême-urgence. 
Oui, il y a péril en la demeure. 
Et pour cause...
Nos démocraties vacillent sur leurs bases.
Minées de l'intérieur.
Attaquées de l'extérieur. 
Et fragilisées dans leurs fondements.
Reste à espérer 
   que le philosophe allemand Friedrich Hölderlin 
   avait vu juste.
Souvenez-vous de sa fameuse antienne... 
«Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.»






(1) Lassoued Anis, Les souliers de l'Aïd, Rives Production, 2012.






















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