mardi 10 août 2010

Actu. Responsabilité sociétale des entreprises... Info ou intox ?

Info ou intox, la responsabilité sociétale des entreprises?
Telle est la question que se pose
l'a.s.b.l. Philosophie et Management.
Qui s'apprête à organiser un débat intitulé
«Quelles stratégies de responsabilisation
à l’ère de la mondialisation?»

Le soupçon d'hier revêt chaque jour davantage les atours du constat.
Oui! Décidément, oui! La mondialisation semble bel et bien contribuer à l'émergence d'un double mouvement:
. accroissement de la puissance des entreprises d'une part,
. réduction des moyens dont disposent les États pour les contrôler d'autre part.

Légitime décence

De là l'apparition d'une série d'interrogations, toujours plus légitimes...
. Une telle redistribution des pouvoirs n'implique-t-elle pas une redéfinition des responsabilités?
. L’entreprise a-t-elle pour seule mission de réaliser du profit?
. Ou alors a-t-elle d’autres devoirs à assumer?
. Et le cas échéant, par rapport à qui?
Les travailleurs?
L’environnement?
Les États qui l’accueillent?
Les êtres humains dont elle affecte l’existence?
Autant de questions qui restent ouvertes à ce stade...

Responsabilité sociale des entreprises: l'éthique ou le toc?

Un tel contexte suffit à expliquer la pertinence et l'intensité du débat actuel sur la «responsabilité soci(ét)ale des entreprises». Avec son lot de questionnements propres...
. Quelle est exactement la nature de cette responsabilité: morale, juridique, voire politique?
. Plus précisément, l’entreprise est-elle, par exemple, responsable et garante des droits de l’homme?
. Et en pratique, comment de telles responsabilités peuvent-elles être mises en œuvre? Et par qui?
Pour introduire ces questions fondamentales (1), Laurent Ledoux, dynamique organisateur des événements Philosophie et Management, sera épaulé par Luc de Brabandere (fondateur de l’a.s.b.l., philosophe et partenaire au Boston Consulting Group) et Michel Pébereau (président du conseil d’administration de BNP Paribas et membre de l’Académie française des sciences morales et politiques).
Histoire de recevoir au mieux deux invités dont l'expérience pratique en entreprise est annoncée comme susceptible d'enrichir la phosphorescence des neurones et la luminescence des débats:
. Benoît Frydman, docteur en droit, philosophe et directeur du Centre Perelman de Philosophie du Droit à l’ULB (2)
. et Emmanuel Toniutti, docteur en philosophe et en théologie et P.D.G. de l’International Ethics Consulting Group - IECG (3).

Régulation: silence, on bricole!

Le premier intervenant, co-auteur de «Responsabilités des entreprises et co-régulation» (4), abordera ces questions du point de vue macro.
Il expliquera succinctement comment, face à l’impuissance des moyens juridiques classiques, de nouvelles techniques de contrôle des entreprises se développent.
Et il abordera la manière dont ces nouveaux mécanismes de régulation - qu’il appelle «co-régulation» - s’agencent à la manière d’un bricolage, en comptant moins sur la bonne volonté des entreprises que sur le souci de leur réputation, moins sur la force de la loi que sur la pression des marchés, moins sur l’imposition de règles que sur la publicité de l’information.

Questions pour un patron...

Quant au second intervenant, qui de son côté a publié «L’urgence éthique» (5), il abordera la question de la responsabilité sociale des entreprises sous l'angle micro.
Il se demandera comment sensibiliser le monde des entreprises aux modalités individuelle et collective d'une telle responsabilité.
Il s'interrogera sur la possibilité pour le management et les employés de réellement s’approprier et pratiquer l’éthique en entreprise alors même que ce type d'aspiration n'est pas naturel à l’être humain.
Il questionnera sur les rôles et les limites des codes de conduite ou des chartes éthiques en entreprise ainsi que sur les conduites individuelles.
Il définira le lien que l'on peut établir avec les valeurs personnelles.
Il interpellera sur la façon de dissocier les approches macro, micro et individuelle.
Et il réléchira sur les aspects singulier et/ou collectif de l'éthique.
Atrophiés de la matière grise, s'abstenir...

En bref...
Quoi?
Un débat: «Quelles stratégies de responsabilisation à l’ère de la mondialisation?»
(Séance d´ouverture du cycle 2010-2011 de l'a.s.b.l. Philosophie et Management)
Qui?
Deux orateurs: Benoît Frydman (docteur en droit, philosophe, directeur du Centre Perelman de Philosophie du Droit à l’ULB) et Emmanuel Toniutti (docteur en philosophe et en théologie, PDG de l’International Ethics Consulting Group - IECG).
Un débatteur: Michel Pébereau (président du conseil d’administration de BNP Paribas et membre de l’Académie française des sciences morales et politiques).
Deux facilitateurs: Luc de Brabandere et Laurent Ledoux.
Combien?
Entrée gratuite pour cette séance d'ouverture (le cycle de séminaires est payant).
Quand?
Le mercredi 15 septembre 2010, de 18h à 21h30
(Drink de bienvenue à partir de 18h, conférence-débat à partir de 19h).
Où?
Auditoire de BNP Paribas Fortis,
10 rue des Boîteux,
1000 Bruxelles.
(parkings disponibles)
Mais encore...

(1) A noter que ces questions seront à la base de tous les séminaires du cycle (payant) Philosophie et Management 2010–2011.
(4) Benoît Frydman Benoît, Responsabilités des entreprises et co-régulation, Bruylant, Bruxelles, 2007.
(5) Toniutti Emmanuel, L’urgence éthique, Jepublie, 2010.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire