vendredi 28 janvier 2011

Projet relationnel. Et de cent...

Et de cent…
Cent messages publiés.
Souvent avec la participation de contri-
buteurs exemplaires.
Toujours avec le concours d’inspira-
teurs de haut niveau.
Si une partie substantielle des sujets initialement annoncés a été traitée,
c’est sans conteste grâce à eux.
C’est aussi grâce à vous.
Vous qui nous rendez visite, régulièrement ou ponctuellement.
Vous qui nous lisez.
Vous qui, peut-être, allez nous aider à passer la vitesse supérieure…


Rappelons-le: c’est à concurrence de plusieurs milliers (1) que vous avez lu les messages de ce Projet relationnel.
Mieux: vous êtes toujours plus nombreux à le faire.
Pour un blog, qui plus est né il y a moins d’un an, c’est un résultat remarquable, nous dit-on.
D’autant que son approche est fréquemment plus «pointue», donc plus «exigeante», que celle des grands médias.

Le revers de la médaille…

Reste qu’à ce stade, l’audience de Projet relationnel demeure, malgré tout, insuffisante.
Car il n’a pas (encore?) atteint la masse critique qui permettrait de retenir l'attention des médias traditionnels, qu’ils soient écrits, radiophoniques ou audio-visuels.
Peu de relais de ce côté-là, donc.
Peu de relais, aussi, sur la toile: malgré quelques -très- notables exceptions (permanentes ou épisodiques), Projet relationnel reste insuffisamment référencé.
Autre bémol: la proportion de ceux qui, parmi vous, se manifestent est infime.
«Le niveau de qualité est tel qu’on n’ose pas trop participer», m’explique-t-on.
Toujours est-il qu’autant Projet relationnel suscite l'intérêt, autant il passe à côté du rôle de plate-forme escompté.
Rédhibitoire? Non, sans doute.
Mais peut-être révélateur.
Révélateur de la difficulté d’ouvrir l'angle de vision des différents mouvements de pensée émergents.
Dont on peut se demander si, trop souvent, ils n’ont pas une fâcheuse propension à opter pour la stratégie du vase clos.
Soit par confort cognitif.
Soit, le cas échéant, par volonté de se consacrer à la gestion de leurs différends internes.
Soit par choix délibéré de se focaliser exclusivement sur leurs propres outils, sur leurs propres préoccupations, sur leurs propres réflexions.

«Dispersion inouïe…»

Projet relationnel?
«Trop rationnel», estiment les uns.
«Pas assez braqué sur nos centres d’intérêt à nous», expliquent d’autres.
«Porteur d’un esprit de convergence qui charrie avec lui tous les périls liés à un affaiblissement de la critique sociale», renchérissent les suivants.
Fort bien.
Mais des auteurs prestigieux écrivent tout autre chose.
Ainsi le sociologue français Alain Touraine, auquel nous reviendrons.
Ou alors son confrère et compatriote Edgar Morin…
«Il existe déjà, sur tous continents, en toutes nations, un bouillonnement créatif, une multitude d'initiatives locales, dans le sens de la régénération économique, ou sociale, ou politique, ou cognitive, ou éducationnelle, ou éthique, ou de la réforme de vie, écrit, dans son dernier et tout récent livre (2), le chantre de la «complexité».
Mais leur dispersion est inouïe.
(Tout ce qui devrait être relié est séparé, compartimenté, dispersé).
Ces initiatives ne se connaissent pas les unes les autres, nulle administration ne les dénombre, nul parti n'en prend connaissance.
Mais elles sont le vivier du futur.
Le salut commencera par la base.
Il s'agit de les reconnaître, de les recenser, de les collationner, de les répertorier, et de les conjuguer en une pluralité de chemins réformateurs.
En chacun et en tous, il s'agit de relier, améliorer, stimuler.
Ce sont ces voies multiples qui pourront, en se développant conjointement, se conjuguer pour former la Voie nouvelle, laquelle altérerait et décomposerait la voie que nous suivons, et nous mènerait vers l'encore invisible et inconcevable Métamorphose.» (3)
Et le même penseur hexagonal d’ajouter…
«Dans toutes les sociétés civiles il y a multiplicité d'initiatives dispersées, ignorées des partis, des administrations, des médias.
Tout est épars, séparé, compartimenté.
Mais les reliances, développements et convergences des innombrables initiatives permettraient de frayer des voies qui convergeraient pour former La Voie.» (4)

Les coulisses de… l’ «exploit»!

Que les choses soient claires.
Mon investissement personnel est démesuré.
Et ma situation professionnnelle pas tous les jours facile.
Pour ceux -et, bien sûr, seulement ceux- d'entre vous que cette initiative relationnelle ne laisse pas indifférents, il ne s’agit donc pas simplement d’attendre.
De voir.
De se dire qu’il sera toujours temps de prendre le train en marche si le projet s’avère (encore?) plus porteur.
L’heure, au contraire, est au questionnement.
N’est-il pas temps de passer la vitesse supérieure?
De faire connaître ce Projet relationnel autour de vous?
En attendant, peut-être, de répondre présents à la deuxième phase de notre «Appel à projet relationnel»: celle qui, au-delà du contexte virtuel que vous savez, pourrait, si tout va bien, être lancée d’ici quelques mois.
Car en coulisses, le travail se poursuit…

Relationnellement vôtre,

Christophe Engels

(1) A peu près 5.000 (comptabilisés) depuis juillet dernier, soit sans doute 8 à 9.000 (extrapolation) depuis le "lever de rideau" de février 2010.
(2) Morin Edgar, La Voie. Pour l'avenir de l'humanité, Fayard, Paris, 2011.
(3) Morin Edgar, idem, p.34.
(4) Morin Edgar, idem, p.41.

1 commentaire:

  1. (G)rèves de 60 et d’aujourd’hui :
    serait-il temps de rêver une nouvelle société ?

    du 11 au 28 février à la Grange de la Ferme du Douaire (centre culturel) à Ottignies (accès aisé par le parking du centre commercial)


    Il y a 50 ans, la Belgique vivait la plus grande grève de l’histoire du 20ème siècle. Et pourtant, quelles traces reste-t-il de cet événement social majeur dans la mémoire collective ? Comment se fait-il que les livres d’histoire n’en parlent pas ? Comment se fait-il que les médias ont été si peu loquaces à ce propos ?

    « Présence et Action culturelles » (PAC) a voulu ressortir de l’ombre le combat d’une époque, redonner vie aux faits dans leur contexte, témoigner de la parole des acteurs. L’exposition rend hommage à tous ces grévistes d’hier, mais aussi d’aujourd’hui.
    En 1961, beaucoup de militants ont été déçus de l’écart entre l’ampleur de la mobilisation et la faiblesse des résultats obtenus. Leur lutte a cependant secoué le syndicalisme et la gauche wallonne, provoqué des changements par la suite.
    A Ottignies, l’action des Cheminots CGSP à la gare et autour de son nœud ferroviaire a été significative. A partir de notre Ville sont nées des initiatives nouvelles, qui marquent encore le présent.

    Le Cercle culturel d’Ottignies-LLN (CCO), section locale de PAC, accueille en « nos murs » cette exposition, qui brosse l’histoire de cet hiver 60-61, en lien avec la société contemporaine. Vu la crise actuelle, il semble utile de renouer avec l’histoire de cette action syndicale et des valeurs d’égalité, de justice sociale et de solidarité qu’elle portait. Car aussi, lors de la projection du film « Hiver 60 » en décembre à LLN, les interrogations des jeunes l’ont interpellé.

    L'exposition est ouverte du lundi au vendredi de 10h00 à 16h30 (sauf les mercredis). 3 conférences-débats sont organisées les 11, 15 et 25/02 (voir au recto).
    D’autres moments permettent également de la visiter : le samedi 12 de 13h00 à 19h30 ; les lundi 14, mardi 15, jeudi 17 et vendredi 18 de 16h30 à 19h30 ; les mardi 22, jeudi 24 et vendredi 25 de 16h30 à 19h30 ; le samedi 26 de 13h00 à 19h30, le dimanche 27 de 13h00 à 16h30, le lundi 28 de 10h00 à 19h30.
    Pour les groupes d’étudiants, les associations culturelles et sociales,… des animations sont prévues, sur demande, durant les plages horaires annoncées ci-dessus.

    Infos : Philippe Martin (0495/826.994), Valmy Féaux (0478/306.742), Michel Goffin (0473/560.734)

    RépondreSupprimer