dimanche 16 septembre 2012

Capitalisme. La social-démocratie ne suffit pas…

Dans l'impasse, 
le système capitaliste.
Urgente, 
la quête d'une solution de rechange.
Timorés, 
les programmes électoraux.
Le Français Patrick Daré 
tire la sonnette d'alarme. 
Et en rajoute une couche:
la social-démocratie 
ne suffit pas...

«Certaines forces de gauche paraissent se limiter, de façon explicite, à l’ambition de réguler le capitalisme…
Comme s’ils ignoraient que le rapport marchand interdit de gérer de manière satisfaisante l’ensemble des questions sociales, écologiques et même économiques, d’une société. 
Et comme s’il négligeaient le fait que, dans le cadre du système capitaliste, les institutions et l’Etat fonctionnent pour l’essentiel au service de la valorisation financière.
De ce fait, oscillant entre aménagements censés limiter les exagérations du système et la tentation de retour à des prescriptions étatiques de type autoritaire, les propositions paraissent peu séduisantes, voire désarmantes. (…)
Les taxations des revenus des capitaux, des transactions financières, et même l’idée généreuse du partage des richesses ne s’attaquent pas au cœur du problème. (…)
Le capitalisme est un rapport social. 
La méconnaissance de  cette réalité  -ou son oubli- et la négligence de son caractère essentiel dans sa complexité obscurcissent, voire occultent, complètement le véritable sens à donner au combat pour l’émancipation.»  (1)

Patrick Daré,
pour l'Observatoire des mouvements de la société (OMOS) (2)

(1) Daré Patrick, Impasse d'un système et recherche d'une alternative, in Pistes pour en finir avec le capitalisme, coll. Les cahiers de l'Observatoire des mouvements de la société, Syllepse, Paris, 2012, pp.9-13.
(2) L’Observatoire des mouvements de la société (OMOS) regroupe des chercheurs et des militants qui travaillent sur ce qui dans les représentations mentales et les pratiques fait obstacle ou au contraire peut faire levier à l’émancipation des individus: «Qui dit construction, dit tâtonnements, explorations –au pluriel– ce qui interdit tout esprit conclusif. C’est d’ailleurs le meilleur moyen de produire du commun. Effectivement, cette démarche permet de faire du dissensus non pas ce que l’on tolère mais un moteur de recherche. Chacun de ces dissensus stimule notre progression : il signale un problème non résolu et détermine à peu près les chantiers à prolonger ou à ouvrir. Il n’y a donc pas de "ligne" de l’OMOS, si ce n’est que ses recherches se situent délibérément dans la perspective de l’anticapitalisme. Ces pages offriront donc parfois des approches contradictoires, chaque article n’engageant que son auteur. Ces approches sont livrées telles que, sans céder à la tentation de la synthèse qui ampute toujours des contradictions et tensions. Et dans la mesure où pour nous, le lecteur n’est pas un réceptacle mais un acteur au même titre que celles et ceux qui écrivent, ses choix feront partie intégrante de sa lecture.» (OMOS, Pistes pour en finir avec le capitalisme, coll. Les cahiers de l'Observatoire des mouvements de la société, Syllepse, Paris, 2012, p.150).

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