jeudi 13 septembre 2012

Capitalisme. Des pistes pour en finir...


En finir avec le capitalisme (1)
L'invitation est lancée de Paris 
 par l’«Observatoire des mouvements de la société» (2)
Qui entend apporter sa pierre 
à l'édifice du travail 
mené par les explorateurs 
de nouveaux possibles. 
En partant du présent. 
En pensant à l'«après». 
Et en contribuant à substituer 
des «rapports sociaux de coopération» 
aux «actuels rapports 
de domination, de décision et de propriété». 
Premières notes de lecture... 

«L’idée même d’une transformation radicale de la société ressemble à un rêve impossible, alors que le capitalisme connaît la plus grave, la plus profonde, la plus étendue crise de son histoire(3) 
Ainsi s'exprime le militant associatif français Patrick Daré dans sa contribution à un livre (1) dont l'introduction annonçait déjà la couleur... 
«A écouter avec attention la société, on décèle, en creux comme on dit, une puissante aspiration à tout changer. (…) 
La mondialisation et le pouvoir de la finance associés à la fragmentation du salariat et aux mensonges de la politique institutionnelle, dans un contexte de perte de sens et de fort pervertissement des valeurs, obstruent la perception d’une perspective possible. 
Refusant toute idée de fatalité, nous nous attaquons au nécessaire travail de construction d’une cohérence pour ouvrir une issue face à la faillite du système en nous efforçant d’analyser son fonctionnement dans sa globalité.» (4) 

(A suivre) 

C.E.

L’Observatoire des mouvements de la société (OMOS) 
«L’Observatoire des mouvements de la société (OMOS) regroupe des chercheurs et des militants qui travaillent sur ce qui dans les représentations mentales et les pratiques fait obstacle ou au contraire peut faire levier à l’émancipation des individus. (…) 
Il ne s’agit pas de substituer un mode de domination à un autre mais de créer les conditions de l’émancipation des personnes de toute domination. (…) 
Se changer au fur et à mesure que l’on tente de changer le monde. 
C’est en cela qu’il s’agit d’émancipation non seulement comme objectif mais comme processus. (…), en essayant de passer, dans la mesure du possible, de l’analyse des obstacles à celle des leviers potentiels. 
Ce travail nous paraît d’autant plus nécessaire que nous sommes amenés à constater une sous-estimation des éléments d’ordre idéologiques, psychanalytiques par les acteurs politiques ou syndicaux qui se revendiquent de la transformation sociale. 
L’analyse du champ politique et idéologique se réduit souvent à la seule bataille "arguments contre arguments" qu’il ne s’agit pas bien sûr de sous-estimer. (…)
Mais n’avons-nous pas aussi plus profondément à faire à autre chose qui ne se réduit pas aux seules idées et au discours explicite? 
Il s’agit de l’effondrement des "grands récits" qui racontaient la puissance d’une classe ouvrière mythifiée et de l’essoufflement des idéaux du socialisme et des Lumières. (…) 
La connaissance est comme un puzzle: elle ne se livre pas toute faite, mais se construit. 
Notre parti tente de croiser des savoirs qui parfois s’ignorent et d’approfondir la part de culture et même d’inconscient dans la formation des représentations idéologiques et dans ce que nous pourrions appeler la culture politique. (…) 
Qui dit construction, dit tâtonnements, explorations –au pluriel– ce qui interdit tout esprit conclusif. 
C’est d’ailleurs le meilleur moyen de produire du commun. 
Effectivement, cette démarche permet de faire du dissensus non pas ce que l’on tolère mais un moteur de recherche. 
Chacun de ces dissensus stimule notre progression: il signale un problème non résolu et détermine à peu près les chantiers à prolonger ou à ouvrir. 
Il n’y a donc pas de "ligne" de l’OMOS, si ce n’est que ses recherches se situent délibérément dans la perspective de l’anticapitalisme. (…) 
Ces approches sont livrées telles que, sans céder à la tentation de la synthèse qui ampute toujours des contradictions et tensions. 
Et dans la mesure où pour nous, le lecteur n’est pas un réceptacle mais un acteur au même titre que celles et ceux qui écrivent, ses choix feront partie intégrante de sa lecture.» (5)

(1) Voir encadré et http://omos.site.free.fr/
(2) Collectif, Pour en finir avec le capitalisme, coll. Les cahiers de l'Observatoire des mouvements de la société, Syllepses, Paris, 2012. 
(3) Idem, p.9. 
(4) Idem, p.7.
(5) Idem, pp.149-150.

2 commentaires:

  1. Séminaire du Professeur Michel Maffesoli 2012/2013

    Mesdames, Messieurs,

    le CeaQ vous annonce le séminaire du Professeur Michel Maffesoli (Institut Universitaire de France, IUF) pour l'année académique 2012-2013:

    Le dévoilement «adogmatique»

    Qu’est-ce à dire? Sinon d’admettre que les formes de la vérité sont variables! La Vérité n’est pas UNE mais multiple; elle varie en fonction du moment où elle se situe. D’une manière un peu sophistiquée mais, si l’on fait référence à son étymologie, fort juste, on a pu nommer cela: «modalités alétheiologiques».

    Ce qui est le propre même du «relativisme» tel que G.Simmel l’a défini: la relativisation d’une vérité unique, et donc la mise en relation de ces vérités singulières. Il s’agit là d’une efficace déconstruction du «substantialisme» constituant le fondement de notre habituelle manière de penser l’ordre des choses.

    Les séminaires auront lieu à 17h30 :
    1, 22 octobre, 5 novembre: Sorbonne salle F 673 (ancienne Bibliothèque des Sciences Sociales) Galerie Gerson, escalier G2.
    19 novembre: Sorbonne salles des thèses E637 Galerie Claude Bernard Escalier P, 1er étage.
    3,10 décembre: Sorbonne salle F 673 (ancienne Bibliothèque des Sciences Sociales) Galerie Gerson, escalier G2.

    Bien cordialement

    Le CeaQ

    Le CEAQ (Centre d'Etude sur l'Actuel et le Quotidien) est un laboratoire de recherche à vocation internationale qui s'intéresse principalement aux nouvelles formes de socialité et à l'imaginaire sous ses formes multiples.

    Centre d'Etude sur l'Actuel et le Quotidien
    Bâtiment Jacob
    Bureau 527bis
    45, rue des Saint Pères
    75006 Paris
    Tel. / Fax : 00 33 (1) 42 86 46 34

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  2. Apreciados colegas e instituciones amigas:

    Me alegra informarles que desde hoy se puede visitar la nueva Revista Iberoamericana de Personalismo Comunitario, Persona N° 20, que incluye valiosos trabajos de destacados personalistas desperdigados por el mundo, incluida una proveniente de Taiwan.
    Como siempre, la misma puede desplegarse completa o por artículos, noticias o recensiones entrando al sitio www.personalismo.net/persona , a lo que hemos sumado la opción de descarga directa sin necesidad de navegar.
    Una vez más, gracias a todos por acompañar el movimiento personalista iberoamericano desde la vocación y el lugar especial de cada uno, también desde el disenso.
    En nombre del IEM Argentina y del Consejo Editorial de Persona, les agradecemos asimismo la difusión que puedan hacer en sus respectivos ámbitos académicos, reiterándoles la invitación a enviarnos sus artículos y comentarios.


    Los saluda muy cordialmente


    Inés Riego
    Directora Revista Persona
    iemargentina1@gmail.com
    www.personalismo.net

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