dimanche 11 novembre 2012

Actu. Portes ouvertes sur les... portes closes


Portes ouvertes 
sur les portes closes.
dévoilé...
Un sextuple événement.
Organisé 
du 28 novembre 
au 20 décembre 2012.
A Bruxelles. 

La prison, tout le monde a un avis sur la question. 
Mais rares sont ceux qui savent ce qui se passe réellement derrière ses murs.
D'où la prochaine organisation, à Bruxelles, d'un sextuple événement.
Au programme, durant trois semaines...
. Une première exposition: baptisée «Clair et Obscur» et initiée par le CAL (Centre d'Action Laïque) Luxembourg et l’ASJ (Aide Sociale aux Justiciables)-Lux, elle plongera le visiteur dans un univers peu connu. Avec pour objectif de sensibiliser à la problématique carcérale et de s’interroger sur le rôle de la prison dans notre société.
. Une deuxième expo: labellisée «De l'ombre à la lumière», elle présentera des oeuvres réalisées par des internés de l'annexe psychiatrique de la prison de Forest (1): dessins, peintures, photos et réalisations en trois dimensions.  
· Une troisième expo: appelée «Cicatrices à l’extérieur. Un chemin vers l’intérieur» et créée par la FAMD (Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus), elle rassemblera une série de photographies accompagnées de témoignages. Ceux de divers détenus incarcérés dans les prisons belges. (2)
. Un film: intitulé «Ombre et Lumières» et tourné à la prison de Lantin, il met en scène neuf détenus participant à un atelier théâtre. Qui fut pour eux l’occasion d’exprimer des émotions longtemps dissimulées. (3)
· Des visites accompagnées des trois expositions, encadrées par des professionnels du secteur carcéral. (4)
· Un vernissage. (5)

En bref
Quoi?
«Portes ouvertes sur la prison»
Qui?
Le CAL (Centre d'Action Laïque) Luxembourg, l’ASJ (Aide Sociale aux Justiciables)-Lux,la FAMD (Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus)...
Où?
Maison de la Cohésion Sociale d’Anderlecht.
Le Curo-Hall
rue Ropsy Chaudron, 7 
1070 Anderlecht
Quand?
Du 28 novembre au 20 décembre 2012
De 10 à 17h
Du lundi au vendredi
Mais encore...
Association/École: réservation à Escale du Nord, 0(032)2 528 85 00
Film «Ombres et Lumières»: réservation à «Escale du Nord», 0(032)2 528 85 00
Entrée gratuite
      
(1) Dans le cadre des activités socioculturelles organisées par l'asbl APO, Service d'Aide sociale aux Justiciables. 
(2) Photographies de Hendrik Braet, Thomas Marchal, Natacha Péant et Isabel Pousset.
(3) Projection : le vendredi 7 décembre à 19h30 en présence des réalisateurs, Antonio Gomez Garcia et Charline Caron.  
(4) Sur rendez-vous. Réservation: 0(032)2/528.85.00.
(5) Le mercredi 28 novembre 2012 à 18h. 
(6) Merci à Isabelle Etienne (Coordinatrice Cocom /Aide aux Justiciables) d'avoir délivré cette information et à Sarah Santelé (Coordinatrice du Service d'Action Sociale Bruxellois) de nous l'avoir transmise. 

jeudi 8 novembre 2012

Actu. Roosevelt 2012 Belgique: ils ont osé!

Ce 10 novembre 2012, 
à Bruxelles,
l'économiste français
Pierre Larrouturou
parrainera 
la mouture belge 
Et osera faire un sort 
au mot crise
Place à la mutation.
Place aux quinze propositions du collectif.
Place à d'autres choix 
de société...

Oser remplacer le mot crise par celui de mutation! 
Avoir le courage d’appliquer les quinze propositions émises par le mouvement Roosevelt 2012, fondé par Pierre Larrouturou, Stéphane Hessel et Edgar Morin, afin de sortir de l’impasse où semblent vouloir nous conduire les politiques actuelles.
Ambitionner un autre partage des richesses.
Reparler d’une autre répartition du temps de travail.
Séparer les activités d’épargne et d’affaires au sein des banques...
Voilà quelques-uns des objectifs du collectif belge.
Qui s'apprête à tenir une assemblée fondatrice.
Et à accueillir pour l’occasion une conférence de Pierre Larrouturou.
L'événement aura lieu ce samedi 10 novembre 2012, de 10h à 13h, à l’Université Libre de Bruxelles.
Et devrait rassembler quelque 470 participants sur les (plus de) 1.500 signataires belges du manifeste (www.roosevelt2012.be). 
Une liste qui, au-delà des personnalités issues de tous les horizons, rassemblera surtout de simples citoyens, soucieux de s’engager dans une nouvelle donne.
A l’instar de celle lancée par Roosevelt dans les années 1930...

Ordre du jour
10h–10h30: bienvenue; introduction; présentation du programme.
10h 30–12h: exposé de Pierre Larrouturou; débat et questions/réponses.
12h–13h: mise en place d’une structure provisoire; constitution de groupes locaux, voire thématiques; ébauche d’un agenda pour l’avenir proche...

En bref
Quoi?
Assemblée fondatrice de la mouture belge du Collectif Roosevelt 2012.
Qui? 
L'économiste français Pierre Larrouturou
Où?
Université Libre de Bruxelles,
Campus du Solbosch, 
Auditoire Chavanne, 
Bâtiment U, 
Entrée D, 
niveau 2, 
porte 120, 
50 avenue Franklin D. Roosevelt, 
1050 Bruxelles.
Quand?
Ce samedi 10 novembre 2012, de 10h à 13h
Mais encore...
Contact et infos: 
Yvan Scoys, porte-parole du Collectif Roosevelt 2012-Belgique0(032)496-51.53.07
yvanscoys@yahoo.fr 
Compte Twitter: @YvanScoys

mercredi 7 novembre 2012

Actu. Le triomphe d'Eros


Il est fait 
de communions 
émotionnelles.
Nourri de la banalité 
du quotidien.
Et attentif 
aux humeurs du corps social.
C'est l'homo eroticus 
du sociologue français 
Michel Maffesoli (1).
A (re)découvrir 
dans un livre homonyme... 

Alchimies festives, culte du plaisir, retour en puissance des affects et des émotions...
Eros triomphe.
Et nous enseigne que la profondeur se cache toujours à la surface des choses, dans la banalité de notre quotidien. 
Triomphe de la raison sensible sur le vieux rationalisme scientiste.
Du vouloir-vivre collectif sur l’individu.
De la joie dionysiaque sur les morales arides qui stérilisent l’action. 
Triomphe, aussi, des pulsions et de l’imaginaire sur le progressisme empesé de nos élites et la pruderie de nos bien-pensants.
Attentif aux humeurs et aux enthousiasmes sécrétés par le corps social, cernant au plus près les vibrations du monde, Michel Maffesoli consigne dans ce livre le résultat de trente ans de réflexion.
Un livre-manifeste.
Qui chante l’éternelle jeunesse du monde.
Et annonce une rupture épistémologique destinée à renouveler en profondeur les conditions de la pensée philosophique.

(1) Michel Maffesoli, membre de l’Institut Universitaire de France, est professeur de sociologie à la Sorbonne. Il dirige le Centre d’Études sur l’Actuel et le Quotidien (CEAQ) et le Centre de Recherche sur l’Imaginaire (CRI). Toute son oeuvre est une description de la société postmoderne.

dimanche 4 novembre 2012

Je m'appelle Nathan. Personne ne m'entend...

Dans la tête d'une personne autiste... 
Pour autant que ce soit possible.
Un petit film (1) tout en sensibilité.
Un reportage fort intéressant.
Et une jolie chanson de Calogero...

«Je m'appelle Nathan.
Je suis différent.
C'est un tremblement
Dans mon coeur d'enfant.
Je m'appelle Nathan.
Personne ne m'entend.
Je ris en pleurant.
Je pleure en dedans.
Je m'appelle Nathan.
Personne ne m'attend.
J'ai des rêves en blanc.
Ça fait peur à mes parents.
De ma folie à scandale,
Vous y verrez la raison.
Venez dans mon hôpital,
Qui fait peur dans vos maisons.
Nathan, je m'appelle.
Je suis violoncelle.
J'ai des étincelles.
J'ai des étoiles de décibels.
Nathan, Nathan, Nathan, Nathan, Nathan je m'appelle.
Personne ne m'appelle.
Je suis seul dans ma nacelle.
Je suis prisonnier du ciel.
Je m'appelle Nathan.
J'aime pas le réel.
Je préfère Angèle.
Qui est belle comme une crêpe au miel
.
» (2)
(1) Merci à Jean-Marc Priels qui nous a envoyé ce court métrage (de Benoît Berthe, sur une musique de Chris Clarke), qu'il avait lui-même reçu de Brigitte Courtois,
(2) Calogero, Nathan, écrit par Marc Lavoine, extrait de l'album L'Embellie, Universal, 2009.

mercredi 31 octobre 2012

Actu. Eh, bien! Changez, maintenant...


Vous  dansiez?
J'en suis fort aise.
 Eh, bien! 
Changez, maintenant...
Avec la RTBF (1).
Qui s'apprête à proposer 

Vous qui vous posez des questions sur la façon dont nous consommons...
Vous qui vous interrogez sur les choix d'organisation qui fondent nos journées...
Vous qui réfléchissez sur la manière dont nous vivons...
Savez-vous que vous êtes de plus en plus nombreux?
Oui, oui!
Vous êtes toujours davantage à estimer qu’il est temps de changer. 
Certains l'ont-ils déjà fait? 
Ils n'en ignorent pas moins, parfois, que leurs voisins ont initié une démarche similaire. 
Alors que d'autres, beaucoup d'autres, ne demandent qu'à suivre le mouvement...

Un pour tous,... tous pour le changement?

La RTBF et cinq télévisions locales de Belgique francophone (2) ont donc décidé d’unir leurs forces pour aller à la rencontre des acteurs du changement.
Conséquence: une nouvelle émission a été mise sur le fonts baptismaux. 
Présenté par la jeune Lucie Hiel (photo ci-dessus), «Alors on change!» proposera tous les premiers samedis du mois une série de portraits d’hommes et de femmes qui ont osé franchir le pas. 
La première émission s'attardera par exemple sur les modifications que plusieurs «témoins» ont apporté à leur travail.
Histoire de s’engager sur une voie plus durable et plus épanouissante.
Elodie, par exemple, s'est improvisée «home-organiser»
Avec un credo à la clé: «simplifions-nous la vie»...
Serge, de son côté, a choisi la permaculture.
Son leitmotiv?  
«Cultiver au rythme des saisons sans forcer la nature.»
Muriel, quant à elle, fait dans le «bio».
Son mot d'ordre? 
Mettre une alimentation saine à la portée de tous.
«Car le bio, ce n'est pas seulement pour les bobos.» 
Enfin, John, patron du groupe hôtelier Martins, considère que le développement de son activité n’a eu de sens que dans les limites d'un triple respect...
. Celui de l’environnement.
. Celui de la sauvegarde du patrimoine.
. Et celui de l’instauration de relations sociales équitables.
Tout un programme...
A découvrir le samedi 3 novembre sur «La Deux», à 13h35.
Et qui se prolongera par d'autres contenus exclusifs.
Visibles, eux, sur le site web et la page Facebook de l'émission. 

Mais encore...  
0(032)2 / 737 46 01

(1) Radio Télévision Belge Francophone.
(2) No Télé, Télé MB, Canal Zoom, Canal C et TV Lux.

lundi 29 octobre 2012

Société collaborative. Le moment ou jamais...


La crise serait-une chance?
Oui, martèlent les Français Anne Sophie Novel (1) 
et Stéphane Riot (2).
Car elle constitue une opportunité rêvée 
de faire émerger la corévolution 
dont notre société a tant besoin...

«Alors que les appels à une société plus humaine et conviviale fleurissent depuis trente ans, nous avons les capacités de mettre en oeuvre le changement nécessaire à la corévolution, écrivent les auteurs de "Vive la COrévolution! Pour une société collaborative" (3)
En témoignent les quatre éléments majeurs qui composent le substrat fondateur de cette nouvelle ère économique et sociale.» (4)...

Tous connectés, avec une mentalité 2.0

Premier de ces quatre éléments majeurs: le «web».
«Dans la société collaborative qui se dessine pour demain, Internet et les réseaux sociaux impactent en profondeur nos modes de pensées et d'action. (...)
Cette "mentalité 2.0", héritée de la nouvelle technologie intellectuelle que forme Internet, est empreinte de liberté et fonctionne sur une logique de transversalité.
Les réseaux sociaux remettent en cause le rapport à la hiérarchie et aux relations de pouvoir.» (5)

Tous concernés face aux enjeux d'un développement durable
 
Deuxième axe fondateur:le développement durable.
«Le monde en transition n'attend (...) pas les directives des institutions et ceux qui prennent ces défis comme une opportunité de faire autrement (dans leur rue, leur voisinage et leur communauté) sont nombreux à interroger le fonctionnement de l'économie et de la société.» (6)

Tous mobilisés pour un autre possible

Troisième pilier de la corévolution: l'élan de révoltes citoyennes qui s'est diffusé dans plusieurs pays depuis 2010. 
«Le succès mondial de l'ouvrage de Stéphane Hessel, Indignez-vous!, tout comme les révolutions arabes et le mouvement des Indignés sont le signe d'aspirations politiques et citoyennes nouvelles.
Les modes de mobilisation ont également évolué. 
Depuis les manifestations altermondialistes de Seattle devant l'Organisation mondiale du commerce, en 1999, apparaissent des modes d'"activisme politique": il s'agit de formes d'actions non violentes pour dénoncer le système et l'inciter à prendre des directions alternatives plus respectueuses de l'homme et de la planète, mais aussi de formes d'actions moins militantes, moins inscrites dans une logique de confrontation classique avec le système en place.» (7)

Tous reliés en mode «système D»

Quatrième et dernière composante, enfin: le contexte de crise financière, économique et sociétale dans lequel nos sociétés sont plongés depuis la fin des années 2000.
Celui-ci, en effet, «nous incite à revoir notre conception de la croissance et du bien-être.
La libéralisation des échanges n'a pas tenu ses promesses: si des progrès ont été effectués en termes de développement humain, les inégalités de développement économique et social se creusent entre les plus riches et les plus pauvres. (...)
L'avantage ici, c'est que les habitudes adoptées en temps de crise façonnent une nouvelle façon d'agir et de concevoir les richesses. (...)
Avec en filigrane une réflexion sur la vraie richesse de notre société.» (8)

C.E.
 
(1) En tant que journaliste, docteure en économie et fondatrice du blog collectif Ecoloinfo.com, Anne-Sophie Novel est coutumière des logiques propres aux réseaux sociaux. Son parcours l’a menée à s’intéresser aux problématiques de développement et de relocalisation de nos économies. Pour elle, le mouvement locavore (qui prône une relocalisation de la consommation), allié à la logique des réseaux sociaux et de la mondialisation des échanges physiques et numériques, prouve à quel point il est aisé, de nos jours, de «penser global» et  agir local». (2) Stéphane Riot, fondateur de NoveTerra, expert en accompagnement du changement par le facteur humain, s’est spécialisé dans les logiques de collaboration à l’oeuvre dans la mutation des organisations. Son parcours de conseil en développement durable lui a fait constater à quel point les postures de concurrence et de compétition sont antinomiques des logiques nécessaires à la prise en compte des enjeux globaux qui exigent vision à long terme et coopération.
(3) Novel Anne-Sophie et Riot Stéphane, Vive la COrévolution! Pour une société collaborative, coll. Manifestô, éditions Alternatives, coll. Manifestô, Paris, 2012 (www.editionsalternatives.com) 
(4) Novel Anne-Sophie et Riot Stéphane, Vive la COrévolution! Pour une société collaborative, idem, p.22.
(5) Novel Anne-Sophie et Riot Stéphane, Vive la COrévolution! Pour une société collaborative, idem, pp.22-25.
(6) Novel Anne-Sophie et Riot Stéphane, Vive la COrévolution! Pour une société collaborative, idem, pp.25-27.
(7) Novel Anne-Sophie et Riot Stéphane, Vive la COrévolution! Pour une société collaborative, idem, pp.27-29. 
(8) Novel Anne-Sophie et Riot Stéphane, Vive la COrévolution! Pour une société collaborative, idem, pp.29-30. 

vendredi 26 octobre 2012

Société collaborative. L'heure de la co-compétition?



«Dans le business, le vrai succès se manifeste 
quand vous faites le jeu
et non quand vous jouez à celui qui est proposé.» (1) 
Ainsi s'expriment les économistes américains 
Adam Brandenburger et Barry Nalebuff (2).
Repris et complétés 
par Anne-Sophie Novel  (3) 
et Stéphane Riot (4)... 

Pour assurer le bon fonctionnement d'une société collaborative, suffit-il de pouvoir compter sur un objectif commun et sur l'appartenance à une communauté?
Non, assurent Novel et Riot.
Car il ne faut pas confondre processus coopératif et démarche collaborative...
«Dans un processus coopératif, les participants se partagent les tâches et travaillent conjointement afin de réaliser un objectif commun, chacun ayant à sa charge une part bien définie du travail à réaliser.
Il est alors nécessaire d'assurer un bon déroulé de l'organisation, de la coordination et du suivi de l'avancement.
Dans une démarche collaborative en revanche, le travail ne se divise pas de manière aussi organisée: les participants sont libres et s'engagent de manière spontanée pour élaborer ensemble une solution négociée et consensuelle.
Les compétences sont donc échangées et partagées pour servir un projet commun: la cohérence du collectif permet d'atteindre l'objectif, aussi le capital humain est-il plus impliqué ici que dans un processus coopératif.» (6)

Au-delà du repli et de l'urgence, la valeur globale et partagée

Difficile de persister dans le refus de l'évidence, estiment les auteurs de l'ouvrage "Vive la COrévolution! Pour une société collaborative" (5).
L'activité des entreprises ne peut plus être conçue dans l'unique but de générer du profit.
Elle doit également se fixer pour objectif de créer de la valeur globale et partagée.
«Le plus dur dans un contexte de crise est de répondre aux enjeux tout en se projetant dans de nouveaux modes d'organisation, font valoir la journaliste et le consultants français.
Deux types de comportement sont observés alors, la tendance au repli vers les schémas du passé, ou les réactions au plus pressé faisant appel à des remèdes de première urgence.» (7)

(A suivre)

C.E.

(1) Bradenburger Adam et Nalebuff Barry, La Co-opétition, une révolution dans la manière de jouer concurrence et coopération, Village mondial, Montreuil, 1996.
(2) Professeurs d'économie spécialisés dans la théorie des jeux à Harvard et à Yale, Adam Brandenburger et Barry Nalebuff ont développé un modèle de "co-compétition" ("co-coopetition") au milieu des années 1990. S'appuyant sur des études de cas expérimentées dans différentes industries, ils défendent la thèse selon laquelle coopération et compétition sont l'une et l'autre aussi nécessaires que désirables à la bonne marche des affaires.
(3) En tant que journaliste, docteure en économie et fondatrice du blog collectif Ecoloinfo.com, Anne-Sophie Novel est coutumière des logiques propres aux réseaux sociaux. Son parcours l’a menée à s’intéresser aux problématiques de développement et de relocalisation de nos économies. Pour elle, le mouvement locavore (qui prône une relocalisation de la consommation), allié à la logique des réseaux sociaux et de la mondialisation des échanges physiques et numériques, prouve à quel point il est aisé, de nos jours, de «penser global» et  agir local». 
(4) Stéphane Riot, fondateur de NoveTerra, expert en accompagnement du changement par le facteur humain, s’est spécialisé dans les logiques de collaboration à l’oeuvre dans la mutation des organisations. Son parcours de conseil en développement durable lui a fait constater à quel point les postures de concurrence et de compétition sont antinomiques des logiques nécessaires à la prise en compte des enjeux globaux qui exigent vision à long terme et coopération.
(5) Novel Anne-Sophie et Riot Stéphane, Vive la COrévolution! Pour une société collaborative, coll. Manifestô, éditions Alternatives, coll. Manifestô, Paris, 2012 (www.editionsalternatives.com).
 (6) Novel Anne-Sophie et Riot Stéphane, Vive la COrévolution! Pour une société collaborative,idem, pp.173-174.
 (7) Novel Anne-Sophie et Riot Stéphane, Vive la COrévolution! Pour une société collaborative, idem, p.205. 

mardi 23 octobre 2012

Actu. Sauter la case prison?

Les peines alternatives 
n'ont pas vraiment la cote.
La politique pénale 
se veut stricte. 
Avec, comme pierre angulaire,
la prison. 
Considérée bien souvent 
comme la sanction «évidente» 
pour les auteurs de délits.
Quand bien même 
les établissements pénitentiaires 
s'avèrent aussi surpeuplés 
que vétustes...

En matière pénale, la crainte d'être taxés de «laxistes» rend les responsables politiques bien frileux. 
Si bien que la question du sens de la peine –punir ou réinsérer– semble parfois être passée à l'as au profit d'une surenchère aux accents répressifs. 

Le pari de l'humain

Pourtant, les peines alternatives existent. 
Mais le sont-elles réellement? 
Évitent-elles le piège de l'inflation carcérale? 
Et se banalisent-elles comme une option crédible à la règle générale de l'enfermement?
Ces questions, le service «Arpège-Prélude» se les pose régulièrement, à partir de ses fiefs wallons (Liège et Nivelles). 
Son credo: «punir autrement», grâce à l'application d'une mesure alternative à la prison. 
Une «réponse judiciaire originale», peut-on lire sur le site de l'association.
Qui propose donc une solution de rechange à l'enfermement (1)
Une cinquantaine d'heures de formation pour se confronter aux actes commis et à leurs conséquences. 
Un pari sur l'humain, donc.
À contre-courant de la politique pénale sécuritaire que l'on sait. (2) 

(1) Arpège-Prélude en Wallonie, Labiso, laboratoire de l'innovation sociale, Liège, 2012.
(2) Merci à Cécile Dethier d'avoir communiqué cette information et à Sarah Santelé de l'avoir relayée.