mercredi 22 octobre 2014

Immigration. Pour qui sonne le glas...


«Par ces motifs, 
la demande d'asile 
est rejetée.»
Des mots 
qui font 
la hantise 
du candidat 
réfugié.
Car ils sonnent 
le glas 
de tous 
ses espoirs.
Espoirs de 
reconnais-
sance.
Et espoirs de 
nouvelle vie.
Histoire d'un drame qui,
loin 
de déboucher 
sur le soulagement tant désiré,
finit par tourner 
à la tragédie 
de la désillusion.
Donc à la... double peine!



Geordry (portrait ci-dessus) n'est pas près de s'en remettre.
Lui qui avait quitté son Cameroun natal parce que ses parents avaient été tués et qu'il voulait sauver sa peau a un jour trouvé dans sa boîte aux lettres genevoise un courrier venant de Berne.
Avec, notamment, ce passage, à tout jamais imprimé dans sa mémoire...
«Rien ne prouve que si le requérant rentre au Cameroun, sa vie serait en danger.» (1)
Et le document de s'achever de la sorte...
«Par ces motifs, l'ODM décide:
1. Le requérant n'a pas la qualité de réfugié.
2. La demande d'asile est rejetée.
3. Le requérant est renvoyé de Suisse.
4. Le requérant doit quitter la Suisse d'ici le 4 octobre 2007, faute de quoi il s'expose à des moyens de contrainte. 
5. Le canton de Vaud est chargé de l'exécution du renvoi.
Office fédéral des migrations ODM»
Le jeune homme refuse d'y croire.
Il lit et relit la missive.
Mais la réalité s'impose à lui.
Dans toute son impitoyable brutalité.

Rien n'est impossible...

Pour Geordry, la réponse positive faisait office d'ultime perspective.
Car elle lui apparaissait comme seule et unique issue de secours.
Celle qui, pensait-il, lui permettrait enfin de remettre les compteurs à zéro.
Celle qui, à tout le moins, lui signifierait que son incroyable réalité avait été entendue et crue.
«Lorsque la sentence du rejet est prononcée, certains s'écroulent, écrit la psychologue et psychanalyste française Elise Pestre.
Il n'y a plus de recours.
Seulement de l'impossible.» (2)
Dès lors que s'abat le couperet du rejet, le demandeur d'asile se retrouve en effet éjecté.
Ejecté des structures sociales.
Ejecté du cadre politique.
Ejecté vers le puits sans fond d'un inexorable processus qui, initié lors de la fuite de son pays, n'en finit pas de se poursuivre et de se radicaliser.

A bout d'espérance

Confronté à la ruine de tous ses efforts, le demandeur d'asile débouté se retrouve à bout de force.
A bout de souffle.
A bout d'espérance.
Car il se sent devenu un paria universel.
«Le rejet à l'asile, lorsqu'il n'est pas justifié, implique pour le réfugié une dénégation de son vécu, qui glisse du côté du déni de sa vérité et dont le pouvoir s'avère retraumatisant.» (3)
Le déni peut s'avérer d'autant plus destructeur que la personne par laquelle il se sent trahi est justement un interlocuteur institutionnel.
Un personnage officiel.
Un représentant du groupe humain.
«Une telle "négation de son témoignage" équivaut à la négation du sujet alors même qu'il tentait de se réconcilier avec la parole, de retisser du lien social. (...)
L'élan vers les autres s'effondre, pour laisser place à un sentiment d'abandon. (...)
Le traumatisme peut alors devenir sans fin, la confiance dans le genre humain étant définitivement atteinte.» (4)

Bombe à fragmentation

Pour la personne concernée, le déni de sa vérité est précisément ce qui transforme la scène en trauma et entraîne du côté de la fragmentation psychique. 
«Au sein de certaines constellations psychiques, le tissu narcissique déjà sérieusement endommagé ne pourra plus se reformer.» (5)
La réversibilité des troubles dépendra de la structure psychique initiale et de l'accès à des ressources qui permettront à l'intéressé d'endiguer ou non ce rejet. 
«La plupart des réfugiés survivent heureusement au réveil des blessures narcissiques généré par le rejet de leur demande d'asile. (...)
Ceux qui disposent d'une structure psychique relativement stable avant les événements rencontrés, et qui s'inscrivent dans une position combattive (...) accèdent (...) à des ressources internes et/ou externes avec plus de facilité.
Les réfugiés militants, par exemple, se positionnent face à leur interlocuteur avec plus d'assurance, de légitimité dans leur demande, ce qui les aide à être plus "convaincants" face aux autorités politiques(6)

Le recours de la momie

Tous, cependant, ne bénéficient pas des mêmes capacités de résilience.
Place, alors, à d'autres stratégies de rebond.
Ainsi, celui qui est profondément affecté sur le plan narcissique en arrive parfois à «faire appel à l'équipe».
C'est-à-dire à convoquer l'expédient ultime du recours au soutien d'un groupe ou d'une communauté.
Un mouvement identificatoire à l'autre qui peut notamment lui permettre de combattre l'image de «déchet» social qui, le cas échéant, lui colle à la peau.
«Pour beaucoup de demandeurs d'asile, se raccrocher à la réalité extérieure est parfois la seule alternative à même de combler les failles internes advenues à la suite des catastrophes vécues. (...)
Il semble que pour certains dont le "capital narcissique initial" est mince, la reconnaissance externe et sociale attire toute l'énergie vitale, en sursis. » (7)
Oui, décidément!
Le rejet d'une demande d'asile ne va pas sans drame humain.
«Cela m'a fait très mal, ne peut que confirmer un Geordry anéanti.
Un peu comme si le ciel m'était tombé sur la tête...» (8) (9) 

(A suivre)

Christophe Engels


(1) Malgar Fernand, Le monde est comme ça, Climage (avec Radio Télévision Suisse, SRG SSR, Arte G.E.I.E)., 2014. A noter que ce film sera projeté à Bruxelles ce jeudi 23 octobre 2014 dans le cadre du Festival des Libertés, avant une rencontre avec le réalisateur et un représentant de l'association belge Ciré (Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Etrangers).
(2) Pestre Elise, La vie psychique des réfugiés, Payot et Rivages, coll. Petite bibliothèque Payot, Paris, 2010-2014, pp.164-165.
(3) Pestre Elise, idem, pp.164-165. 
(4) Pestre Elise, idem, p.167.
(5) Pestre Elise, idem, p.166.
(6) Pestre Elise, idem, p.168.
(7) Pestre Elise, idem, p.182.
(8) Malgar Fernand, Le monde est comme ça, Climage (avec Radio Télévision Suisse, SRG SSR, Arte G.E.I.E)., 2014.
(9) Pour suivre (sous réserve de changement de dernière minute):
. la suite d'une série de messages consacrés à l'immigration,
. des analyses sur la social-démocratie et l'écologie politique (après le libéralisme ainsi que l'humanisme démocratique qui, pour rappel, ont d'ores et déjà été abordés.


11 commentaires:

  1. Belgique

    Financité

    Etats généraux 2014

    Pendant toute une journée, découvrez la finance responsable et solidaire en vrai !
    Vous souhaitez investir votre argent dans des projets concrets, proches de chez vous et conformes à vos valeurs ?

    Stands, débats, conférences, animations - Samedi 25 octobre – Bruxelles


    Inscription gratuite mais vivement recommandée !
    ➤ https://docs.google.com/forms/d/1B5FSVu4xhfmnj0wHtt5GlyWX1KZ1xvh-jiWoiOiZrL8/viewform

    Investir directement dans un projet sans passer par son banquier, soutenir une économie locale et durable, espérer un rendement financier mais surtout social et environnemental ? C'est possible via l'appel public à l'épargne et simple pour les coopératives agréées et les ASBL. Mais est-ce risqué ? Est-ce la fin des banques et le moyen de financement du futur ?

    Le programme complet sera bientôt disponible
    sur www.cestfinancepresdechezvous.be
    et sur www.financite.be.

    RépondreSupprimer
  2. Belgique

    CULTURE ET DEMOCRATIE

    Questionner les évidences

    «Une société vit de sa capacité à se remettre en cause, à se repenser en fonction des réalités qu’elle rencontre et des objectifs qu’elle se fixe. Dans ce permanent effort de renouvellement, les activités artistiques et particulièrement la dynamique de création qui est à leur principe, occupent une position vitale.» (Manifeste de Culture & Démocratie, 1993)

    Journée d’étude vendredi 28.11.2014, de 10h à 18h30
    aux Halles de Schaerbeek (rue Royale Sainte-Marie 22a, 1030 Bruxelles)
    PAF 12 € (déjeuner inclus)

    Inscriptions jusqu’au 20 novembre, en cliquant ici
    Infos : info@cultureetdemocratie.be +32 (0)2 502 12 15
    www.cultureetdemocratie.be

    RépondreSupprimer
  3. A propos du triptyque républicain : Liberté-Egalité-Fraternité


    Commençons par « l’égalité ».

    L’égalité n’est pas garantie par la République. Selon la constitution, qui s’appuie sur la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, en son article premier il est écrit que « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »

    Ainsi nous naissons libres et égaux et nous pouvons devenir « supérieurs » ou « inférieurs » les uns par rapport aux autres en fonction de notre utilité sociale, la République justifie ainsi l’inégalité !


    L’égalité n’est pas davantage garantie par l’école de la République ; nous précisons qu’il ne s’agit pas de confondre l’institution, avec ses notes, ses classements,… conduisant à la compétition, et les enseignant(e)s qui y travaillent et qui pour certain(e)s savent dire non et agissent pour permettre aux adultes en devenir d’apprendre par la coopération et l’expérimentation.


    Ce n’est pas davantage la loi qui garantit l’égalité, où la sacralisation de la propriété privée côtoie le droit au logement et le droit d’expulser, où la liberté de circulation des capitaux et des biens côtoie celle des personnes, où le droit du travail côtoie les lois qui permettent légalement de le détricoter organisant l’insécurité généralisée et les violences qui vont avec.


    L’égalité ce n’est pas l’égalitarisme, ce n’est pas la
    « mêmeté », chaque être humain est unique, et par la même, chacun(e) à sa place et apporte sa modeste part au vivre ensemble, qui en retour renforce notre unicité et notre autonomie pour vivre ensemble, simplement, afin que les autres puissent simplement vivre pour paraphraser Gandhi.

    Contrairement à ce qu’on nous raconte, isolé l’être humain s’étiole, en effet chacun(e) de nous ne peut grandir, ni devenir autonome, et donc libre, sans rencontrer les autres.

    L’égalité c’est reconnaitre chaque être humain pour ce qu’il EST, et non pour ce qu’il fait ou ce qu’il a !… ainsi nous « échappons » aux catégories, aux hiérarchies sociales et à leurs représentations induites par cet utilitarisme.

    Chaque être humain est unique et non différent, en effet même les vrais jumeaux bien qu’identiques sur le plan de l’inné, vont forger leur unicité à travers l’acquis. Alors que la notion de différence renvoie à des normes et se met ainsi en place … l’inégalité. Il ne faut jamais oublier de prendre le temps de se poser ces questions : Qu’est-ce qu’une norme ? Ces normes sont édictées par qui ?, Pour quoi ?, Comment ? ...

    L’égalité est un postulat.

    ./...

    RépondreSupprimer
  4. ./...

    De quelle liberté parle-t-on ?

    Les « bien-pensant(e)s » nous enseignent que la liberté s’arrête là où commence celle des autres. En suivant la logique de cette prétendue liberté nous en arrivons à cette assertion que « l’Homme est un loup pour l’Homme » ; et que nous sommes faits pour vivre isolément dans une prétendue société où nous pourrions faire ce que nous voulons sans se soucier des autres. En continuant le même raisonnement, puisqu’il faut alimenter la machine, nous ne nous soucions pas davantage de notre environnement et nous installons notre addiction à la consommation au quotidien privilégiant le futile au détriment de l’essentiel.

    Ainsi puisque seule la « liberté » individuelle compte nous arrivons tout « naturellement » à ne plus mettre de limites à nos désirs : « seul(e) au monde je fais ce que je veux ». La fraternité n’a pas de place dans cette logique et nous poursuivons notre course folle vers le toujours plus pour en arriver jusqu’au « transhumanisme » et à son « être augmenté », robotisé, lobotomisé par diverses prothèses qui lui font perdre toute humanité, jusqu’à perdre conscience que nous ne sommes que de passage sur cette Terre et que nous ne verrons jamais la fin (y-a-t-il une fin en dehors de la nôtre ?).

    Le paradoxe de cette « liberté » c’est qu’elle nous enferme dans notre solitude. Elle nous maintient dans une fuite en avant où l’argent est une fin en soi. Et nous « roulons » sans savoir où nous allons sur des rails mis en place par d’autres que nous, et sans jamais nous poser cette autre question : quel sens donnons-nous à notre/nos existence(s) ?


    Contrairement à cette fable funeste la liberté de chacun(e) ne peut pas se concevoir sans prendre en compte celle des autres. Et elle ne peut pas davantage se concevoir sans limites

    Depuis notre naissance nous avons besoin des autres pour survivre et vivre ; puis en cheminant et en nous rencontrant nous prenons progressivement conscience, au fil de l’école de la vie, que chacun(e) et tous, avons besoin des autres pour grandir. Pas à pas nous prenons la mesure des difficultés rencontrées sur les chemins de nos devenirs et construisons avec nos doutes et grâce à nos efforts notre propre autonomie, en apprenant de nos erreurs. Ainsi nous pensons chacun(e) nos propres limites et nous pensons en même temps avec les autres nos règles d’organisation pour vivre ensemble au sein d’une société réelle, prenant conscience que l’être humain n’est qu’une partie de l’ensemble du vivant.

    Nous retrouvons ici les chemins du Politique et de la démocratie directe, puisque au bout du bout ce sont des choix de vie qui nous concernent chacun(e) et tous ; et par la même nous engagent.

    ./...

    RépondreSupprimer
  5. ./...

    La Politique au sens des Anciens est « l’art de vivre ensemble » ; et aujourd’hui nous devons ajouter avec la nature.

    Aujourd’hui la question essentielle n’est-elle pas de savoir si nous voulons encore faire quelque chose ensemble ? Que voulons-nous mettre en commun ? Comment allons-nous nous organiser pour faire vivre ce commun ?

    Ainsi la Politique c’est (re)faire société à partir des choses de la vie que nous rencontrons les un(e)s et les autres au quotidien (le toit, apprendre, créer, se nourrir, l’accès à l’eau, aux semences, à la terre pour celles et ceux qui la travaillent, à l’énergie pour vivre sobrement, rester en santé,…).

    La Politique ce n’est pas la compétition pour le pouvoir, c’est refuser le pouvoir.

    En effet d’une part nous ne prenons pas le pouvoir, c’est le pouvoir qui nous prend, en quoi serions-nous meilleurs que les autres ? D’autre part participer à la prise du pouvoir par nos votes, une fois tous les cinq ou six ans en France, quel que soit l’échelon, c’est déjà se soumettre aux pouvoirs hétéronomes (ce sont les maîtres que nous nous donnons) à travers de prétendus représentants qui vont édicter les lois, les normes et les règlements à notre place.

    Refuser le pouvoir c’est libérer nos capacités enfouies sous un formatage de tous les instants pour penser et faire par nous-mêmes. C’est encore exercer notre esprit critique, construire nos savoirs (savoir-être, savoir-faire), retrouver notre dignité et le courage de DESOBEIR, c’est ainsi retrouver notre puissance d’agir.

    Désobéir par la non-violence à la violence « légitime » exercée par les pouvoirs hétéronomes, ce n’est pas se placer au-dessus des lois, c’est s’entendre sur des règles de vie commune, soumises à expérimentation, pour vivre ensemble et avec la nature, c’est nous autogouverner.

    ./...

    RépondreSupprimer
  6. ./...

    Quant à la démocratie, aujourd’hui mise à toutes les sauces pour mieux la bafouer, précisons que la « démocratie » qu’on nous vend n’est que le système représentatif érigé en modèle universel par l’Occident au service d’un mode d’organisation capitaliste (il faut bien nommer les choses par leur nom) de l’a-société actuelle.

    En suivant ce « modèle » nous avons d’une part abandonné nos devenirs aux mains de professionnel(le)s politicien(ne)s, de médias bien-pensants, de professionnel(le)s du syndicalisme et autres organisations institutionnalisées…. D’autre part, et en même temps, nous nous sommes dessaisis de nos propres responsabilités, tout en nous donnant bonne conscience par le vote. Ce « devoir » de « bon citoyen » accompli, nous pouvons nous ériger en censeurs vis-à-vis de celles et ceux qui refusent de participer à ces jeux de dupes en les mettant dans la case des « abstentionnistes » ce qui signifie dans la langue des maitres « je-m’en-foutistes ».

    Ainsi avec notre consentement nous avons élus des « décideurs » qui ont remis les clés aux milieux économiques et financiers consommant (au sens de mener à terme) la primauté de l’économique sur le Politique notamment depuis les années soixante-dix/quatre-vingt.

    Aujourd’hui ces « décideurs » jouent un double rôle dans cette diarchie, ils/elles sont chargés, par les véritables tenants du pouvoir, d’assurer « la « paix sociale » afin que les affaires puissent continuer ; et ils/elles servent d’artifices pour nous faire croire que nous sommes en démocratie.


    La démocratie ce n’est pas le vote, la démocratie réelle ne peut être que directe, et c’est l’affaire de n’importe qui.

    La démocratie ne peut pas se concevoir sans réappropriation de l’espace, et sans maitrise du temps.

    Ça commence par se parler, sortir des différents estancos pour aller à la rencontre des autres sur la place publique.

    Réapproprions-nous l’espace public non pas au sens de la possession, tout simplement au sens de l’usage le temps de notre passage, de l’entretien et de la restitution aux générations suivantes le jour de notre départ venu.


    Ça se construit au quotidien là où nous vivons, ce qui ne veut pas dire survivre en autarcie, tout au contraire c’est de l’échange d’expériences avec les autres que nous redonnons sens à nos existences. Et ça demande aussi de donner un peu de notre temps pour penser/faire vivre le commun ainsi redéfini.


    La démocratie dépend de notre engagement, et comme nous ne sommes pas des héros, nous agirons aussi par mandats, qui seront révocables, et par la rotation des tâches. Aucune constitution ne garantit la démocratie, sans irruption des gens ordinaires prenant en main leurs vies au quotidien nous en restons aux discours et entretenons les illusions.

    ./...

    RépondreSupprimer
  7. ./...

    La démocratie ce n’est pas le consensus à priori. La démocratie c’est le conflit dans le sens de la discute voire de la dispute ce qui n’exclut aucunement la fraternité, tout au contraire, puisque chacun(e) est égal aux autres, a sa place et apporte sa part pour grandir avec les autres en humanité.


    C’est autour de l’EGALITE et de l’AUTONOMIE que nous pourrons à nouveau explorer les chemins de l’émancipation, personne ne nous émancipera à notre place. S’EMANCIPER et non émanciper, cela commence sans doute par DECROIRE.

    Mettons pieds à terre, réfléchissons et refusons cette fuite en avant ; retrouvons la boussole, le sens, pour aller où ?, pour quoi ?, comment ?


    Osons interroger aussi à nouveau nos racines et toutes les cultures avec leurs différents modes d’organisation (aucune culture n’est supérieure aux autres) ; nous ne pouvons pas « faire table rase du passé » et nous ne voulons pas pour autant recopier le même schéma. De ces questionnements nous tirerons matière à création, le devenir est intrinsèquement lié au passé.


    Tricotons à nouveau les liens entre êtres humains d’ici et de là-bas. Mettons aussi, chacun(e) en lien nos connaissances et nos expériences, partageons-les avec les autres pour reconstruire au fil du temps nos savoirs.


    Sortons ainsi de la compétition, retrouvons l’entraide (et non l’aide), et la coopération.

    L’entraide est fondée sur l’usage, le donner/recevoir/rendre, entre êtres humains égaux ; alors que l’aide porte en elle l’inégalité avec d’un côté les dominants, celui ou celle qui « donne » et de l’autre les dominés, celui ou celle qui reçoit et courbe l’échine par reconnaissance envers son maître.

    Sortons de la tyrannie de la valeur d’échange fondée sur l’argent et de la vision binaire du monde oscillant entre le pour et le contre tout en gardant la même matrice et ce au nom de la Raison !, ce qui conduit à l’uniformisation de la pensée et donc à celle des êtres humains.


    Retrouvons le courage de faire peu à peu ces pas de côté afin d’expérimenter des chemins de traverse pour faire autre chose et autrement afin de redonner sens à nos vies où prennent place aussi les émotions. La raison ne peut pas aller sans le cœur. Nous ne pouvons pas vivre sans spiritualité.



    Aix en Provence, modifié le 21 octobre 2014, claude
    universite_du_pas_de_cote@orange.fr

    RépondreSupprimer
  8. Belgique

    Education relative à l'Environnement pour des publics en situation de précarité, la réflexion se poursuit autour du Réseau IDées!

    Bloquez la date du jeudi 27 novembre !


    En juin, ces 14es Rencontres de l'ErE ont déjà permis à 160 participants de découvrir des projets innovants qui allient les enjeux de l’éducation relative à l’environnement (ErE) et ceux du social à travers trois thématiques : le travail de la terre, l’alimentation et l’énergie.

    Le jeudi 27 novembre, ce sera la journée de bilan. On approfondira la question « Pourquoi et comment adapter nos pratiques d’ErE pour des publics en situation de précarité ? » en deux phases :

    Le matin, Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, Etienne Cléda, directeur de l'asbl Empreintes, ainsi que d'autres témoins aborderont la question du "pourquoi ", pour se forger un point de vue clair sur le sens à donner aux pratiques d’ErE avec un public précarisé.

    L’après-midi, des ateliers se consacreront au "comment " : comment mieux... réaliser des évaluations, mobiliser des méthodes actives, créer des partenariats, mobiliser nos outils, faire participer, trouver nos finalités.

    Pour terminer, Christine Steinbach, secrétaire générale des Equipes Populaires, apportera son regard sur la journée.


    Rendez-vous jeudi 27 novembre 2014 de 9h30 à 16h30
    Au « Cap Nord », Boulevard du Nord, 8 à 5000 Namur
    P.A.F. : 10 € (inscription et sandwich) (1)
    Inscription via le formulaire en ligne sur www.reseau-idee.be/rencontres/2014
    Contact : Marie Bogaerts - marie.bogaerts@reseau-idee.be - 02 286 95 75


    (1) les personnes ayant déjà avancé 20 € pour participer à cette journée seront remboursées de 10 €
    me Information et Diffusion en éducation à l´environnement
    rue Royale 266 - 1210 Bruxelles
    T. +32 (0)2 286 95 73 - F. +32 (0)2 286 90 79
    Antenne à Namur : rue Nanon 98 - T. +32 (0)81 39 06 96
    marie.bogaerts@reseau-idee.be
    www.reseau-idee.be

    RépondreSupprimer
  9. Lycéens, ils dorment dans la rue ? Disons STOP !

    La FIDL, le syndicat lycéen a décidé de prendre sous sa protection les jeunes lycéens sans-papiers SDF et en danger !


    La FIDL le syndicat lycéen revendique:
    . un toit, des repas et la sécurité pour tous les lycéens isolés,
    . le droit à la stabilité scolaire pour tous les élèves,
    . une obligation de prise en charge des mineurs isolés par l'Education Nationale.

    http://lyceensendanger.wesign.it/fr

    RépondreSupprimer
  10. Budget 2015 : les associations interpellent les député(e)s

    Le Collectif des associations citoyennes (CAC) a envoyé une lettre à tous les député(e)s demandant la mise en place de financements publics stables et garantis pour les associations qui contribuent à l’intérêt général et agissent au service du bien commun, et l’inscription de la vie associative parmi les compétences partagées par tous les niveaux de collectivités.

    Ce courrier les alerte sur les menaces que font peser sur l’avenir des associations le projet de loi de finances pour 2015, la programmation des dépenses 2015-2017 et le projet de réforme territoriale. Un grand nombre d’emplois seraient menacés si ce plan de restrictions budgétaires était appliqué dans son intégralité, et si la répartition des compétences conduisait à remettre en cause la possibilité des cofinancements.

    Mais plus encore que l’emploi, le Collectif souligne l’extrême importance de la vie associative pour permettre aux citoyens d’exercer leur pouvoir d’agir et leur capacité de s’associer, alors que les associations de terrain sont l’un des derniers remparts contre la désespérance civique.

    Pour appuyer ses demandes, le Collectif des associations citoyennes appelle à une :



    « Kermesse d’interpellation »

    Jeudi 6 novembre 2014 à 14h00 devant l’Assemblée nationale

    (place du Président Edouard Herriot - Paris 7e)

    Différentes animations seront proposées avec un temps fort à 15h30.


    Collectif des Associations Citoyennes
    www.associations-citoyennes.net
    contact@associations-citoyennes.net
    facebook.com/collectif.associations.citoyennes

    RépondreSupprimer
  11. Belgique

    Maison du Peuple d’Europe

    Développer une identité européenne progressiste et démocratique



    Traités TTIP/CETA: des valeurs démocratiques, des biens communs et des systèmes juridiques partageables?

    Pour un autre traité Transcontinental


    08 novembre 2014 9:00 – 19:30
    Salle Schuman, c/o SleepWell, rue du Damier 23
    À côté de City 2 – Métro Rogier


    La Maison du Peuple d’Europe fait le pari qu'il existe "un Peuple d'Europe" selon le principe du "patriotisme constitutionnel" développé par le philosophe allemand Jürgen Habermas, un patriotisme d'adhésion à des valeurs communes.

    «L’Europe est beaucoup plus qu’une addition d’éléments géographiques, unis superficiellement par une forme de gouvernance en péril : C’est une idée spirituelle… Ainsi, l’idéal européen est-il un idéal « humain » … C’est une entreprise culturelle unique, unie et partageable… fédérée par mille ans de rêves, d’ambitions, de folies, d’exploits et même de crimes… » (D’après Thomas Mann cité par David Engels).

    A travers la crise identitaire, et parfois la tentation de repli régionaliste, nous pensons qu'existent des valeurs démocratiques partagées, des systèmes juridiques et des systèmes sociaux européens qui se concrétisent par un "bien commun", lequel ne peut se détricoter sous les coups de boutoir et l'accaparement par les forces des marchés.

    C'est pourquoi nous nous mobilisons pour que la lumière soit faite sur les négociations relatives aux Traités de libre-échange de l'Europe avec les pays nord américains (TTIP et CETA)

    Nous vous invitons à participer à la journée de réflexion et de démocratie délibérative qui se déroulera le samedi 8 novembre, de 9h00 à 19h30, Salle Schuman, c/o SleepWell Youth Hostel, rue du Damier 23, 1000 Bruxelles (Découvrez le programme).

    Participez à l'initiative http://stop-ttip.org/fr/ en signant la pétition sur le site.

    RépondreSupprimer