vendredi 4 novembre 2011

Actu. Indignés : «Nous sommes les 99%.»

Il court, il court, le malaise...
Qui renvoie à une faillite économique.
A une incapacité politique.
A une impuissance face à l'omnipotence
du monde de l'argent.

Et qui débouche sur l'expansion
d'une nouvelle perception du monde.

Selon laquelle nous, les 99%,
serions spoliés dans les grandes dimensions

par eux, ceux du 1% privilégié.
Analyse du philosophe québécois Gilbert Boss...

«Un malaise se fait sentir sourdement, mais avec toujours plus d'insistance, sans avoir trouvé jusqu'ici le moyen de se dire.»
Tel est l'avis de Gilbert Boss (1).
Qui ne manque évidemment pas d'expliciter son point de vue...

S'il te plaît, dessine-moi un malaise...

«Le malaise se dessine, explique le philosophe québécois.
C'est la faillite économique des individus et de nos sociétés.
C'est l'impuissance de l'individu, et de la majorité des gens, dans de supposées démocraties censées leur confier les rennes du pouvoir politique.
C'est l'impression que la richesse et la finance dominent notre politique et nous privent de tout pouvoir.»

99 contre 1

Selon Boss, un slogan (d'ailleurs repris un peu partout dans le monde) du mouvement indigné américain Occupy Wall Street exprime parfaitement cette prise de conscience: «Nous sommes les 99 pour cent.»
Il refléterait en effet la généralisation d'une nouvelle perception, selon laquelle une majorité écrasante se trouverait désormais spoliée par quelques-uns.
Asservie, donc, par l'infime minorité que représente le pour cent restant.
«Cette proportion met en opposition directe quelques riches avec presque tous.
Il n'y a plus de classe moyenne, intermédiaire, relativement riche, relativement nombreuse, davantage alliée par sa position aux vrais riches qu'aux plus pauvres.
Au contraire, ceux qui vivent encore assez à l'aise, s'ils ne sont pas vraiment riches, appartiennent déjà à la majorité défavorisée, exploitée, destinée à finir dans la rue comme les plus pauvres.»

La planète des riches

Les privilégiés, eux, se seraient quantitativement réduits au point de ne plus vraiment être considérés comme faisant partie intégrante du peuple.
«Ce changement de perception est essentiel.
Maintenant, les intérêts de l'infime minorité des seuls vrais riches ne sont plus ceux d'aucune autre partie de la population, et leur sont même contraires.
Et cette constatation n'est pas affaire de théorie ou d'idéologie, mais toujours davantage d'expérience vécue.» (2)(3)(4)

C.E. (d'après Gilbert Boss)

(1) Professeur de philosophie à l'Université Laval, Gilbert Boss est également Président de la Société Philosophique de Québec et codirecteur des Éditions du Grand Midi.
(2) Ce message s'inspire étroitement de Boss Gilbert, Pourquoi occuper Wall Street?, disponible sur www.gboss.ca. Avec l'aimable acceptation de l'auteur. Le texte de référence nous a été renseigné par la philosophe belge Anne Staquet (UMons), que nous remercions également.
(3) Sur les Indignés, voir aussi Engels Christophe, Une journée d'Yvan... l'indigné. L'épisode bruxellois: projet ou utopie?, étude dirigée, supervisée et mise en page par le Siréas (Service International de Recherche, d'Education et d'Action Sociale, à Bruxelles), octobre 2011.
(4) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés

. aux Indignés,
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l'empathie (avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme (par Vincent Triest,...)....

2 commentaires:

  1. Pensez-vous qu'il serait intéressant comme citoyen de pouvoir analyser entre citoyens les enjeux principaux et de donner votre avis à vos mandataires publics?
    Plutôt que de simplement voter pour eux tous les 4 ans et puis de vous taire et de croiser les doigts en espérant qu'ils gèreront bien vos intérêts?

    Cette démocratie délibérative a déjà fait ses preuves aux plus hauts niveaux au Canada, en Irlande, aux USA, en Islande et au Danemark.
    Elle a l'avantage de se baser sur une analyse plus large, plus équilibrée, et plus proche du terrain.
    Elle ne souffre pas de l'impératif de se faire réélire, ou de respecter la ligne du parti.
    Elle ne s'entend pas en opposition, mais bien en complément à toutes les structures et procédures en place.
    Nous la lançons en Belgique.

    Pour plus d'informations, rendez-vous à Lasne ce vendredi 11 novembre 2011.

    En cas d'intérêt, il vous suffit de nous confirmer votre présence en répondant à ce message (AllTogetherNow@sealord.be).

    Jean-Marie Sohier
    All Together Now!
    AllTogetherNow@sealord.be

    RépondreSupprimer
  2. Les Indignés du Québec vous invitent à visiter leur site. Nous sommes les 99 %

    http://indignesduquebec.e-monsite.com/pages/nous-sommes-99.html

    RépondreSupprimer