mardi 14 septembre 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Révolution copernicienne ?


Avec la montée en puissance d’une conception de l’entreprise comme fait social, la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) serait-elle en train de vivre sa révolution copernicienne?

Des chercheurs comme la québécoise Corinne Gendron (photo)(1), en tout cas, contribuent à secouer les idées reçues.


La «responsabilité sociale» (2) peut s’appréhender sous l’angle de l’interface entre l’entreprise et la société. Mais elle peut également être approchée par le biais de l’entreprise comme fait social.
Ce type de démarche est préconisé par le sociologue français Alain Touraine quand il propose de formaliser l’entreprise en tant qu’institution sociale privée. A savoir une institution qui, bien que dédiée à des fins privées, ne peut, pour accéder à la légitimité, se passer de servir l’intérêt général. (3)
Selon Corinne Gendron, cette conception de l’entreprise ouvre une nouvelle perspective: celle «de comprendre la responsabilité sociale comme adéquation entre la finalité de l’entreprise et le projet de société d’une époque donnée, que celui-ci se traduise par des lois ou, de façon plus diffuse, par ce qu’on appelle les "attentes sociales".
L’entreprise responsable est donc celle qui contribue positivement à la société, et est en mesure de le démontrer.» (4)

Vingt ans plus tard...

La déclinaison de l'intérêt général évolue substantiellement à travers l’histoire, précise notre guide...
«Un bien-être défini en termes de niveau de vie et de production il y a vingt ans à peine se décline davantage en termes de qualité de vie et de préservation de l’environnement aujourd’hui.
L’entreprise qui se contente d’offrir des biens et des services en fournissant des salaires était certes en parfaite adéquation avec le projet de société productiviste qui caractérisait la deuxième moitié du siècle dernier.
Mais sa contribution à une société qui définit l’intérêt général en se référant au développement durable est moins évidente.
D’où l’effort particulier des entreprises ces vingt dernières années pour démontrer et publiciser cette contribution.» (5)
De nos jours, en effet, l’idéologie de la responsabilité sociale dépeint l’ «entreprise nouvelle» sous la forme d’une entité qui embrasse l’intérêt général.
Une nette rupture avec la perspective qui, défendue depuis l’époque d’Adam Smith jusque dans les années 1970, renvoyait à l’idée que pour remplir sa mission sociale, il suffisait de se consacrer à la maximisation de ses profits.
Dorénavant, l’entreprise est lue comme porteuse de responsabilités qui s’ajoutent à sa mission économique.
Dans ce contexte, l’éclairage du fait social projeté sur l’entreprise s’avère prometteur.
Il devrait autoriser à mieux saisir la signification de la responsabilité sociale à l’échelle de la société. (6)

(A suivre)

Christophe Engels (d’après Corinne Gendron)

(1) Corinne Gendron est titulaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable ainsi que professeure titulaire au Département Stratégie et responsabilité sociale et environnementale, dans le contexte de l’École des Sciences de la Gestion de l’Université du Québec à Montréal.
(2) Nous ne ferons pas de différence, ici, entre Responsabilité Sociale et Responsabilité Sociétale des Entreprises. Une nuance sur laquelle nous reviendrons dans un prochain message.
(3) Cfr. Touraine Alain, «Les méthodes de la sociologie» in Serge Moscovici et Fabrice Buschini (dirs.), Les méthodes des sciences humaines, Paris, Presses Universitaires de France, 2003.
(4) Gendron Corinne, «L’entreprise comme vecteur du progrès social : la fin ou le début d’une époque?», in Les cahiers de la CRSDD, collection Recherche, 2009, Montréal, p. 28.
(5) Gendron Corinne, «L’entreprise comme vecteur du progrès social : la fin ou le début d’une époque?», ibidem, p. 27.

(6) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, puis à la Responsabilité Sociétale des Acteurs Economiques.

vendredi 10 septembre 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Cité intérieure...



La citoyenneté et le civisme.

Deux concepts qu'il convient de veiller à décliner pleinement et authentiquement dans le concret.

Sous peine de les vider de leur contenu...




Pour l’entreprise comme pour l’individu, la vertu citoyenne se gagne avant tout en sa cité intérieure.
C'est ce qu'expliquait Roger Lesgards, il y a quelques années, dans Le Monde Diplomatique...
«Citoyenneté et civisme ont certes à voir avec l’entreprise.
Mais à trois conditions:
. ne pas jouer avec ces concepts pour les vider de leur contenu et en faire de simples parures et artifices;
. commencer par les mettre en pratique à l’intérieur de chaque firme, afin d’y développer de nouvelles manières de vivre et de travailler ensemble;

. enfin et surtout, adopter une authentique démarche citoyenne, pour dépasser le productivisme ambiant, qui traite l’homme en terme de ressources et de variables d’ajustement, et lui substituer un robuste humanisme visant à la justice, à la dignité de chacun, à la solidarité et à la création ininterrompue d’une cité plus humaine.» (1)(2)

(A suivre)

C.E.

(1) Lesgards Roger, «L'entreprise en mal de citoyenneté» in Le Monde Diplomatique, juin 1996.
(2) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, puis à la Responsabilité Sociétale des Acteurs Economiques.

mardi 7 septembre 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Facteur clé de succès


Au niveau de l'entreprise,
une opération de citoyenneté
est-elle appelée à générer
un retour sur investissement?
Probablement.
A condition
de ne pas faire
dans la demi-mesure...


Pour se donner les meilleures possibilités de «return», une entreprise responsable peut-elle se contenter du minimum minimorum?
Non, répondent unanimement les experts.
Elle a au contraire intérêt à mettre toutes les chances de son côté.
Car il n’y a pas grand chose à attendre d’une tactique de citoyenneté cosmétique initiée à la va-vite et gérée à la petite semaine.
Seule une stratégie globale et cohérente de «Corporate Citizenship» authentique peut être considérée comme un bon investissement.

Comme on a dit...

Ce facteur clé de succès se doit d’être pris en compte.
Il convient notamment d’éviter qu’à l’intérieur de l’entreprise, chacun navigue à vue, en se référant à sa propre boussole personnelle.
D’où l’intérêt d’une politique de citoyenneté bien définie et se déclinant sous la quintuple forme
. d’achats responsables,
. de commerce équitable,
. de marketing responsable,
. de promotion et de publicité responsables,
. de ressources humaines responsables. (1)(2)(3)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Voir notamment Laville Elisabeth, L’entreprise verte, Pearson - Village Mondial, 2006, Paris.
(2) Le contenu d'une première mouture de ce message a bénéficié de la relecture et des suggestions du conseiller en organisation d'entreprises Philippe Sourdeau.
(3) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, puis à la Responsabilité Sociétale des Acteurs Economiques.

vendredi 3 septembre 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Quand valeur éthique se fait valeur marchande…

La Responsabilité Sociétale des Entreprises
se justifie-t-elle
exclusivement
ou essentiellement
par l'objectif
d'une rentabilité substantielle
à plus ou moins court terme?
Oui, tendent souvent
à répondre
les chefs d'entreprise,
fussent-ils citoyens.
A tort ou à raison...


L’éthique, ce n’est pas cher et ça peut rapporter gros.
Pour (se) convaincre de l'opportunité d'investir dans un projet de RSE, bon nombre d'entrepreneurs citoyens mobilisent une argumentation de ce type.
Vraie ou fausse?
«Même si elle n’est toujours pas prouvée et fait encore l’objet de vifs débats entre certains chercheurs, cette concordance annoncée entre la performance sociale de la performance économique et même financière de l’entreprise, a certainement contribué à la diffusion des pratiques et des comportements responsables auprès des milieux d’affaires et des écoles de gestion», estime Corinne Gendron, titulaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable ainsi que professeure titulaire au Département Stratégie et responsabilité sociale et environnementale, dans le contexte de l’École des Sciences de la Gestion de l’Université du Québec à Montréal (1).
En attendant la publication de futurs et hypothétiques documents décisifs en la matière, il s'agira donc de se contenter d'apprécier au cas par cas.
Seule constante à laquelle nous nous risquerons: au même titre qu’un bon programme de recherche ou un créneau porteur, l’efficacité d’une organisation interne ou la qualité d’une image de marque ont une valeur marchande.
Ce sont des actifs qui permettent d’étendre la légitimité d’une entreprise non seulement auprès des intermédiaires et des clients finaux, mais aussi au sein de la communauté financière.
Sans doute, donc, peut on avancer que la constitution d’un lien avec la société civile ou la création d’une politique de développement durable ne sont pas nécessairement moins payantes que d’autres initiatives, telle que la mise sur pied de l'une ou l'autre forme de structure de recherche.
En fait, tout ce qui concourt à la notoriété d’une marque, à sa réputation ou à son ancrage dans la société est désormais considéré comme faisant partie du «goodwill» d’une entreprise.
Car ce concept, considéré comme central par les milieux financiers, s’est très nettement élargi.
Il n’est plus seulement envisagé comme l’écart entre la valeur d’acquisition d’un actif et sa valeur de transaction.
Sa portée s’est considérablement étendue parce que les actifs sont de plus en plus immatériels.

Solidarité, responsabilité,… rentabilité?

Sans doute les dirigeants d’une entreprise auraient-ils donc tort de considérer a priori qu'il convient de réduire l’éthique au comportement qui s’impose pour répondre de façon «politiquement correcte» à un appel de plus en plus criant à la responsabilité sociétale.
Bien comprise et bien conduite, il est tout à fait possible qu'une opération de citoyenneté puisse être appelée à déboucher sur le «return»
. d’une série d’avantages compétitifs non négligeables,
. d’une campagne de promotion fort efficace.
Fort possible, donc.
Probable même.
Mais, il faut le reconnaître,... pas certain! (2)(3)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Gendron Corinne, «L’entreprise comme vecteur du progrès social : la fin ou le début d’une époque?», in Les cahiers de la CRSDD, collection Recherche, 2009, Montréal, p. 16. Un document sur lequel nous reviendrons.
(2) Le contenu d'une première mouture de ce message a bénéficié de la relecture et des suggestions du conseiller en organisation d'entreprises Philippe Sourdeau.
(3) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, puis à la Responsabilité Sociétale des Acteurs Economiques.

lundi 30 août 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Joindre l’éthique au très rentable


Pour concilier les finalités
de l’entreprise
et de la personne,
certains auteurs font appel
aux notions
de «transfiguration interne»
et d’ «embellissement externe».
Histoire de joindre l’éthique...
au très rentable!



Pour l'entreprise citoyenne, il s’agit de plus en plus souvent, aujourd'hui, de concilier deux finalités:
. celle de l’entreprise, qui doit créer des richesses,
. celle de la personne, qui tend vers le sens et le bonheur.

Transfiguration interne

Ce deuxième objectif repose sur un postulat selon lequel «un homme responsable s’épanouit davantage dans son travail et s’implique mieux dans l’entreprise.» (1)
«Le cœur à l’ouvrage», dit-on…
L’éthique, en effet, «favorise la solidarité, le dynamisme, l’esprit de corps, les synergies, explique Etienne Perrot. Elle traduit la recherche d’un consensus créateur de confiance qui s’appuie sur des valeurs communes dont la loyauté n’est pas la moindre.» (2)
Ces avantages, Jacques Orsoni les regroupe sous le nom de «transfiguration interne», qualité du vécu et meilleure implication des ressources humaines s’additionnant pour déboucher à la fois sur
. un adoucissement de l’organisation du travail,
. une amélioration de l’animation des équipes,
. une modération des revendications,
. une fidélisation des collaborateurs. (3)

Embellissement externe

Cette analyse n’est pas isolée.
L’éthique semble en effet se répercuter favorablement sur le climat d’une entreprise.
Mais ce n’est pas tout.
L’image de l’entreprise y aurait, elle aussi, tout à gagner.
C’est «l’embellissement externe» dont parle Orsoni, celui qui se traduit par
. une plus value en terme de réputation,
. une fidélisation des clients, partenaires et actionnaires,
. les retombées positives d’un marketing des valeurs,
. les privilèges liés à un capital sympathie,
. une croissance sur le long terme. (4)(5)(6)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Lenoir Frédéric, Le temps de la responsabilité. Entretiens sur l’éthique, Fayard, Paris, 1991.
(2) Perrot Etienne, La bonne affaire de l’éthique, Etudes, mars 1992.
(3) D’après Orsoni Jacques, in Revue française de gestion, juin-août 1989.
(4)D'après Orsoni Jacques, ibidem.
(5) Le contenu de ce message a bénéficié de la relecture et des suggestions du conseiller en organisation d'entreprises Philippe Sourdeau.
(6) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, puis à la Responsabilité Sociétale des Acteurs Economiques.

jeudi 26 août 2010

Actu. Spiritualit... "&" !


En cette fin de mois d'août,
l'a.s.b.l. Démocratie & Spiritualité
y va de son bon conseil:
«N'oubliez pas le "&", s'il vous plaît...»

Dix-sept ans après l’écriture de la Charte de Démocratie & Spiritualité, décision a été prise au sein de cette a.s.b.l. de consacrer trois journées à l'approfondissement du «&» qui relie les deux substantifs de sa raison sociale.
Plus précisément, il est proposé:
. d’échanger sur l’expérience personnelle du lien que nous pouvons faire (ou ne pas faire) entre notre (ou la) spiritualité et notre (ou la) vie démocratique;
. de faire le point sur le stade de notre réflexion portant, le cas échéant, sur ce «double effort d’approfondissement de l’exigence démocratique et de renouvellement spirituel» préconisé par la Charte;
. de s’interroger sur la place que nous attribuons aux spiritualités et aux religions dans la vie démocratique...
Question d'actualité s'il en est puisque
. non seulement posée par les récents débats sur les communautarismes et sur la laïcité,
. mais aussi sous-jacente à la démarche de Pacte civique qui a été initiée avec La Vie Nouvelle.

En bref...
Qui?
A.s.b.l. Démocratie et Spiritualité.
Quoi?
Université d’été de Démocratie et Spiritualité:
"Interactions et résonances entre démocratie et spiritualité".
Où?
A Meylan, près de Grenoble.
Quand?
Du 27 au 29 août 2010.
Mais encore...
www.democratie-spiritualite.org (Attention! Chargement très lent!)

mardi 24 août 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Citoyenneté maximaliste : l’éthique levain


Les commerces éthique et équitable
semblent de moins en moins suffire
au grand public.
Dont l’effort financier,
si minime soit-il,
ne se conçoit souvent plus
sans la contrepartie
d'une démarche plus appuyée
de l’entreprise
dans le sens de la solidarité.
Une certaine solidarité du moins...


Commerce éthique, commerce équitable, mais aussi labels sociaux, développement durable, éthique de placements financiers, protection de l’environnement…
Qu'il est difficile de s’y retrouver dans le foisonnement de dénominations qui recouvrent (partiellement) la volonté de «citoyenneté» des entreprises!
Mais peu importe ici...
Ce qui nous intéresse pour l’heure, c’est que le grand public ne se contente pas de ce type d’approche citoyenne a minima.
Car pour lui, il s’agit d’aller plus loin, les entreprises ayant vocation à offrir
. de l’argent,
. des compétences,
. et/ou du temps
dans une intention en (plus ou moins grande) partie désintéressée: solidaire, humanitaire, environnementale ou autre. (1)

Solidarité, oui…

Appréhendée dans cette optique maximaliste, une action de «Corporate Citizenship» peut contribuer à différencier deux marques concurrentes de manière tout à fait substantielle.
Prenons deux produits de même qualité, l’un s’avérant un peu plus cher tout en tirant profit d’un programme d’action de solidarité, l’autre se révélant un peu moins coûteux sans être associé à ce type de programme.
A distribution égale, plus de huit consommateurs sur dix achèteront le premier produit, à condition que la différence de prix soit acceptable:
. quatre accepteraient de payer 1 à 2% de plus,
. deux ou trois suivraient jusqu’à 3 ou 4% d’augmentation,
. deux iraient jusqu’à 5 ou 6% de surcoût. (1)

… mais solidarité proche…

Actions solidaires, humanitaires, environnementales ou autres, donc.
Faut-il en conclure que des thématiques comme le Tiers Monde ou l’environnement – à ne pas confondre avec la pollution – soulèvent l’enthousiasme?
Pas du tout.
Celles-ci ne font pas recette.
En fait, elles sont considérées comme trop peu impliquantes.
Au contraire des causes de proximité qui, elles, remportent la palme (1).
Ce constat est renforcé par une enquête du magazine Psychologies selon laquelle la préoccupation première de ce début de XXIe siècle renvoie au souci de pouvoir compter sur autrui.
La liberté, l’égalité, la justice concernent moins que les valeurs vécues ici et maintenant, dans le cercle privé.
Au point que, selon le philosophe français Alain Etchegoyen, il serait peut-être plus approprié de parler de civilité que de citoyenneté.
«Un humanisme commun, c’est-à-dire à la fois courant et partagé par tous? On pourrait être tenté d’ironiser sur cette vision minimaliste de la morale. (…)
On aurait sans doute tort: l’existence d’un sens commun moral renvoie à l’une des forces de notre tradition judéo-chrétienne.
Le prochain compte avant le lointain, et si chacun se comporte bien avec son prochain, et de même le prochain avec son prochain à lui, la chaîne des prochains aboutit au plus lointain, et la société, voire le monde, s’en porte mieux.» (2)

… et responsable !

Vive, donc, la solidarité de proximité!
Encore – complément d’information indispensable – celle-ci se doit-elle d’être conjuguée sur le mode de la responsabilité…
«Il y a vingt ou trente ans, la solidarité était de gauche, mais risquait toujours de déboucher sur l’irresponsabilité. C’était le danger de l’Etat providence: chacun pour soi, l’Etat pour tous! La responsabilité, elle, était plutôt de droite, mais risquait toujours de tomber dans l’égoïsme. C’était le danger du libéralisme, ou de l’ultralibéralisme: chacun pour soi, le marché pour les plus forts! Il me semble que nous commençons à comprendre que ce n’est pas si simple. Responsabilité et solidarité sont liées: ce sont deux façons de faire ce qui dépend de nous, aussi bien individuellement (responsabilité) que collectivement (solidarité), pour affronter ce qui n’en dépend pas.» (3)
Dixit le philosophe hexagonal André Comte-Sponville, qui ajoute:
«Toutes ces valeurs méritent d’être défendues. Mais sans oublier qu’une valeur qui n’a pas de retombées pratiques n ‘est qu’un vœu pieux, qui ne joue plus son rôle de valeur.» (4)(5)(6)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Sources confidentielles.
(2) Etchegoyen Alain, Priorité aux valeurs de confiance, in dossier «Quelles sont nos valeurs morales ?» basé sur un sondage paru dans le magazine Psychologies n°186, mai 2000, p.92.
(3) Comte-Sponville André, Ce n'est pas la morale qui fout le camp, mais l'hypocrisie, in dossier «Quelles sont nos valeurs morales?», Psychologies magazine n°186, mai 2000, pp.85-86.
(4) Comte-Sponville André, Ce n'est pas la morale qui fout le camp, mais l'hypocrisie, in dossier «Quelles sont nos valeurs morales?», Psychologies magazine n°186, mai 2000, p.86.
(5) Le contenu de ce message a bénéficié de la relecture et des suggestions du conseiller en organisation d'entreprises Philippe Sourdeau.
(6) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité sociétale des entreprises, puis à la Responsabilité sociétale des acteurs économiques.

vendredi 20 août 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Citoyenneté minimaliste : l'éthique rustine


La citoyenneté.
Un concept qui fait couler beaucoup d’encre.
Notamment sous sa déclinaison entrepreneuriale
de «Corporate Citizenship».
Est-ce à dire que l’idée réunit
la majorité des suffrages?
Oui, si l’on s’entend bien
sur la signification
du terme retenu.
Car en matière de citoyenneté,
la perception
des responsables d’entreprise (photo ci-contre)
et celle des consommateurs (dessin ci-dessous)
ne se recoupent absolument pas...



Qu’attendent les patrons d’une entreprise citoyenne?
Le plus souvent, c’est exclusivement
. de mettre sur le marché des produits de bonne qualité,
. de respecter les clients et les fournisseurs,
. de traiter le personnel avec humanité,
. de payer ses impôts sans ingénierie financière,
. de respecter l’environnement (bruits, déchets),
. d’être un bon voisin.

Du commerce éthique...

D’une certaine manière, cette façon de voir se rapproche de ce qu’on appelle le «commerce éthique» qui se doit, au niveau de la fabrication, de respecter les conditions de base définies par l’Organisation internationale du travail (O.I.T.):
. liberté syndicale,
. droit aux négociations collectives,
. interdictions du travail forcé et du travail des enfants,
. bannissement de toute discrimination ethnique, politique, de sexe ou de religion,
. garantie d’un salaire décent, de sécurité et d’hygiène.

... au commerce équitable

Dans un sens élargi, cette optique minimaliste rencontre la notion de «commerce équitable» qui suppose, elle aussi, le respect des conditions de production fixées par le commerce éthique, mais qui doit en outre s’inscrire dans le cadre d’un projet cohérent de développement durable des populations locales dans les domaines du social, de l’écologie et de l’économie:
. achat direct auprès des agriculteurs ou des organisations de petits producteurs, engagement portant sur le paiement d’un minimum garanti quel que soit le cours mondial,
. versement anticipé d’une partie importante du prix afin que le producteur puisse acheter ses semences sans s’endetter,
. …
En Belgique par exemple, un bon quart (27%) des consommateurs s’intéressent aux produits éthiques et ils sont un petit quart (22%) de plus à rechercher en sus des modes de distribution correspondant aux critères du commerce équitable.
Avec un bémol tout de même: dans ce dernier groupe (22%), une minorité seulement (1) disent pouvoir adapter leurs actes d’achat à leur volonté, les autres se heurtant au manque d’information et à la non-disponibilité des produits dans les magasins. (2)

Entendons-nous bien...

Bilan: une proportion très substantielle de consommateurs serait en quête de sens dans ses achats.
Et ne se contenterait pas du type d’approche citoyenne a minima sur lequel, aujourd'hui encore, semble continuer à miser la majorité des dirigeants d’entreprise.
Il s’agirait donc d’aller plus loin.
Sensiblement plus loin…(3)(4)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Cinq pour cent en 2002 mais, sur ce plan, la situation paraît avoir évolué favorablement depuis lors.
(2) D’après une enquête réalisée en 2002 par le CRIOC.
(3) Le contenu de ce message a bénéficié de la relecture et des suggestions du conseiller en organisation d'entreprises Philippe Sourdeau.
(4) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité sociétale des entreprises, puis à la Responsabilité sociétale des acteurs économiques.

mardi 17 août 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Cash-cash, cash ou filigrane ?

La Responsabilité Sociétale des Entreprises se décline à toutes les sauces.
Authentique évolution?
Simple opportunisme?
A voir au cas par cas?
Seule certitude en première approche: les entreprises ne doivent pas toutes être rangées dans le même sac...

«L’entreprise moderne était anonyme et disciplinaire, technocratique et mécaniste. L’entreprise post-moderne se veut porteuse de sens et de valeur.» (1)
Telle est l'analyse du sociologue français Gilles Lipovetsky.
Qui n’a probablement pas tort.
Mais ne serait-on pas fondé à préciser ce point de vue?
Et pourquoi, dans ce cas, ne considérerions-nous pas, en première approximation (2), qu’il existerait aujourd’hui trois types d’entreprise?
. «L’entreprise cash-cash» (l'ombre de la photo ci-dessus) d’une part.
. «L’entreprise cash» (l'as de pique de la photo) d’autre part.
. «L’entreprise filigrane» (l'as de coeur de la photo) enfin…

L’entreprise cash-cash

«L’entreprise cash-cash», ce serait celle, pure et dure, qui n’est sensibilisée par rien d’autre que les résultats chiffrés.
Celle au sein de laquelle le profit est considéré comme une finalité exclusive.
Pour elle, la fin justifie tous les moyens.
Aux noms du Pèze et du Bénéfice et du Saint Grisbi...

L’entreprise cash

«L’entreprise cash», ce serait celle qui compose avec les limites des lois: lois du marché bien sûr, mais aussi lois de l'Etat.
Restrictions consenties par vertu?
Pas le moins du monde.
Par prudence plutôt.
Si programme «citoyen» elle affiche, celui-ci n’est que cosmétique.
Ce que ses responsables nient au grand jour, bien entendu.
Il n’empêche : de facto, l’éthique les laissent de marbre.
Tout juste espèrent-ils que le marché leur laissera le bénéfice… du doute.
«La terre est peuplée de truqueurs et de bavards qui se servent des mots comme d’une monnaie qu’ils sauraient fausse», interpellait Françoise Sagan (3)...

L’entreprise filigrane

«L’entreprise filigrane», ce serait celle qui cherche à (faire) lire le mot «citoyenneté» en transparence de chacun des billets (réels ou fictifs) qui composent son bénéfice. Elle mise sincèrement sur l’éthique en faisant le choix d’une «œuvre commune» que le professeur émérite Paul-F. Smets (Université Libre de Bruxelles) décrit comme étant
. «éclairée»,
. non «récupératrice»,
. favorisant le développement de l’homme et de l’institution (4).
Sans le savoir, cette entreprise se conforme à l’adage de Henry Ford: «L’entreprise a besoin de faire du profit, mais si elle fonctionne uniquement sur le profit, alors elle n’en fera plus car elle n’aura plus de raison d’être».
Pour elle, le terme «valeur» ne renvoie pas seulement à ce qui vaut financièrement, mais aussi, fût-ce de plus loin, à ce qui vaut moralement.
«L’éthique distingue ceux qui servent de ceux qui se servent», dit un jour un personnage dont la réputation d'homme d'affaires n’est plus à démontrer: le Baron Daniel Janssen (Union Chimique Belge)... (5)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Lipovetsky Gilles, L’ère du vide. Essai sur l’individualisme contemporain, Gallimard, Paris, 1993.
(2) Ce message n'est que le premier d'une série consacrée à la Responsabilité soci(ét)ale des entreprises.
(3) Sagan Françoise, La Robe mauve de Valentine, Juliard, Paris, 1963.
(4) D’après Smets Paul-F., Ethique ou cosmétique ? Le retour des valeurs dans un monde paradoxal, Bruylandt, Bruxelles, 2002.
(5) Pour suivre: d'autres messages consacrés à la Responsabilité soci(ét)ale des entreprises, puis à la Responsabilité soci(ét)ale des acteurs économiques.

vendredi 13 août 2010

Actu. Persona... grata


En ce mois d'août estival, l'heure est à l'évasion.
Alors, soyons fous!
Flirtons délibérément
avec les frontières thématiques de ce blog...
Après tout, de personne à persona,
il n'y a qu'un pas, étymologique.
Et de persona à masque, un autre,
qui relève de la simple traduction...

Parmi les mouvements de pensée (ré)émergents, une bonne place nous semble devoir être réservée au personnalisme (1).
Et, de là, à la personne.
Un mot qui vient du mot latin persona.
Et qui signifie masque.
Pourquoi, dès lors, ne pas renseigner exceptionnellement ici le Festival des Arts de la Rue de Braine-l'Alleud, appelé à rayonner prochainement de toute la chatoyante et méridionale flamboyance d'une multitude de parures venues en droite ligne du Carnaval de Venise?
C'est les vacances. C'est les vacances, mon ami. Et en vacances... Et en vacances, tout est permis... (2)

En bref...
Quoi?
Costumes vénitiens, dans le cadre du Festival des Arts de la Rue de Braine-l'Alleud (en Belgique, à une bonne vingtaine de kilomètres de Bruxelles).
Qui?
Organisateur: la photographe Thérèse Istas, le Photo Club Riva-Bella et l'Office du Tourisme de Braine-l'Alleud.
Où et quand?
Le 5 septembre, à 10h30, au Parc du Château de Ophain Bois-Seigneur-Isaac.
Les 4 et 5 septembre, à 14h, à Braine-l'Alleud.
Mais encore...
http://www.photoclubrivabella.be/html/indexcostume.html
www.pbase.com/therese_istas (nouveau site - en voie d'achèvement - présentant notamment des photos des costumes vénitiens; commentaires bienvenus).

(1) Pour rappel, le thème du personnalisme sera abordé sur ce blog d'ici quelques mois.
(2) Air connu de Sacha Distel.

mardi 10 août 2010

Actu. Responsabilité sociétale des entreprises... Info ou intox ?

Info ou intox, la responsabilité sociétale des entreprises?
Telle est la question que se pose
l'a.s.b.l. Philosophie et Management.
Qui s'apprête à organiser un débat intitulé
«Quelles stratégies de responsabilisation
à l’ère de la mondialisation?»

Le soupçon d'hier revêt chaque jour davantage les atours du constat.
Oui! Décidément, oui! La mondialisation semble bel et bien contribuer à l'émergence d'un double mouvement:
. accroissement de la puissance des entreprises d'une part,
. réduction des moyens dont disposent les États pour les contrôler d'autre part.

Légitime décence

De là l'apparition d'une série d'interrogations, toujours plus légitimes...
. Une telle redistribution des pouvoirs n'implique-t-elle pas une redéfinition des responsabilités?
. L’entreprise a-t-elle pour seule mission de réaliser du profit?
. Ou alors a-t-elle d’autres devoirs à assumer?
. Et le cas échéant, par rapport à qui?
Les travailleurs?
L’environnement?
Les États qui l’accueillent?
Les êtres humains dont elle affecte l’existence?
Autant de questions qui restent ouvertes à ce stade...

Responsabilité sociale des entreprises: l'éthique ou le toc?

Un tel contexte suffit à expliquer la pertinence et l'intensité du débat actuel sur la «responsabilité soci(ét)ale des entreprises». Avec son lot de questionnements propres...
. Quelle est exactement la nature de cette responsabilité: morale, juridique, voire politique?
. Plus précisément, l’entreprise est-elle, par exemple, responsable et garante des droits de l’homme?
. Et en pratique, comment de telles responsabilités peuvent-elles être mises en œuvre? Et par qui?
Pour introduire ces questions fondamentales (1), Laurent Ledoux, dynamique organisateur des événements Philosophie et Management, sera épaulé par Luc de Brabandere (fondateur de l’a.s.b.l., philosophe et partenaire au Boston Consulting Group) et Michel Pébereau (président du conseil d’administration de BNP Paribas et membre de l’Académie française des sciences morales et politiques).
Histoire de recevoir au mieux deux invités dont l'expérience pratique en entreprise est annoncée comme susceptible d'enrichir la phosphorescence des neurones et la luminescence des débats:
. Benoît Frydman, docteur en droit, philosophe et directeur du Centre Perelman de Philosophie du Droit à l’ULB (2)
. et Emmanuel Toniutti, docteur en philosophe et en théologie et P.D.G. de l’International Ethics Consulting Group - IECG (3).

Régulation: silence, on bricole!

Le premier intervenant, co-auteur de «Responsabilités des entreprises et co-régulation» (4), abordera ces questions du point de vue macro.
Il expliquera succinctement comment, face à l’impuissance des moyens juridiques classiques, de nouvelles techniques de contrôle des entreprises se développent.
Et il abordera la manière dont ces nouveaux mécanismes de régulation - qu’il appelle «co-régulation» - s’agencent à la manière d’un bricolage, en comptant moins sur la bonne volonté des entreprises que sur le souci de leur réputation, moins sur la force de la loi que sur la pression des marchés, moins sur l’imposition de règles que sur la publicité de l’information.

Questions pour un patron...

Quant au second intervenant, qui de son côté a publié «L’urgence éthique» (5), il abordera la question de la responsabilité sociale des entreprises sous l'angle micro.
Il se demandera comment sensibiliser le monde des entreprises aux modalités individuelle et collective d'une telle responsabilité.
Il s'interrogera sur la possibilité pour le management et les employés de réellement s’approprier et pratiquer l’éthique en entreprise alors même que ce type d'aspiration n'est pas naturel à l’être humain.
Il questionnera sur les rôles et les limites des codes de conduite ou des chartes éthiques en entreprise ainsi que sur les conduites individuelles.
Il définira le lien que l'on peut établir avec les valeurs personnelles.
Il interpellera sur la façon de dissocier les approches macro, micro et individuelle.
Et il réléchira sur les aspects singulier et/ou collectif de l'éthique.
Atrophiés de la matière grise, s'abstenir...

En bref...
Quoi?
Un débat: «Quelles stratégies de responsabilisation à l’ère de la mondialisation?»
(Séance d´ouverture du cycle 2010-2011 de l'a.s.b.l. Philosophie et Management)
Qui?
Deux orateurs: Benoît Frydman (docteur en droit, philosophe, directeur du Centre Perelman de Philosophie du Droit à l’ULB) et Emmanuel Toniutti (docteur en philosophe et en théologie, PDG de l’International Ethics Consulting Group - IECG).
Un débatteur: Michel Pébereau (président du conseil d’administration de BNP Paribas et membre de l’Académie française des sciences morales et politiques).
Deux facilitateurs: Luc de Brabandere et Laurent Ledoux.
Combien?
Entrée gratuite pour cette séance d'ouverture (le cycle de séminaires est payant).
Quand?
Le mercredi 15 septembre 2010, de 18h à 21h30
(Drink de bienvenue à partir de 18h, conférence-débat à partir de 19h).
Où?
Auditoire de BNP Paribas Fortis,
10 rue des Boîteux,
1000 Bruxelles.
(parkings disponibles)
Mais encore...

(1) A noter que ces questions seront à la base de tous les séminaires du cycle (payant) Philosophie et Management 2010–2011.
(4) Benoît Frydman Benoît, Responsabilités des entreprises et co-régulation, Bruylant, Bruxelles, 2007.
(5) Toniutti Emmanuel, L’urgence éthique, Jepublie, 2010.

mercredi 4 août 2010

Actu. Le fond de l'air... effraie !


En ces temps troublés, le fond de l'air effraie!
Un peu comme si, dans ce monde qui est le nôtre,
quelque chose clochait.
Amer constat qui, après Mounier,
interpelle un essayiste contemporain:
Jean-Claude Guillebaud.
Est-ce ainsi, décidément, que nous voulons vivre?

En guise de préalable au lancement de la journée «Penser notre crise avec Emmanuel Mounier» (1), c'est le remarquable Jean-Claude Guillebaud qui, la veille, exposera sa manière d'envisager une refondation du monde.
Vaste programme...

Au-delà de la résignation...

Faut-il nous résigner à la fin des pensées unificatrices? Au règne versatile de la démocratie d’opinion? Au nouveau dogmatisme du tout au marché ou de la technoscience? A l’évanouissement définitif des utopies et de l’espérance? A tout ce bric-à-brac derrière lequel nous devinons des formes nouvelles de domination, une accentuation des inégalités, un naufrage du «principe d’humanité» (2).
Non, insistera Guillebaud. Mais ces périls nous trouvent désarmés. Car autant nous sentons l’urgence de retrouver un peu de terre ferme, autant nous «calons» sur les moyens de fonder notre résistance...

Emmanuel, l'explorateur

La foi en l’avenir, l’égalité, la raison, l’universel, l’individu, la justice?
Toutes ces valeurs nous semblent gravement menacées.
D'où notre besoin de retrouver des repères. De refonder le monde. De redéfinir clairement un horizon de sens.
Celui-là-même que n’a cessé d’explorer Emmanuel Mounier.
Autour de la dynamique personnelle (3).
Autour de la dimension communautaire.
Autour d'un certain nombre d'ordres de valeurs véritablement refondateurs.

Quand Guillebaud revisite Mounier...

Riche et dense projet.
Que Jean-Claude Guillebaud revisitera donc le 14 octobre, à Rennes.
En entretenant son public de «Notre monde à refonder»...

En bref...
. Qui?
Un orateur: Jean-Claude Guillebaud (essayiste).
Un animateur: Guy Coq (philosophe, président de l’Association des amis d’Emmanuel Mounier).
Un organisateur: Association des amis d'Emmanuel Mounier.
. Quoi?
Une conférence: Notre monde à refonder.
. Quand?
Le jeudi 14 octobre 2010, à 20h30.
. Où?
Aux Champs Libres de Rennes.
. Combien?
Entrée libre sur réservation.
(Ouverture des réservations: début septembre, au 02 23 40 66 00.)
. Mais encore...
www.univ-brest.fr
jacques.legoff@univ-brest.fr
Avenue le Gorgeu, 20 ou rue Duquesne, 20
CS 93837
29238 Brest Cedex 3


(1) Voir le précédent message de ce blog: Actu. Penser la crise actuelle avec Mounier.
(2) Titre d'un ouvrage phare de Jean-Claude Guillebaud: Le principe d'humanité, Coll. Points, Seuil, Paris, 2001.
(3) Le thème du personnalisme sera abordé sur ce blog d'ici quelques mois. Pour plus de détails, on se reportera par exemple,dès à présent, au site du Centre d'Action pour un Personnalisme Pluraliste (CAPP):
www.personnalisme.org