mercredi 4 janvier 2012

Actu. Monsieur le Président de la B.C.E.,...

Il s'appelle Eric Watteau.
Il est Belge.
Mais aussi «citoyen indigné et engagé».
Et en tant que tel,
il entreprend d'écrire tout son mécontentement
au Président (photo)(1) de la Banque Centrale Européenne.
Découverte.
..

Watteau Eric
Chemin du Grand Sart, 32
1325 Bonlez
Belgique

Le 4 janvier 2012

Monsieur le Président de la Banque Centrale Européenne,
Eurotower
Kaiserstrasse, 29
60311 Frankfurt am Main
Allemagne

Copie par fax au 00.49.69.13.44.60.00


Monsieur le Président,


À l'occasion de ce début d'année 2012, permettez-moi de vous adresser le message d'un citoyen indigné et engagé: "là où il n'y a pas de vision, le peuple périt".

En tant que président de la BCE, vous avez charge d'âmes, c'est-à-dire que vous devez contribuer au bien-être des centaines de millions d'Européens qui ont l'Euro comme monnaie unique. Votre vision d'ajustement structurel vigoureux pour les populations de l'Euro est, à mon sens, incompatible avec le bien-être des peuples et en particulier, avec la satisfaction des droits fondamentaux culturels, économiques et sociaux qui ont été inscrits dans les traités internationaux des droits de l'homme ratifiés par les Etats membres de la zone euro.

La politique monétaire de la BCE me pose, en effet, des questions existentielles. Comment peut-on légitimement justifier auprès d'une opinion publique prise à la gorge que le secteur bancaire privé puisse emprunter à un taux quasi nul - autour de 1 % - auprès de la BCE alors que les taux d'intérêt des emprunts d'Etat explosent et mettent à mal les finances publiques des Etats membres de la zone Euro. Cela signifie que les banques vont faire beaucoup de profit à partir de leurs prêts aux Etats. En définitive, c'est un mécanisme d'usure à effet de boule de neige qui est mis en place et les populations des classes moyennes et populaires doivent subir une dégradation de leur condition sociale pour permettre le paiement de ces intérêts.

En définitive, c'est le profit pour les banques et les coûts pour les peuples d'Europe. C'est inacceptable alors que ce sont particulièrement les banques privées qui ont occasionné par leur avidité la grave crise monétaire, économique et financière que nous subissons aujourd'hui.

Il est aussi inacceptable de ne pas utiliser - au profit de l'ensemble des citoyens - des outils monétaires qui peuvent contribuer à soulager les finances publiques. Quel est le sens de privatiser des biens publics quand cela ne contribue qu'à enrichir une nomenklatura trop bien nantie et à démanteler l'industrie européenne ? Quel est le sens de casser les dépenses publiques quand cela contribue à faire glisser des pans entiers de population dans la misère et à violer leurs droits fondamentaux. J'attire votre attention sur le fait que les droits économiques et sociaux ne représentent pas seulement une obligation de moyen pour les Etats membres de la zone euro mais aussi de résultat. Ainsi, le comité des droits économiques, sociaux et culturels a déjà rappelé à la Suisse qu’il ne partageait pas sa position selon laquelle les dispositions du Pacte représentent des principes et des objectifs de programme plutôt que des obligations juridiques. cf. La responsabilité internationale des Etats pour les situations d’extrême pauvreté » par Laurence André et Julie Detry, page 65 - Coordination des ONG pour la dignité humaine et centre de droit international de l’Université Libre de Bruxelles. Dossier : institutions financières internationales : l’exception aux droits de l’homme. Interventions juridiques. Colloque 17-19 décembre 1998 – extrait de la Revue belge de droit international 1999-1 Bruylant.

En tant qu'institution internationale née de la volonté des Etats parties au traité protégeant les droits culturels, économiques et sociaux (à savoir le pacte international des droits culturels et économiques et sociaux), votre institution a l'obligation de ne pas enfreindre les règles liées à ce Traité et de ne rien mettre en œuvre qui pourrait mener à mettre à mal ces normes. Votre institution a aussi l'obligation positive de mettre en œuvre tout ce qui est possible pour mieux réaliser ces normes au bénéfice des Etats parties concernés.

Comme certains économistes l'ont déjà proposé, je vous demande donc d'imaginer des processus actifs permettant de prêter aux Etats en difficulté à un taux proche de zéro %. Ces prêts peuvent notamment passer via la Banque européenne d'investissements qui pourrait prêter à un taux très inférieur à ceux du marché aux Etats en proie aux difficultés du service de leur dette.

À situation exceptionnelle, des mesures de politique monétaire exceptionnelle doivent être prises.


Je vous remercie pour l'intérêt que vous donnerez à la présente et je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de ma haute considération,



Eric Watteau
Diplômé en études du développement UCL
Diplômé en droits de l'homme UCL-FUSL


(1) L'Italien Mario Draghi peut se prévaloir d'une expérience d'économiste, de banquier et de haut-fonctionnaire. Avant d'accéder au poste de président de la Banque Centrale Européenne, il a été Vice-président pour l'Europe de Goldman Sachs (2002-2005), puis gouverneur de la Banque d'Italie (2006-2011).

lundi 2 janvier 2012

Actu. Vous avez 200 nouveaux messages...













Et de 200...

Deux cents messages

pour Projet relationnel.

Le petit blog

qui monte,

qui monte...

Et qui poursuit

vaillamment

son bonhomme

de chemin.

Malgré la crise?

Grâce à celle-ci?

La conjoncture économique,

en tout cas,

n'épargne plus personne.

Et donne lieu

à quelques histoires amusantes.

Comme celle de «la crise des ânes».

Que nous vous présentons «pour fêter ça».

En guise de parenthèse distrayante.

Clin d'oeil à l'appui.

Et assortie de cet avertissement:

toute ressemblance avec une situation existante

ne serait pas nécessairement fortuite et involontaire...


Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village...

Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l'entendre qu'il achèterait cash 100 euros l'unité tous les ânes qu'on lui proposerait.

Les paysans le trouvaient un peu étrange, mais son prix était très intéressant, et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi et la mine réjouie.


Toujours plus...


Il revint le lendemain, et offrit cette fois 150 euros par tête...

Là encore, une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes.

Les jours suivants, il offrit 300 euros...

Et ceux qui ne l'avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants.
Constatant qu'il n'en restait plus un seul, il fit savoir qu'il reviendrait les acheter 500 dans huit jours, et il quitta le village.


C'est là qu'est l'os...


Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu'il venait d'acheter, et l'envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 l'unité...

Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix auquel ils l'avaient vendu.

Et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s'y attendre, les deux hommes d'affaire s'en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal, et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu'au cou, ruinés!

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt...
Le cours de l'âne s'effondra.


«Inévitable»


Les animaux furent saisis, puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier.
Celui-ci pourtant s'en alla pleurer auprès du maire, en expliquant que s'il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

Pour éviter ce désastre, le maire, au lieu de donner de l'argent aux habitants du village pour qu'ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant.

Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois, ni sur celles de la commune, et tous se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d'être dégradée, et prise à la gorge par les taux d'intérêts, la commune demanda l'aide des communes voisines.

Mais ces dernières lui répondirent quelles ne pouvaient en aucun cas l'aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses: moins d'argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale...

On repoussa l'âge de départ à la retraite, on supprima des postes d'employés communaux, on baissa les salaires, et parallèlement on augmenta les impôts.

C'était, disait-on, inévitable.

Mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes...


Les frères Marchés


Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères, et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée "à la sueur de leur front".

On les appelle les frères Marchés.

Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants... (1)


(1) Cette fable circule actuellement sur Internet. Elle nous a été transmise par Roberto Romeo, Monsieur Audio-visuel du Siréas ("Service International de Recherche, d'Education et d'Action sociale, à Bruxelles), que nous remercions.

jeudi 29 décembre 2011

Actu. Merry crisis and a happy new fear ?

Merry crisis and a happy new fear.
Ce souhait serait-il dorénavant le seul réaliste qui soit?
Non, bien sûr.
A condition de nous affranchir
de ce tout à l'individualisme matérialiste
dont notre société se repaît si souvent.
Et si l'année 2012 était celle de la personne?
Celle d'une certaine forme de reliance?
Celle d'une relation authentique?
C'est-à-dire emprunte de confiante non-directivité...

Dans mon relationnel à autrui, j’ai le choix entre plusieurs options et attitudes.
Je peux
. soit ne pas intervenir,
. soit intervenir dans le but de faire prévaloir mon point de vue,
. soit intervenir uniquement pour faciliter la manifestation du point de vue de mon interlocuteur.
Le psychothérapeute et chercheur en sciences humaines Max Pagès(1) qualifie la première option de «laisser-faire», la seconde de «pression» et la troisième de «facilitation».
Trois modalités, donc, qui correspondraient respectivement à des attitudes
. d’indifférence,
. de méfiance ou d’hostilité,
. de confiance. (2)
Et le Français de préciser que le binôme facilitation/confiance pourrait se décliner selon deux méthodes:
. celle, démocratique, qui passe par l’indication de buts, de valeurs et de méthodes (ou par la demande de proposition en la matière);
. celle, non directive, qui suppose de s’abstenir de toute intervention sur ce plan.
Le point commun entre ces deux méthodes ?
«Dans l’un et l’autre cas, se manifeste une attitude commune, écrit ce spécialiste de Carl Rogers (3).
Une attitude positive, de confiance en l’interlocuteur, individu ou groupe.» (4)
D'un côté et de l'autre de cette alternative, cependant, la confiance serait de nature différente...

Démocratie: l'a priori rationnel

Côté démocratique, on suppose que le sujet est à même de choisir ses buts, valeurs et méthodes.
Mieux: qu’il est capable de le faire sans entrer en conflit avec lui-même.
Donc avec une certaine aisance.
«Il suffit de lui poser la question et, éventuellement, de l’éclairer sur les choix possibles: les seules difficultés prévues sont d’ordre rationnel et résultent du manque d’information sur le problème.
Il n’y a pas de problèmes d’information ou de communication du sujet avec lui-même, l’expérience du sujet est immédiatement accessible, il n’y a pas de mécanismes de défense ni d’éléments affectifs ou cachés.» (5)

Non directivité: n'oublions pas les sentiments...

Coté non directif en revanche, on fait l’hypothèse que de tels problèmes existent.
Et qu’il convient donc d’intervenir à ce niveau. (6).
Comment?
Non pas en m’effaçant, en abandonnant ma place pour me mettre à celle d’autrui.
C’est au contraire en me montrant attentif aux sentiments que l'autre provoque en moi que je chercherai à l’accepter.
Pour mieux lui accorder sa place propre. (7)
C’est pourquoi l’empathie rogérienne relèverait de la «chaleur froide», du «sentiment positif sans émotivité.»
Et pour cause: «Lorsque celle-ci apparaît, elle est le signe que je m’identifie.» (8)
Car, assure Pagès, «Pour aider quelqu’un à changer, il ne convient pas de le pousser dans la direction du changement, ni même d’éclairer la voie, de le guider par l’intelligence, mais d’accepter de donner une valeur à ses craintes, à ses angoisses, à ses résistances, à tout ce qui le retient de changer.» (8)
Au fond, la non-directivité repose sur l’hypothèse qu’il se produit chez l'interlocuteur «une sorte d’inversion du "mouvement", que la fuite se change en progression.» (9)
A méditer au moment d'aborder l'année 2012.
Une année de tous les dangers, redoutent certains.
Une année cruciale, préférons-nous annoncer.
Une année, surtout, que nous vous souhaitons pleine de... confiante non-directivité!

Christophe Engels (d'après Max Pagès) (10)(11)

(1) Né en 1926, le Français Max Pagès préconise une approche dialogique de l'être humain, c'est-à-dire l'association du biologique, du psychisme et du social.
(2) Cfr. Pagès Max, L’orientation non directive en psychologie et en psychologie sociale, Dunod, Paris, 1970, p.52.
(3) Docteur en psychologie, professeur à l'université de Chicago et fondateur (en 1964) d'un Institut des Sciences du Comportement, Carl Rogers (1902-1987) a créé l'Approche Centrée sur la Personne. Il laisse une oeuvre et une pensée qui continuent à exercer une influence profonde sur tout le courant de la psychologie humaniste.
(4) Pagès Max, ibid., p.53.
(5) Pagès Max,
ibid., p.54.
(6) Cfr. Pagès Max, ibid., pp.53-54.
(7) Cfr. Pagès Max, ibid., p.65.
(8) Pagès Max, ibid., pp.66-67.
(9) Pagès Max, ibid., p.69.
(10) Pagès Max, ibid.
(11)
Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l'empathie (avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par et d'après Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme (par Vincent Triest,...)....

lundi 26 décembre 2011

A.C.P. Le devenir radieux de la personne.

Dans cette société
qui est
la nôtre,

une idée
est acceptée

à peu près
sans discussion.

Celle que l’homme
serait

irrationnel,
asocial,
destructeur de l’autre et de soi-même.
Faux et usage de faux,
s'insurge le psychologue américain Carl Rogers...

«Un des concept les plus révolutionnaires qui soit sorti de notre expérience clinique est la reconnaissance accrue que le centre, la base la plus profonde de la nature humaine, les couches les plus intérieures de sa personnalité, le fond de sa nature animale, que tout ceci est naturellement positif, est fondamentalement socialisé, dirigé vers l’avant, rationnel et réaliste.» (1)
Carl Rogers (2) n'y va pas avec le dos de la cuillère.
Et pour cause...
Son
Approche Centrée sur la Personne (A.C.P.) se construit sur une triple intuition.
Sur un triple optimisme
...

Fondement du positif, subsidiarité du négatif

Globalement d'abord, le développement humain est considéré sous un angle fondamentalement positif (3).

«Ce n’est pas, bien sûr, que Rogers nie l’existence de manifestations agressives ou narcissiques, le phénomène de l’angoisse, ou de la régression, écrit ce psychothérapeute et chercheur en sciences humaines qu'est le Français Max Pagès (4). Mais il pense qu’il s’agit là encore de couches relativement superficielles de la personnalité, qui ne sont que des expressions limitées et déformées de tendances positives plus profondes(5)

Inconditionnellement vôtre

Autre façon, pour l'initiateur de l'A.C.P., de «positiver» la personne: elle est appréhendée comme une réalité animée, le plus souvent secrètement, par une acceptation inconditionnelle de soi-même et des autres. (6)

Puzzle personnel

Par ailleurs, Rogers conçoit la personnalité sur la base d'une propension à l’intégration de ses différents éléments, guidée par un double objectif: l'actualisation de soi et la relation avec autrui.
Une manière de voir qui se construit sur le socle d'une théorie au caractère résolument astructural.
Car la quête à laquelle elle renvoie est celle d'une unité de mouvement (
«process»).
Qui entend préexister à toutes les structures.
Et qui se veut elle-même créatrice de structures.

«La personnalité humaine ne peut être saisie authentiquement que comme un devenir, explique Pagès. Comme une tendance permanente au changement.» (5)

Tout ce qui est excessif... n'est pas insignifiant!

Excessivement positive, cette approche de la personne?
Sans doute.
Mais -oh, combien!- complémentaire par rapport aux excès inverses de notre monde moderne (7).
Qui tend foncièrement, constamment, obstinément à se focaliser sur la fermeture de l'individu.
Et à ignorer, par conséquent, toute ouverture dans l'espace et dans le temps.
Donc à réduire la personne.
Pire: à pervertir celle qui, par nature, ne peut se passer ni de l'autre ni du projet.
..

Christophe Engels (8)

(1) Rogers Carl, Le développement de la personne, Dunod, Paris, 1968, in traduction française de Rogers Carl, On becoming a Person, Houghton Mifflin, Company, Boston, USA, 1961, pp.68-69.
(2) Docteur en psychologie, professeur à l'université de Chicago et fondateur (en 1964) d'un Institut des Sciences du Comportement, Carl Rogers (1902-1987) a créé l'Approche Centrée sur la Personne. Il laisse une oeuvre et une pensée qui continuent à exercer une influence profonde sur tout le courant de la psychologie humaniste.
(3) Voir le message précédent: A.C.P. La personne, côté jardin.
(4) Né en 1926, le Français Max Pagès préconise une approche dialogique de l'être humain, c'est-à-dire l'association du biologique, du psychisme et du social.
(5) Pagès Max, Préface à Rogers Carl, Le développement de la personne, Dunod, Paris, 1968, in traduction française de Rogers Carl, On becoming a Person, Houghton Mifflin, Company, Boston, USA, 1961, p.X-XI.
(6) On y reviendra.
(7) Cfr. Rogers Carl, Au lecteur, in Le développement de la personne, Dunod, Paris, 1968, in traduction française de Rogers Carl, On becoming a Person, Houghton Mifflin, Company, Boston, USA, 1961, p. XIX.
(8) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l'empathie (avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par et d'après Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme (par Vincent Triest,...)....

vendredi 23 décembre 2011

Actu. Vaclav Havel et Nelson Mandela: résonances personnalistes...







"Quel lien  
entre Nelson Mandela
 et Vaclav Havel, 
qui vient de disparaître?"
Telle est la question que se pose
le personnaliste belge Vincent Triest (1)...

Nelson Mandela et Valclav Havel: deux grandes figures de la résistance à l'inhumanité et aux impersonnalismes de notre temps, l'un en Afrique, l'autre en Europe.
Il y a bien des points communs dans leurs parcours de vie respectifs.
Depuis que j'ai découvert les résonances entre l'Afrique, le Proche-Orient et l'Europe centrale & orientale, je vois mieux le socle humaniste commun qui unit ces deux hommes.
Ces résonances ne sont pas fondées sur la géographie, mais sur le dialogue de cultures et de civilisations à priori étrangères.
Or, il existe un pont méconnu entre les cultures qui font notre "Afriqueurope" -pour mieux dire notre communauté de destin que cette formule giscardienne de l'"Eurafrique" qui rime trop avec "Eura-fric" pour être honnête.
Il faut chercher la trace de ce pont civilisationnel dans l'histoire des enfants d'Abraham.
Certes, les historiens sont partagés sur la réalité du séjour du peuple juif (à supposer qu'il existait comme tel en ce temps-là) au pays de pharaons et sur l'exode qui a suivi.
Mais ce n'est pas essentiel.
Il me suffit de savoir que le judaïsme ne s'est pas seulement formé au contact des religions de l'Euphrate et de la Mésopotamie, mais aussi en se frottant à celles d'Egypte.
Contrairement aux idées reçues, les échanges entre l'Egypte antique et l'Afrique noire étaient intenses, dans les domaines politiques, commerciaux, civilisationnels et spirituels.
Il y a eu plusieurs dynasties nubiennes et les Nubiens, que nous sachions, étaient des Noirs.
Or, nous le savons bien, l'Afrique noire, qui est le berceau de l'humanité, forme plus que jamais le terreau de l'humanisme personnaliste qui est celui de l'homme en relation, au-delà des individus chers à la philosophie libérale.
Après, il y a eu l'hybridation du judaïsme et du christianisme, ce dernier étant une dissidence du premier .
Religion prosélyte, à la différence du judaïsme, aussi universel mais pas conquérant pour un sou, sauf hélas en Palestine, le christianisme s'est répandu dans le monde, selon ses différentes confessions: catholiques, protestantes, orthodoxes.
L'orthodoxie n'a jamais été portée sur les spéculations intellectuelles, en contraste avec le christianisme d'Europe occidentale (augustinisme, scolastique, vaticinations vaticanes en matière de morale ...).
Le personnalisme, qui est un humanisme pratique et non spéculatif, dans lequel la vie précède la pensée, a trouvé dans les cultures slaves un nouveau terreau fécond, comme en Afrique.
Tout ce que je connais de Vaclav Havel et de ses compagnons de lutte m'est apparu imprégné de personnalisme pratique.
Tout comme l'humanisme relationnel du "Muntu - Ubuntu" de Nelson Mandela.
Paraphrasant Alain Peyrefite qui évoquait le réveil de la Chine, "Quand l'Afrique s'éveillera, le monde se libérera des dogmes qui tuent l'humanité que nous partageons".

Vincent Triest (1)

Post-scriptum
J'aurais pu écrire un article de la même veine sur "Lech Walesa et Nelson Mandela" ou encore sur "Alexandre Soljenitsyne et Nelson Mandela" (malgré les défauts du premier cité, qui reniera les chefs d'oeuvre que sont "Le Pavillon des Cancéreux", "Une journée d'Yvan Denissovich", ...) ou encore sur d'autres éminents représentants de l'univers slave (Tadeuz Mazowieky par exemple, un héritier assumé de Mounier) d'une part, et du continent philosophique africain (Julius Neyere, Léopold Sédar Senghor, Desmont Tutu, ...) d'autre part (2).
Mais ce ne sont pas, vous l'aurez compris, les "figures" proprement dites qui sont visées dans les propos qui précèdent, mais les fleuves d'humanité qui les portent.
Ces fleuves puisent à la même source - "l'humanisme des hommes en relation", autrement dit le personnalisme.
Et "tous ces fleuves vont à la mer" (Elie Wiesel).
Cette source alimente l'océan personnaliste.
Il baigne tous les rivages de l'humanité qui est une dans sa diversité.

(V.T.)

(1) Conseiller général au Service Public Fédéral Personnel & Organisation (Services du Président du Comité de Direction), le Belge Vincent Triest est administrateur-délégué (CAM) de La Vie Nouvelle (LVN, à Paris), animateur de l'Atelier Fédéral Philosophies de la personne (LVN), Président du Centre d'Action pour un Personnalisme Pluraliste a.s.b.l. (CAPP, à Louvain-la-Neuve, Belgique) et auteur du livre "Plus est en l'homme" (éd. Peterlang).
(2) www.univete-assomption.org/2004/article.php3?id_article=9

lundi 19 décembre 2011

A.C.P. La révolution tranquille.









Non à Mickey Mouse!
Mais non, aussi, au Che!
Et non, encore, à Ben Laden!
La révolution, désormais, se veut tranquille.
Explique ici cet acteur
de l'Approche Centrée sur la Personne
et du personnalisme qu'est
Jean-Marc Priels (1).
Qui rappelle ce qu'annonçait
son grand inspirateur Carl Rogers
(2):
l'avènement d'une personne nouvelle...

Jour après jour, les pourfendeurs du monde contemporain font hurler à toute vapeur les sirènes du pessimisme.
Parmi leurs griefs: une culture de plus en plus chaotique.
Et une question, lancinante, de se poser à eux: ne serait-il pas temps de faire marche arrière?

Manifeste personnaliste

Plus optimistes sont les révolutionnaires tranquilles de l’Approche Centrée sur la Personne (ACP).
Leur credo?
Le message délivré par ce livre culte qu’est «Un manifeste personnaliste» (3), de Carl Rogers.
Un vieux bouquin dont chaque ligne résonne comme un… Appel à projet relationnel!
Et dont ce blog ne pouvait donc manquer de se faire l’écho.
Jugez plutôt…

Vers une personne nouvelle…

«La révolution tranquille est en marche dans presque tous les domaines, soutient avec force le psychologue américain.
On peut espérer qu’elle nous fera progresser vers un monde plus humain, plus centré sur la personne.»
La personne?
Oui.
Mais pas n’importe laquelle…
Car, poursuit l’initiateur de l’ACP, «un nouveau type de personne, dont les valeurs sont très différentes de celles de notre culture actuelle, est en train de poindre et le nombre de ces personnes va croissant.
Elles sont en train de vivre et d’être, selon des façons qui rompent avec le passé.»
Conséquence: de nouvelles valeurs montent en puissance.
Et ceux qui les portent «constituent le ferment permanent et croissant du changement social.»

Conscience optimiste?

Et Rogers de poursuivre…
«Chaque révolution sociale est précédée par un changement de perception du monde ou par un changement dans la perception du possible.»
Mais ne voit-on pas que le changement social entre en confrontation avec quelques slogans relevant de la pensée dominante du moment…?
«L’état avant tout» par exemple.
Ou bien «La tradition avant tout».
Ou alors «L’intellect avant tout».
Le constat est radical: les gouvernants et l’énorme bureaucratie qui les entoure jouent la carte de la stabilité et offrent «peu de place à ceux qui croient en des valeurs ou en des objectifs différents.»
Pire: «Les institutions de notre société –éducative, industrielle, religieuse, familiale– sont en opposition directe avec quiconque lance un défi à la tradition.»
Pire encore: le monde, dans sa globalité, est «en opposition avec les personnes qui privilégient la réalisation de soi plutôt que les résultats, la croissance personnelle plutôt que le salaire ou le profit, la coopération avec la nature plutôt que la conquête de celle-ci.»
Enfin, dans notre culture actuelle qui multiplie le recours aux termes techniques, c’est via l’application d’une technologie sociale et psychologique que s’opère le contrôle des comportements.
Et ce dans l’intérêt d’une société post-industrielle régulée par les bureaucraties…
Celle de la guerre.
Celle du bien-être.
Celle de l’industrie.
Celle des communications…

Quand le génie sort de sa bouteille…

«Pourtant, comme l’histoire l’a montré maintes fois, on n’arrête pas facilement une révolution émergente.»
Car si l’avènement de ces personnes nouvelles peut sans doute être retardée, elle ne peut plus être évitée…
«La révolution tranquille dont elles sont l’essence peut être ralentie. Mais un ferment puissant a été libéré dans le monde par les qualités dont font preuve ces personnes.
Il sera difficile de remettre ce génie en bouteille.»
Et Rogers de s’interroger: l’heure du changement n’a-t-elle pas sonné?
Quelles que soient les résistances qui y sont opposées…
«Le changement est pénible et incertain.
Qui le veut?
Saura-t-on tolérer les personnes douces, en recherche, sans certitudes?»
Espérons-le.
Car «l’acceptation de la diversité des valeurs, des styles de vie et des opinions est au coeur du processus démocratique.»
Faut-il le regretter?
Certainement pas.
Et encore moins le redouter…
«Imaginez donc qu’il y ait une chance extérieure que ces personnes sortent de l’ombre, acquièrent de l’influence, changent notre culture.
Quel serait le tableau?
Est-il aussi menaçant et aussi affreux que pourraient le craindre beaucoup de gens?»

Jean-Marc Priels (1) (d’après Carl Rogers) (2)(3)(4)

(1) Jean-Marc Priels est psychologue et psychothérapeute à la Clinique Sans Souci, de Jette (Bruxelles). Il est spécialisé dans l’Approche Centrée sur la Personne et responsable belge de la revue francophone internationale ACP Pratique et recherche (La Queue-lez-Yvelines, France). Il est aussi membre actif du Centre d’Action pour un Personnalisme Pluraliste (CAPP, à Louvain-la-Neuve, Belgique).
(2) Docteur en psychologie, professeur à l'université de Chicago et fondateur (en 1964) d'un Institut des Sciences du Comportement, Carl Rogers (1902-1987) a créé l'Approche Centrée sur la Personne. Il laisse une oeuvre et une pensée qui continuent à exercer une influence profonde sur tout le courant de la psychologie humaniste.
(3)
Toutes les phases mises entre guillemets proviennent du chapitre intitulé L’avènement de la personne nouvelle, in Rogers Carl, On personal power, Delacorte Press, New York, 1977. Le livre a été publié en français sous le titre Un manifeste personnaliste – Fondements d’une politique de la personne, Bordas 1979 (241 p.).
(4) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l'empathie (avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par et d'après Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme (par Vincent Triest,...)....

jeudi 15 décembre 2011

A.C.P. La personne, côté jardin

La personne?
Positive,
dynamique
et constructive.
Autant
de
qualités
intrinsèques
que seules
des attitudes
de défense

empêchent,
le cas échéant,

d'exploiter.
Parole de Carl Rogers.
Plus optimiste que jamais...


«Quand nous réussissons à libérer l’individu de ses attitudes de défense, de façon à ce qu’il s’ouvre au vaste éventail de ses propres besoins, comme au vaste éventail des exigences du milieu et de la société, on peut faire confiance à ses réactions: elles seront positives, dynamiques, constructives.» (1)
Ainsi s'exprime le psychologue humaniste Carl Rogers (2).
Qui ne nie évidemment pas l'évidence.
La personne, bien sûr, sera parfois agressive.
Mais elle ne le deviendra que «dans les situations où l'agressivité est réellement appropriée.» (1)

Subtile complexité

C'est que «le comportement de l’homme est rationnel à l’extrême, évoluant avec une complexité subtile et organisée vers les buts que son organisme s’efforce d’atteindre, insiste l'initiateur de l'Approche Centrée sur la Personne (A.C.P.).
La tragédie, pour la plupart d’entre nous, vient de ce que nos défenses nous empêchent de nous apercevoir de cette rationalité, si bien que consciemment nous allons dans une direction, alors qu’organiquement nous allons dans une autre.
Mais dans la personne dont nous parlons, qui vit le processus de la vie épanouissante, le nombre des barrières de ce genre serait de plus en plus faible, et elle participerait de plus en plus à la rationalité de son organisme.
Le seul contrôle des instincts qui existerait, ou qui apparaîtrait comme nécessaire, est l’équilibre naturel et interne d’un besoin par rapport à un autre et la découverte de comportement qui suivent le vecteur s’approchant le plus possible de la satisfaction de tous les besoins.» (3)

C.E. (d'après Carl Rogers) (4)

(1) Rogers Carl, Le développement de la personne, Dunod, Paris, 1968, in traduction française de Rogers Carl, On becoming a Person, Houghton Mifflin, Company, Boston, USA, 1961, p.138.
(2) Docteur en psychologie, professeur à l'université de Chicago et fondateur (en 1964) d'un Institut des Sciences du Comportement, Carl Rogers (1902-1987) a créé l'Approche Centrée sur la Personne. Il laisse une oeuvre et une pensée qui continuent à exercer une influence profonde sur tout le courant de la psychologie humaniste.
(3) Rogers Carl, op. cit., p.139.
(4)
Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, par et/ou avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l'empathie (avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par et d'après Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme (par Vincent Triest,...)....

lundi 12 décembre 2011

Actu. Soir de printemps...


Apprendre à connaître les migrants.
Et aller à la rencontre d'autres cultures.
En ce beau soir de Printemps arabe,
le Siréas propose de partir sur les traces
des incroyables événements tunisiens de 2011.
Et y va de son cri de ralliement:
Let’s Art! Tunisie.

Tout prochainement à Bruxelles.

Depuis trois ans, le secteur Education permanente du Service International de Recherche, d'Education et d'Action Sociale (Siréas a.s.b.l.) participe à la Journée Internationale des Migrants (le 18 décembre) en proposant des activités permettant d'apprendre à mieux les connaître et, à partir de là, d’aller à la rencontre d’autres cultures.
Cette année, le printemps des peuples arabes est à l'honneur.

Invitation est dès lors lancée à marcher sur les traces des événements tunisiens de 2011 et à discuter de l’après-révolution.

Quel avenir pour le pays?

Celui-ci empruntera-t-il enfin la voie de la démocratie?

Et, le cas échéant, à quel prix?

Autant de questions, entre autres, auxquelles ce festival tentera d'apporter des réponses...


Programme

Du 07 au au 16 décembre

«Traces de révolutions»

Une exposition des photos de Laurence Bodart, Christine Moderbacher... "and Guests".
Au fil de leurs voyages du Nord au Sud de la Tunisie, Laurence et Christine ont glané ici et là des moments de cette nouvelle vie qui s'offrent aux tunisiens après leur révolution.

Elles nous livrent des traces poétiques et insolites sur ces moments de liberté retrouvés.

Un voyage au côté d'un peuple qui cherche à prolonger le rêve le plus longtemps possible.

● Le 15 décembre

Projection, à 20h, du film «Laïcité Inch’Allah!» de Nadia El Fani

et débat en présence d'acteurs de l'après révolution

A la veille de la révolution, la réalisatrice franco-tunisienne Nadia El Fani s’est rendue à Tunis avec sa caméra pour engager un débat sur la laïcité.

En pleine période de Ramadan et malgré la censure, elle questionne les Tunisiens sur la notion de liberté religieuse, souligne l’incompatibilité de mœurs entre régime islamique et laïcité et s’érige contre l’obscurantisme en vogue.

Avec «Laïcité Inch’Allhah!», celle qui a reçu le Grand Prix International de la Laïcité en 2011 s’interroge sur l’avenir du pays...

«Quel projet avons-nous pour la Tunisie?

Comment continuer à vouloir qu'elle reste dans la modernité?

Comment refuser la régression?

Parce que, pour moi, si les islamistes gagnent du terrain, ce sera le début de la régression...»

La projection sera suivie d’un débat qui, en présence de l'intéressée, tournera autour d'une double question renvoyant à l’avenir de cet intéressant pays...

. Celui-ci empruntera-t-il enfin la voie de la démocratie ?

. Et le cas échéant, à quel prix?

Le 16 décembre

Concerts de Amine Hamza, à 20h, et de Boo Doo Roo, à 21h30

www.myspace.com/amineamza.

www.myspace.com/boodoorooband.


En bref
Quoi?
Let's Art! Tunisie.
Qui?
Un organisateur: le Service International de Recherche, d'Education et d'Action Sociale (Siréas a.s.b.l.).
Quand?
Du 07 au 16 décembre 2011.
Où?
Théâtre Marni.
Rue de Vergnies, 25.
1050 Bruxelles.
Combien?
Ticket film: 5 euros (article 27: 1,25 euros).
Ticket concert: 8 euros (article 27: 1,25 euros).
Ticket PASS ( film+ concert ): 10 euros (article 27: 1,25 euros)
E-ticket: -1 euros.
Mais encore...
www.lesitinerrances.com/site/index.php?option=com_content&view=article&id=77&showall=1
www.facebook.com/profile.php?id=100003023267501&sk=wall

jeudi 8 décembre 2011

A.C.P. La plénitude du coureur de fond.

«La vie pleine
(good life)
est un processus,
pas un état.
C’est une direction,
non une destination.»
Tel est l'avis
de Carl Rogers
.
Qui y va
d'une explicitation
de son approche
de la plénitude personnell
e...

«La "vie pleine", d’après mon expérience, est le processus de mouvement dans une direction que choisit l’organisme humain quand il est libre intérieurement de se mouvoir dans n’importe quelle direction.» (1)
Ainsi s'exprime le psychologue américain Carl Rogers (2).
Qui développe par ailleurs l'idée que, pour lui, la notion d'organisme renvoie à l’individu en tant que totalité psychophysique interagissant comme un tout avec son environnement (3)...

Expérimenter pour exister en toute confiance

Direction choisie, donc.
Mais encore?
Notre guide la ramène à trois «traits généraux», renvoyant à...
. l'expérience (plus précisément: l'élargissement de l'ouverture à celle-ci),
. l'existence (plus exactement: la «vie existentielle accrue»),
. la confiance (renforcée dans son rapport à l'organisme).
Pour autant qu'elle soit psychologiquement libre, la personne serait en effet amenée à faire un usage de plus en plus intensif de son «équipement organique».
Ce qui lui permettrait de progresser toujours davantage dans le ressenti, de l’intérieur comme de l’extérieur, de sa situation existentielle.
«Elle fait usage de toute information que son système nerveux peut ainsi lui fournir, l’utilisant en pleine conscience, mais reconnaissant que son organisme peut être, et souvent est en effet, plus sage que sa conscience.
Elle est plus apte à permettre à son organisme total de fonctionner librement dans toute sa complexité en choisissant, parmi la multitude des possibilités, la conduite qui, à ce moment donné, sera plus généralement et plus authentiquement satisfaisante.» (1)
La personne, du coup, acquerrait le loisir de se montrer plus confiante dans le fonctionnement de cet organisme.
Non pas qu'elle se laisserait aller à tomber dans le panneau d'une utopique infaillibilité de ce dernier.
Mais parce que celui-ci, en accédant à la possibilité de s'ouvrir plus pleinement aux conséquences des actes posés, en deviendrait plus capable de les corriger si nécessaire.
Mise en confiance, la personne se ferait alors plus à même «d'éprouver l’ensemble de ses sentiments» (1).
«Elle filtre son expérience elle-même et se montre plus ouverte aux témoignages venant de toutes le sources; elle est complètement engagée dans le processus qui consiste à être et à devenir soi-même, et découvre ainsi qu’elle est profondément et sainement un être social; elle vit plus complètement dans l’instant.» (1)
Conséquence: son organisme en arriverait à fonctionner plus authentiquement.
Et «grâce à cette conscience d’elle-même qui coule librement dans et à travers son expérience, elle devient une personne fonctionnant plus pleinement.» (1)

Christophe Engels (d'après Carl Rogers) (1)(4)

(1) Rogers Carl, Le développement de la personne, Dunod, Paris, 1968. Traduction française de Rogers Carl, On becoming a Person, Houghton Mifflin, Company, Boston, 1961, p.136.
(2) Docteur en psychologie, professeur à l'université de Chicago et fondateur (en 1964) d'un Institut des Sciences du Comportement, Carl Rogers (1902-1987) a créé l'Approche Centrée sur la Personne. Il laisse une oeuvre et une pensée qui continuent à exercer une influence profonde sur tout le courant de la psychologie humaniste.
(3) Rogers Carl, op. cit., p.19.
(4)
Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l'empathie (avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par et d'après Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme (par Vincent Triest,...)....

lundi 5 décembre 2011

Actu. Les alternatives, c'est par ici...

Face à la crise globale,
de plus en plus nombreux sont ceux
qui cherchent à agir autrement
pour sortir de la logique du système actuel.

Dernier exemple en date:
le
Parcours des alternatives.
Tout prochainement, à Paris.

«En 2009-2010, un premier Parcours des alternatives a été organisé pour passer en revue une quarantaine de ces expériences, rappellent celles et ceux qui, au sein de l'a.s.b.l. Récit, portent l'événement.
L’aggravation de la crise, financière autant qu'écologique, sociale et démocratique, rend plus que jamais d’actualité la poursuite du projet qui consiste à aller à la rencontre de telles initiatives.
Non seulement pour nous inspirer d’elles.
Mais aussi pour souligner qu’il est possible à tout un chacun d’agir.

C’est pourquoi un nouveau Parcours des alternatives s'est mis en place pour 2012.
Il est ouvert à tout qui y prête intérêt, qu’il soit ou non en lien avec
Récit.

S'inspirer, (re)créer, changer

L’objectif est de constituer un groupe d’une trentaine de personnes pour rencontrer des expériences porteuses d’éducation citoyenne, de coopération, de solidarité, de participation citoyenne, de consommation responsable et d’autres modes de vie.
Autant d'expériences que nous aurons à coeur d'analyser afin de mieux envisager ensemble quelles sont les conditions de réussite de ces actions, comment elles sont transférables, et en quoi elles sont porteuses d'alternatives à la logique dominante.

Lors de cette première rencontre, nous présenterons une vingtaine d’expériences.
Et nous compléterons cette liste avec celles apportées par chacun.

Il s'agira de déterminer les actions que les participants souhaitent rencontrer et de constituer, pour ce faire, des petits groupes de deux ou trois personnes.

Réussite, mode d'emploi

A chacun, selon ses affinités et ses possibilités, de décider s'il désire participer à une seule expérience ou à plusieurs.
Tous les deux mois, des séminaires seront organisés pour que chaque groupe puisse présenter aux autres l’action qu’il a découverte, expliquer en quoi elle est porteuse d’alternatives et quelles sont ses conditions de réussite et de "transférabilité".
Si vous êtes intéressés par ce projet, merci de vous inscrire pour participer auprès de Erika.
Et si vous souhaitez participer au parcours sans être disponible le 6 décembre, merci de nous le signaler: nous prévoyons d’organiser une soirée de rattrapage en janvier.
»

Programme
. Tour de table de présentation et explication de la démarche.
. Présentation des différentes expériences retenues.
Les expériences qui seront présentées agissent dans différents domaines: consommation responsable, éducation, action culturelle, solidarité et lien social (du local à l’international), lutte contre les discriminations information, participation citoyenne.

. Expériences complémentaires apportées par les participants.

. Choix des premières expériences à rencontrer par groupes de deux où trois personnes.

. Explications complémentaires pour éclaircir les points obscurs, les questions sur la manière de fonctionner.

En bref
Quoi?
Soirée de lancement du Parcours des alternatives:
découverte de nouvelles expériences porteuses d’alternatives à Paris et en Ile de France.
Qui?
Ouvert à tous.
Organisateur: Récit.
(Ce parcours est animé par Erika Larouze, Mireille Lucena Da Silva, Maud Amiard et Stéphanie Chambon.)
Où?
Rue Sainte Lucie, 1
75015 Paris.
Quand?
Mardi 6 décembre 2011, de 18h à 20h30: première soirée de lancement.
Mardi 10 janvier 2012, de 18h à 20h30: deuxième soirée de lancement.
Mais encore...
erika@recit.net