samedi 21 mai 2011

Actu. Viva la reaccion !

«Reacciona!»
La version espagnole
de l'ouvrage
de Stéphane Hessel
sollicite moins
l'indignation
que la réaction.
Peu importe.
Il s'agit encore
et toujours
d'un appel à la citoyenneté.
D'un appel à la mobilisation.
D'un appel à la... «contre-convergence»!
Appel qui, déjà, semble avoir été entendu.
Au-delà de toute attente...

«Sans maison, sans boulot, sans retraite, sans peur.»
Tel est le slogan du collectif «Juventud sin futuro» (Jeunesse sans avenir) qui, avec d'autres associations, avait appelé à descendre dans la rue, le dimanche 15 mai, pour montrer à quel point les Espagnols se sentent (tiens, tiens...) «indignés» .
Résultat: plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté, ce jour-là, dans quelques grandes villes du pays.
Ce n'était pourtant qu'un début...

Auberge espagnole

Depuis lors, la péninsule est en ébullition.
La très madrilène Puerta del Sol, en particulier, bouillonne de cogitations, débats et discussions en tous genres.
Objectif: mettre à contribution une société civile forte et active pour procéder à la rédaction d'un manifeste commun.
Pour y arriver, des espaces de dialogues ont été créés via l'édification d'un campement dressé en plein centre ville pour abriter l'une ou l'autre «area».
Autant de commissions centrées sur la politique, sur l'action, sur la communication, sur l'infrastructure, sur la nourriture, sur le nettoyage...
Un véritable laboratoire d'idées qui vient combler un vide...
«Les organisations traditionnelles - partis politiques et syndicats - ne sont pas en mesure d'apporter des réponses aux problèmes actuels, confie l'écrivain et professeur de sciences politiques Juan Carlos Monedero (1).
Car c'est une contestation qui n'est pas à l'intérieur du système mais contre le système.»
Certains de ces protestataires veulent rompre avec le capitalisme.
D'autres estiment que c'est le capitalisme qui a rompu avec eux.
Tous, en tout cas, ont choisi de rassembler leurs forces.
L'exemple du printemps arabe...?

Christophe Engels

(1) Propos recueillis par Bontoux Guillaume, Un printemps de la révolte souffle en Méditerranée, in Le Soir des 21 et 22 mai 2011, p.2.

1 commentaire:

  1. Christophe,
    En écho au projet relationnel, à la croisée des projets de société issus des mouvements émergents que tu mets en valeur et de l'existentiel propre à chacun, voici une citation bien en phase avec le contenu de ton blog. Je te laisse l'apprécier. Meilleur salut à l'ensemble de tes lecteurs:
    "La preuve que la nature reste maîtresse du jeu, c'est qu'elle nous applique ses règles draconiennes réservées à tout organisme vivant, à savoir la naissance, l'épanouissement, le déclin et la mort. Être riche et puissant ne change rien à la chose. (Pierre Rabhi, La part du colibri. L'espèce humaine face à son devenir, L'aube, Poche essai, 2006)

    RépondreSupprimer