jeudi 10 novembre 2011

Actu. Indignés. Démasquer Wall Street...

Occuper
Wall Street
?

Oui.
Mais aussi

le démasquer.
Mettre à jour
l'immensité
de ses impostures.
Pointer
du doigt

la démesure
des ses pouvoirs.
Et dénoncer
l'illégitimité de ses abus.
Quatre idées implacables.
Quatre propositions
percutantes.
Quatre vérités bien senties.
Assénées par Gilbert
Boss...

Faut-il occuper Wall Street (1)?
Oui, assure le philosophe Gilbert Boss (2).
Et pour cause...
«L'augmentation indéfinie de la production, à grand renfort de travail de tous ou de presque tous, devait nous assurer plus de confort et de sécurité, comme par le passé, rappelle le Québécois .
Mais la richesse produite est détournée au profit des plus riches, et les autres se débattent en vain pour atteindre un idéal qui est devenu chimérique.
Nos gouvernements en apparence soucieux du bien des peuples se sont mis en réalité à la solde des plus riches.
Le citoyen qu'on dit à la source du pouvoir, le perd systématiquement lorsqu'il le confie à ses représentants qui s'empressent de le trahir et de représenter au contraire ceux qui le confisquent à leur profit.
La tromperie est devenue évidente, bien qu'elle reste encore opaque dans le détail de ses machinations.
Mais il n'est pas nécessaire de savoir la déjouer pour s'en indigner et pour vouloir reprendre le pouvoir confié ou abandonné aux usurpateurs.
C'est pourquoi il faut occuper Wall Street.
»

La Maison Blanche n'est plus ce qu'elle était...

Reste une question: pourquoi cibler cette place financière plutôt que l'une ou l'autre des principales autorités politiques du moment?
«Le vrai pouvoir qui gouverne en réalité l'Amérique comme le monde n'est pas à la Maison Blanche, ou au Congrès, ou au Pentagone, mais à Wall Street, qui donne officieusement ses ordres au gouvernement officiel, répond Boss.
On perd donc son temps à tenter d'agir sur ce dernier, qui finira toujours par se soumettre au pouvoir financier dont il est devenu depuis longtemps déjà le serviteur.

Car ils ont tout asservi, l'industrie, le commerce, le monde politique, l'armée, l'éducation, la recherche, les services, la presse, la publicité, bref tout ce qui peut être soumis directement ou indirectement au pouvoir de l'argent.
Car l'argent, c'est leur affaire, ils le prêtent, le récupèrent avec usure, le confisquent, le produisent à leur gré ou presque, et à travers lui, s'emparent progressivement de tout.
Et quand, rendus téméraires par leur pouvoir, ils surchauffent la machine et la font dérailler, les gouvernements les empêchent de faire faillite en courant servilement à leur secours.
C'est pour eux si naturel qu'ils n'attendent pas pour se relancer à fond dans leurs activités les plus contestables, avec une insolence qui finit par indigner les plus placides.
»

Occasion manquée

La crise n'aurait-elle donc servi à rien?
On n'en a, en tout cas, pas tiré suffisamment de leçons, estime, comme bien d'autres, notre guide de la Belle Province...
«On s'est contenté pour l'essentiel de renflouer les banques, en plongeant par ce genre d'opérations les États encore davantage dans les dettes, et en augmentant donc les charges pesant sur les peuples.» (3)(4)(5)

C.E. (d'après Gilbert Boss)

(1) Allusion à l'appellation Occupy Wall Street dont s'affublent les Indignés américains.
(2) Professeur de philosophie à l'Université Laval, Gilbert Boss est également Président de la Société Philosophique de Québec et codirecteur des Éditions du Grand Midi.
(3) Ce message, dont les titre, chapeau et intertitres sont de la rédaction, ne s'en inspire pas moins étroitement de Boss Gilbert, Pourquoi occuper Wall Street?, disponible sur www.gboss.ca. Pour rappel, le texte de référence nous a été renseigné par la philosophe belge Anne Staquet (UMons), que nous remercions.
(4) Sur les Indignés, voir aussi Engels Christophe, Une journée d'Yvan... l'indigné. L'épisode bruxellois: projet ou utopie?, étude dirigée, supervisée et mise en page par le Siréas (Service International de Recherche, d'Education et d'Action Sociale, à Bruxelles), octobre 2011.
(5) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés

. aux Indignés,
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l'empathie (avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme (par Vincent Triest,...)....

1 commentaire:

  1. Cher Monsieur,

    Merci de me signaler votre aimable présentation de ma réflexion sur le mouvement occuper Wall Street.

    Avec mes cordiales salutations

    Gilbert Boss

    RépondreSupprimer