lundi 26 mars 2012

Actu. Quinze réformes pour changer la donne.


















«Même s’il n’a
aucun pouvoir,
même s’il n’a pas
la moindre importance,
chacun de nous peut
changer le monde.
»

Voilà ce qu'écrivait
Václav Havel

quelques semaines
après la chute
du Mur de Berlin.

En 1989, ce sont en effet
des femmes et des hommes
«
sans la moindre importance»
qui ont réorienté le cours de l’Histoire.
Vingt ans plus tard, le système néolibéral
s’effondre à son tour.

Et il nous revient, à nous les citoyens,
de dire dans quelle société nous voulons vivre.
Société d’injustice et de chaos
ou société d’équilibre et de convivialité?

Le Collectif Roosevelt 2012 n'hésite pas.
Et nous invite, nous aussi, à prendre position.
A choisir.
A agir.
Et, pour commencer, à signer un manifeste...

«La première bataille à mener aujourd'hui est une bataille intellectuelle, affirme haut et fort les membres du Collectif Roosevelt 2012.
Face à la contre-offensive des néolibéraux, face aux dérives populistes, il faut tout faire pour que les débats de 2012 -aussi bien le débat sur le Traité européen que le débat de la Présidentielle française- s’engagent à partir d’un diagnostic juste...
1. La crise vers laquelle nous allons si nous ne changeons pas très vite de politiques, peut être nettement plus grave que toutes les crises à répétition que nous subissons depuis 30 ans.
Il faut arrêter les discours creux et les demi-mesures.
Et passer à des médecines d’urgence.
2. C’est d’abord et avant tout une crise du Capitalisme dérégulé et non pas une crise de l’Etat-providence.
"On n’ose plus parler du capitalisme, affirmait Michel Rocard en 2007 (1).
Je suis le seul à employer ce mot, alors que ce système vit une crise suicidaire pour l’humanité.
Nous, socialistes, devrions être bien placés pour l’expliquer et y répondre".
"La social-démocratie est devenue muette sur ce qu’était son principal ennemi", regrettent aussi Stéphane Hessel et Edgar Morin (2).
Beaucoup à gauche préfèrent rester flous sur l’analyse de la crise car ils ont peur de "passer pour d’affreux marxistes".
Paradoxalement, Michel Rocard, que certains trouvent parfois trop "centriste", est l’un des rares à dire les choses franchement: quand l’OCDE montre que la part des salaires dans le PIB a baissé de 10 %, quand l’International Herald Tribune affirme que, jamais depuis 80 ans, la part du PIB qui revient aux actionnaires n’a été aussi importante (3), quand le directeur des études de Natixis écrit que "chaque année, les entreprises prennent l’équivalent de 1 % du PIB dans la poche de leurs salariés, en plus de ce qu’elles ont fait les années précédentes", on pourrait espérer que la gauche porte une analyse claire de la crise dans le débat public et apparaisse moins sur la défensive.
Et ce d’autant plus que les néolibéraux tentent de noyer le poisson et de ramener tous les problèmes aux limites de l’Etat-providence...»

Mortelle confusion

«Cette question du bon diagnostic est essentielle.
Elle n’est pas du tout accessoire ou "théorique".
Si nous parvenons à sortir de la confusion actuelle, si nous parvenons à ce que ce double diagnostic sur la gravité et sur la vraie nature de la crise soit partagé par le plus grand nombre, alors il sera facile ensuite de construire un consensus assez large et assez rapide autour des solutions, comme le Conseil national de la Résistance a su créer un consensus très large, allant des gaullistes aux communistes, autour de mesures de justice sociale.
En revanche, si la confusion s’installe, si l’insulte et la recherche de bouc-émissaires remplacent l’analyse rationnelle, il est probable que nous ne parviendrons pas à changer de politiques avant que le système ne s’écroule.
En 2011, partout dans le monde, des mouvements citoyens ont réveillé le débat public.
Aux Etats-Unis, "Occupy Wall Street" est en train de faire évoluer le discours de Barack Obama.»

Dire l'urgence, reconstruire l'Espoir...

«Voilà pourquoi nous venons de créer le Collectif Roosevelt 2012.
Il regroupe des femmes et des hommes aux parcours très différents, mais qui partagent tous le même sentiment d’urgence et la même envie d’agir pour la Justice sociale.
Notre objectif est simple: utiliser tous les moyens possibles pour faire connaître du plus grand nombre et imposer à nos dirigeants 15 mesures radicales mais réalistes pour dompter les marchés financiers, lutter contre le chômage et construire enfin une Europe démocratique, capable d’agir efficacement sur la mondialisation.
"Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre", affirmait Albert Einstein.
La politique est une chose trop importante pour la laisser aux partis politiques.
Si l’on avait attendu un accord entre diplomates, le mur de Berlin serait encore debout.
En 1989, ce sont des citoyens qui se sont levés et qui ont fait tomber un système politique qui niait la dignité de l’Homme.
Aujourd’hui encore, c’est à nous, les citoyens, de dire dans quelle société nous voulons vivre.
A nous de choisir.
A nous d’agir.»
Et le Collectif Roosevelt 2012 de nous convier à signer un manifeste.
Histoire de dire l'urgence.
Et de reconstruire l'Espoir... (4)

(1) Le Parisien, 25/8/2007.
(2) Le chemin de l’espérance, Fayard, 10/2011.
(3) International Herald Tribune, 26/11/2011.
(4) L'existence du Collectif Roosevelt 2012 nous a été signalée par Gwen Belbeoch (La Vie Nouvelle) et Vincent Triest (Centre d'Action pour un Personnalisme Pluraliste et La Vie Nouvelle), que nous remercions.