samedi 12 janvier 2013

Actu. Le blues de l'Occident: pauvres de nous!





Et, avec lui, 
la France.
Et l'Europe.
Et l'Occident.
Extrait 
du Rapport 
sur la pauvreté
Celui-là même 
qui, récemment 
paru 
dans l'Hexagone,
permet
de se faire 
une idée 
du 
Et qui traite 
plus précisément
ici
de «L’évolution 
de l’opinion 
sur la pauvreté 
et les politiques 
sociales 
pendant les crises 
économiques» (1).

Extrait du Rapport du gouvernement sur la pauvreté en France

La première partie du rapport montre que la crise économique entamée en 2008 s’est accompagnée d’une détérioration du marché du travail et d’un développement de la pauvreté. 
Or, les crises économiques pourraient changer le regard des personnes qui y sont confrontées sur la pauvreté et les politiques sociales. 
L’opinion publique serait ainsi sensible à la détérioration du marché de l’emploi et à l’augmentation de la pauvreté, au point d’infléchir ses jugements sur l’aide aux plus démunis.
Pour confirmer cette hypothèse, cette partie mobilise les données de l’enquête «Conditions de vie et aspirations» du CRÉDOC qui suit chaque année, depuis 1979, un certain nombre d’attitudes et d’opinions relatives à la pauvreté, aux politiques sociales et aux risques supposés de déresponsabilisation individuelle des filets de sécurité sociaux. 
Elle s’intéresse à l’évolution de l’opinion publique durant la crise économique actuelle, tout en la comparant avec celle de 1993.
 
L’opinion publique? 
Généralement plus compatissante en période de crise 

Une manière d’appréhender la sensibilité de l’opinion à la conjoncture consiste à suivre l’évolution de la proportion de personnes qui considèrent que «les personnes qui vivent dans la pauvreté n’ont pas eu de chance» plutôt qu’elles «n’ont pas fait d’effort pour s’en sortir». 
 Au cours des 20 dernières années, cette proportion de personnes que l’on pourrait qualifier de «compatissantes» a toujours été majoritaire, comprise entre 60 % et 71 % (graphique 3).
Depuis le début des années 90 jusqu’en 2009, cet indicateur de «compassion» a toujours suivi positivement les variations du taux de pauvreté. 
Cependant, depuis 2009, on note une très nette inversion de cette co-variation et la proportion de ceux qui ne tiennent pas les individus en situation de pauvreté responsables de leur sort diminue alors que le taux de pauvreté augmente aussi. 
Ce retournement et cette baisse déclarée de l’empathie envers les personnes en situation de pauvreté monétaire sont en partie imputables au changement de regard sur les personnes relevant de la solidarité nationale.
Le RSA, en particulier, a introduit une notion de «contrepartie» (le champ «des droits et devoirs») à une aide qui doit alors se mériter et devient moins inconditionnelle.
L’idée que certains profitent du système de protection sociale est, elle aussi, de moins en moins répandue à mesure que la situation économique se dégrade. 
Un indicateur de l’enquête «Conditions de vie et aspirations» apparaît fortement relié dans le temps avec le taux de pauvreté: la proportion d’individus qui pensent que «si la plupart des chômeurs le voulaient vraiment, beaucoup pourraient retrouver un emploi». Ici, la corrélation est inverse: cette opinion progresse lorsque la conjoncture s’améliore et que le taux de pauvreté diminue; lorsque la pauvreté augmente, en revanche, la dénonciation d’un chômage volontaire est moins prégnante. 
On notera aussi que la proportion d’individus qui pensent «qu’il est plus avantageux de percevoir des minimas sociaux que de travailler avec un bas salaire» varie inversement avec le taux de pauvreté, de même que la proportion d’individus qui pensent que «le RSA risque d’inciter les gens à s’en contenter et à ne pas chercher de travail», plutôt qu’il ne «donne le coup de pouce nécessaire pour s’en sortir» (graphique 4).
Enfin, la demande d’intervention des pouvoirs publics pour aider les plus modestes semble très dépendante du contexte économique et social. 
Entre 1992 et 1995, la part des Français estimant que «les pouvoirs publics ne font pas assez pour les plus démunis» est passée de 63 % à 72 % (3); puis elle a décru pendant les années de croissance, jusqu’à 57 % au début des années 2000; et elle a à nouveau augmenté entre 2002 et 2007 pendant la période de ralentissement économique. 
Le lien est cependant moins clair depuis 2006: en effet, en 2007 et 2008, alors que le chômage diminue, la demande d’intervention se maintient à un niveau élevé; et depuis la crise de 2008-2009, l’attente vis-à-vis des politiques sociales est relativement moindre alors que le chômage a nettement progressé. 
Là encore, la tendance (politique et médiatique), à partir de 2009, à la stigmatisation des personnes relevant de la solidarité nationale a pu contribuer à l’inversion de la corrélation entre la conjoncture économique et le nombre de personne estimant que le financement de la solidarité est suffisant. 
Toujours dans le registre du soutien aux politiques sociales, la corrélation est importante entre le taux de chômage et l’opinion selon laquelle «faire prendre en charge par la collectivité les familles aux ressources insuffisantes leur permet de vivre», plutôt que «cela leur enlève tout sens des responsabilités». (1)

Extrait du Rapport du gouvernement sur la pauvreté en France

(1) Ce message reprend textuellement L’évolution de l’opinion sur la pauvreté et les politiques sociales pendant les crises économiques, partie 3 du Rapport du gouvernement sur la pauvreté en France, décembre 2012, pp.29-34

3 commentaires:

  1. Mesdames, Messieurs,

    Le CeaQ vous souhaite ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2013.

    Pour bien commencer l'année 2013, nous avons le plaisir de vous annoncer la deuxième édition du livre de Michel Maffesoli chez Albin Michel “Iconologies, nos idol@tries postmodernes”.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour

    Des travaux politiques sont en cours pour permettre d'utiliser les surplus alimentaires de la distribution en faveur des démunis aidés par les banques alimentaires.

    Un homme politique m'a signalé qu'il fallait aussi se pencher sur les surplus des producteurs. Il a parfaitement raison: ceci devrait aussi participer à l'aide alimentaire aux démunis.

    Je voudrais vous rappeler qu'il faut avancer dans la question et rapidement conclure. La faim des résidents de notre pays n'est pas acceptable et les banques alimentaires sonnent suffisamment l'alarme. La faim n'est pas compatible non plus avec les exigences de l'article 12 Pidesc quant au droit à l'alimentation.

    J'attire l'attention que le service et les livraisons exigées des entreprises alimentaires tombent - à mon sens - sous le coup de l'article 4 de la convention européenne des droits de l'homme. Ainsi, N’est pas considéré comme « travail forcé ou obligatoire » tout service requis dans le cas de crises ou de calamités qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté et tout travail ou service formant partie des obligations civiques normales.

    Nous sommes ici dans le cadre d'une crise alimentaire pour les plus démunis et leur bien-être basique est menacé. Par ailleurs, je considère comme une obligation civique normale et nécessaire que tous les citoyens - à fortiori les entreprises - veillent à ce que les sous-alimentés soient correctement alimentés.


    En vous remerciant pour votre réaction favorable


    Cordialement


    Eric Watteau

    RépondreSupprimer
  3. SI NOËL, C'EST LA PAIX

    «Si Noël, c’est la Paix, la Paix doit passer par nos mains.
    Donne la paix à ton voisin...

    Si Noël, c’est la Lumière, la Lumière doit fleurir en notre vie.
    Marche vers ton frère pour illuminer ses jours.

    Si Noël, c'est la Joie, la Joie doit briller sur nos visages.
    Souris au monde pour qu'il devienne bonheur.

    Si Noël c'est l'Espérance, l'Espérance doit grandir en notre coeur.
    Sème l'Espérance au creux de chaque homme.

    Si Noël c'est l'Amour, nous devons en être les instruments.
    Porte l'Amour à tous les affamés du monde.»

    Auteur haïtien



    Bonne année 2013


    ACI (Agir en Chrétiens Informés)

    RépondreSupprimer