Souvent allergiques aux politiciens,
Dont certains vont
jusqu'à vouloir se passer
de toute forme de politique.
Attention!
La tentation du négationnisme guète...
Les indignés?
«Un présupposé
utopiste les anime, insiste Temps
critiques: si un très grand nombre d'individus s'indignent, alors le
cours des choses ne pourra plus se poursuivre en l'état.» (1)
C'est le syndrome de l'utopie libertaire.
Qui fait d'autant plus problème que les membres les plus
influents du groupe ne sont nécessairement ni les plus légitimes ni les plus
qualifiés.
Politique: je t'aime, moi non plus...
Manque de culture politique, dénonce le philosophe de l'Université de Liège et directeur du Centre pour l'égalité des chances, Edouard Delruelle (2).
Erreur stratégique, renchérit l'anthropologue belge Thierry
Verhelst, récemment disparu...
«Il
faut se garder de renforcer le discours néolibéral en dépouillant encore le
politique de son rôle dans la société, écrit-il.
Il demeure plus que jamais essentiel de s’engager politiquement en ces temps sinistres du “tout-au-marché”.» (3)
Le constat, pourtant, est implacable: la plupart des indignés n'accordent aucune crédibilité à ce type d'engagement.
Il demeure plus que jamais essentiel de s’engager politiquement en ces temps sinistres du “tout-au-marché”.» (3)
Le constat, pourtant, est implacable: la plupart des indignés n'accordent aucune crédibilité à ce type d'engagement.
Un rejet qui
n'est sans doute pas signe de lucidité.
Et qui pose donc question.
Et qui pose donc question.
«Où peut
aboutir cette allergie au politique, par ailleurs bien compréhensible?, se
demande ainsi Verhelst.
L’hostilité au politique ne s’adresse-t-elle qu’aux palinodies vaniteuses et aux slogans superficiels qui trop souvent déparent la politique politicienne?
Ou faut-il craindre une démobilisation qui frôlerait le cocooning individualiste ?
L’hostilité au politique ne s’adresse-t-elle qu’aux palinodies vaniteuses et aux slogans superficiels qui trop souvent déparent la politique politicienne?
Ou faut-il craindre une démobilisation qui frôlerait le cocooning individualiste ?
Un
regard plus optimiste verra dans cette désaffection une version originale de la
politique de la chaise vide: le système souffre à la longue d’un tel déficit
démocratique qu’il en perd sa légitimité.
Si une grande masse de gens sortent du système, dira-t-on, celui-ci ne pourra survivre à terme faute de légitimité.
Peut-être… mais nous n’en sommes pas là.
Et les partis populistes et d’extrême droite guettent toutes les occasions de détruire la démocratie.» (4)(5)(6)
Si une grande masse de gens sortent du système, dira-t-on, celui-ci ne pourra survivre à terme faute de légitimité.
Peut-être… mais nous n’en sommes pas là.
Et les partis populistes et d’extrême droite guettent toutes les occasions de détruire la démocratie.» (4)(5)(6)
(A suivre)
Christophe Engels
(1) Les
indignés : écart ou sur-place ? Désobéissance, résistance et
insubordination, in Temps critiques, http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article283.
(5) Ce message est extrait de l'analyse: Engels Christophe, Une journée d'Ivan... l'indigné. L'épisode bruxellois: projet ou utopie?, n°2011/07, 2011, Analyses et études du Siréas, pp.14-16. Avec l'aimable autorisation de Mauro Sbolgi, éditeur responsable de la parution originale.
(6) Pour suivre (sous réserve de changement de dernière minute): d'autres messages consacrés à une réflexion approfondie sur les
courants de pensée et modes
de vie émergents.