mardi 3 juin 2014

Message à l'Europe. Le cachet de la peste faisant foi














Acquis?
Quels acquis? 
Le citoyen européen  
se focalise toujours davantage 
sur les failles 
et les manques de l'Union.
La paix,
le libre-échange,
l’ouverture des frontières,
l’abandon du change 
entre monnaies nationales...:
nulle trace 
de tous ces apports 
dans le message 
qu'il adresse à Bruxelles.
La cachet de la peste 
faisant foi.
La peste? 
Oui.
Celle du repli sur soi...


Préparer l'après-crise en cherchant brillamment et positivement à déborder ce double carcan de notre «me now society» que sont l'individualisme consumériste et le matérialisme acquisitif? (1)
C'est très exactement ce que choisit... de moins en moins de faire l'électeur européen!
Ecueils, lenteurs et échecs bruxellois incitent en effet toujours davantage au mouvement d'humeur des classes populaires.
Non pas, hélas, qu'elles en arrivent à se fendre d'un approfondissement des problématiques dont elles n'ont ni l'envie ni, parfois, la capacité d'appréhender la vertigineuse complexité.  
Non!
Dans les nationalismes, extrémismes et autres populismes, c'est plutôt cette vieille connaissance qu'est l'assimilation qui se trouve convoquée.
Soit ce phénomène cognitif qui agit à l'inverse de l’accommodation.
Pour rappel: alors que cette dernière tend à modifier en moi les convictions profondes et les schémas ne correspondant pas à la réalité observée, l'assimilation renvoie au processus qui, si un événement s’avère incompatible avec un de mes schémas cognitifs, m’incite soit à l’ignorer, soit à en effectuer la lecture distordue qui me permettra de le rendre (artificiellement) compatible avec mes représentations initiales. 
Un processus fréquemment assorti du recours à l'un ou l'autre de ces expédients comportementaux bien éprouvés qui se traduisent sur le plan verbal par des formules comme...
. «Attends, attends...»,  
. «On ne me le fait pas!»,  
. «Ce n'est pas marqué "pigeon" ici!» 
. ou autre «Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace!».
Le tout souligné de quelques
«évidemment!» bien sentis et/ou ponctué d'un magistral «C'est tout!».
Basta, donc, la rigueur de la précision, de la nuance et de l'honnêteté intellectuelle!
Tout, désormais, fait farine au moulin d'une critique opportuniste, négative et destructrice.
Et un constat, du coup, de s’imposer dans tous les Etats membres: la construction européenne ne fait plus recette. 

Vous avez demandé l'enthousiasme? Ne quittez pas...

C'est que, de plus en plus, la référence aux acquis communautaires laisse, au mieux, indifférent...
La paix?
Mmmouais...
La libre circulation?
Bof... 
L’intégration commerciale?
Bien sûr, bien sûr...
La démocratie et de l’état de droit?
Poil au bras! 
La mise en commun des souverainetés nationales et l'apparition d'un droit supérieur à celui des Etats?
Quand est-ce qu'on mange?

On ne nous dit pas tout!

Indifférent, donc, le citoyen européen.
Et pire, si hostilité...
Car, plus souvent qu'à son tour, il ne s'arrête pas là.
Il va jusqu'à se montrer sceptique. 
Un peu? 
Beaucoup?
Passionnément?
A la folie?
L'incrédulité, en tout cas, l'habite peu ou prou. 
Et pas toujours sans raisons... 

Circulez, 'y a rien à voir... 

Ainsi, on est fondé à se demander si la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes n'a réellement que les (incontestables) bons côtés qu'on lui prête habituellement.
Car la formation d’un marché élargi tend à privilégier les acteurs les plus mobiles.
Soit, de facto et le plus souvent, les élites.
Dont la prédominance sur les «gens de peu» ne peut donc que sortir renforcée.
«Ce n’est pas un hasard si tous les sondages d’opinion montrent, depuis vingt ans, l’existence d’une corrélation forte entre l’adhésion au projet de l’Union européenne et le statut socio-professionnel, expliquait récemment le politologue français Christian Lequesne (2) dans les colonnes de la revue Esprit
Les classes supérieures qui profitent de la mobilité offerte par le marché ont le sentiment de profiter de la construction européenne, alors que les classes populaires beaucoup moins mobiles y voient un faible avantage ou, pis, un défi à leur sécurité personnelle.» (3)
Les populistes n'en demandaient pas tant...

Quand la concurrence sort ses effets... secondaires

Autre difficulté: les effets secondaires de la concurrence.
Celle-là même dont l’Union européenne doit aussi s'accommoder par rapport au reste du monde. 
Ce qui se traduit par des gains, bien sûr, mais aussi par des pertes de position. 
Avec, donc, un prix à payer: ralentissement de la croissance, montée du chômage, perte de prestige...
Et une série de mouvements nationalistes de s'engoufrer dans la brèche, plaidant pour le rétablissement d’un Etat fort.
Histoire de tenter (illusoirement) de se mettre à l'abri des aléas de la liberté du marché.

Pour le social, repassez plus tard... 

Il est vrai que le «marché unique» s'est constitué sur des bases beaucoup plus économiques que sociales.
A l'une ou l'autre (notable) exception près (on pense à la politique européenne d’aide aux régions les plus pauvres et à la politique agricole commune), il ne s’est pas accompagné de politiques redistributives dignes de ce nom. 
Une rupture avec la culture de l’«Etat-Providence» qui, depuis l’après-guerre, imprègne peu ou prou la plupart des pays membres de l'U.E.

Qualité, recherche, innovation

Autant de perches tendues aux eurosceptiques et aux europhobes.
Qui savent par ailleurs que l'avenir ne sera pas semé de pétales de rose. 
Tout laisse penser, en effet, que l’Union ne pourra réellement redresser la barre qu'en jouant des cartes qui –au-delà de la question de la stabilité des finances publiques– font d'ores et déjà le succès de l’Allemagne: la qualité, la recherche et l’innovation. 
Or une telle trajectoire aura, elle aussi, ses coûts d’adaptation.
A terme, elle devrait notamment sceller le sort de l’ouvrier non qualifié et, plus généralement, accroître la marginalisation de tous les travailleurs en manque de qualification professionnelle. 
Comment s'étonner, dans ces conditions, que ces personnes soient toujours plus nombreuses à faire le lit électoral de l’extrême-droite?

Innovation destructrice

Allons plus loin, avec Luc Ferry.
L'innovation a clairement ses bons côtés, fait valoir le philosophe français.
Oui mais...  
«Nombre d'aspects négatifs n'en sont pas moins intrinsèquement liés à la logique de l'innovation pour l'innovation -ce qui explique les résistances qu'elle sucite bien au-delà des seuls discours convenus de l'anticapitalisme ordinaire.
D'abord parce qu'elle crée sans cesse de l'insécurité, de la flexibilité pour les employés comme une obligation impérative pour les entrepreneurs eux-mêmes de se livrer à tout moment à des stratégies d'adaptation à la concurrence mondiale. 
Impossible pour quiconque de se reposer sur ses lauriers, de trouver le moindre répit dans le maëlstrom capitaliste.
D'autant que la croissance, même quand elle est là et pourrait a priori sembler une bonne nouvelle, est tout sauf un long fleuve tranquille.
Les innovations techniques auxquelles elle s'adosse ne bouleversent pas seulement de fond en comble nos moeurs et nos façons de vivre, mais, dans un premier temps tout au moins, elles créent aussi inévitablement du chômage, des inégalités et même, paradoxe suprême de la décroissance.» (4)  
Pire: aussi bienfaisante soit-elle souvent, l'innovation posséderait «une face cachée, un côté obscur dont les ramifications vont bien au-delà de la seule sphère marchande.»
C'est que ce processus incessant ne pècherait pas seulement par la déstabilisation économique et sociale qu'elle imposerait à une partie substantielle de la population...
«Il possède aussi, sur un plan philosophique et moral, une particularité redoutable, à savoir qu'il est par nature même dénué de sens.» (5)
Pire encore: il amplifierait jusqu'à l'absurde une consommation qui en viendrait à ressembler trait pour trait à... de l'addiction!
«Qu'est-ce qu'un drogué?
C'est quelqu'un qui ne peut pas s'empêcher d'augmenter les doses et de rapprocher les prises, jusqu'à la mort s'il le faut.
Or c'est là exactement la définition du client idéal (du) chef d'entreprise, du client qui irait faire ses courses plus souvent et qui achèterait toujours plus.» (6)

Silence! On déracine...

Ferry y va donc d'une série de questionnements...
. Comment reprendre la main sur un cours du monde qui, parce qu'il est désormais globalisé, nous échappe chaque jour davantage?
. Pour quoi faire? (Quel projet? Quel grand dessein?)
. Et comment profiter des bienfaits de l'innovation sans en payer trop lourdement le prix?
«En détruisant les "manières" traditionnelles, en déstabilisant en permanence une société semblable à une planche de surf en perpétuel déséquilibre sur la vague, le capitalisme engendre des effets aussi imprévus en matière de civilité que difficiles à évaluer sur le long terme. 
Le progressiste soixante-huitard s'en réjouira, mais il serait pourtant bien naïf de nier les effets déstructurants d'une société dont les innovations incessantes en matières de moeurs finissent par donner le tournis à toutes les catégories sociales qui étaient attachées de quelque façon que ce soit à ce qu'il est convenu d'appeler des "racines".» (7)
Une réflexion qui interpelle.
En particulier sur le
«Vieux Continent»
«Comment faire en sorte que la civilisation européenne, qui fut et reste à mes yeux géniale entre toutes sur le plan culturel et politique, parce qu'elle fut celle de l'autonomie dans tous les domaines de la vie humaine et notamment dans celui de la famille, ne s'engloutisse de manière irrémédiable dans la logique du déracinement universel?» (8)
Se demande l'ancien ministre.
Qui ajoute...
«Plus vous avez une vie intérieure riche, plus vous êtes structuré par des valeurs non seulement morales, mais culturelles et spirituelles stables et fortes, moins vous éprouvez le besoin de consommer à tout propos.
Réciproque: plus les valeurs traditionnelles disparaissent, plus nous sommes dans l'addiction, plus nous sommes livrés sans défense à la logique de la consommation.» (9)  

Halte! Contrôle... 

Sans doute convient-il donc de se mobiliser de toute urgence.
Pour faire la part des choses.
Pour en finir avec la fuite en avant de l'innovation pour l'innovation.
Pour remplacer l'innovation destructrice par une innovation constructive. 
Ce qui nécessitera des efforts de créativité.
A faire porter, notamment, sur le modèle de l’orthodoxie budgétaire à l'allemande, qui, aujourd'hui, ne connaît pas (encore) d’alternative vraiment crédible et reconnue comme telle. 
Se posera alors une «ultime» question.
Celle du contrôle démocratique.
Une contrainte dont se montrent dès à présent très soucieux les partis politiques et la Cour constitutionnelle fédérale d'outre-Rhin, qui ont d'ores et déjà  fait valoir à diverses reprises leur préférence pour l'option d'un renforcement du Parlement européen. 
«Si l’on veut que les sociétés ne rejettent pas les futurs élargissements par le biais de référendums négatifs (que ce soit en Islande, pour prendre le cas d’un pays candidat, ou en France pour prendre celui d’un pays appartenant déjà à l’Union (10)), les responsables politiques doivent engager un débat sur les bienfaits de l’adhésion et non participer à des négociations en catimini.» (11)
Renchérit Lequesne. 
Qui estime par ailleurs que, tant qu'à faire, il faudra également (s')interroger sur la place de l'U.E. dans le système international...
«Veut-elle être une "puissance douce" (un soft power, disent les Américains) qui se contente d’être attirante pour ses valeurs démocratiques et pour son bien-être, de plus en plus affecté par la concurrence mondiale?» (12)

Péril en la demeure

Repousser ces problèmes à plus tard n'est plus réellement une option.
Car la construction communautaire semble en péril.
Le renom de certains Etats membres, en tout cas, ne fait plus figure d'hypothèse simplement théorique.
Chronique d'une dislocation annoncée? (13)(14)

Christophe Engels

(1) Leitmotiv de ce Projet relationnel
(2) Christian Lequesne est directeur de recherche au CERI–Sciences Po. 
(3) Lequesne Christian, Ce que l'Europe nous a apporté, in dossier Pour un nouvel esprit européen, mai 2014. Cet article reprend une conférence prononcée le 10 février 2014 devant les auditeurs de l’Institut de l’Ecole Normale Supérieure (Ulm).
(4) Ferry Luc, L'innovation destructrice, Paris, Plon, 2014, pp.23-24.
(5) Ferry Luc, L'innovation destructrice, Paris, Plon, 2014, p.29.
(6) Ferry Luc, L'innovation destructrice, Paris, Plon, 2014, p.111.
(7) Ferry Luc, L'innovation destructrice, Paris, Plon, 2014, p.57.
(8) Ferry Luc, L'innovation destructrice, Paris, Plon, 2014, p.68.
(9) Ferry Luc, L'innovation destructrice, Paris, Plon, 2014, p.112. 
(10) En France, l’article 88-5 de la Constitution prévoit que «Tout projet de loi autorisant la ratification d'un traité relatif à l'adhésion d'un État à l'Union européenne est soumis au référendum par le Président de la République». Seul «le vote d'une motion adoptée en termes identiques par chaque assemblée à la majorité des trois cinquièmes» peut permettre d’y renoncer au profit de la procédure parlementaire.
(11) Lequesne Christian, ibidem.
(12) Lequesne Christian, ibidem
(13) Sur le débat britannique, voir Schnapper Pauline, Le Royaume-Uni doit-il sortir de l’Union européenne?, Paris, La Documentation Française, 2014. Pour la France, voir Quelle France dans dix ans?, sondage du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, février 2014.
(14) Pour suivre (sous réserve de changement de dernière minute):
. la suite d'une longue série de messages sur les courants de pensée et modes de vie émergents,
. des analyses sur la social-démocratie, l'écologie politique (après le libéralisme ainsi que l'humanisme démocratique qui, pour rappel, ont d'ores et déjà été abordés) et l'immigration.



6 commentaires:

  1. Nous étions prévenus, mais le coup est rude. Que s’est il passé? Quelles conséquences pour nous, mouvement de citoyens actifs?

    Parce qu’il y a urgence et que nos forces sont limitées, il faudra prendre le temps d’analyser ce qui s’est passé en France et en Europe et de voir comment et vers où doivent porter notre réflexion et notre action.

    Quelques éléments cependant pour engager le dialogue...

    Bien sûr, l’installation de l’extrême droite en France brouille les cartes. Au delà du nombre d’électeurs qui reste modeste (10% de l’électorat), ce résultat permettra aux plus radicaux de relever la tête et de pourrir le débat politique.

    Aussi le taux d’abstention si important. Comme le disait un ami grec: “après nous avoir tout supprimé, la dernière chose qu’on va essayer de nous enlever seront les élections”. Et ce serait tellement formidable (pour certains) si les peuples renonçaient d’eux-mêmes à prendre la parole.

    Mais surtout le constat que nos idées sont peu entendues. Les partis qui les défendent de près ou de loin on fait des scores encore trop modestes. Une large majorité de la nouvelle assemblée européenne pourrait voter pour le traité transatlantique, et nous risquons fort d’avoir aux côtés d’un président de la banque centrale européenne ancien banquier de Goldman Sachs un président de la commission européenne ancien premier ministre d’un paradis fiscal : le Luxembourg… Triste symbole.

    Il nous faut donc garder l’espoir, redoubler d’effort et d’ingéniosité, reprendre chaque jour notre travail de fourmi, chaque jour, écouter, expliquer, être pédagogique, nous former, réunir toujours plus de monde, continuer à creuser nos propositions, échanger entre nous nos bonnes idées, nous associer avec d’autres pour cela, participer aux expérimentations qui ici ou là préfigurent le monde que nous souhaitons, chacun à la mesure de ce qu’il peut faire est important.

    Chacun de nous peut changer le monde, disait Vaclav Havel. Sa vie nous prouve qu’on peut lui faire confiance.

    Bruno Lamour
    Collectif Roosevelt
    http://collectif-roosevelt.fr

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  2. Traité transatlantique: jouez le jeu de la Commission

    Sans trop en faire la publicité, la commission européenne a mis en place une consultation autour du tribunal de règlement de différends du traité transatlantique (TTIP pour les amis). Au-delà de vous offrir des idées pour le prochain Scrabble, il s’agit d’un dispositif qui permettra aux entreprises d’attaquer devant un tribunal privé un Etat qui prendrait une décision (comme protéger son environnement, ou accorder de meilleurs conditions pour ses travailleurs-euses) pouvant nuire à la réalisation de bénéfices prévus. Ce type de mécanisme a par exemple permis à un entreprise de faire payer 250 millions de dollars à l’état du Québec pour avoir voulu limiter l’exploitation du gaz de schiste.

    Vous n’en voulez pas? La plateforme No Transat non plus. Elle vous propose des réponses-types aux questions de la Commission (écrites d’une manière qui vous ferait prendre une partie de Trivial pursuit genius pour un jeu des 7 familles). Cela permettra d’utiliser cette consultation pour affirmer une fois de plus votre opposition à ce traité et de mettre en échec la tentative de la Commission d’utiliser un processus aussi tordu qu’un parcours de jeu de l’oie pour donner un semblant de légitimité démocratique à ces négociations.

    Comment faire? Tout est expliqué ici: http://www.no-transat.be/plus-infos/mobilisation-generale

    Vous désirez en savoir plus sur le TTIP? Nous vous recommandons de de visiter les sites suivant: http://www.no-transat.be/ ou http://www.d19-20.be/fr/documentatie/.

    Quinoa
    http://www.quinoa.be

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  3. Belgique


    Madame, Monsieur,

    Comme vous le savez, le Réseau Financité est une cheville ouvrière de la coopérative bancaire NewB. Mais cette banque pourra-t-elle un jour voir le jour ? C'est que, le 30 avril dernier, Monsieur Coene, le gouverneur de la Banque nationale, déclarait à l'hebdomadaire Knack que « c'est un nouveau projet (qui s'inscrit) dans un marché où il y a déjà trop de banques ». Une affirmation, faite avant même que la demande d'agrément bancaire n'ait été introduite, qui laisse à penser que ce projet n'a pas sa place pour un motif qui n'a rien à voir avec nous.

    Cette situation inédite nous concerne évidemment, comme coopérateur de NewB, mais pas uniquement. Le choix du paysage bancaire et du type de banque que nous voulons en Belgique est une question publique et politique, qui concerne l'ensemble de nos concitoyens. Le problème n'est pas qu'il y ait trop de banques en Belgique, mais qu'il y ait trop de banques similaires !

    Le Réseau Financité lance donc dès à présent avec FairFin et le CNCD-11.11.11 une vaste mobilisation citoyenne afin que que le paysage bancaire offre une vraie diversité en favorisant l'émergence de nouveaux acteurs.

    Soyez les premiers à vous mobiliser et participez ! Comment ?

    Bien sûr en signant la pétition sur www.ilmanqueunebanque.be ;

    En en parlant sur vos réseaux sociaux, vos sites...;

    Mais surtout, si vous êtes présent(e) sur les réseaux sociaux en participant à notre campagne Thunderclap. Le principe de Thunderclap est que notre voix fera d'autant plus de bruit, que nous parlerons tous ensemble en même temps ! En participant à notre Thunderclap, vous permettez que le même message soit diffusé exactement au même moment (14 juin, jour de l'assemblée de NewB) sur tous les réseaux sociaux de tous les participants. Soyez les premiers et relevez le défi ! Nous devons atteindre 500 signatures avant samedi 14 juin pour que la campagne se déclenche.


    Nous vous invitons à participer à cette campagne et à être les premiers à vous mobiliser pour faire évoluer une situation qui, aujourd'hui, ne peut être mieux définie que par son conservatisme. Les banques doivent être à notre service et pas l'inverse !


    Réseau Financité

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  4. Depuis plusieurs semaines des familles des bidonvilles de Rio de Janeiro et d'autres grandes villes brésiliennes se mobilisent contre les expulsions massives de leur logement pour les raisons de coupe du monde de football.

    Il y a une semaine, le réseau international « Active Generation » et la plateforme progressiste We Sign It ont lancé une campagne à la demande des familles expulsées pour mettre la pression sur les autorités de la FIFA, pour demander l'arrêt des expulsions et le relogement des familles expulsées.

    Cette pétition a mobilisé 25000 personnes en moins d'une semaine.

    Nous voulons intensifier cette campagne pour mettre la pression à la mafia du foot et ainsi forcer les media à s'y intéresser. Pour cela :
    1) Signez et faites signer tous vos amis,
    2) Diffusez le lien de la pétition dans vos blogs, journaux, radios, tv,
    3) Diffusez le lien de la Pétition via tous les réseaux sociaux,

    Nous avons une semaine pour obliger la FIFA à s'exprimer sur cette honte.

    S'il vous plaît signez: http://brazilhomelesscup.wesign.it/fr
    Et partagez.
    ./...

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  5. ./...


    Avec une ordonnance du Tribunal, la police a expulsé 2000 familles de leurs foyers dans la zone proche du Stade Maracana, pour "des mesures de sécurité" et des "travaux de modernisation", en vue de la Coupe du monde 2014. La plupart des personnes expulsées sont des familles avec de jeunes enfants. Nous signons cette pétition pour montrer notre soutien aux familles expulsées.
    Nous demandons au maire de Rio Eduardo Paes, le gouverneur de l'Etat de Rio Luiz Fernando de Souza (Pezão) et au président de la FIFA Joseph Sepp Blatter d'arrêter cette honte.

    S'il vous plaît signez: http://brazilhomelesscup.wesign.it/fr
    Et partagez.

    Merci de votre solidarité et bonne journée.

    Baki Youssoufou, Fondateur de "We Sign It"

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  6. Pas de revenu de base sans Démocratie


    Abstention record dans de nombreux pays, montée des extrêmes… À première vue, le résultat des élections européennes n’est pas très encourageant, et encore moins pour la perspective d’un revenu de base en Europe.

    Ce nouveau «21 avril» était pourtant attendu. La lassitude politique des citoyens laisse progressivement la place à la colère électorale quand la Démocratie succombe aux mêmes travers que notre système économique: concentration des pouvoirs, de l’attention médiatique, inégalités et dérives financières. Le résultat final, c’est un sentiment d’une grande perte de sens très éloignée de la réflexion politique-- la vraie.

    Face à un tel constat, on s’étonnera peu que deux tiers des électeurs se soient abstenus lors du dernier scrutin européen, tandis que de nombreux autres aient choisi d’exprimer à cette occasion leur ressentiment contre les principaux partis au pouvoir.

    Seul un véritable renforcement démocratique peut contrecarrer cet engrenage destructeur. Pour dépasser l'impasse du modèle démocratique actuel, il faut explorer de nouveaux modes de participation politique afin d’inciter les citoyens découragés à s'intéresser de nouveau à l’organisation sociale de notre société.

    C’était le pari de l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) que de permettre aux citoyens de pouvoir interpeller les institutions européennes sur des sujets tels que le revenu de base, et cela sans passer par des partis politiques. Hélas, après deux années d’expériences, ceux qui se sont frottés à l’ICE disent unanimement que cet outil demeure encore trop complexe pour les acteurs de la société civile. De plus, comme l’ICE ne permet pas de proposer des modifications des Traités Européens, il empêche les citoyens de proposer de réelles alternatives.

    Une Démocratie digne de ce nom serait-elle la condition nécessaire pour que le débat sur le revenu de base aboutisse? On serait tenté de le conclure. Pourtant, l’urgence sociale ne nous permet pas d’attendre patiemment qu’un renouveau démocratique tombe du ciel.

    C’est donc à nous, citoyens, de faire vivre cette démocratie, aussi imparfaite soit-elle. C’est à nous de l’enrichir de la notre participation citoyenne. Voilà pourquoi le mouvement pour le revenu de base peut être fier d’avoir été l’une des premières initiatives citoyennes à s'être lancée en Europe. Et c'est pourquoi nous devons nous tenir prêts à renouveler ce type de mobilisation citoyenne à l'avenir, au niveau européen ou national.
    Comme le soulignait l’eurodéputé Gérald Häfner lors de la conférence de l’Alliance Européenne pour le revenu de base (UBI Europe): «Il n’y a pas à choisir entre le revenu de base ou la Démocratie : les deux vont ensemble».

    Stanislas Jourdan
    Coordinateur du Mouvement Français pour un Revenu de Base
    http://revenudebase.info/

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