mardi 20 septembre 2016

Congo Kinshasa. Le risque de l'implosion






















La République          
démocratique          
du Congo          
est au bord du précipice.          
S'alarme          
Human Rights Watch.          
Qui, dans un rapport (1)          
publié ces jours-ci,          
conjure          
de mettre fin          
à la répression          
et de promouvoir          
les principes          
démocratiques.          
Des          
recommandations          
qui résonnent          
comme          
des supplications...          


«Les décisions du gouvernement de la République démocratique du Congo concernant sa prochaine élection présidentielle seront cruciales pour l’avenir du pays.»
Ainsi s'exprime Human Rights Watch
Dont le rapport résume des recherches menées ces deux dernières années.
Soit une période au cours de laquelle le gouvernement n'a pas lésiné sur la répression à l'égard des activistes autant que des dirigeants et membres des partis qui se sont opposés à la prolongation de la présidence de Joseph Kabila au-delà de la limite constitutionnelle fixée à deux mandats et prenant fin le 19 décembre 2016. 
Au-delà de l'analyse, le document y va aussi de ses «recommandations pour dissuader d’autres violations des droits humains et empêcher une crise plus large dans les semaines et les mois à venir.»

Dialogue national: info ou intox? 

«Un "dialogue national" dirigé par le gouvernement est censé présenter son accord final dans les prochains jours, rappelle l'association
La plupart des principaux partis d’opposition n’ont pas participé à ce processus, le considérant comme un stratagème pour retarder les élections et permettre au Président Kabila de se maintenir au pouvoir. 
Des activistes et des groupes d’opposition ont appelé à des manifestations à l’échelle du pays, et ce à partir du 19 septembre, soit trois mois avant la fin du mandat de Kabila et au moment où, selon les exigences de la constitution, la commission électorale doit annoncer les élections présidentielles.»

Répression faite 

«La répression gouvernementale a connu une forte hausse dans les jours menant aux manifestations projetées. 
Dans la capitale, Kinshasa, au moins une dizaine des jeunes activistes pro-démocratie ont été arrêtés après une réunion tenue le 15 septembre sur la non-violence, la paix, et le respect de la constitution. 
Ils sont détenus par l’agence nationale de renseignements, sans inculpation et sans accès à leurs familles ou à des avocats.
Le 16 septembre, des policiers dans la ville de Lubumbashi, au sud-est du pays, fait usage de gaz lacrymogène et, plus tard, tiré à balles réelles pour disperser des membres de partis d’opposition qui se réunissaient pour préparer les manifestations du 19 septembre. 
Certains participants de la réunion ont répondu en lançant des pierres, en brûlant des pneus, en bloquant des rues, puis en pillant plusieurs commerces et bureaux. 
Des dizaines de personnes ont été arrêtées tôt le lendemain matin.
Le 17 septembre, des policiers et des agents des services de renseignements ont arrêté un activiste des droits de l'homme, Patrick Pindu, à son domicile à Kinshasa, peu de temps après avoir participé à une réunion de la société civile sur les élections. 
Il a été libéré le lendemain sans inculpation, sous condition qu’il se présente à l’agence de renseignements tous les 15 jours.» 

La croisée des chemins 

«Pour contribuer à prévenir la violence, les représentants du gouvernement et les membres des forces de sécurité devraient respecter les droits des personnes aux libertés d’expression et de réunion, et autoriser le déroulement de manifestations pacifiques et de meetings politiques. 
"Les décisions que le Président Kabila et son gouvernement vont prendre dans les prochaines semaines peuvent faire toute la différence pour l’avenir de la R.D.C., a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. 
Il s’agit d’une opportunité cruciale de consolider la démocratie, l’État de droit, et les droits humains dans le pays. 
Tout profit, le cas échéant, pour le futur.
Celui du Congo lui-même.
Et celui de la région toute entière."» (1)






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