lundi 11 mars 2013

Actu. Migrations: au-delà des clichés, le DéCliC...


Et s'il ne s'agissait pas seulement 
de condamner les phénomènes migratoires?
Et s'il convenait d'abord de s'informer à leur sujet? 
De les découvrir?
De réfléchir à leurs multiples facettes?
De les approfondir?
D'en débattre?
Et de bousculer les clichés?
A Bruxelles, par exemple.
Du 12 au 28 mars.
  
Conférences interactives, témoignages, concerts, projections, ateliers, spectacles,  expositions, espaces de discussion… 
Trois semaines durant, le collectif DéCLiC y va de son Festival des Migrations, sur le campus du Solbosch de l’Université Libre de Bruxelles (ULB).
L’occasion pour tout un chacun d’échanger sur la place à donner aux migrations dans la société de demain.
«Nous formons le voeux que ce bouillonnement d’idées débouche sur des pistes de solutions concrètes, s'enthousiasment les organisateurs.
Raison pour laquelle nous invitons tout qui le désire à rencontrer des acteurs de terrain le jeudi 28 mars. 
Puis à nous rejoindre au Forum ouvert.
Soit un laboratoire de réflexion sur les possibilités d’engagement et de changement des politiques migratoires. 
Qui sera suivi d’une table ronde avec des personnalités politiques.»
Cerise sur le gâteau: toutes les activités seront gratuites. 

Simplismes: en joue... 

Ces dernières années, les phénomènes migratoires ont pris une place prépondérante dans le discours politique belge et européen. 
Trop souvent appréhendée de façon monolithique, la situation des migrants fait l’objet d’innombrables stéréotypes et préjugés justifiant non seulement des politiques répressives à leur encontre, mais aussi leur rejet de la société. 
Or, derrière ce terme de migration se cache une réalité bien plus complexe aux facettes multiples et diversifiées.
«Nous pensons donc qu’il est nécessaire d’ouvrir un débat autour de ces thématiques, explique-t-on du côté de DéCLiC
C’est pourquoi nous avons voulu organiser un événement au niveau de la communauté universitaire dans l’objectif de sensibiliser les étudiants aux questions soulevées par les phénomènes migratoires contemporains, en facilitant des échanges ouverts et la réflexion entre une pluralité d’acteurs. 
Nous entendons mobiliser le secteur associatif, la communauté universitaire comme le politique, donner la parole aux migrants, et animer ainsi l’espace de l’ULB par des conférences, des débats, des projections, des concerts, des expositions, des ateliers, et des tables rondes. 
Au-delà de l’étonnement et de la réflexion que nous espérons susciter, nous proposerons au public étudiant des pistes concrètes d’action et d’engagement.
Car ni la criminalisation ni les centres fermés, et encore moins les retours volontaires, ne sont des réponses humainement et socialement acceptables face aux phénomènes migratoires.
»

Demander le programme...
. Des concerts.
. Des conférences.
. Du théâtre.
. Des projections.
. Des expositions.
Et ce... 

Le collectif DéCLiC 
Le collectif DéCliC s’est construit autour d’un groupe d’étudiants et d’anciens étudiants de l’Université Libre de Bruxelles qui, tous, partagent l’envie de réfléchir plus en profondeur sur les nombreuses questions suscitées par les migrations.  
«Certains d’entre nous ont d’ailleurs suivi de près les occupations de migrants au sein de l’ULB ou se sont engagés dans des projets militants. 
Organisé dans le cadre juridique d’une ASBL, notre collectif s’appelle DéCLiC–Déconstruction des Clichés et Liberté de Circulation.  
D’horizons divers, nous souhaitons travailler ensemble, avec le soutien de l’université, afin d’ouvrir un débat au sein de la communauté universitaire et apporter une compréhension différente de celle largement admise par la pensée dominante.»

dimanche 10 mars 2013

Associations Citoyennes. Avertissement sans frais !

Attention,
danger ! 
tire 
Et avertit sans frais...
Le monde associatif 
s'affaiblit 
dangereusement.

Collectif des Associations Citoyennes

Dans le contexte de crise financière, économique, sociale, écologique, que nous vivons, c’est le droit au respect et l’accès de tous à la dignité humaine répondant aux besoins vitaux des individus qui se joue, celui de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948 et de la Charte européenne des droits fondamentaux!

Associations de bienfaiteurs

Aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire français, plus d’un million d’associations assurent un rôle essentiel pour le bien commun et apportent une forte contribution à l’intérêt général.  
Chacun peut en faire le décompte dans sa propre vie et dans de multiples domaines: cohésion sociale, développement soutenable, éducation et éducation populaire, sport, pratiques artistiques et développement culturel, participation des citoyens au développement des territoires, biens communs de l’humanité (eau, air, santé, éducation…), accès aux droits et lutte contre les discriminations, aides aux personnes vulnérables, insertion économique et sociale des personnes en difficulté, logement social,  etc.

Question de vie ou de mort 

Leur rôle est d’autant plus décisif pour des millions de personnes particulièrement touchées par la crise que nous subissons, puisqu’elles pallient souvent et de plus en plus à la carence des services publics. 
Mais les associations pourront-elles demain poursuivent leurs projets, leurs actions, les développer, continuer d’innover, pour relever les défis d’aujourd’hui?
Rien n’est moins sûr et c’est une question lourde de sens et de conséquences posée à tous: aux acteurs associatifs, aux élus, aux partenaires sociaux et aux citoyens. 
La menace est sérieuse au regard des difficultés importantes et parfois existentielles que subissent de plus en plus d’associations.  
Déjà on voit se multiplier des disparitions pures et simples dans de nombreux secteurs. 
De plus, pour la première fois l’emploi associatif a connu  un recul en 2010 et en 2011, situation inédite depuis 2000.

Gangrène néolibérale

Cette situation ne peut que s’aggraver compte tenu des choix inspirés par un système néolibéral qui, en Europe et dans le monde, place toujours l’humain au second plan. 
Ce système est fondé sur la logique marchande et la course effrénée et sans fin au profit.  
Ce système gangrène et menace inexorablement tous les fondements du vivre ensemble et de notre modèle social.
Celui-ci est pourtant bâti de longue date, pied à pied, au prix parfois de souffrances, mais avec une volonté de solidarité, de liberté, d’égalité et de fraternité que des générations entières de citoyens ont porté tout au long de notre histoire pour une société plus juste (à l’exemple de la reconnaissance au XIXe siècle des syndicats, des mutuelles, des coopératives, des associations;  des avancées sociales du XXe siècle, 1936  avec les congés payés, du  Conseil National de la Résistance avec la protection sociale, le conventionnement du travail, les régimes complémentaires, le droit à la retraite, le droit de vote des femmes, la représentation syndicale …).

Etat critique

Affirmons encore et encore, que le projet associatif et la non-lucrativité qui l’anime n’ont rien à voir avec les marchés, ni avec les entreprises privées qui ne fonctionnent qu’à travers la solvabilité de leurs publics cibles et par retour sur investissement.
Pour autant, parle-t-on vraiment aujourd’hui de l’état critique du monde associatif en général, en dehors des cercles des initiés associatifs et institutionnels? 
Non! 
Une des raisons est le manque d’intérêt de la plupart des médias pour ce secteur dans sa globalité, pourtant si vital et essentiel à notre vie sociale, à l’exception de la presse spécialisée, de rares «Unes» ou dossiers spéciaux. 
Les seules informations diffusées régulièrement sur les associations ne concernent que des cas particuliers défrayant la chronique ou valorisant telle ou telle grande opération de solidarité ou des actions locales exemplaires. 
Ceci pose un vrai problème démocratique car cette sous-information et le manque d’un vrai débat au niveau national ont pour conséquence directe l’absence de prise de conscience de l’opinion publique de la fragilisation des associations.

La solitude du chercheur de fonds

Pourtant l’avenir des associations est celui de toute notre société.  
Sans elles, il n’y a plus de démocratie, ni de solidarité, ni de vie culturelle, et c’est  le lien social qui s’effrite! 
Il est souvent difficile pour un grand nombre d’associations en difficulté, en particulier de petite et de moyenne taille, de pouvoir parler de leur situation, soit par manque de moyens, soit par sentiment d’impuissance ou par isolement. 
L’éparpillement est leur grande faiblesse, même pour celles fédérées au sein d’une organisation.

Mots pour maux

Aujourd’hui, nous devons agir pour que toute l’information soit faite sur l’affaiblissement majeur et alarmant du monde associatif! 
Que l’on parle, à travers un grand débat national, de ce pilier de notre vie sociale et démocratique, qui vit grâce au dévouement de ses 16 millions de bénévoles qui animent plus d’ 1 million d’associations, le plus souvent de petite et moyenne taille, auxquelles viennent s’ajouter les 180.000 associations employeuses et leur 1,8 million de salariés.

Yes, we can !

Nous sommes en effet tous concernés. 
La crise et les mutations profondes et rapides que nous connaissons transcendent désormais les lignes et les frontières et plongent collectivement les acteurs politiques et ceux de la société civile dans l’impérieuse nécessité d’agir ensemble, de co-construire dans le respect du rôle, des compétences et des prérogatives de chacun, un nouveau modèle économique, social et solidaire dans notre pays, en Europe et au delà. 
C’est un chantier solidaire gigantesque, auquel le monde associatif, dans toute sa diversité, peut et doit apporter toute sa contribution. 
Il se bâtira nous le savons étape par étape, chantier incontournable aujourd’hui, car il n’y a pas d’autre alternative possible !
Nous le pouvons! 
Déjà aujourd’hui, des avancées existent dans de nombreux domaines à travers des milliers d’initiatives, qui se développent, innovent au sein de chaque territoire, souvent de façon autonome, et démontrent l’énorme capacité des individus à se regrouper pour agir quand le contexte l’exige.
On peut avancer d’ores et déjà quelques propositions résumées pour un grand débat national pour sortir le monde associatif de l’impasse...
1) Tenir les associations pour partenaires dans le développement de la participation des citoyens à la décision publique et à la vie locale.
2) Construire de nouvelles relations entre associations et collectivités et développer des logiques de projets partagés dans les territoires.
3) Redéfinir une réglementation nationale des subventions prenant en compte la diversité des situations associatives et leur contribution à l’intérêt général.
4) Inventer une décentralisation porteuse de participation, pour régénérer notre démocratie.
5)  Moderniser l’État pour qu’il devienne un État solidaire garant de services publics forts.
6) Peser sur la réglementation européenne pour rendre les droits fondamentaux premiers par rapport au dogme de la concurrence libre et non faussée.

Collectif des Associations Citoyennes

jeudi 7 mars 2013

Politique. Le sens de l'ordinaire


La préoccupation essentielle 
des politiques? 
Ah! S'il pouvait s'agir 
de l’être profond 
des peuples... 
Mais pour Maffesoli (1),
un tel objectif 
s'accommode bien peu
des artifices 
de la probité ostentatoire.
Et pas davantage

du simplisme 
de la normalité. 
Oui, en revanche,
au «sens de l’ordinaire».
Qui intègre 

l’esprit du temps...

Michel Maffesoli

L’être profond des peuples. 
N’est-ce point cela qui devrait constituer l’essentielle préoccupation des politiques? 
Rhumb, les aires des vents suivent des rotations en spirale. 
Il faut que la voie de celui qui est attentif à la chose collective n’ait pas, forcément, un but à atteindre, mais qu’il sache du moins maintenir le cap constant qui est le sien. 
C’est ainsi, et ainsi seulement que sa voix pourra être entendue. 
Il ne suffit pas pour cela d'avoir une probité ostentatoire ou la relation de la normalité qui tend à devenir normativité. 
L’ordinaire, en effet, est ce qui caractérise l’homme sans qualité et n’a rien à voir avec la «normopathie». 
Bien au contraire, avoir le sens de l’ordinaire, c’est savoir intégrer l’écart, le paradoxe, voire l’excès. 
Ne l’oublions pas l’oxymore est, certainement, la figure rhétorique le plus en phase avec l’esprit du temps. 

Ci-gît la modernité... 

Avec des idées grises, on peut, certes, démontrer (c’est la spécialité de la technocratie régnante, celle de «l’énarchie»), on ne persuade jamais. 
On peut, pour un temps, faire accepter, au pays quelques vues bornées au XIXème siècle, et l’absence de courage intellectuel. 
Mais pour un temps seulement. 
Car l’atmosphère mentale est à la séduction et il faut, du coup, savoir mettre en œuvre quelque chose de valable pour le temps présent et non ce qui correspond à une époque dépassée. 
L’anachronisme a toujours un relent de moisi. 
Et sous l’incantation du «changement», on pressent que c’est l’épuisement d’un paradigme qui s’avance masqué. 
En bref, l’agonie de la modernité. 

Entendre le silence  

Car, même si du bout des lèvres et d’une manière mesurée, ils ont donné leur voix, les peuples entendent ce qui ne se dit pas. 
Ils flairent les mensonges dans les postures puritaines, et pressentent le simulacre sous l’affirmation d’agir, avant tout, avec et pour la justice sociale. 
Car, de savoir incorporé, la sagesse populaire, sait d’immémoriale mémoire, acquise par l’expérience dans le cadre de la tradition, elle sait donc que cette justice est un leurre.
Démagogiquement on peut, périodiquement, l’agiter tel un hochet pour enfants turbulents. 
Mais, avec réalisme, l’on sait que seule la justesse importe. 

De la justice à la justesse 

Car, à l’encontre d’une justice abstraite, constamment revendiquée dans le cadre d’une logique du «devoir-être» confondant morale et politique, la justesse est l’accommodement avec d’autres, une accommodation avec ce qui est en un lieu et un temps donnés. 
C’est cela la vérité du moment. 
Et seul ce qui est vrai est fécond. 

Mépris, ironie et indifférence 

«Nous avons inventé le bonheur  disent les derniers hommes, et ils clignent des yeux». 
Cette remarque de Nietzsche, on pourrait l’appliquer à ces politiques qui, en mettant en place des commissions, sous-commissions, concertations, et autres états-généraux, «clignent des yeux» en proposant le bonheur alors que derrière leur offre de service on entend, subrepticement, le bruit obsédant de leur authentique obsession: le pouvoir pour le pouvoir.
D’où, pour le dire en des termes le moins grandiloquent possible, le mépris, l’ironie dont on les crédite, ou encore l’indifférence qu’ils suscitent. (2)(3)

Michel Maffesoli

(1) Membre de l’Institut universitaire de France et professeur à la Sorbonne, directeur du Centre d’études sur l’actuel et le quotidien (Paris-V), Michel Maffesoli est l’auteur, entre autres, de La Part du diable (Flammarion, 2002), du Réenchantement du monde (La Table ronde, 2007) et de Homo eroticus, des communions émotionnelles (CNRS Éditions, 2012).
(2) Ce message est extrait d'un document de 24 pages qui nous a été envoyé par  Michel Maffesoli sous l'intitulé L'Opéra-Bouffe du Politique. Nous le publions ici avec l'accord explicite de l'auteur et par parties. Avec, aussi, tous nos remerciements. Et en précisant que les titre, chapeau et intertitres sont de la rédaction. 
(3) Texte complet: https://docs.google.com/file/d/0B3rnpgTZAWiMaWt3VlpVYWR5TkU/edit?pli=1


lundi 4 mars 2013

Politique. Enracinement dynamique



Ce qui est en jeu dans «l’utopie relative» populaire? 
répond Michel Maffesoli (1).
Qui parle aussi d’ajustement tragique à ce qui est
Et de sentiment.

Michel Maffesoli

La politique moderne qui est, on le sait, la forme profane de la religion chrétienne, est obsédée par le «changement». 
Il n’est pas certain que ce soit le principe caché étant à l’œuvre dans la vie sans qualité des peuples. 
A l’œuvre dans cette nappe phréatique invisible, qui au-delà ou en-deçà du simple social, sustente ce qu’il est convenu d’appeler le sociétal.

Au-delà du changement

Certes, il y a au fondement de tout être-ensemble une effervescence génératrice, mais ce n’est ni le changement, ni l’attitude conservatrice qui la meut. 
Pour le dire au travers de quelques images: ni la flèche du temps progressiste, ni le cercle réactionnaire. 
Un terme anglais utilisé par la marine serait plus juste: «Rhumb», désignant l’aire des vents. Il vient du grec «Rhumbos»: rotation, ou «Rhumbon»: circonvolution en spirale. 
C’est bien cela qui est au cœur de la sagesse des peuples, l’acceptation, voire le désir de la rotation en spirale. 
Pour le dire en d’autres termes, appétence pour ce qui advient, ce qui naît, ou plutôt renaît, à partir d’ancestrales racines. 
L’enracinement dynamique.

Effrayante vérité

Et c’est cette conjonction de choses opposées que le politique moderne ne peut pas, ne veut pas admettre. 
On pourrait ici lui appliquer une remarque de Joseph de Maistre, si on manque à la vérité, c’est que l’on a «une peur mortelle de la rencontrer».

Chamboulement? Changement? Statu quo? 
Non, non et non!

Oui, peur d’être obligé de mettre à bas nos dogmes sécurisants. 
Peur mortelle d’abandonner la bien-pensance. 
Peur qui, ne permettant pas d’évaluer la force du feu générateur animant, avec constance, l’existence, ne peut en rien prévoir les incendies qui, lorsque ce feu n’est pas régulé, enflamme régulièrement le corps social. 
L’enjeu, on le voit, est donc de taille: ni chamboulement révolutionnaire, ni changement réformiste, ni statu quo mortifère.

Ni aveugle ni obscurantiste

Ce qui est en jeu dans «l’utopie relative» populaire, c’est donc une sorte d’ajustement tragique à ce qui est. 
Un savoir-vivre qui, sur la longue durée, a assuré la perdurance de l’espèce humaine. 
C’est ce sentiment tragique de l’existence, sentiment, bien entendu, plus vécu que pensé, qui permet de comprendre une ambiguïté, à moins que ce soit une ambivalence, propre à toute vie collective. 
Ambiguïté/ambivalence fondatrices caractérisant bien ce clair-obscur qu’est toute existence: ni l’aveuglement des «lumières» progressistes, ni l’obscurantisme du blocage révolutionnaire. (2)(3)

(A suivre)

Michel Maffesoli


(1) Membre de l’Institut universitaire de France et professeur à la Sorbonne, directeur du Centre d’études sur l’actuel et le quotidien (Paris-V), Michel Maffesoli est l’auteur, entre autres, de La Part du diable (Flammarion, 2002), du Réenchantement du monde (La Table ronde, 2007) et de Homo eroticus, des communions émotionnelles (CNRS Éditions, 2012).
(2) Ce message est extrait d'un document de 24 pages qui nous a été envoyé par  Michel Maffesoli sous l'intitulé L'Opéra-Bouffe du Politique. Nous le publions ici avec l'accord explicite de l'auteur et par parties. Avec, aussi, tous nos remerciements. Et en précisant que les titre, chapeau et intertitres sont de la rédaction.
(3) Pour suivre (sous réserve d’éventuelles modifications de dernière minute) : 
. «Politique. Le sens de l'ordinaire.» (Michel Maffesoli)...

La Solution
«Après l'insurrection du 17 juin, 
Le secrétaire de l'Union des écrivains
Fit distribuer des tracts dans la Stalinallee.
Le peuple, y lisait-on, a par sa faute
Perdu la confiance du gouvernement
Et ce n'est qu'en redoublant d'efforts
Qu'il peut la regagner. 

Ne serait-il pas
Plus simple alors pour le gouvernement
 

De dissoudre le peuple.
Et d'en élire un autre?
»
Brecht Bertolt, La Solution, 1953.