jeudi 20 juin 2013

Accélérateurs de populisme…

















Il rôde un peu partout 
à travers le monde. 
Et notamment en Europe.
Le spectre du populisme 
n'épargne aucun pays.
Sus à l'ennemi !
Et vive la solution de facilité !
Car seul compte l'arbre 
qui cache la forêt.
La forêt d'une nécessité:
celle des réformes radicales. 


Outre l’attrait de la simplicité, d’autres facteurs contribuent à faire rôder en Europe le spectre du populisme. 
Tarchi cite 
● les fractures sociales, 
● les ratés de la transformation d’économies industrielles et nationales en économies mondialisées, 
● la peur de l’étranger qui prend la forme d’une immigration qu’il faut maîtriser… 
Autant de paramètres auxquel s’ajouterait, désormais, la difficile gestion d’une société multiethnique et multiculturelle. 
«Il y a encore quelques années, on pensait que des pays comme les Pays-Bas, la Grande-Bretagne ou la Suède étaient immunisés contre ces phénomènes, se souvient l’Italien. 
Ce n’est plus le cas aujourd’hui.» (1)
Circonstance aggravante: la tentation populiste séduit dorénavant des pans de plus en plus vastes de l’opinion publique «parce que la classe moyenne est la grande perdante de cette phase historique». (2)

C'est pas nous, c'est eux !

Et Canfora d’aller dans le même sens: l’origine de ces phénomènes est sociale, le problème étant que, loin de poser le choix des prises de décision adéquates, «on choisit la voie de la facilité en désignant un ennemi.» (3)
«Ce qui est en crise, c’est le système même de la démocratie représentative, tranche de son côté un autre Transalpin, l’historien Agostino Giovagnoli (4)
Qui parle de «mort de la culture politique, en ce sens que le débat ne porte plus sur les choses, sur les réformes.» (5)

(A suivre)

Christophe Engels 

(1) Tarchi Marco, Le populisme est-il notre avenir? Un mal qui contamine tous les partis, in Il Sole-24 Ore du 21 octobre 2010 (propos recueillis par Daniele Bellasio).
(2) Tarchi Marco, Le populisme est-il notre avenir? Un mal qui contamine tous les partis, op. cit.
(3) Tarchi Marco, Le populisme est-il notre avenir? Un mal qui contamine tous les partis, op. cit.
(4) Agostino Giovagnolli est professeur d’histoire contemporaine à l’université catholique de Milan.
(5) Giovagnolli Agostino, Le populisme est-il notre avenir? Un mal qui contamine tous les partis, op. cit.
(6) Pour suivre (sous réserve de changement de dernière minute):
. Populisme et médias. Je t'aime moi non plus,
. Populisme. La gauche et la droite, c'est dépassé,
. Grèce. La haine est la mesure de toute chose...

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