mardi 18 mars 2014

Assoc. citoyennes. Le coeur et l'argent du coeur


A force de voir le robinet 
des ressources se tarir, 
les associations citoyennes s'asphyxient. 
Tirer le diable par la queue 
ne suffit plus.
Place, donc, aux solutions qui s'imposent.
Les alliances par exemple.
Ou la visibilité.

C'était il y a quelques jours, à Paris. 
Le Collectif français des Associations Citoyennes se réunissaient pour analyser le nouveau discours qui se développe depuis quelques mois dans certains milieux gouvernementaux ou associatifs.  
Lequel présente le déclin des soutiens publics comme inéluctable et propose aux associations de trouver de nouvelles sources de financement dans le mécénat d'entreprise, le mécénat de compétences et les fonds privés, par des appels sur internet ou par voie de publicité. 
«Ces recommandations sont, comme on peut le regretter, tout à fait en phase avec les positions européennes et avec les pressions très fortes exercées sur les démocraties occidentales par les puissances économiques aux plans national, européen et mondial, explique, pour le collectif, Isabelle Boyer.
Il est pourtant évident que les pratiques préconisées ne peuvent s'appliquer qu'à un petit nombre d’associations de grosse taille et ne sauraient constituer une solution générale de financement pour l'ensemble des associations.
Par ailleurs, l'enjeu de ce débat n'est pas seulement financier. 
C'est aussi un enjeu de société, un enjeu de domination et un enjeu anthropologique. 
Face à ce nouveau discours, les associations doivent réagir en refusant toute assimilation forcée à la logique caritative ou à la marchandisation de leur action, et en réaffirmant leur volonté d'agir au service du bien commun.
Elles doivent pour cela construire un rapport de forces en s'alliant avec d'autres organisations et rendre visible l'espoir dont elles sont porteuses.
Il est en effet important de réaffirmer que les richesses produites par les associations citoyennes se situent avant tout dans les domaines qualitatifs du développement humain, de la démocratie locale, de la participation à la vie de la cité, du renforcement du lien social et de l'épanouissement des personnes. 
La création de richesse économique, bien que réelle, n'est jamais qu'une conséquence de leur activité et ne correspond aucunement à leur finalité. 
Les associations citoyennes réalisent, un peu partout sur le terrain, des actions porteuses d’alternatives à la logique dominante qui, toutes ensemble, tracent les contours d'une alternative globale. 
Elles sont l'expression concrète de la liberté fondamentale de s'associer, qui doit être clairement garantie pour redonner toute sa réalité au pouvoir du peuple. 
Enfin, les associations citoyennes ont des responsabilités essentielles en ce qu'elles constituent, par leur action et les valeurs qu'elles promeuvent, un rempart face à la montée de l'extrême-droite et de la xénophobie.»

Pistes d'action

Sur ces bases, le collectif a retenu plusieurs pistes d'action:
  • définir des méthodes de gestion des associations qui soient en cohérence avec leurs projets porteurs d'autonomie et de transformation sociale; 
  • analyser de façon systématique des exemples positifs d'actions innovantes et de difficultés associatives sur le terrain;
  • organiser des temps de débats pour élargir la réflexion commune à une vision globale de l'Europe et du monde;
  • poursuivre la mobilisation sous de nouvelles formes, pour soutenir collectivement des associations en difficulté, interpeller les équipes municipales nouvellement élues, poser des questions aux candidats aux élections européennes et participer à des actions communes contre l’austérité. (1)

(1) Pour suivre (sous réserve de changement de dernière minute):
. la suite d'une longue série de messages consacrés à une réflexion approfondie sur les courants de pensée et modes de vie émergents,
. (d'ici plusieurs semaines,) une enquête sur l'immigration... 


Pour plus d'informations... 

Pour le Collectif des Associations Citoyennes: Isabelle Boyer
0(033)7 70 98 78 56



4 commentaires:

  1. Belgique

    Dans le nouveau cadre de jeu où la réputation remplace la règle de loi comme instrument de régulation (ce que Benoit Frydman appelle la co-régulation), les entreprises doivent apprendre à dialoguer en permanence avec leurs parties prenantes. Mais qui sont-elles exactement ? Comment définir celles dont on doit vraiment tenir compte (sans quoi le monde entier peut être considéré partie prenante de chaque entreprise) ? Et puis, quelle est leur légitimité ? Jusqu’où les associer à la prise de décision et dans quel but ? (Si elles sont trop impliquées, sera-t-il encore possible de gérer efficacement une entreprise, de prendre rapidement des décisions ? Les entreprises ne courent-elles pas le risque d’être « bloquées » comme le sont certaines de nos institutions démocratiques ?).

    Si ces questions vous semblent pertinentes, ne manquez pas notre prochaine soirée/débat !
    Et ne tardez pas à vous inscrire car les places sont limitées.

    En effet, ce 27 mars, à 19:00 à Bruxelles (dans le nouveau bâtiment de l’ULB), en partenariat avec la Solvay Schools Alumni et l’ICHEC, nous aurons le grand plaisir d’aborder en profondeur ces questions avec deux acteurs importants de la société civile et du business en France : Cynthia Fleury et Antoine Frérot.

    ./...

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  2. ./...


    Cynthia Fleury est psychanalyste et philosophe. Elle enseigne la philosophie politique à l'American University of Paris. Elle est l'auteure entre autres de "La fin du courage" (prix Afci 2010) et "Les pathologies de la Démocratie". Personnalité très engagée dans la société civile et la vie intellectuelle française, elle est membre fondatrice du Réseau international des femmes philosophes ; vice-présidente d'EuropaNova ; membre du conseil stratégique de la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme ; secrétaire générale du Prix de philosophie, qu'elle a fondé ; membre fondatrice du Collectif Roosevelt et membre du Comité consultatif national d'éthique. En tant que psychanalyste, elle est membre de la cellule d'urgence médico-psychologique du SAMU de Paris (CUMP-Necker) et marraine du projet ICCARRE (traitement d'intermittence du Sida). Le séminaire qu’elle a donné pour PhiloMa l’année dernière sur le courage a marqué les esprits.

    Antoine Frérot, chevalier de la légion d'honneur, est, depuis 2010, le Président-Directeur Général de Veolia Environnement (autrefois Vivendi Environnement et précédemment Générale des eaux), une multinationale française, leader mondial des services collectifs. Veolia Environnement propose à ses clients, collectivités locales et entreprises, une expertise dans quatre domaines complémentaires : gestion du cycle de l’eau, gestion et valorisation des déchets, gestion de l’énergie et le transport de personnes. Elle emploie plus de 300,000 salariés dans le monde entier. Le chiffre d'affaires de Veolia en 2012 était de près de 30,000 milliards d'euros. L'entreprise est cotée à la bourse de Paris ainsi qu'à la bourse de New York.

    En outre, pour faciliter ce séminaire et animer le débat, Laurent Ledoux sera accompagné par Daniel Hurstel, avocat d'affaires dans un cabinet international, professeur associé à la Chaire Entreprise et Pauvreté de HEC et membre associé de l'Académie royale de Belgique. Il conduit parallèlement un travail de réflexion sur l'objet et la gouvernance des sociétés, et participe à de nombreuses conférences sur ces sujets en France et à l'étranger. Il a précédemment publié "La Nouvelle Économie sociale - Pour réformer le capitalisme" et a participé à des ouvrages collectifs, dont "Vingt propositions pour réformer le capitalisme". Son dernier livre "Homme, entreprises et Société. Retrouver la confiance" a inspiré notre cycle de séminaires cette année.


    Infos & Inscription à la soirée/débat du 27/03: http://www.solvayschoolsalumni.net/alumni/events/event-detail?id=967360&utm_source=Philoma&utm_campaign=90ad7d25bd-10_03_2014_Dialogue_entreprises_parties_prenantes_&utm_medium=email&utm_term=0_4d28456657-90ad7d25bd-153181457

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  3. A la veille d'élections municipales dans notre Pays ou les électrices et électeurs doivent se poser devant les urnes la question : pour qui voter ?
    Nous observons ( ceci devant la mort annoncée de beaucoup de petites communes de moins de 10 000 habitants dans une "démocratie participative ?") qu'aucune ni aucun de ces futur-e-s élu-e-s ne connaissent l'avenir des communes qu'ils vont représenter.

    Eclatées au " Local" entre un "mille feuille" constitué de diverses structures poltico-administratives qui font souvent double emploi et détruisent le dernier lien social de proximité et " une gouvernance " Mondiale" ( Europe, troîka et prochainement traité transatlantique ) une autre question devrait se poser : quel est l'enjeu de ces élections ...? pourquoi voter... ?

    P/O l'OPDLM
    Bernard Bruyat
    Chercheur indépendant secessionniste
    Ambrassadeur du clownistan
    universite_du_pas_de_cote@orange.fr

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  4. Belgique

    Alors, on change: « Et ma maison ? »



    Dans ce nouveau numéro d’Alors, on change ! nous nous attaquons à l’un des piliers de la transition : l’habitat. Un récent rapport indique que notre royaume est à la pointe en termes de performances énergétiques des nouvelles constructions, mais nous allons vous montrer qu’il est possible d’aller encore plus loin dans la démarche, en y incluant notamment la dimension sociale et participative.



    Pour François c'était une évidence, sa maison devait être écologique. Ce jeune trentenaire a trouvé un projet dans un habitat groupé à Leignon, dans le namurois, qui prévoyait la construction de maisons passives, faite de matériaux écologiques et locaux. Le petit plus de François ? Il a construit lui-même les briques qui ont servi à ériger sa maison !



    Fabian fait partie de ce groupe de 4 familles qui ont acheté non pas un terrain mais un ancien parc dans un quartier excentré de Jemappes, près de Mons, afin d’y ériger un habitat groupé en autoconstruction. Mais l'idée va encore plus loin : ces familles mettront cet espace vert à la disposition du quartier, par exemple par un jardin communautaire ou des activités ouvertes au public.

    Michel et Maria sont pensionnés. Ils habitent une coquette maison à Aische-en-Refail, non loin d’Eghezée, où ils se sentent bien. Pourtant Michel voit les années passer, la maison lui semble trop grande et ce qu'il voudrait éviter c'est un jour se retrouver isolé en maison de repos. Alors Michel prend les devants : pourquoi ne pas intégrer un habitat partagé dans sa grande maison ? En suivant l’exemple d’un projet Abbeyfield qui voit le jour à Perwez, par exemple.



    Construire une maison en ossature bois, ça ne surprend plus personne aujourd'hui. Mais un immeuble de plus de 60 appartements, c'est nettement plus rare. A Froyennes, François et Jean-Louis ne sont pas des professionnels de la construction, mais leur défi intrigue… jusqu'aux ingénieurs de la société japonaise qui fabrique la structure en bois. En attendant l'arrivée des futurs habitants, les deux frères ont retapé un bâtiment existant aux normes passives : seize adultes handicapés mentaux y ont emménagé fin février.

    Retrouvez Alors, on change ! sur La Deux le mercredi 19/03 à 22h50 et sur La Trois le dimanche 23/03 à 19h00, mais aussi sur votre télé locale (No Télé, Télé MB, Canal Zoom, Canal C, TV Lux et Télé Vesdre)


    www.rtbf.be/alorsonchange
    alorsonchange@rtbf.be
    0(032)2 / 737 46 01


    Philippe Pilate
    Producteur Delegué TV

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