
derrière mes sentiments.
Accepter ma propre part
de respon-
sabilité
dans le processus
d’émergence de ceux-ci.
Discerner
tes besoins,
derrière tes sentiments,
pour mieux les prendre en compte.
Autant de consignes
renvoyant à la troisième composante
de la Communication Non Violente.
Qui entend donc relier chaque sentiment à un besoin.
La troisième composante de la Communication Non Violente renvoie à l’origine de mes sentiments.
Car autant les paroles et les actes d’autrui peuvent jouer un rôle en tant que facteur déclenchant, autant ils ne font jamais office de cause.
Pour la CNV, la façon dont je choisis de les recevoir apparaît bien plus déterminante.
Tout comme mes besoins et mes attentes particulières à ce moment-là.
Conséquence: j’en viens à accepter ma propre part de responsabilité dans le processus d’émergence de mes sentiments.
Besoins pressants
Lorsque tu m’adresses un message négatif, qu’il soit ou non formulé verbalement, je peux l’accueillir de quatre manières…
. soit que je me sente fautif,
. soit que je rejette la faute sur toi,
. soit que je perçoive mes sentiments et mes besoins,
. soit que je cherche à discerner, pour mieux les prendre en compte, tes sentiments et tes besoins à toi.
La CNV mise résolument sur les deux derniers de ces quatre points.
Elle cherche la forêt des besoins derrière l’arbre des sentiments.
Et entend donc relier chaque sentiment à un besoin.
Formule type à utiliser: «Je me sens… parce que j’aimerais…».
«Les jugements, critiques, diagnostics et interprétations portant sur les autres sont autant d’expressions détournées de nos besoins, développe Marshall Rosenberg (1). (…)
Lorsque nous exprimons indirectement nos besoins en passant par des jugements, des interprétations et des images, l’autre risque d’entendre une critique.
Et lorsqu’il entend quelque chose qui ressemble de près ou de loin à une critique, il a tendance à mettre toute son énergie dans l’autodéfense ou la riposte. (…)
J’ai constaté à maintes reprises qu’à partir du moment où les gens parlent de leurs besoins plutôt que des torts des autres, il devient beaucoup plus facile de trouver des moyens de satisfaire tout le monde.» (2)
Et toi, et toi, et toi…
Et toi, dans tout cela ?
Je m’efforcerai de t’inciter à exprimer tes propres besoins.
Et de venir à la rencontre de ceux-ci.
Notamment en t’exprimant ma reconnaissance...
«Lorsque nous employons la CNV pour dire notre reconnaissance, nous cherchons exclusivement à nous réjouir de ce qui s’est fait, sans rien attendre en retour, précise le psychologue américain.
Notre seule intention est de célébrer la façon dont notre vie a été enrichie par les autres.» (3)
La CNV distingue clairement trois composantes dans l’expression de la reconnaissance :
. les actes concrets qui ont contribué à notre bien-être ;
. les besoins que ces actes ont satisfaits chez nous ;
. le sentiment de plaisir né de la satisfaction de ces besoins.
«Rares sont ceux qui savent recevoir un remerciement avec simplicité, avance notre guide.
Nous nous demandons généralement si nous le méritons, nous craignons que l’on nous demande quelque chose en retour –surtout si nous avons des enseignants ou des patrons qui recourent au compliment pour stimuler notre productivité.
Ou alors nous nous demandons si à l’avenir nous serons à la hauteur de ce compliment.
Habitués à une culture où acheter, gagner et mériter sont les modes d’échanges classiques, nous sommes souvent mal à l’aise lorsqu’il s’agit simplement de donner et de recevoir.» (4)
Si je ne donne pas, c’est notamment que je me rends compte qu’à force de chercher comment les choses pouvaient être mieux faites, j’en oublie de me réjouir de ce qui va bien.
Et si je n'accueille pas, c’est paradoxalement avec regret: malgré ma difficulté à recevoir les remerciements, j’ai soif d’être réellement reconnu et apprécié.
«En général, nous adoptons l’une ou l’autre de deux attitudes extrêmes pour recevoir un remerciement, assure Rosenberg.
Soit le narcissisme, soit la fausse modestie.
Dans le premier cas, nous nous croyons supérieurs parce que nous avons été appréciés; dans le second, nous nions l’importance du remerciement en minimisant ce qui nous a valu cette reconnaissance. (…)
A l’époque où elle était Premier ministre d’Israël, Golda Meïr taquina un jour un de ses collègues de gouvernement: "Ne soyez pas si modeste, vous n’êtes pas extraordinaire à ce point."» (5)(6)
Car autant les paroles et les actes d’autrui peuvent jouer un rôle en tant que facteur déclenchant, autant ils ne font jamais office de cause.
Pour la CNV, la façon dont je choisis de les recevoir apparaît bien plus déterminante.
Tout comme mes besoins et mes attentes particulières à ce moment-là.
Conséquence: j’en viens à accepter ma propre part de responsabilité dans le processus d’émergence de mes sentiments.
Besoins pressants
Lorsque tu m’adresses un message négatif, qu’il soit ou non formulé verbalement, je peux l’accueillir de quatre manières…
. soit que je me sente fautif,
. soit que je rejette la faute sur toi,
. soit que je perçoive mes sentiments et mes besoins,
. soit que je cherche à discerner, pour mieux les prendre en compte, tes sentiments et tes besoins à toi.
La CNV mise résolument sur les deux derniers de ces quatre points.
Elle cherche la forêt des besoins derrière l’arbre des sentiments.
Et entend donc relier chaque sentiment à un besoin.
Formule type à utiliser: «Je me sens… parce que j’aimerais…».
«Les jugements, critiques, diagnostics et interprétations portant sur les autres sont autant d’expressions détournées de nos besoins, développe Marshall Rosenberg (1). (…)
Lorsque nous exprimons indirectement nos besoins en passant par des jugements, des interprétations et des images, l’autre risque d’entendre une critique.
Et lorsqu’il entend quelque chose qui ressemble de près ou de loin à une critique, il a tendance à mettre toute son énergie dans l’autodéfense ou la riposte. (…)
J’ai constaté à maintes reprises qu’à partir du moment où les gens parlent de leurs besoins plutôt que des torts des autres, il devient beaucoup plus facile de trouver des moyens de satisfaire tout le monde.» (2)
Et toi, et toi, et toi…
Et toi, dans tout cela ?
Je m’efforcerai de t’inciter à exprimer tes propres besoins.
Et de venir à la rencontre de ceux-ci.
Notamment en t’exprimant ma reconnaissance...
«Lorsque nous employons la CNV pour dire notre reconnaissance, nous cherchons exclusivement à nous réjouir de ce qui s’est fait, sans rien attendre en retour, précise le psychologue américain.
Notre seule intention est de célébrer la façon dont notre vie a été enrichie par les autres.» (3)
La CNV distingue clairement trois composantes dans l’expression de la reconnaissance :
. les actes concrets qui ont contribué à notre bien-être ;
. les besoins que ces actes ont satisfaits chez nous ;
. le sentiment de plaisir né de la satisfaction de ces besoins.
«Rares sont ceux qui savent recevoir un remerciement avec simplicité, avance notre guide.
Nous nous demandons généralement si nous le méritons, nous craignons que l’on nous demande quelque chose en retour –surtout si nous avons des enseignants ou des patrons qui recourent au compliment pour stimuler notre productivité.
Ou alors nous nous demandons si à l’avenir nous serons à la hauteur de ce compliment.
Habitués à une culture où acheter, gagner et mériter sont les modes d’échanges classiques, nous sommes souvent mal à l’aise lorsqu’il s’agit simplement de donner et de recevoir.» (4)
Si je ne donne pas, c’est notamment que je me rends compte qu’à force de chercher comment les choses pouvaient être mieux faites, j’en oublie de me réjouir de ce qui va bien.
Et si je n'accueille pas, c’est paradoxalement avec regret: malgré ma difficulté à recevoir les remerciements, j’ai soif d’être réellement reconnu et apprécié.
«En général, nous adoptons l’une ou l’autre de deux attitudes extrêmes pour recevoir un remerciement, assure Rosenberg.
Soit le narcissisme, soit la fausse modestie.
Dans le premier cas, nous nous croyons supérieurs parce que nous avons été appréciés; dans le second, nous nions l’importance du remerciement en minimisant ce qui nous a valu cette reconnaissance. (…)
A l’époque où elle était Premier ministre d’Israël, Golda Meïr taquina un jour un de ses collègues de gouvernement: "Ne soyez pas si modeste, vous n’êtes pas extraordinaire à ce point."» (5)(6)
(A suivre)
Christophe Engels (d’après Marshall Rosenberg)
(1) Fondateur du Centre pour la Communication Non Violente, Marshall Rosenberg a écrit plusieurs ouvrages, dont Les mots sont des fenêtres (ou des murs), Introduction à la Communication Non Violente, Jouvence, Thonon-les Bains (France), 1999-2005.
(2) Rosenberg Marshall, idem, pp.75 et 77.
(3) Rosenberg Marshall, idem, pp.230.
(4) Rosenberg Marshall, idem, pp.232-233.
(5) Rosenberg Marshall, idem, pp.233-234.
(6) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par et d'après Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme (par Vincent Triest,...)....
(1) Fondateur du Centre pour la Communication Non Violente, Marshall Rosenberg a écrit plusieurs ouvrages, dont Les mots sont des fenêtres (ou des murs), Introduction à la Communication Non Violente, Jouvence, Thonon-les Bains (France), 1999-2005.
(2) Rosenberg Marshall, idem, pp.75 et 77.
(3) Rosenberg Marshall, idem, pp.230.
(4) Rosenberg Marshall, idem, pp.232-233.
(5) Rosenberg Marshall, idem, pp.233-234.
(6) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par et d'après Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme (par Vincent Triest,...)....