lundi 14 novembre 2011

Indignés. Wall Street n'est pas néolibéral !

Le système
que dénoncent
activistes de
Occupy Wall Street
et autres Indignés
doit-il être
qualifié de
"néolibéral"?
Non,
répond
paradoxalement
Gilbert Boss
(1) !
Explications...

«Mais quel est ce système qui nous écrase déjà et qui est voué à la faillite?
Nous avons pris l'habitude de le nommer néolibéralisme
(2).
Ce nom n'est pas très heureux, parce qu'il évoque des conceptions bien étrangères à la réalité d'aujourd'hui, laissant penser qu'il s'agisse d'une forme du libéralisme.

Or celui-ci signifie une défense de la liberté individuelle, face à toutes les oppressions des individus, qu'elles soient collectives ou individuelles.
Cette lutte pour la liberté a lieu dans tous les domaines de la vie, et dans l'économie également, quoique non principalement et moins encore exclusivement.
Le libéralisme demande donc que l'individu ait la plus grande liberté économique, tant que celle-ci ne conduit pas à l'asservissement des autres.
Le modèle d'une libre concurrence de nombreux acteurs sur le marché, tant que personne n'acquiert le pouvoir d'empêcher de nouveaux acteurs d'entrer dans la concurrence, ni d'imposer les prix grâce à un monopole individuel ou collectif, correspond à ce genre de liberté et à ce qui a lieu dans une économie où il existe dans la plupart des domaines de nombreuses entreprises de dimensions restreintes en concurrence les unes avec les autres.
La domination du marché par de très grandes entreprises privées, aménageant la concurrence entre elles par des accords formels ou non, capables d'imposer largement leurs prix, les types de produits à offrir, les modalités de travail qu'elles définissent, et même leurs politiques aux États, représente au contraire un mode particulièrement frappant de l'asservissement du plus grand nombre aux quelques très riches propriétaires de ces entreprises, et s'oppose donc radicalement au libéralisme.
»

Les périls de la confusion...

«En désignant cet ordre oppressif par le terme de néolibéralisme, on introduit la plus grande confusion, comme si la liberté d'une petite classe dominante était ce que le libéralisme demande de défendre.
C'est permettre à l'asservissement de se cacher sous l'étendard de la liberté, et en favoriser ainsi la progression.
Les opposants au libéralisme y perdent également plus qu'ils ne semblent voir par cette confusion grâce à laquelle ils espèrent pouvoir faire passer leurs critiques de la situation actuelle comme visant toute recherche de liberté individuelle.
Car les partisans de la liberté risquent d'être poussés par eux du côté de ce qu'ils nomment également néolibéralisme et qu'ils condamnent eux aussi.
» (3)(4)(5)

Gilbert Boss

(1) Professeur de philosophie à l'Université Laval, Gilbert Boss est également Président de la Société Philosophique de Québec et codirecteur des Éditions du Grand Midi.
(2) Concernant le néolibéralisme, on consultera également, sur ce blog, le message Libéralisme. Moi, homo oeconomicus. Voir aussi la série consacrée au libéralisme (juin, juillet, août 2011).
(3) Hors titre, chapeau et intertitres qui sont de la rédaction, ce message est extrait de Boss Gilbert, Pourquoi occuper Wall Street?, 2011, disponible sur www.gboss.ca.
(4) Sur les Indignés, voir aussi Engels Christophe, Une journée d'Yvan... l'indigné. L'épisode bruxellois: projet ou utopie?, étude dirigée, supervisée et mise en page par le Siréas (Service International de Recherche, d'Education et d'Action Sociale, à Bruxelles), octobre 2011.
(5) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés

. aux Indignés,
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l'empathie (avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme (par Vincent Triest,...)....

4 commentaires:

  1. Apreciados colegas y amigos:

    El Instituto Emmanuel Mounier Argentina los invita a participar del Panel sobre el tema HACIA DÓNDE VA LA HUMANIDAD DEL SIGLO XXI que tendrá lugar el próximo martes 22 de noviembre a las 19 hs. en la Sala Vélez Sarsfield de la Facultad de Derecho de la UNC (Ob. Trejo 242, Primer Piso), en ocasión de la presentación del libro "Una puerta a la esperanza. El personalismo comunitario en la América Latina del siglo XXI" coordinado por Inés Riego de Moine.
    Algunos de sus autores expondrán su perspectiva sobre este tema crucial para proyectar el hoy mirando a la esperanza de mañana: Pedro Baquero Lazcano, Ricardo del Barco, Susana Merino, Inés Riego, y la coordinación estará a cargo de Gabriela Rovezzi.
    Les adjuntamos el afiche con la información detallada, solicitándoles confirmar su asistencia a este correo: iemargentina1@gmail.com Se ruega su difusión.

    Esperando contar con la presencia de ustedes, los saluda

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  2. Peter de Caluwe
    Directeur général du Théâtre Royal de la Monnaie

    Paul Dujardin
    Directeur général du Palais des Beaux-Arts

    Michel Draguet
    Directeur général des Musées Royaux de Belgique


    « GARDIENS DES TEMPLES DES MUSES »


    Alors que la richesse de la création artistique belge contemporaine est reconnue internationalement, quelques uns des plus éminents représentants de la « culture belge » ont accepté de dialoguer pour nous sur les enjeux auxquels celle-ci est confrontée et sur la dimension qu’elle représente pour la Belgique et pour Bruxelles. Jacques De Decker, le secrétaire perpétuel de l’Académie royale de langue et littérature française de Belgique sera le modérateur de cette soirée.

    Renseignements et inscriptions :
    Grandes Conférences Catholiques, avenue Louise 149/21 à 1050 Bruxelles
    Tél. : 0(032)2/543 70 99 (du lundi au vendredi de 9 à 12 heures)
    Télécopie : 0(032)2/543 70 98
    Courriel : gcc@grandesconferences.be
    Internet :www.grandesconferences.be
    Tarifs : Fauteuil 25€ - Balcon 20€ - Etudiant 9€

    La conférence se tient à « Square Brussels » (ancien Palais des Congrès), rue Mont des Arts à 1000 Bruxelles, le lundi 28 novembre 2011 à 20h30 précises.

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  3. Séminaire Michel Maffesoli

    Le CeaQ vous annonce le prochain séminaire du Professeur Michel Maffesoli "Réalité, Réel, "Réal" date de novembre: jeudi 17 novembre à 17h30 à la salle des thèses en Sorbonne (1 rue victor cousin, 75005 Paris), lundi 28 novembre à 17h30, SEIN (4 place saint germain des près, 75006).

    Très cordialement,

    Le CeaQ

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  4. Invitations à l'imaginaire

    Le CeaQ vous annonce sa prochaine invitation à l'Imaginaire le vendredi 25 novembre autour du thème: L'échappée belle

    Michel Maffesoli reçoit Michel Houellebecq, en compagnie de Hélène Strohl (Inspectrice Générale des affaires sociales ) et de Patrick Tacussel (professeur de sociologie à Montpellier).
    Dans son livre: "En patagonie avec M.Houellebecq" (CNRS édition, 2011), Jurémir Machado, journaliste et universitaire brésiien, décrit une fugue au bout du monde en compagnie du romancier. Fugue dans tous les sens du terme.
    Celle de la soif de l'infini et du désir de l' ailleurs qui , avec constance, traversent toute l'oeuvre de M.H.
    Mais, également, fugue musicale, écrite dans le style du contrepoint, où les échanges entre l'auteur et le romancier semblent se fuir et se poursuivrent sans cesse. Pour en arriver à une harmonie conflictuelle; ce qui est le propre de la postmodernité.
    Le vendredi 25 novembre 2011 à 19h - Entrée libre
    Fondation d'Entreprise Ricard
    12 rue boissy d'anglas
    75008 Paris
    Metro: Concorde ou Madeleine
    www.fondation-entreprise-ricard.com
    Le CeaQ vous signale aussi l'agenda de ces divers groupes de recherche. Pour plus d'informations: www.ceaq-sorbonne.org/node.php?id=1884

    Très cordialement,

    Le CeaQ

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