dimanche 6 janvier 2013

Actu. Homme postmoderne: la nouvelle donne



Et si toutes nos institutions fonctionnaient 
avec... un homme de retard? 
Et si les décideurs se trompaient 
sur les aspirations actuelles 
de la population.
Et s'ils se méprenaient en se référant 
aux besoins de l’homme idéal... 
d’un temps révolu?
Autant de questions dérangeantes.
Posées par Michel Maffesoli.
Le trublion de la sociologie 
a encore frappé... 

Quarante ans.
Quarante ans déjà que l’on nous parle de postmodernité. 
Qui, pourtant, a vraiment saisi ce qu'un tel phénomène impliquait pour chacun d’entre nous? 
Qui a assimilé qu’un homme fondamentalement différent était en train d’émerger?
Un homme relativisant la raison au gré de ses sentiments et de ses émotions.
Un homme dépassant son statut d’individu pour laisser place à une nature plurielle.
Un homme oubliant son devoir citoyen pour mieux se consacrer à sa tribu...

Un homme postmoderne, donc.
Dont l'une des spécificités est de délaisser l’essentiel de ce qui a fait son prédécesseur.

Cesser de penser avec un homme de retard

Cet homme postmoderne, le journaliste Brice Perrier (1) a demandé au sociologue français Michel Maffesoli (2) et à son équipe de chercheurs (3) d'en dresser le portrait.
Car nous changeons d’ère.
Il est donc temps de cesser de penser avec un homme de retard.
D'où ce livre. (4)
Qui a vocation à nous permettre de mieux comprendre qui nous sommes désormais...

(1) Brice Perrier, journaliste, collabore notamment à l’émission Strip-Tease. Il est l’auteur de Qui a peur du saint suaire ? (Florent Massot, 2011).
(2) Membre de l’Institut universitaire de France et professeur à la Sorbonne, directeur du Centre d’études sur l’actuel et le quotidien (Paris-V), Michel Maffesoli est l’auteur, entre autres, de La Part du diable (Flammarion, 2002), du Réenchantement du monde (La Table ronde, 2007) et de Homo eroticus, des communions émotionnelles (CNRS Éditions, 2012).
(3) Divers chercheurs du CEAQ ont contribué: Émilie Coutant, Aurélien Fouillet, Stéphane Hugon, Philippe Joron, Raphaël Josset, Fabio La Rocca, Anthony Mahé, Thierry Mathé, Yves Mirande, Gaspard Nuiter, Olivier Sirost, Hélène Strohl, Vincenzo Susca.
(4) Maffesoli Michel, L'Homme postmoderne , Bourin, Paris, 2012.

4 commentaires:

  1. A 23-year-old student has died after being gang raped on a bus for hours. This is the last straw in the global war on women. Join massive protests in India, and call on the government to strengthen laws and launch a major public education campaign to challenge and shame the grotesque attitudes that led to this violence:

    Sign the petition
    She was a 23-year-old physical therapy student who boarded a bus in Delhi last month. Six men locked the door, and savagely raped her for hours, including with a metal rod. They dumped her naked in the street, and after bravely fighting for her life, she died last weekend.

    Across India, people are responding in massive protests to say enough is enough. In India a woman is raped every 22 minutes, and few see justice. Globally, a staggering 7 in 10 women will be physically or sexually abused in their lifetime. This horror in Delhi is the last straw -- it's 2013, and the brutal, venal, global war on women must stop. We can start by drawing the line in India.

    The government is accepting public comments for the next 48 hours. We urgently need both stronger law enforcement and a massive public education program to change the grotesque but common male attitudes that permit violence against women. If 1 million of us join the call for action, we can help make this young woman's horror the last straw, and the beginning of a new hope:

    http://www.avaaz.org/en/end_indias_war_on_women/?bSowrdb&v=20691

    The ringleader of the woman's rapists coldly says she deserved it because she dared to stand up to him. Blaming the victim and other outrageous attitudes are found across society, including in the police who continually fail to investigate rape. Such views repress women and corrupt men everywhere. Massively funded public education campaigns have radically shifted social behaviour on drunk driving and smoking, and can impact the treatment of women. Tackling the root causes of India’s rape epidemic is vital, alongside better laws and faster legal processes.

    Advertising in India is relatively cheap, so a significant funding commitment could blanket airwaves in multiple media markets for a sustained period of time. The ads should target male subcultures where conservative misogyny thrives, directly challenging and shaming those attitudes, ideally using messengers like popular sports figures that carry authority with the audience.

    We have just 24 hours to influence the official Commission set up to find ways to crack down on India's wave of sexual violence. If we can show real success in shifting attitudes in India, the model can be applied to other countries. The money spent will more than pay for itself by reducing poverty and promoting development, since treatment and empowerment of women has been identified as one of the greatest single drivers of social and economic progress. Click to send a message directly to the Indian government:

    http://www.avaaz.org/en/end_indias_war_on_women/?bSowrdb&v=20691

    From opposing the stoning of women in Iran, to supporting the reproductive rights of women in Morocco, Uzbekistan and Honduras, to lobbying for real action to counter the growing 'rape trade' in trafficked women and girls, our community has been on the front lines of the fight to end the war on women. This new year begins with new resolve in India.

    With hope and determination,

    Emma, Ricken, Luis, Meredith, Iain, Ian, Marie, Michelle, Alaphia, Allison and the rest of the Avaaz team

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  2. "Il est donc temps de cesser de penser avec un homme de retard"

    ==> gare aux promesses d'un monde merveilleux pour des Humains émancipés savamment distillées par la fabrique à illusions prompte à s'emparer de la misère du monde pour y faire prospérer le business de l'avènement inéluctable de lendemains meilleurs.

    L'état de crise actuel de notre planète globalisée invite plutôt à calmer le jeu, à temporiser, à prendre de la hauteur et du recul pour essayer de penser et comprendre ce qui se produit et ce qui le sous-tend. Et non pas à céder aux empressements des faiseurs de solutions pimpantes qui claquent bien aux oreilles et illuminent nos regards ...

    Personnellement je dis défions-nous de la facilité à laquelle nous ne sommes que trop accoutumés ! Impossible d'échapper au rythme infernal qui scandent désormais nos existences ? Raison de plus pour mettre en oeuvre tout ce qui est possible afin de dénoncer cet emballement structurel qui n'a rien d'un phénomène naturel irréversible. Commençons donc par ne pas céder béatement aux chants des sirènes ... C'est le devoir de tout intellectuel que d'inviter à des analyses en profondeur. Laissons aux gens du marketing le soin de vendre leur monde idéal !

    La liberté se conquiert de haute lutte ; pas dans l'adoption inconditionnelle des projets chimériques des faiseurs de beaux discours ...

    Rien n'est à rejeter ou à adopter sur prescription ; tout doit être analysé, réfléchi ! Maffessoli n'analyse pas vraiment ; il milite ouvertement ! Il est un porte-parole médiatique déclaré de la post-modernité ! Il cultive sa différence à ce titre. C'est son droit et son argument vendeur ; sa niche commerciale. Mais ses talents de compteurs ne doivent pas nous éblouir au point de nous hypnotiser et de nous faire perdre tout discernement.

    Tout va vite, tout est complexe et rien ne va plus ? Trois bonnes raisons d'entreprendre un vaste chantier de réflexion en se donnant le temps de scruter les mécanismes de cette complexité sujette à caution. Au lieu de promouvoir des solutions toutes faites qui ne feront qu'accentuer les maux dont nous patissons déjà. Du fait d'avoir poussé à son maximum la logique quantitative et rationnaliste de la modernité tendue vers son objectif de production de l'efficacité au moyen de la fluidification du mouvement et donc de malléabilité maximale !

    Ce qui implique l'harmonisation des consciences au prix d'une érosion de la pensée autonome dans le but de permettre l'avènement d'un processus d'alignement des subjectivités en phase avec les process de la société de l'infotainment et du contrôle.

    Le tout profitant à une minorité agissante d'élus recrutés parmi l'élite et les bobos ! Les autres étant réduits à envier le mode de vie des élus tout en devant se contenter dans le meiller des cas des miettes !

    Et pendant ce temps-là on s'arrange pour cacher méthodiquement la poussière de la misère sous le tapis et faire taire la contestation en couvrant la voix de la démocratie sous les flons-flons d'un avenir postmodern radieux promis et réservés aux esprits progressistes par les chantres invétérés du progrés ...

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  3. Je n'entends pas être méprisant, mais difficile de répondre à un commentaire quelque peu incohérent. S'il avait pris la peine de me lire (par exemple mes derniers livres: Le temps revient, formes élémentaires de la postmodernité", DDB, 2010, ou Homo Eroticus, des communions émotionnelles, CNRS Éditions 2012), votre commentateur aurait vu que je ne suis en rien un sociologue postmoderne, mais quelqu'un qui essaie d'analyser la postmodernité. Nuance que j'indique explicitement. Quant à mes "talents de compteur"(sic): amusant moi qui montre l'inanité de la quantophrénie.

    Michel Maffesoli

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    1. A celui qui manie la prétérition et qui signe Michel Maffesoli, je réponds que ce contributeur au débat public intervient suffisamment sur les antennes du service public, les seules que j'écoute, pour que l'on s'autorise à le positionner idéologiquement au vu de l'enthousiasme inconditionnel avec lequel il y délivre les conclusions entichées de postmodernité de ses analyses du monde postmoderne.

      Maintenant, s'il trouve que l'interprétation que j'en restitue n'est pas conforme au fond de sa pensée, à lui de s'arranger afin que les propos qu'il tient dans le poste, et dont il est comptable ( tout quantophrènophobe qu'il soit ;) ) soient moins ambivalents ! Avec le brio oratoire qui est le sien cela ne devrait pas lui poser de problème !

      L'autre solution pour ne plus prêter le flanc à de mauvaises traductions de sa pensée, c'est la diète médiatique !!

      Ceci étant dit, que Maffesoli tienne dans les médias que je fréquente des propos plutôt donnant l'impression d'être en phase avec les évolutions post-modernistes de la société n'est pas en soi chose méprisable ;)

      Surtout si cette perception que j'en ai retiré est dû à des maladresses d'expression d'un intellectuel ayant fini par s'identifier à son objet d'étude au point qu'on ne distingue plus très bien chez lui ce qui est constat d'enquête de ce qui est apologie !

      En tout cas, pour ce qui me concerne mon propos est clair : l'urgence est à la temporiser ! Ce en quoi je pense être plus Virilien et Sansotier :)

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