dimanche 14 avril 2013

Actu. Désexcellence: la Charte



Un an après la Journée 
voici la Charte 
du même nom.
Une version finalisée.
En attendant 
le document définitif.
Qui tiendra compte 
de vos avis.
A vous, donc, de jouer...


J.-M. Decroly, 
C. Deligne, 
O. Gosselain, 
J.-J. Heirwegh, 
P. Lannoy, 
G. Lebeer, 
J. Moriau, 
V. Piette, 
A. Smith, 
M. Van Criekingen


Bonjour à tous et toutes,

 
Nous vous remercions chaleureusement d'avoir montré de l'intérêt pour les réflexions sur la désexcellence et/ou d'avoir participé à la première «Journée de la désexcellence»... il y a presqu'un an.

Vous trouverez ci-joint une version finalisée de la «Charte  de la désexcellence», fruit de discussions de plusieurs mois entre nous et tenant compte de vos suggestions et commentaires. 
Nous vous invitons à la lire et à nous faire part de vos éventuelles propositions de modifications. 
Dans ce dernier cas, veuillez nous renvoyer (1) le texte en y introduisant directement les changements, de façon visible.

Nous rédigerons une version définitive du document cet été, en prenant en compte vos suggestions. 
Nous rendrons ensuite public la charte dans le cadre d'une matinée d'information organisée début octobre et la la diffuserons largement afin de susciter les adhésions.


Amicalement.


J.-M. Decroly, 
C. Deligne, 
O. Gosselain, 
J.-J. Heirwegh, 
P. Lannoy, 
G. Lebeer, 
J. Moriau, 
V. Piette, 
A. Smith, 
M. Van Criekingen

(1) Renvoyer à Projet relationnel, qui transmettra.



Charte de la désexcellence

Scientia Vincere Excellentiam



Préambule


Les universités vont mal.
Les valeurs sur lesquelles se fondent leurs pratiques sont emportées par le courant dominant. Pensée critique, débats et pluralité des points de vue, quête de connaissances, mûrissement et partage des savoirs : autant de notions qui s’accordent mal avec les logiques de profit immédiat, d’hyper-compétition, d’utilitarisme et de défense des intérêts privés qui prévalent aujourd’hui.
Partout en Europe, les universités abandonnent leur rôle de service public. Par peur ou par calcul, leurs dirigeants adoptent une série de croyances développées par les milieux économiques. Croyance selon laquelle la recherche et l’enseignement seraient au service de l’économie et non l’inverse. La valeur d’un savoir tiendrait en sa capacité à engendrer des profits financiers immédiats. Les structures académiques pourraient être transformées en unités de production dont les performances se mesureraient sur base d’un calcul d’input et d’output.
Combinée au sous-financement et à la mise en concurrence sur le marché de l’éducation, l’adoption de ces croyances a entraîné une transformation profonde du monde académique. Celui-ci fonctionne désormais sur un modèle managérial, où l’on se préoccupe moins de questions scientifiques et pédagogiques que d’indicateurs de performance, de positionnement stratégique et d’image de marque. Explicitement ou implicitement battues en brèche, les valeurs de service public sont remplacées par une idéologie de « l’Excellence », prônant rentabilité, compétitivité, adaptabilité et employabilité.
Les autorités universitaires comme le monde politique claironnent le bien-fondé de ces changements. La recherche serait redynamisée et utilement réorientée vers la production de résultats valorisables. Les enseignements seraient dégraissés, harmonisés et recentrés sur l’acquisition de compétences adaptées. Les étudiants trouveraient une offre en phase avec les spécificités du marché de l’emploi. Les «incubateurs», « clusters » et autres «spin-off» unissant les universités au secteur privé nourriraient la recherche et favoriseraient la croissance.
Mais derrière cette façade rassurante se cache une autre réalité. Car l’idéologie de l’Excellence n’est pas seulement une escroquerie intellectuelle, née d’un parallélisme erroné entre le monde académique et celui de l’entreprise. Elle est le fruit d’une destruction concertée de ce que représentent les universités, avec des conséquences désastreuses sur le plan aussi bien moral, qu’humain, scientifique et pédagogique.
Moral d’abord, puisque cette idéologie consacre un acte de flibusterie : faire payer au public la production de «capital humain» et de savoirs qui enrichiront avant tout le privé. Cet enrichissement, notons-le, ne profite pas seulement à l’industrie, mais aussi à d’autres secteurs, comme celui de l’édition scientifique qui voit quelques éditeurs en position de monopole revendre à profit le fruit d’un travail entièrement financé par le public. Dans un cas comme dans l’autre, la crise actuelle montre les dommages causés à la collectivité par ce type de transaction.
Humain ensuite, car les universités n’existent que grâce à l’investissement quotidien de milliers de travailleurs qui se dépensent sans compter, souvent avec passion, mus par l’intérêt qu’ils portent à leur activité et par leur conviction d’œuvrer au bien commun. En ramenant ces notions au rang d’archaïsmes, l’idéologie de l’Excellence prive non seulement les travailleurs d’une source essentielle de motivation, mais détruit également la carrière d’un nombre croissant d’entre eux, souvent les plus attachés à défendre et à faire vivre la mission publique des universités.
Scientifique également, car l’obsession pour les indicateurs d’Excellence, entraîne une course aux résultats faciles et aux coups médiatiques. Pour faire du «chiffre», il faut publier vite et beaucoup. Obtenir des financements colossaux pour des projets montés et menés à la hâte. Répondre à des critères d’évaluation mis en place par des personnes qui ignorent tout du fonctionnement de la recherche. Cacher des résultats dont d’autres pourraient tirer profit. Les conséquences ne se font pas attendre: appauvrissement et formatage des domaines investigués, réduction des prises de risque et des recherches à long terme, multiplication des résultats invalides et des fraudes.
Pédagogique enfin, car l’idéologie de l’Excellence conduit à désinvestir l’enseignement. Puisque les dossiers académiques sont prioritairement évalués sur base de statistiques de publication, il devient dangereux de consacrer du temps à l’encadrement des étudiants. Ce travail est progressivement relégué à des travailleurs de l’ombre, au statut souvent précaire. Du côté de la réflexion pédagogique, la mode actuelle est à la rédaction de «référentiels de compétences.» Ceux-ci valident la vocation désormais utilitariste des universités et le caractère marchand de la relation d’apprentissage. Le but premier des référentiels est en effet d’attirer et de fidéliser des étudiants-clients, en faisant miroiter des perspectives « d’employabilité » accrues. Mais ce tour de passe-passe pédagogique conduit en pratique à substituer des savoirs instrumentaux aux connaissances et à la réflexion.
D’une façon générale, l’obsession académique pour lesindicateurs d’Excellence (nombre de publications, classements divers, nombre de masters internationaux, partenariats avec des universités du « ranking »,…)entraîne les universités dans une course aux chimères où elles consomment d’importants moyens financiers et humains qui, par ailleurs, leur manquent cruellement.
Les universités vont décidément mal. Souvent occultées par le rouleau compresseur des réformes et les incantations managériales, les critiques commencent heureusement à se faire entendre. Des poches de résistance apparaissent çà et là, nées de façon indépendante. Le constat est partout le même : celui de la destruction organisée des activités de recherche et d’enseignement. L’un des mérites de ces poches de résistance est de ramener dans les universités un débat qui, durant deux décennies, a été confisqué par des officines privées et relayé par des politiques acquis à leur cause. Mais la tâche à accomplir pour désenvoûter les esprits est énorme. Elle implique un travail aussi bien individuel que collectif. Individuel, parce qu’il faut transformer ses pratiques professionnelles pour qu’elles s’accordent avec la conception d’une institution publique, au service de la collectivité. Collectif, parce qu’il faut à la fois connecter les poches de résistance existantes et les renforcer si l’on souhaite pouvoir peser sur les politiques universitaires.




Proposition pour une charte de la désexcellence


La charte qui suit est issue d’une réflexion collective qui doit être poursuivie et élargie.
Tout en défendant l’existence d’une véritable communauté universitaire, fondée sur le dialogue et la solidarité entre les membres, c’est essentiellement aux membres du corps académique quenous proposonsde s’approprier cette charte, car ce sont eux qui possèdent la plus grande marge de manœuvre. Si les constats et préoccupations des autres corps sont pris en compte, nous ne prétendons pas parler en leur nom.
Outil individuel et collectif, la charte doitcontribuerà s’opposer aux logiques dénoncées ci-dessus. Elle vise avant tout à dépolluer nos pratiques, en refusant de substituer la notion «d’Excellence» à celle de travail honnête et bien fait. Elle vise également à construire une université de service public, démocratique et accessible ; une autre université que celle qui se bâtit sous nos yeux.


1. Enseignement

2. Recherche

3. Administration

4. Service à la collectivité


1. ENSEIGNEMENT


Pour nous, l’enseignement est une mission essentielle des universités ; il n’est pas un produit de consommation, il ne doit pas être rentable.

En conséquence, je m’engage à :

  • Promouvoir la logique des savoirs, pas celle du «gain» d’étudiant-e-s dans l’organisation des enseignements.

·         Refuser la disparition des «petites» sections, en défendant, dans toutes les instances possibles, le maintien de postes d’enseignants relatifs à des matières peu courues.

  • Dénoncer les discours et les évolutions qui transforment les universités en institutions strictement professionnalisantes, promettant l’acquisition de compétences directement opérationnelles.

  • Refuser de traiter les étudiants en clients» ou «consommateurs», notamment :

- en mettant au cœur  de l’enseignement ce qui fait la force, le plaisir et la richesse de la recherche dans la construction des savoirs—par exemple, par lamultiplication de liens entre cours, séminaires et travaux pratiques, et parle développement de dispositifs pédagogiques qui permettent la construction conjointe des savoirs ;

- en combattant l’infantilisation des étudiant-e-s dans le processus d’apprentissage (dû, entre autre,à la standardisation des contenus et des attentes), qui concourt plus à les maintenir dans un statut d’étudiant-e qu’à former des adultes curieux ;

- en évitant de recourir à des évaluations formatées et standardisées.

  • Maintenir une exigence intellectuelle vis-à-vis des étudiant-e-s, en leur expliquant leurs obligations et responsabilités en matière de travail personnel,en leur exposant les objectifs et exigences des cours, en discutant avec eux/elles du sens et des raisons de l’organisation des contenus, en sollicitant leurs retours sur les enseignements dispensés… et en en tenant compte.

  • Refuser de dresser des «référentiels de compétences» qui n’auraient pas comme principaux objectifs l’épanouissement personnel et intellectuel des étudiant-e-s et des enseignant-e-s à travers la construction de savoirs (pensée), de savoir-faire (méthodes) et de savoir-être (valeurs).

  • Promouvoir des réflexions pédagogiques collectives au niveau des filières et départements, pour palier les déficiences criantes de l’évaluation standardisée de nos enseignements.

  • Veiller à ce que les aides pédagogiques centralisées et leur éventuelle technicité n’entrainent pas un accroissement de la standardisation et de l’uniformisation des enseignements.

  • Refuser de participer ou d’organiser des formations ou stages financièrement discriminants.

  • Refuser de recruter des enseignants-chercheurs, ou de leur accorder une promotion, sur la seule base de l’expérience de recherche ou d’une capacité à mobiliser des fonds. En cette matière, les aptitudes pédagogiques doivent être prioritaires.

  • Ne valoriser l’expérience professionnelle lors d’un recrutement que lorsqu’elle est susceptible de nourrir les missions d’enseignement et de recherche de l’université.

  • Exiger de toute procédure d’évaluation externe ou interne de l’enseignement qu’elle explicite ses critères et ses objectifs, et qu’elle autorise l’expression d’avis fondés sur d’autres critères.




2. RECHERCHE


Pour nous, la recherche produit des connaissances diverses et ouvertes ; elle n’est pas une entreprise productiviste et utilitariste; elle n’a pas pour but la fabrication de produits finis.

En conséquence, je m’engage à :

  • Considérer la recherche et l’enseignement comme inséparables, tant dans la pratique qu’au niveau des principes. La recherche s’enrichit des savoirs qui émergent au sein du dispositif pédagogique et l’enseignement permet la transmission de connaissances et d’interrogations issues des recherches de nos prédécesseurs et contemporains.

  • Défendre le choix libre des sujets de recherche, en dehors de tout critère de rentabilité.

  • Refuser les logiques actuelles d’évaluations et de classements qui mettent en concurrence tant les chercheurs/chercheuses que les entités de recherche, et qui dévalorisent le travail collaboratif :

- en n’accordant aucun crédit aux «rankings» internationaux, dont les finalités et les méthodes doivent être inlassablement dénoncées ;

- en ne participant ou en ne se soumettant à des évaluations qu’à la condition qu’elles promeuvent l’auto-évaluation des groupes de recherche. Ceci implique que les critères d’évaluation aient été discutés collégialement et qu’ils portent essentiellement sur les contenus ;

- en refusant d’importer dans le domaine de la recherche des grilles d’évaluation standardisées ;

- en rendant des comptes à la société, sans pour autant être dépendants de la demande sociale ou privée. Il faut défendre la perspective d’une recherche autonome qui a ses propres intérêts.

  • Respecter desrègles dans les procédures d’engagement ou de promotion d’enseignants-chercheurs :

- pas de modes de recrutement qui défavorisent implicitement des candidat-e-s « locaux/locales » ;

- pas d’hégémonie des critères quantitatifs dans l’évaluation des dossiers scientifiques(rang dans la promotion d’études, nombre de publications, impact factor, facteur h, index des citations,…) et priorité accordée au jugement sur le contenu des dossiers et des travaux;

-pas d’utilisation du post-doctorat à l’étranger comme critère de sélection(notamment parce qu’il discrimine les moins riches et les femmes);

-exigence de formulaires de candidature ou de canevas de recommandation qui contiennent des critères qualitatifs et des possibilités d’argumentaires circonstanciés et non formatés (il est indispensable que les interfaces internet ne bloquent pas lorsqu’on ne remplit pas les cases et qu’elles autorisent toujours à ajouter du texte);

- exigence du maintien de bourses accessibles à des candidat-e-s dont les profils s’écartent des critères quantitatifs et exigence que leurs critères d’éligibilité soient maintenus tout au long de la procédure de sélection ;

- pas de prise en compte du service d’accueil (unité ou centre de recherche, laboratoire,…) dans les critères de sélection des dossiers. Ce sont les individus et leurs projets qui doivent être évalués ;

- pas d’incantation à la mobilité qui ne soit soutenue par des programmes financiers à la hauteur du coût d’un séjour à l’étranger, y compris, le cas échéant, pour des familles.

·         Ne pas me soumettre à l’obsession du productivisme en matière de publication, me donner les moyens du temps long et diffuser le fruit de mes recherches hors du monde académique,ce qui implique :

-de n’accorder aucun crédit à l’usage des indicateurs bibliométriques dans la gestion des carrières et la sélection des projets de recherche ;

-de ne jamais chercher à connaître mes propres indicateurs (impact factor, facteur h, indice de citations, …)ou ceux de mes collègues (et mieux encore, de créer des ‘Impact-factor Free zones’) ;

-d’attirer l’attention des jeunes chercheurs/chercheuses sur les dangers d’une idéologie de l’Excellence qui donne la priorité à la quantité et à la rapidité plutôt qu’au contenu ;

-de favoriser la publication de textes de synthèse (articles, chapitres, livres) plutôt que de pratiquer le saucissonnage(« one idea, one paper ») ou la répétition (qui visent avant tout à faire gonfler le CV) ;

-de refuser de cosigner un papier dansla rédaction duquel je n’aurais pas été activement impliqué-e ;

-de favoriser des échéances de publication suffisamment longues pour permettre une écriture de qualité ;

-de favoriser l’écriture commune de travaux publiés sous la signature de collectifs ;

-de ne pas se cantonner à l’anglais comme langue de publication ;

-de veiller à ne pas signer des contrats d’édition qui permettent l’appropriation marchande de mes travaux ;

-de publier dans des revues Open Access aussi systématiquement que possible ;

-de continuer à publier dans des revues locales, régionales, nationales, et dans des éditions universitaires attachées à la diffusion publique des résultats de recherche ;

-de favoriser la discussion collective de mes recherches, dans et en dehors des milieux académiques.

-de continuer à rédiger des textes mettant le fruit de mes recherches à disposition de publics non académiques (revues associatives, par exemple).

-de refuser que le travail de publication devienne un prétexte explicite ou implicite pour négliger ou refuser l’investissement dans les autres secteurs de l’activité universitaire.

·         Combattre la transformation des unités ou laboratoires de recherche en cellules managériales (dirigées par de nouveaux mandarins)

- en favorisant leur gestion collégiale et démocratique (notamment par le renouvellement régulier de leur direction) ; et si cela se révèle impossible, en créant d’autres structures qui le permettent ;

- en exigeant la reconnaissance de structures interdisciplinaires de recherche au sein de l’université ;

- en autorisant différentes modalités de rattachement des personnes aux unitésde recherche —ainsi que le non-rattachement ;

- en ne confinant pas le partage de nos recherches aux limites imposées par des regroupements ou des réseaux institutionnels (« je partage avec qui je veux ! ») ;

- en considérant, en toute circonstance, le/la doctorant-e comme un-e partenaire de recherche, ce qui suppose une désinfantilisationdes rapports professionnels et l’arrêt des demandes incessantes de « gages de formation » ;

- en protégeant la liberté académique des doctorant-e-s dans la réalisation de leur recherche ;

- en revendiquant que les frais d’inscription en thèse soient inclus dans le budget de financement de la thèse ;

- en informant clairement les candidat-e-s au doctorat ou à la recherche contractuelle sur les perspectives étroites d’avenir professionnel au sein de l’université ;

- en s’engageant, malgré la précarisation des conditions de travail et la pression exercée sur les salaires, à respecter en toutes circonstances le droit du travail et l’intégrité des personnes au travail ;

- en refusant d’exploiter à des fins personnelles les résultats de recherche issus du travail decollaborateurs ;

·         Refuser de réaliser des tâches administratives quand elles mettent à mal mesactivités d’enseignement et de recherche (rapports en tous genres, processus d’évaluation à répétition, confection de dossiers de financements).

·         Considérer les fruits de recherches financées (en tout ou en partie) par les pouvoirs publics comme ceux de l’ensemble de la société.

·         Exiger des contrats de recherche signés avec des acteurs privés qu’ils n’entravent pas l’utilisation et de la diffusion des résultats de mes recherches auprès de tous les publics.




3. ADMINISTRATION


Pour nous, l’administration est une composante essentielle du fonctionnement de l’université ; elle n’est pas l’équipement passif et malléable des nouveaux managers de l’institution.

En conséquence, je m’engage à :

·         Exiger la nomination d’un personnel administratif en suffisance, auquelsont assurées des conditions de travail épanouissantes (salaire, espaces, autonomie d’organisation...). Ceci implique :

- de ne pas lancer de nouvelles initiatives d’enseignement et de recherche, ni de nouvelles courses aux indicateurs internationaux ou à la « visibilité », sans s’être au préalable assuré que les moyens administratifs en permettront l’exécution ;

- de solliciter et d’écouter l’avis du personnel administratif ;

-de revendiquer un poids plus grand de l’administration dans les prises de décision.


·         Valoriser et mobiliser les ressources internes en matière d’organisation du travail et de  gestion, plutôt que de recourir à des expertises et techniques (managériales, informatiques,…) externes, inadaptées aux spécificités de l’université.

·         Permettre aux administrations de traiter les étudiant-e-s sur un pied d’égalité, dans le respect réel des règles annoncées et sans considération stratégique par rapport à leur profil (de nationalité, par exemple).




4. SERVICE A LA COLLECTIVITE


Pour nous, les universités ont une mission de service à la collectivité ;
ce ne sont pas des lieux fermés et déconnectés des questions sociales


En conséquence, je m’engage à:

·         Défendre la liberté d’expression des membres de l’Université sur des questions de société, y compris lorsqu’elles impliquent une critique de l’institution.

·     Soutenir l’investissement dans la société (associations, mouvements, collectifs engagés, sociétés scientifiques locales,…).

·        Diffuser et surtout discuter mes recherches et connaissances auprès de larges publics, hors du milieu académique, dans un esprit d’enrichissement mutuel.

·        Refuser l’appel à la visibilité à tous prix, en déclinant notamment les invitations médiatiques si elles imposent des formats temporels inconciliables avec les explications complexes ou si elles ne donnent pas lieu à un droit de regard sur les contenus diffusés.


4 commentaires:

  1. L'Europe a-t-elle une âme ?
    Comment relancer le projet européen ?

    Soirée débat du 26 avril 2013

    Emmanuel Mounier tel que je l’ai connu – La revue Esprit et le projet européen

    Regards croisés sur le personnalisme

    Intervenants :
    Jacques-René Rabier, ancien directeur de cabinet de Jean Monnet,

    ancien haut fonctionnaire français et européen,

    ancien membre de la rédaction de la revue Esprit

    Christine Behain, ATD Quart Monde Pays-Bas

    Accueil des participants : à partir de 18h30
    Collation (sandwiches, tartes, boissons) : 19h00
    Ouverture des travaux : 19h40
    Intervention de J-R Rabier : 19h45
    Témoignage de Ch. Behain : 20h15
    Débat : 20h30
    Conclusions : 21h45
    Fin des travaux : 22h00



    Organisé par le CAPP (Centre d’Action pour un Personnalisme Pluraliste)

    Site internet : www.personnalisme.org



    Adresse du jour :

    Rue des Buissons 1

    Résidence de la Fraternité des Buissons
    Rez-de-chaussée : Salle de l'Olivier

    1348 Louvain-la-Neuve



    Participation aux frais : 10,00 €



    Accès à LLN : voir le site de l'office du tourisme en cliquant sur le lien http://www.tourisme-olln.be/fr/en-pratique/

    Plan interactif de Louvain-la-Neuve : cliquez sur : http://map.olln.be/

    Puis, dans le menu " Index des rues " sélectionner "rue des Buissons" : la localisation de la rue apparaît sur la droite de la carte, durant quelques secondes. Pour faire réapparaître cette localisation, recliquez sur " rue des Buissons ". Ensuite via la petite fenêtre en bas à droite de l'écran, déplacer le plan vers la droite (c'est-à-dire vers le centre de Louvain-la-Neuve). Agrandissez le plan à l'aide du curseur qui est à gauche de la petite fenêtre.

    Sur place, en zone piétonne : de la place de l'Université, qui se situe à côté de la gare et des Halles, tournez le dos à celles-ci et empruntez en face le passage couvert qui mène vers le parc de la Source et vers le musée Hergé. A la sortie du passage couvert, prenez à droite la rue de la Gare, jusqu'à la rue des Buissons (1ère rue sur la droite de la rue de la Gare), à proximité de la Petite Maison Blanche.


    Réservation souhaitée avant le 20 avril par courriel à l’adresse vincent.triest@skynet.be ou par téléphone ou SMS au n° 0473/94 73 15

    Editeur responsable : Vincent Triest, rue Cap. JM de Vismes 4, 1348 Louvain-la-Neuve

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  2. Bonjour,

    Après des années de misère et d'occupation par les puissances étrangères, la Chine, devenue, la deuxième Puissance économique mondiale, regagne sa place d'empire du milieu.
    L'originalité de son modèle, la complexité de sa culture, le rôle qu'elle va jouer dans l'avenir en font un objet de réflexion indispensable.

    Oui, je sais, 10h30 c’est tôt, de plus un samedi matin, et pour un film de 2h50 !

    Mais bon, l’Empire du milieu mérite bien cela et la projection aura lieu, en HD et mixage 5.1, au Cinéma des Cinéastes une des plus belles salles de Paris, sur un écran presqu’aussi grand que la Chine.

    Si vous ne pouvez pas venir ce jour-là, vous pourrez néanmoins «siroter» le film dans votre canapé, le mardi 30 avril de 20H50 à minuit sur Arte. La veille du 1er mai, journée des travailleurs chinois que nous allons tous devenir....

    Ce sera aussi, juste après le retour de François Hollande de Chine, l’occasion de pouvoir décrypter, après coup, les discours officiels.


    Réservation à fgds@films-graindesable.com

    Au plaisir de vous retrouver,

    Jean-Michel Carré

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  3. Les projets internationaux Quinoa: nouvelle soirée d'info!

    MERCREDI 17/04 - 18:30


    Vous avez plus de 18 ans et envie de vous engager bénévolement dans un projet solidaire ? Quinoa asbl, ONG d'éducation au développement, vous propose un mois d'immersion en Amérique latine, en Afrique ou en Asie. Une nouvelle soirée d'information est organisée à Bruxelles afin de vous faire découvrir ses projets au Népal, aux Philippines, en Inde, au Bénin, au Burkina, au Maroc, au Guatemala ou encore en Équateur.



    Les projets internationaux

    Reforestation en Equateur, micro-crédit au Bénin, souveraineté alimentaire en Inde, appui aux communautés indigènes au Guatemala,... Autant de possibilités que recouvre la participation à un projet international avec Quinoa !


    Le projet Quinoa comprend le séjour sur place durant un mois (juillet-août 2013), une phase de formation préparatoire, ainsi qu’un moment de débriefing-retrouvailles au retour du projet.

    http://i746.photobucket.com/albums/xx107/commu/affiche2taillereduite_zps94af76d5-1_zps9dda2ebb.jpg

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  4. Bonjour à tous,

    le CeaQ vous invite au prochain séminaire du cycle "Ambiances Quotidiennes"le 18 avril avec Jean-Michel Besnier (Université Paris Sorbonne) autour du thème: L'homme simplifié

    Le séminaire aura lieu à 16h à la salle des thèses en Sorbonne (12 rue cujas, 75005 Paris).

    Très cordialement

    Le CeaQ

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