Un an après la Journée
de la désexcellence,
voici la Charte
du même nom.
Une version finalisée.
En attendant
le document définitif.
Qui tiendra compte
de vos avis.
A vous, donc, de jouer...
J.-M. Decroly,
C. Deligne,
O. Gosselain,
J.-J. Heirwegh,
P. Lannoy,
G. Lebeer,
J. Moriau,
V. Piette,
A. Smith,
M. Van Criekingen
Bonjour à tous et toutes,
Nous vous remercions chaleureusement d'avoir montré de l'intérêt pour les réflexions sur la désexcellence et/ou d'avoir participé à la première «Journée de la désexcellence»... il y a presqu'un an.
Vous trouverez ci-joint une version finalisée de la «Charte de la désexcellence», fruit de discussions de plusieurs mois entre nous et tenant compte de vos suggestions et commentaires.
Nous vous invitons à la lire et à nous faire part de vos
éventuelles propositions de modifications.
Dans ce dernier cas, veuillez
nous renvoyer (1) le texte en y introduisant directement les changements, de façon visible.
Nous rédigerons une version définitive du document cet été, en prenant en compte vos suggestions.
Nous rédigerons une version définitive du document cet été, en prenant en compte vos suggestions.
Nous rendrons ensuite public la
charte dans le cadre d'une matinée d'information organisée début octobre
et la la diffuserons largement afin de susciter les adhésions.
Amicalement.
J.-M. Decroly,
Amicalement.
J.-M. Decroly,
C. Deligne,
O. Gosselain,
J.-J. Heirwegh,
P. Lannoy,
G. Lebeer,
J. Moriau,
V. Piette,
A. Smith,
M. Van Criekingen
(1) Renvoyer à Projet relationnel, qui transmettra.
Charte de
la désexcellence
Scientia Vincere Excellentiam
Préambule
Les universités vont mal.
Les valeurs sur lesquelles
se fondent leurs pratiques sont emportées par le courant dominant. Pensée
critique, débats et pluralité des points de vue, quête de connaissances,
mûrissement et partage des savoirs : autant de notions qui s’accordent mal avec
les logiques de profit immédiat, d’hyper-compétition, d’utilitarisme et de
défense des intérêts privés qui prévalent aujourd’hui.
Partout en Europe, les
universités abandonnent leur rôle de service public. Par peur ou par calcul, leurs
dirigeants adoptent une série de croyances développées par les milieux
économiques. Croyance selon laquelle la recherche et l’enseignement seraient au
service de l’économie et non l’inverse. La valeur d’un savoir tiendrait en sa
capacité à engendrer des profits financiers immédiats. Les structures
académiques pourraient être transformées en unités de production dont les
performances se mesureraient sur base d’un calcul d’input et d’output.
Combinée au sous-financement
et à la mise en concurrence sur le marché de l’éducation, l’adoption de ces
croyances a entraîné une transformation profonde du monde académique. Celui-ci
fonctionne désormais sur un modèle managérial, où l’on se préoccupe moins de
questions scientifiques et pédagogiques que d’indicateurs de performance, de
positionnement stratégique et d’image de marque. Explicitement ou implicitement
battues en brèche, les valeurs de service public sont remplacées par une
idéologie de « l’Excellence », prônant rentabilité, compétitivité,
adaptabilité et employabilité.
Les autorités universitaires
comme le monde politique claironnent le bien-fondé de ces changements. La
recherche serait redynamisée et utilement réorientée vers la production de
résultats valorisables. Les enseignements seraient dégraissés, harmonisés et
recentrés sur l’acquisition de compétences adaptées. Les étudiants trouveraient
une offre en phase avec les spécificités du marché de l’emploi. Les
«incubateurs», « clusters » et autres
«spin-off» unissant les universités au secteur privé nourriraient
la recherche et favoriseraient la croissance.
Mais derrière cette façade
rassurante se cache une autre réalité. Car l’idéologie de l’Excellence n’est
pas seulement une escroquerie intellectuelle, née d’un parallélisme erroné
entre le monde académique et celui de l’entreprise. Elle est le fruit d’une
destruction concertée de ce que représentent les universités, avec des
conséquences désastreuses sur le plan aussi bien moral, qu’humain, scientifique
et pédagogique.
Moral d’abord, puisque cette
idéologie consacre un acte de flibusterie : faire payer au public la
production de «capital humain» et de savoirs qui enrichiront avant
tout le privé. Cet enrichissement, notons-le, ne profite pas seulement à
l’industrie, mais aussi à d’autres secteurs, comme celui de l’édition scientifique
qui voit quelques éditeurs en position de monopole revendre à profit le fruit
d’un travail entièrement financé par le public. Dans un cas comme dans l’autre,
la crise actuelle montre les dommages causés à la collectivité par ce type de
transaction.
Humain ensuite, car les
universités n’existent que grâce à l’investissement quotidien de milliers de
travailleurs qui se dépensent sans compter, souvent avec passion, mus par
l’intérêt qu’ils portent à leur activité et par leur conviction d’œuvrer au
bien commun. En ramenant ces notions au rang d’archaïsmes, l’idéologie de
l’Excellence prive non seulement les travailleurs d’une source essentielle de
motivation, mais détruit également la carrière d’un nombre croissant d’entre
eux, souvent les plus attachés à défendre et à faire vivre la mission publique
des universités.
Scientifique également, car
l’obsession pour les indicateurs d’Excellence, entraîne une course aux
résultats faciles et aux coups médiatiques. Pour faire du
«chiffre», il faut publier vite et beaucoup. Obtenir des
financements colossaux pour des projets montés et menés à la hâte. Répondre à
des critères d’évaluation mis en place par des personnes qui ignorent tout du
fonctionnement de la recherche. Cacher des résultats dont d’autres pourraient
tirer profit. Les conséquences ne se font pas attendre: appauvrissement
et formatage des domaines investigués, réduction des prises de risque et des
recherches à long terme, multiplication des résultats invalides et des fraudes.
Pédagogique enfin, car
l’idéologie de l’Excellence conduit à désinvestir l’enseignement. Puisque les
dossiers académiques sont prioritairement évalués sur base de statistiques de
publication, il devient dangereux de consacrer du temps à l’encadrement des
étudiants. Ce travail est progressivement relégué à des travailleurs de
l’ombre, au statut souvent précaire. Du côté de la réflexion pédagogique, la
mode actuelle est à la rédaction de «référentiels de compétences.» Ceux-ci
valident la vocation désormais utilitariste des universités et le caractère
marchand de la relation d’apprentissage. Le but premier des référentiels est en
effet d’attirer et de fidéliser des étudiants-clients, en faisant miroiter des
perspectives « d’employabilité » accrues. Mais ce tour de passe-passe
pédagogique conduit en pratique à substituer des savoirs instrumentaux aux
connaissances et à la réflexion.
D’une façon générale,
l’obsession académique pour lesindicateurs d’Excellence (nombre de
publications, classements divers, nombre de masters internationaux,
partenariats avec des universités du « ranking »,…)entraîne les
universités dans une course aux chimères où elles consomment d’importants
moyens financiers et humains qui, par ailleurs, leur manquent cruellement.
Les universités vont
décidément mal. Souvent occultées par le rouleau compresseur des réformes et
les incantations managériales, les critiques commencent heureusement à se faire
entendre. Des poches de résistance apparaissent çà et là, nées de façon
indépendante. Le constat est partout le même : celui de la destruction
organisée des activités de recherche et d’enseignement. L’un des mérites de ces
poches de résistance est de ramener dans les universités un débat qui, durant
deux décennies, a été confisqué par des officines privées et relayé par des
politiques acquis à leur cause. Mais la tâche à accomplir pour désenvoûter les
esprits est énorme. Elle implique un travail aussi bien individuel que
collectif. Individuel, parce qu’il faut transformer ses pratiques
professionnelles pour qu’elles s’accordent avec la conception d’une institution
publique, au service de la collectivité. Collectif, parce qu’il faut à la fois
connecter les poches de résistance existantes et les renforcer si l’on souhaite
pouvoir peser sur les politiques universitaires.
Proposition
pour une charte de la désexcellence
La charte qui suit est issue d’une
réflexion collective qui doit être poursuivie et élargie.
Tout en défendant l’existence d’une
véritable communauté universitaire, fondée sur le dialogue et la solidarité
entre les membres, c’est essentiellement aux membres du corps académique quenous
proposonsde s’approprier cette charte, car ce sont eux qui possèdent la plus grande
marge de manœuvre. Si les constats et préoccupations des autres corps sont pris
en compte, nous ne prétendons pas parler en leur nom.
Outil individuel et collectif, la charte
doitcontribuerà s’opposer aux logiques dénoncées ci-dessus. Elle vise avant
tout à dépolluer nos pratiques, en refusant de substituer la notion «d’Excellence»
à celle de travail honnête et bien fait. Elle vise également à construire une
université de service public, démocratique et accessible ; une autre
université que celle qui se bâtit sous nos yeux.
1. Enseignement
2. Recherche
3. Administration
4. Service à la
collectivité
1. ENSEIGNEMENT
Pour nous, l’enseignement
est une mission essentielle des universités ; il n’est pas un produit de
consommation, il ne doit pas être rentable.
En conséquence, je
m’engage à :
- Promouvoir la logique des savoirs, pas celle du «gain» d’étudiant-e-s dans l’organisation des enseignements.
·
Refuser
la disparition des «petites» sections, en défendant, dans toutes
les instances possibles, le maintien de postes d’enseignants relatifs à des
matières peu courues.
- Dénoncer les discours et les évolutions qui transforment les universités en institutions strictement professionnalisantes, promettant l’acquisition de compétences directement opérationnelles.
- Refuser de traiter les étudiants en clients» ou «consommateurs», notamment :
- en mettant au cœur de l’enseignement ce qui fait la force, le
plaisir et la richesse de la recherche dans la construction des savoirs—par
exemple, par lamultiplication de liens entre cours, séminaires et travaux
pratiques, et parle développement de dispositifs pédagogiques qui permettent la
construction conjointe des savoirs ;
- en combattant l’infantilisation des
étudiant-e-s dans le processus d’apprentissage (dû, entre autre,à la
standardisation des contenus et des attentes), qui concourt plus à les
maintenir dans un statut d’étudiant-e qu’à former des adultes curieux ;
- en évitant de recourir à des
évaluations formatées et standardisées.
- Maintenir une exigence intellectuelle vis-à-vis des étudiant-e-s, en leur expliquant leurs obligations et responsabilités en matière de travail personnel,en leur exposant les objectifs et exigences des cours, en discutant avec eux/elles du sens et des raisons de l’organisation des contenus, en sollicitant leurs retours sur les enseignements dispensés… et en en tenant compte.
- Refuser de dresser des «référentiels de compétences» qui n’auraient pas comme principaux objectifs l’épanouissement personnel et intellectuel des étudiant-e-s et des enseignant-e-s à travers la construction de savoirs (pensée), de savoir-faire (méthodes) et de savoir-être (valeurs).
- Promouvoir des réflexions pédagogiques collectives au niveau des filières et départements, pour palier les déficiences criantes de l’évaluation standardisée de nos enseignements.
- Veiller à ce que les aides pédagogiques centralisées et leur éventuelle technicité n’entrainent pas un accroissement de la standardisation et de l’uniformisation des enseignements.
- Refuser de participer ou d’organiser des formations ou stages financièrement discriminants.
- Refuser de recruter des enseignants-chercheurs, ou de leur accorder une promotion, sur la seule base de l’expérience de recherche ou d’une capacité à mobiliser des fonds. En cette matière, les aptitudes pédagogiques doivent être prioritaires.
- Ne valoriser l’expérience professionnelle lors d’un recrutement que lorsqu’elle est susceptible de nourrir les missions d’enseignement et de recherche de l’université.
- Exiger de toute procédure d’évaluation externe ou interne de l’enseignement qu’elle explicite ses critères et ses objectifs, et qu’elle autorise l’expression d’avis fondés sur d’autres critères.
2.
RECHERCHE
Pour nous, la recherche
produit des connaissances diverses et ouvertes ; elle n’est pas une
entreprise productiviste et utilitariste; elle n’a pas pour but la
fabrication de produits finis.
En conséquence, je
m’engage à :
- Considérer la recherche et l’enseignement comme inséparables, tant dans la pratique qu’au niveau des principes. La recherche s’enrichit des savoirs qui émergent au sein du dispositif pédagogique et l’enseignement permet la transmission de connaissances et d’interrogations issues des recherches de nos prédécesseurs et contemporains.
- Défendre le choix libre des sujets de recherche, en dehors de tout critère de rentabilité.
- Refuser les logiques actuelles d’évaluations et de classements qui mettent en concurrence tant les chercheurs/chercheuses que les entités de recherche, et qui dévalorisent le travail collaboratif :
- en n’accordant aucun crédit aux
«rankings» internationaux, dont les finalités et les méthodes
doivent être inlassablement dénoncées ;
- en ne participant ou en ne se
soumettant à des évaluations qu’à la condition qu’elles promeuvent
l’auto-évaluation des groupes de recherche. Ceci implique que les critères
d’évaluation aient été discutés collégialement et qu’ils portent
essentiellement sur les contenus ;
- en refusant d’importer dans le domaine
de la recherche des grilles d’évaluation standardisées ;
- en rendant des comptes à la société,
sans pour autant être dépendants de la demande sociale ou privée. Il faut
défendre la perspective d’une recherche autonome qui a ses propres intérêts.
- Respecter desrègles dans les procédures d’engagement ou de promotion d’enseignants-chercheurs :
- pas de modes de recrutement qui
défavorisent implicitement des candidat-e-s « locaux/locales » ;
- pas d’hégémonie des critères quantitatifs
dans l’évaluation des dossiers scientifiques(rang dans la promotion d’études,
nombre de publications, impact factor, facteur h, index des citations,…) et
priorité accordée au jugement sur le contenu des dossiers et des travaux;
-pas d’utilisation du post-doctorat à
l’étranger comme critère de sélection(notamment parce qu’il discrimine les
moins riches et les femmes);
-exigence de formulaires de candidature ou
de canevas de recommandation qui contiennent des critères qualitatifs et des
possibilités d’argumentaires circonstanciés et non formatés (il est
indispensable que les interfaces internet ne bloquent pas lorsqu’on ne remplit
pas les cases et qu’elles autorisent toujours à ajouter du texte);
- exigence du maintien de bourses
accessibles à des candidat-e-s dont les profils s’écartent des critères
quantitatifs et exigence que leurs critères d’éligibilité soient maintenus tout
au long de la procédure de sélection ;
- pas de prise en compte du service
d’accueil (unité ou centre de recherche, laboratoire,…) dans les critères de sélection
des dossiers. Ce sont les individus et leurs projets qui doivent être
évalués ;
- pas d’incantation à la mobilité qui ne
soit soutenue par des programmes financiers à la hauteur du coût d’un séjour à
l’étranger, y compris, le cas échéant, pour des familles.
·
Ne
pas me soumettre à l’obsession du productivisme en matière de publication, me
donner les moyens du temps long et diffuser le fruit de mes recherches hors du monde
académique,ce qui implique :
-de n’accorder aucun crédit à l’usage des
indicateurs bibliométriques dans la gestion des carrières et la sélection des
projets de recherche ;
-de ne jamais chercher à connaître mes propres
indicateurs (impact factor, facteur h, indice de citations, …)ou ceux de mes collègues
(et mieux encore, de créer des ‘Impact-factor Free zones’) ;
-d’attirer l’attention des jeunes
chercheurs/chercheuses sur les dangers d’une idéologie de l’Excellence qui
donne la priorité à la quantité et à la rapidité plutôt qu’au contenu ;
-de favoriser la publication de textes
de synthèse (articles, chapitres, livres) plutôt que de pratiquer le
saucissonnage(« one idea, one paper ») ou la répétition (qui visent avant
tout à faire gonfler le CV) ;
-de refuser de cosigner un papier dansla
rédaction duquel je n’aurais pas été activement impliqué-e ;
-de favoriser des échéances de
publication suffisamment longues pour permettre une écriture de qualité ;
-de
favoriser l’écriture commune de travaux publiés sous la signature de
collectifs ;
-de ne pas se cantonner à l’anglais
comme langue de publication ;
-de veiller à ne pas signer des contrats
d’édition qui permettent l’appropriation marchande de mes travaux ;
-de publier dans des revues Open Access
aussi systématiquement que possible ;
-de continuer à publier dans des revues
locales, régionales, nationales, et dans des éditions universitaires attachées
à la diffusion publique des résultats de recherche ;
-de favoriser la discussion collective
de mes recherches, dans et en dehors des milieux académiques.
-de continuer à rédiger des textes
mettant le fruit de mes recherches à disposition de publics non académiques
(revues associatives, par exemple).
-de refuser que le travail de
publication devienne un prétexte explicite ou implicite pour négliger ou refuser
l’investissement dans les autres secteurs de l’activité universitaire.
·
Combattre
la transformation des unités ou laboratoires de recherche en cellules
managériales (dirigées par de nouveaux mandarins)
- en favorisant leur gestion collégiale
et démocratique (notamment par le renouvellement régulier de leur direction) ;
et si cela se révèle impossible, en créant d’autres structures qui le permettent ;
- en exigeant la reconnaissance de
structures interdisciplinaires de recherche au sein de l’université ;
- en autorisant différentes modalités de
rattachement des personnes aux unitésde recherche —ainsi que le
non-rattachement ;
- en ne confinant pas le partage de nos
recherches aux limites imposées par des regroupements ou des réseaux
institutionnels (« je partage avec qui je veux ! ») ;
- en considérant, en toute circonstance,
le/la doctorant-e comme un-e partenaire de recherche, ce qui suppose une désinfantilisationdes
rapports professionnels et l’arrêt des demandes incessantes de « gages de
formation » ;
- en protégeant la liberté académique
des doctorant-e-s dans la réalisation de leur recherche ;
- en revendiquant que les frais
d’inscription en thèse soient inclus dans le budget de financement de la thèse ;
- en informant clairement les
candidat-e-s au doctorat ou à la recherche contractuelle sur les perspectives
étroites d’avenir professionnel au sein de l’université ;
- en s’engageant, malgré la
précarisation des conditions de travail et la pression exercée sur les
salaires, à respecter en toutes circonstances le droit du travail et
l’intégrité des personnes au travail ;
- en refusant d’exploiter à des fins
personnelles les résultats de recherche issus du travail decollaborateurs ;
·
Refuser
de réaliser des tâches administratives quand elles mettent à mal mesactivités
d’enseignement et de recherche (rapports en tous genres, processus d’évaluation
à répétition, confection de dossiers de financements).
·
Considérer
les fruits de recherches financées (en tout ou en partie) par les pouvoirs
publics comme ceux de l’ensemble de la société.
·
Exiger
des contrats de recherche signés avec des acteurs privés qu’ils n’entravent pas
l’utilisation et de la diffusion des résultats de mes recherches auprès de tous
les publics.
3. ADMINISTRATION
Pour nous,
l’administration est une composante essentielle du fonctionnement de
l’université ; elle n’est pas l’équipement passif et malléable des
nouveaux managers de l’institution.
En conséquence, je
m’engage à :
·
Exiger
la nomination d’un personnel administratif en suffisance, auquelsont assurées
des conditions de travail épanouissantes (salaire, espaces, autonomie
d’organisation...). Ceci implique :
- de ne pas lancer de nouvelles
initiatives d’enseignement et de recherche, ni de nouvelles courses aux
indicateurs internationaux ou à la « visibilité », sans s’être au
préalable assuré que les moyens administratifs en permettront
l’exécution ;
- de solliciter et d’écouter l’avis du
personnel administratif ;
-de revendiquer un poids plus grand de
l’administration dans les prises de décision.
·
Valoriser
et mobiliser les ressources internes en matière d’organisation du travail et
de gestion, plutôt que de recourir à des
expertises et techniques (managériales, informatiques,…) externes, inadaptées
aux spécificités de l’université.
·
Permettre
aux administrations de traiter les étudiant-e-s sur un pied d’égalité, dans le
respect réel des règles annoncées et sans considération stratégique par rapport
à leur profil (de nationalité, par exemple).
4. SERVICE A LA
COLLECTIVITE
Pour nous, les universités
ont une mission de service à la collectivité ;
ce ne sont pas des lieux fermés et déconnectés des questions sociales
ce ne sont pas des lieux fermés et déconnectés des questions sociales
En conséquence, je
m’engage à:
·
Défendre
la liberté d’expression des membres de l’Université sur des questions de
société, y compris lorsqu’elles impliquent une critique de l’institution.
· Soutenir
l’investissement dans la société (associations, mouvements, collectifs engagés,
sociétés scientifiques locales,…).
· Diffuser
et surtout discuter mes recherches et connaissances auprès de larges publics,
hors du milieu académique, dans un esprit d’enrichissement mutuel.
· Refuser
l’appel à la visibilité à tous prix, en déclinant notamment les invitations
médiatiques si elles imposent des formats temporels inconciliables avec les
explications complexes ou si elles ne donnent pas lieu à un droit de regard sur
les contenus diffusés.
L'Europe a-t-elle une âme ?
RépondreSupprimerComment relancer le projet européen ?
Soirée débat du 26 avril 2013
Emmanuel Mounier tel que je l’ai connu – La revue Esprit et le projet européen
Regards croisés sur le personnalisme
Intervenants :
Jacques-René Rabier, ancien directeur de cabinet de Jean Monnet,
ancien haut fonctionnaire français et européen,
ancien membre de la rédaction de la revue Esprit
Christine Behain, ATD Quart Monde Pays-Bas
Accueil des participants : à partir de 18h30
Collation (sandwiches, tartes, boissons) : 19h00
Ouverture des travaux : 19h40
Intervention de J-R Rabier : 19h45
Témoignage de Ch. Behain : 20h15
Débat : 20h30
Conclusions : 21h45
Fin des travaux : 22h00
Organisé par le CAPP (Centre d’Action pour un Personnalisme Pluraliste)
Site internet : www.personnalisme.org
Adresse du jour :
Rue des Buissons 1
Résidence de la Fraternité des Buissons
Rez-de-chaussée : Salle de l'Olivier
1348 Louvain-la-Neuve
Participation aux frais : 10,00 €
Accès à LLN : voir le site de l'office du tourisme en cliquant sur le lien http://www.tourisme-olln.be/fr/en-pratique/
Plan interactif de Louvain-la-Neuve : cliquez sur : http://map.olln.be/
Puis, dans le menu " Index des rues " sélectionner "rue des Buissons" : la localisation de la rue apparaît sur la droite de la carte, durant quelques secondes. Pour faire réapparaître cette localisation, recliquez sur " rue des Buissons ". Ensuite via la petite fenêtre en bas à droite de l'écran, déplacer le plan vers la droite (c'est-à-dire vers le centre de Louvain-la-Neuve). Agrandissez le plan à l'aide du curseur qui est à gauche de la petite fenêtre.
Sur place, en zone piétonne : de la place de l'Université, qui se situe à côté de la gare et des Halles, tournez le dos à celles-ci et empruntez en face le passage couvert qui mène vers le parc de la Source et vers le musée Hergé. A la sortie du passage couvert, prenez à droite la rue de la Gare, jusqu'à la rue des Buissons (1ère rue sur la droite de la rue de la Gare), à proximité de la Petite Maison Blanche.
Réservation souhaitée avant le 20 avril par courriel à l’adresse vincent.triest@skynet.be ou par téléphone ou SMS au n° 0473/94 73 15
Editeur responsable : Vincent Triest, rue Cap. JM de Vismes 4, 1348 Louvain-la-Neuve
Bonjour,
RépondreSupprimerAprès des années de misère et d'occupation par les puissances étrangères, la Chine, devenue, la deuxième Puissance économique mondiale, regagne sa place d'empire du milieu.
L'originalité de son modèle, la complexité de sa culture, le rôle qu'elle va jouer dans l'avenir en font un objet de réflexion indispensable.
Oui, je sais, 10h30 c’est tôt, de plus un samedi matin, et pour un film de 2h50 !
Mais bon, l’Empire du milieu mérite bien cela et la projection aura lieu, en HD et mixage 5.1, au Cinéma des Cinéastes une des plus belles salles de Paris, sur un écran presqu’aussi grand que la Chine.
Si vous ne pouvez pas venir ce jour-là, vous pourrez néanmoins «siroter» le film dans votre canapé, le mardi 30 avril de 20H50 à minuit sur Arte. La veille du 1er mai, journée des travailleurs chinois que nous allons tous devenir....
Ce sera aussi, juste après le retour de François Hollande de Chine, l’occasion de pouvoir décrypter, après coup, les discours officiels.
Réservation à fgds@films-graindesable.com
Au plaisir de vous retrouver,
Jean-Michel Carré
Les projets internationaux Quinoa: nouvelle soirée d'info!
RépondreSupprimerMERCREDI 17/04 - 18:30
Vous avez plus de 18 ans et envie de vous engager bénévolement dans un projet solidaire ? Quinoa asbl, ONG d'éducation au développement, vous propose un mois d'immersion en Amérique latine, en Afrique ou en Asie. Une nouvelle soirée d'information est organisée à Bruxelles afin de vous faire découvrir ses projets au Népal, aux Philippines, en Inde, au Bénin, au Burkina, au Maroc, au Guatemala ou encore en Équateur.
Les projets internationaux
Reforestation en Equateur, micro-crédit au Bénin, souveraineté alimentaire en Inde, appui aux communautés indigènes au Guatemala,... Autant de possibilités que recouvre la participation à un projet international avec Quinoa !
Le projet Quinoa comprend le séjour sur place durant un mois (juillet-août 2013), une phase de formation préparatoire, ainsi qu’un moment de débriefing-retrouvailles au retour du projet.
http://i746.photobucket.com/albums/xx107/commu/affiche2taillereduite_zps94af76d5-1_zps9dda2ebb.jpg
Bonjour à tous,
RépondreSupprimerle CeaQ vous invite au prochain séminaire du cycle "Ambiances Quotidiennes"le 18 avril avec Jean-Michel Besnier (Université Paris Sorbonne) autour du thème: L'homme simplifié
Le séminaire aura lieu à 16h à la salle des thèses en Sorbonne (12 rue cujas, 75005 Paris).
Très cordialement
Le CeaQ
Grateful ffor sharing this
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