dimanche 9 juin 2013

Populisme. Jeu de dupes

 





Le populisme?
Une forme politique 
de résistance 
au changement.
Qui, sur le long terme, 
ne réussit jamais.
Qui, à court terme, 
produit 
des résultats variés.
Et qui, 
en tout état de cause, 
s'avère
extrêmement difficile 
à contrer.

Plus que jamais, le populisme s’apparenterait à une forme politique de résistance au changement, notamment culturel. 
Qui plus est, ajoute Reynié, «une forme de résistance qui ne réussit jamais, là est la spécificité du populisme.» (1)
Bauer va dans le même sens: «Dans la mesure où les populistes tendent constamment à faire des promesses tout aussi démesurées qu’irréalistes, tout en propageant des solutions apparemment simples et radicales, ils sont d’autant plus durement frappés –une fois qu’ils participent au pouvoir – par le décalage entre leurs aspirations et la réalité de la gouvernance.» (2)
Reste que, selon Reynié, «L’intégration des populistes dans des coalitions parlementaires, voire leur participation à un gouvernement, produit sur eux des résultats variés.» (3)
Mais alors, que faire face à la pression exercée par les populistes? 
Comment réagir, en particulier, quand on est responsable d’un parti de gouvernement? 
Faut-il aller sur leur terrain? 
Ou convient-il, au contraire, de rester fermement sur ses propres positions? 
«La question est très complexe et la réponse incertaine», reconnaît l’auteur. 
Car d’un côté, «tenir ses positions, c’est aussi bien prendre le risque d’apparaître éloigné de ses concitoyens, de pas partager leur vie, voire d’être soupçonné d’en ignorer la réalité.» 
Mais de l’autre, «jouer de la proximité avec le populisme est une technique difficile aux effets imprévisibles. 
Le populiste sera écouté et applaudi quand un chef de gouvernement, tenant des propos comparables, sera accusé de mentir, et qualifié de démagogue par le même auditoire. 
La colère populiste est tournée contre le gouvernement. 
Par définition, aucun chef de gouvernement ne peut la partager, ou elle n’est pas crédible.»  (4)

(A suivre)

Christophe Engels

(1) Reynié Dominique, op. cit., p.134.
(2) Bauer Werner, op. cit.
(3) Reynié Dominique, op. cit., p.211. 
(4) Reynié Dominique, op. cit., p.194-195.


3 commentaires:

  1. Le peuple a les élites qu'il mérite ; et ces élites ont le peuple qu'elles méritent ! Mais en dernier lieu, la responsabilité en revient aux élites ! Qui se défaussent de celle-ci sur le peuple accusé de non-discernement et d'influençabilité !

    Et la crise qui a éclaté depuis 2007-2008, elle est de la responsabilité du peuple ou des élites ? Et la désindustrialisation qui en est à l'origine ? qui a accompagné le mouvement en conformant les législations nationales aux desiderata des transnationales ! qui est à l'origine de ces phénomènes sur la base desquels prospèrent les analysent ensuite qualifiées de "populistes" pour les disqualifier ?

    Si la réaction du peuple était cohérente, celui-ci occuperait la rue depuis longtemps pour demander des comptes à tous ces responsables qui l'insultent à intervalle régulier et qui ne répondent jamais de leur guidance !

    Certes nous avons bien des alternances de personnes et de partis au pouvoir : mais on sent très bien le verrouillage du pouvoir caricaturallement exprimé par le sigle UMPS en France ! Objectivement depuis plus de trente ans, l'UMPS, et ses alliés locaux, dirige la France, en collaboration de plus en plus étroite avec l'Union européenne et sa commission illégitime !

    Il ne faut pas prendre la fumée dite populiste pour le feu provoqué par les élites ! Ces dernières, au lieu d'en éteindre la cause, déplorent la fumée d'un feu qu'elles ont allumé ! Et qu'elles continuent à attiser !

    Elles se sont trompé de chemin mais sont allées trop loin pour reculer ! Alors elles sont dans le déni tout en étant engagées dans une fuite en avant ! Feindre d'organiser ce qu'on ne peut empêcher en ayant perdu le contrôle !

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  2. Mesdames, Messieurs,

    Le CeaQ a le plaisir de vous inviter à la Journée Hommage à Gilbert Durand le 19 juin 2013.

    Il sera question ici de rendre hommage à ce grand maître de l'imaginaire avec une journée d'étude, organisée en collaboration avec l'IRSA-CRI, qui montrera comment son influence depuis ses structures de l'imaginaire continuent à inspirer nombre d'études dans le monde entier.

    Le programme de cette journée du 19 juin (entrée libre) qui aura lieu en Sorbonne à partir de 10h00 est en ligne sur notre site: http://www.ceaq-sorbonne.org/node.php?id=2615

    Très cordialement

    Le CeaQ

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  3. Belgique

    Le nouvel e-news de l'Université de Paix, à Namur, est arrivé...

    http://www.universitedepaix.org/newsletter/newsletters/01-06-2013/

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