

pas de doute...
Donald Trump a recours
à ces quatre méthodes.
Bien connues des historiens
pour servir aux tyrans
et aux démagogues
dans leur combat
contre l'indépendance
et la liberté de la presse...
«La presse figurera sans doute
parmi les premières victimes du trumpisme.
Aucune loi n’exige
de l’administration présidentielle
qu’elle diffuse des communiqués quotidiens
ou garantisse l’accès des médias à la Maison-Blanche.
Beaucoup de journalistes
pourraient bientôt se trouver confrontés
au dilemme que connaissent bien
ceux et celles d’entre nous
qui ont travaillé sous des régimes autocratiques:
rentrer dans le rang ou rester à la porte,
aucune solution n’étant meilleure que l’autre
(même s’il existe une réponse
qui est meilleure que l’autre),
car le journalisme est un métier difficile,
voire impossible,
sans accès à l’information.
La presse d’investigation
va voir son pouvoir s’étioler.
Le monde va entrer dans une période trouble.»
(Masha Gessen,
«Dans l'Histoire, les tyrans ont eu recours à un assortiment de quatre techniques pour contrôler les médias.
D'ores et déjà, Donald Trump utilise la totalité de ce pannel...
D'ores et déjà, Donald Trump utilise la totalité de ce pannel...
1. Réprimander les médias et monter le public contre eux.
Trump assène que les journalistes sont "malhonnêtes" ou "dégoûtants" quand il ne les qualifie pas de "rebuts".
Et lorsqu'il est pris en flagrand délit de mensonge, il retourne l'accusation sur les médias.
Il les accuse de "ne faire rire personne", pointe du doigt leur supposée "partialité" et les qualifie de "pathétiques".
2. Limiter l'accès aux médias.
Il refuse de voyager avec les journalistes et même de leur communiquer certaines informations.
3. Menacer les médias.
Il menace de traduire en justice pour diffamation un New York Times pointé du doigt pour avoir consacré un article au cas de deux femmes qui accusent notre homme de leur avoir fait subir des attouchements inappropriés durant des années.
Et suite à un autre article portant sur sa déclaration de revenus pour 1995, il parle de réviser la loi sur la diffamation de façon à ce que des articles "intentionnellement négatifs", "horribles" et "faux" puissent faire l'objet d'une plainte en justice et ainsi permettre au plaignant "de gagner beaucoup d'argent".
2. Limiter l'accès aux médias.
Il refuse de voyager avec les journalistes et même de leur communiquer certaines informations.
3. Menacer les médias.
Il menace de traduire en justice pour diffamation un New York Times pointé du doigt pour avoir consacré un article au cas de deux femmes qui accusent notre homme de leur avoir fait subir des attouchements inappropriés durant des années.
Et suite à un autre article portant sur sa déclaration de revenus pour 1995, il parle de réviser la loi sur la diffamation de façon à ce que des articles "intentionnellement négatifs", "horribles" et "faux" puissent faire l'objet d'une plainte en justice et ainsi permettre au plaignant "de gagner beaucoup d'argent".
4. Court-circuiter les médias et s'adresser directement au public.
Trump tweete des vidéos controversées et diffuse largement tout ce qui renforcera sa capacité de mentir directement à son public en toute impunité.
De la sorte, il court-circuite les médias mondiaux.
Ceux-là mêmes qui jouent un rôle d'intermédiaire entre les puissances publiques et le public.
Ceux-là mêmes qui jouent un rôle d'intermédiaire entre les puissances publiques et le public.
Et qui, ce faisant, tendent à responsabiliser les puissances publiques en corrigeant leurs manquements, en leur posant les bonnes questions, en rapportant sans complaisance leurs agissements et en creusant derrière les apparences.
Trump cherche à éliminer ces intermédiaires.
Réprimander les médias et monter le public contre eux?
Réprimander les médias et monter le public contre eux?
Limiter l'accès à ceux-ci?
Les menacer?
Les court-circuiter pour s'adresser directement au public?
Donald Trump semble en train d'emprunter exactement le même chemin.»
Robert Reich
(1) Robert B. Reich enseigne la Politique publique à l'Université de Californie (Berkeley). Il est aussi Senior Fellow au Blum Center for Developing Economies. Il a par ailleurs occupé le poste de Secrétaire au Travail sous l'administration Clinton.

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