Le mouvement des indignés, mais surtout les manifestations de désespoir grecques ou espagnoles, est venu rappeler à nos démocraties l’enjeu majeur qu’il y a à conserver des couvertures sociales, de santé, ce filet de sécurité qui protège les individus contre les revers ou les changements de cap de l’économie. 
Mais la perte de compétitivité de notre Vieux Continent, les affres budgétaires qui pèsent sur nos finances publiques, le transfert de la croissance de ce point du monde vers le Brésil ou la Chine, ont mis la gauche et les syndicats cul par-dessus tête. 
Le désarroi de la gauche française au pouvoir en est une incarnation à la limite du pathétique.
Nous aurons donc un Premier Mai de résistance sur les valeurs. 
Il faudra aussi que ce soit un Premier Mai d’appel à la recherche et à l’imagination des nouveaux outils qui peuvent permettre de faire rimer la croissance et la solidarité avec les mutations profondes de notre modèle économique et de notre place dans le monde. 
L’apport de solutions, qui passera par l’audace de réformes, et leur mise en œuvre ne réussiront que s’il est collectif.» (1)