lundi 13 mai 2013

Temps de travail: cherchons le mini-mini-minimum...

L’ONUDI
identifie les leviers 
de la transition 
vers un nouveau modèle 
économique, social 
et environnemental.
Et opte résolument 
pour une réduction 
du temps de travail.



Tel est l'intitulé du dernier rapport de l'ONUDI. 
L’ONUDI?
Une institution spécialisée de l'Organisation des Nations Unies.
Qui est chargée de promouvoir le développement industriel pour la réduction de la pauvreté et le développement durable à l’échelle internationale.
Qui rappelle que nous nous trouvons dans un contexte de triple crise: économique, sociale et écologique.
Et qui en appelle à une adaptation aux nouvelles réalités du XXIe siècle.
Des défis sans précédent que les remèdes traditionnels de la politique de la croissance ne  suffiraient plus à rencontrer.
Il s'agirait donc d'en finir avec la fuite en avant de l'incessante productivité du travail.
Et de commencer à utiliser nos ressources de façon plus efficace. 
Donc d'accroître la productivité de nos ressources naturelles. 
En attendant d'apporter les changements susceptibles d’initier une transition vers un nouveau modèle économique, social et environnemental, plus adapté aux enjeux du XXIe siècle.
A commencer par une réduction du temps de travail. 
Car, assurent les auteurs du rapport, «Les pays où les revenus par tête sont les plus élevés sont aussi ceux qui ont bénéficié des plus grandes augmentations de productivité du travail ces 200 dernières années.» (1)

Petit à petit...

Même si, dans le monde, 22% des travailleurs officient plus de 48h par semaine, il apparaît qu'au cours du XXe siècle, la durée du travail a baissé de moitié.
«Après la Seconde Guerre Mondiale le temps de travail a décliné régulièrement, à environ 40h, dans la plupart des pays industrialisés. 
Le déclin s’est poursuit de façon plus rapide en Europe.
La France par exemple a adopté la semaine de 35h en 2000 afin de créer des emplois. 
Quelques années plus tard, les Pays-Bas furent le premier pays à atteindre une semaine moyenne de travail inférieure à 30h. (...)
Le temps de travail moyen dans les pays en développement, bien que plus élevé que celui des pays développées, commence également à décliner régulièrement.» (2) 
Nous avons besoin, aujourd’hui, d’une nouvelle réduction du temps de travail pour résoudre deux types de problème: celui du chômage d’une part et celui de la surcharge de travail de l’autre.
«Nous devons trouver un nouvel équilibre entre le travail et la vie privée. 
La New Economics Foundation recommande de passer à une semaine standard de 21h afin de prendre à bras le corps les problèmes renvoyant au chômage, à la dégradation de l’environnement, au mal-être, à l’enracinement des inégalités, au travail domestique, à la surcharge de travail  et au manque de temps libre en général.» (3)

Partage et organisation du travail: 
peut beaucoup mieux faire!

Et le rapport de présenter les «mesures qui affecteraient la durée moyenne du temps de travail et la flexibilité» (4)...
. Recours à la régulation légale (législation sur la durée du travail, loi sur le temps partiel) et aux accords volontaires (en entreprise) afin de mettre en place ces modèles flexibles de temps de travail que sont le temps flexible, le temps partiel, les décomptes d’heures travaillées, les périodes sabbatiques, les systèmes de relais... 
. Abrogation de la défiscalisation des heures supplémentaires. 
. Incitation des entreprises à créer des emplois à long terme.
. Promotion du télé-travail.

(1) ONUDI, La croissance verte. De la productivité du travail à la productivité des ressources, p.25.
(2) Idem, p.75.
(3) Idem, p.76.
(4) Idem, p.79.


1 commentaire:

  1. Passer de la modernité à la trans-modernité.

    Évoluer d'une culture de compétition, d'opposition et d'exclusion vers une culture de coopération, d'union et d'intégration.

    Faire de l'argent non plus un but mais un moyen.

    Arrêter de pallier aux manques en créant du manque; créer de l'abondance en partageant ce qui abonde.

    Faire taire la voix de nos ego apeurés; nous apaiser pour goûter l'essentiel.

    Ne plus s'illusionner dans la sophistication; se rassurer dans la simplicité.

    Balayer nos peurs et connaître la joie.

    Tout un programme !

    Un changement de civilisation. Peut-être même un changement d'âge pour l'humanité.

    Un choix. À moins que cela devienne une nécessité.

    Une obligation.


    Bien amicalement,

    Thierry Janssen

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