Ces 16 et 17 mai 2019
à Bruxelles,
l'Atelier
des Chercheur.e.s
pour une Désexcellence
des Universités
organise
sa Journée
des bricolages
pédagogiques.
Objectif:
développer
et améliorer
des trousses
à outils
pédagogiques,
dans l’esprit
de la Charte
de la désexcellence.
N'hésitez pas
à vous y rendre.
Mais doucement...
En ce début de 21ème siècle, «l’Excellence» est partout.
Depuis les accords de Bologne, cette notion a aussi profondément pénétré le fonctionnement des universités.
Cheval de Troie de la pensée néolibérale et managériale, ce mot d’ordre dissimule, mal, la mise en concurrence généralisée, la précarisation, la dévalorisation des savoirs minoritaires ou construits sur l’expérience, l’indifférence aux contenus ou encore la confiance absolue attribuée aux évaluations standardisées.
Après plus d’une décennie de réforme ininterrompue justifiée par la recherche d’excellence, nous sommes aujourd’hui confrontés à une détérioration de nos univers de travail, à une perte de sens de nos activités et à la diminution continue de la qualité du travail fourni.
Depuis les accords de Bologne, cette notion a aussi profondément pénétré le fonctionnement des universités.
Cheval de Troie de la pensée néolibérale et managériale, ce mot d’ordre dissimule, mal, la mise en concurrence généralisée, la précarisation, la dévalorisation des savoirs minoritaires ou construits sur l’expérience, l’indifférence aux contenus ou encore la confiance absolue attribuée aux évaluations standardisées.
Après plus d’une décennie de réforme ininterrompue justifiée par la recherche d’excellence, nous sommes aujourd’hui confrontés à une détérioration de nos univers de travail, à une perte de sens de nos activités et à la diminution continue de la qualité du travail fourni.
Formatage des champs et des objets de recherche, multiplication des résultats invalides et des fraudes, disparition progressive de l’esprit critique, marchandisation des enseignements, autant de conséquences très concrètes de l’idéologie de l’excellence sur les pratiques d’enseignement et de recherche.
Face à ces constats a émergé la notion de «désexcellence».
Loin d’inciter à la paresse ou la médiocrité, elle invite à se préoccuper de la qualité effective du travail -qui porte à la fois sur la nature de ce qui est accompli et sur la satisfaction que l’on en retire -et à remettre en cause la gestion actuelle des universités.
L’appel à la désexcellence ne revient pas à regretter un «âge d’or», qui n’a jamais existé, mais à s’opposer par nos pratiques au dévoiement actuel des universités.
L’appel à la désexcellence ne revient pas à regretter un «âge d’or», qui n’a jamais existé, mais à s’opposer par nos pratiques au dévoiement actuel des universités.
C'est dans cet esprit que l'Atelier des Chercheur.e.s pour une Désexcellence des Universités organise sa Journée des bricolages pédagogiques, les 16 et 17 mai 2019 sur le Campus du Solbosch de l'Université Libre de Bruxelles (ULB).
«Cette journée -et demi- de réflexions et d’échanges réunira des intervenants de l’ULB, de l’UMons, de Paris-Nanterre, de Lille et de Toulouse 2, explique le... désexcellent Olivier Gosselain, professeur affilié au Centre d'Anthropologie Culturelle de l'institution bruxelloise.
Les exposés porteront sur la présentation d’expériences pédagogiques concrètes et de retours critiques, y compris d’étudiants.
Histoire de nourrir la réflexion.
Histoire de développer et d'améliorer nos trousses à outils pédagogiques en matière d'enseignement et d'évaluation.
Histoire de s'inscrire, plus que jamais, dans l'esprit de la Charte de la désexcellence.
La rencontre se veut résolument ouverte, modeste et fondée sur le partage.
Bienvenue, donc, aux académiques, doctorant.e.s, post-doctorant.e.s, étudiant.e.s, personnels administratif et toutes personnes intéressées par les questions de pédagogie à l'université.»