dimanche 19 juin 2011

«Le post-capitalisme sera libéral ou ne sera pas.»

Le post-capitalisme
n'aura rien de marxiste.
Il sera libéral

ou
ne sera pas.
Telle est la conviction

de Christian Arnsperger (1).
Qui entend
arracher
la personne
au carcan
de l’anthro-
pologie
capitaliste.
Exit le simple partage
de la valeur ajoutée et du pouvoir d’achat!
L’heure est venue de se pencher
sur des enjeux beaucoup plus fondamentaux…


«Ni la planification, ni le collectivisme n’amèneront l’après-capitalisme.
Celui-ci sera libéral ou ne sera pas.
Il sera porté par des individus, mais au sein d’un renouveau de la conscience tel qu’il leur permettra d’embrasser les nécessités collectives de mutualité et de solidarité au nom même de leur libération personnelle.


S’arracher au carcan de l’anthropologie capitaliste

Il nous faut une nouvelle conception de l’égalité des chances.
L’égalité à viser n’est pas seulement celle des chances d’accès aux «bienfaits» de l’économie de marché capitaliste, comme le sous-entend l’immense majorité des théories dites «libérales» de la justice.
Il s’agirait d’assurer l’égalité d’accès de tous aux ressources de sens qui rendront possible, pour chacun individuellement, la conversion de son autonomie vers plus de communion.
C’est bien là le cœur même de notre libéralisme existentiel, à l’intérieur duquel les distinctions entre l’individuel et le collectif-communautaire, entre le politique et le métaphysique n’ont plus lieu d’être.
A coup sûr, cette égalité ne saurait être assurée autrement que par le politique.
Le libéralisme existentiel n’a donc aucune intention de minimiser la place du politique dans l’évolution de la société vers le post-capitalisme.
Simplement, il entend réorienter les priorités afin que la pensée libérale elle-même puisse enfin s’arracher au carcan trop limitant d’une anthropologie de la «nature humaine» historiquement concomitante avec le capitalisme.
La politique progressiste trouve ainsi un nouvel ancrage, car l’idée même de « lutte sociale » est déplacée du champ exclusif du partage de la valeur ajoutée et du pouvoir d’achat –qui sont des revendications intra-capitalistes– vers des enjeux anthropologiques plus fondamentaux.
Il s’agit avant tout de faire en sorte que chacun devienne capable, grâce à des ressources collectives promues politiquement, de se rendre compte de sa propre aliénation, puis de la dépasser.


Social-démocratie: Docteur existentiel et Mister capitaliste

Cela impliquera une critique assez radicale de la social-démocratie.
Nous devons rapidement sortir de la social-démocratie capitaliste.
Le libéralisme existentiel a besoin d’une social-démocratie existentielle peuplée de militants existentiels.
» (2)(3)

Christian Arnsperger

(1) Christian Arnsperger est docteur en sciences économiques, chercheur au Fonds national belge de la recherche scientifique (FNRS) et professeur de l’Université catholique de Louvain (UCL), rattaché à la Chaire Hoover d’éthique économique et sociale. Il a notamment écrit Critique de l'existence capitaliste. Pour une éthique existentielle de l'économie, Cerf, Paris, 2005 et Ethique de l’existence post-capitaliste. Pour un militantisme existentiel, Cerf, Paris, 2009. Il publie deux blogs, l’un en français («Transitions»), l’autre en anglais («Eco-transitions»). Il a déjà été à «l'honneur» de plusieurs messages sur «Projet relationnel», les 19 février, 1er mars, 2 novembre et 17 décembre 2010, ainsi que les 30 avril, 4 mai, 7 mai, 10 mai, 14 mai, 18 mai, 24 mai, 27 mai, 30 mai, 07 juin et 11 juin 2011.
(2) Ce message est extrait de Arnsperger Christian, Ethique de l’existence post-capitaliste. Pour un militantisme existentiel, Cerf, Paris, 2009, pp. 16-33.

(3) Pour suivre (sous réserve de modifications de dernières minutes): des messages consacrés
. au libéralisme (d'après René Raymond, Eric de Keuleneer, Gilles Dostaeler, Laurent De Briey...),
. au post-libéralisme (par ou d'après Laurent de Briey),
. à une présentation de la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du bonheur par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à une approche du sens de la vie par la psychologie positive (par Jacques Lecomte),
. à plusieurs aspects de la Communication Non Violente et à l'Université de Paix (d'après Marshall Rosenberg, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à l’Approche Centrée sur la Personne (d'après Carl Rogers, avec l’aide précieuse de Jean-Marc Priels),
. à la reliance et à la sociologie existentielle (par Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire