Dans l'impasse,
les programmes électoraux.
Le Français Patrick Daré
tire la sonnette d'alarme.
Et en rajoute une couche:
la social-démocratie
ne suffit pas...
«Certaines forces de gauche paraissent se limiter, de façon explicite, à l’ambition de réguler le capitalisme…
la social-démocratie
ne suffit pas...
«Certaines forces de gauche paraissent se limiter, de façon explicite, à l’ambition de réguler le capitalisme…
Comme s’ils ignoraient que le rapport marchand interdit de gérer de
manière satisfaisante l’ensemble des questions sociales, écologiques et même économiques,
d’une société.
Et comme s’il négligeaient le fait que, dans le cadre du système capitaliste, les institutions et l’Etat fonctionnent pour l’essentiel au service de la valorisation financière.
Et comme s’il négligeaient le fait que, dans le cadre du système capitaliste, les institutions et l’Etat fonctionnent pour l’essentiel au service de la valorisation financière.
De ce fait, oscillant entre aménagements censés limiter les exagérations
du système et la tentation de retour à des prescriptions étatiques de type
autoritaire, les propositions paraissent peu séduisantes, voire désarmantes.
(…)
Les taxations des revenus des capitaux, des transactions financières, et même l’idée généreuse du partage des richesses ne s’attaquent pas au cœur du problème. (…)
Les taxations des revenus des capitaux, des transactions financières, et même l’idée généreuse du partage des richesses ne s’attaquent pas au cœur du problème. (…)
Le capitalisme est un rapport social.
La méconnaissance de cette réalité -ou son oubli- et la négligence de son caractère essentiel dans sa complexité obscurcissent, voire occultent, complètement le véritable sens à donner au combat pour l’émancipation.» (1)
La méconnaissance de cette réalité -ou son oubli- et la négligence de son caractère essentiel dans sa complexité obscurcissent, voire occultent, complètement le véritable sens à donner au combat pour l’émancipation.» (1)
(1) Daré Patrick, Impasse d'un système et recherche d'une alternative, in Pistes pour en finir avec le capitalisme, coll. Les cahiers de l'Observatoire des mouvements de la société, Syllepse, Paris, 2012, pp.9-13.
(2) L’Observatoire des mouvements de la société (OMOS) regroupe des
chercheurs et des militants qui travaillent sur ce qui dans les représentations
mentales et les pratiques fait obstacle ou au contraire peut faire levier à
l’émancipation des individus: «Qui dit construction, dit tâtonnements, explorations –au pluriel– ce
qui interdit tout esprit conclusif. C’est d’ailleurs le meilleur moyen de
produire du commun. Effectivement, cette démarche permet de faire du dissensus non
pas ce que l’on tolère mais un moteur de recherche. Chacun de ces dissensus
stimule notre progression : il signale un problème non résolu et détermine
à peu près les chantiers à prolonger ou à ouvrir. Il n’y a donc pas de "ligne" de l’OMOS, si ce n’est que ses recherches se situent
délibérément dans la perspective de l’anticapitalisme. Ces pages offriront donc
parfois des approches contradictoires, chaque article n’engageant que son
auteur. Ces approches sont livrées telles que, sans céder à la tentation de la
synthèse qui ampute toujours des contradictions et tensions. Et dans la mesure
où pour nous, le lecteur n’est pas un réceptacle mais un acteur au même titre que
celles et ceux qui écrivent, ses choix feront partie intégrante de sa
lecture.» (OMOS, Pistes pour en finir
avec le capitalisme, coll. Les cahiers de l'Observatoire des mouvements
de la société, Syllepse, Paris, 2012, p.150).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire