jeudi 27 novembre 2014

Immigration et sensationnalisme: mélange détonant !




 
 Immigration et sensationnalisme 
ne font pas bon ménage.
Ce que rappelle judicieusement 
la fédération espagnole 
d'associations pro-immigrants 
Red Acoge.
Qui y va de sa campagne percutante.
Contre... l'«immigrationnalisme»!
A diffuser sans modération... 


Un rédacteur en chef à ses journalistes...
«Et cette photo....
On tient un sujet sur l'immigration et vous pensez vous en sortir avec cette photo...?!
Laissez-moi vous dire une bonne chose, les enfants!
Le public ne veut pas voir ça!
Il manque du drame!
De l'émotion!
De l'intensité!
Ce que veut voir le public, c'est ceci...»
Apparaît alors une image choc.
Et le clip de se poursuivre sur fond de commentaire off...
«Nous ne sommes pas à Hollywood.
Pour être journaliste, pas besoin d'effets spéciaux.
Et pour traiter de l'immigration, ce sont plutôt la responsabilité et la rigueur qui s'imposent.
La rencontre entre sensationnalisme et immigration débouche sur la peur et sur la haine.
Bannissez l'"immigrationnalisme"!» (1)


Fédération espagnole Red Acoge



(1) Ce message propose la traduction du spot de la campagne de Red Acoge. Les titre et chapeau sont de la rédaction.
(2) Pour suivre (sous réserve de changement de dernière minute):
. la suite d'une série de messages consacrés à l'immigration,
. des analyses sur la social-démocratie et l'écologie politique (après le libéralisme ainsi que l'humanisme démocratique qui, pour rappel, ont d'ores et déjà été abordés).


4 commentaires:

  1. Quarante et un murs de séparation divisent encore des populations entières à travers le monde. En diminuant les perspectives de dialogue, ils participent au renforcement des préjugés de chacune des communautés au sujet de l'autre. Le projet multi-média 'Connected Walls' mobilise pendant 2 mois, tous les 10 jours, 2 équipes de réalisateurs filmant la réalité de leur frontière respective.
    https://www.connectedwalls.com/fr/credits

    Communiqué par Quinoa (http://www.quinoa.be/sur-quinoa-2/association)

    RépondreSupprimer
  2. Serge Latouche, Renverser nos manières de penser. Métanoïa pour le temps présent. Entretiens avec Daniele Pepino, Thierry Paquot et Didier Harpagès sur la genèse et la portée d’une pensée alternative, Paris, Mille et une Nuits, 2014, 192 pages (Les petits Libres n°87), ISBN 978-2-7555-0738-6, 5 €.

    Dans le champ de l’éthique politique, sociale et environnementale, il est un courant de pensée qui, quoiqu’extrêmement minoritaire et radical, a su s’imposer depuis le début des années 2000 au cœur du débat sur l’avenir de la planète, ne serait-ce qu’en servant de repoussoir aux autres positionnements éthiques et politiques : la « décroissance ». L’une de ses principales figures, l’économiste Serge Latouche, offre dans ce petit livre une introduction lumineuse aux fondements conceptuels et aux propositions concrètes de ceux qu’il préfère appeler « les objecteurs de croissance ».

    Dans un langage clair et accessible, où l’on reconnaît les dons du pédagogue qui a longtemps enseigné l’économie à l’Université de Paris Sud – Orsay, l’auteur s’évertue à balayer nombre de stéréotypes réducteurs : la décroissance n’est pas la récession ; celle-ci touche tragiquement les sociétés de croissance sans croissance, telle que la nôtre aujourd’hui, alors que le projet sociétal qu’élaborent les objecteurs de croissance est celui d’une société de prospérité sans croissance, ou d’abondance frugale. Et Serge Latouche de dessiner les contours de cet horizon de sens, qui repose sur la « décolonisation de l’imaginaire », la « maîtrise de la maîtrise », la « sortie de l’économie », l’effort pour « ré-encastrer » l’économique dans le social, la « relocalisation des activités », le renoncement à toute prise du pouvoir « pour ne pas être pris par lui », l’abolition de « l’obsolescence programmée », la « résilience écologique », et la réduction de « l’empreinte écologique », tous ces concepts qu’il explicite et développe longuement. Il s’attarde également sur le caractère paradoxalement à la fois pléonastique et oxymorique de la notion si consensuelle de « développement durable », qu’il déconstruit de manière fort convaincante. Une partie du livre, issu d’une série d’émissions diffusées sur France Culture en 2013, prend l’aspect d’un témoignage sur la vie, les rencontres (avec Ivan Illich, Cornelius Castoriadis, Jacques Ellul, Raimon Panikkar, et bien d’autres), et le cheminement intellectuel de l’auteur, parti du tiers-mondisme des années soixante pour évoluer, par prises de conscience successives, vers une pensée novatrice et iconoclaste.

    Serge Latouche n’échappe pas lui-même aux raccourcis qu’il dénonce, par exemple en évoquant une « lutte titanesque entre les forces du bien et celles du mal » (p. 43) ; ni à un certain optimisme naïf, en croyant discerner une « raison d’espérer » dans la « pédagogie des catastrophes » (p. 146). Mais l’immense vertu de son livre tient au déplacement qu’il opère et nous invite à opérer par rapport aux positionnements classiques en éthique sociale. En rappelant que l’on ne peut poursuivre un développement infini dans un monde fini, il met au jour les ressorts religieux, irrationnels, de la fascination pour la croissance, et offre au lecteur des outils conceptuels et méthodologiques pour imaginer une alternative au chaos généralisé qui se profile. À cet effet, il n’hésite pas à emprunter au vocabulaire religieux deux notions qu’il sécularise, ou plus exactement qu’il met au service d’une spiritualité laïque : celles de « métanoïa » (changement de compréhension du monde, renversement du regard, conversion) et de « kaïros » (occasion favorable, moment décisif, opportunité représentée par la crise généralisée). ./...

    RépondreSupprimer
  3. ./...
    On l’aura compris, cet ouvrage, par ailleurs à la portée de toutes les bourses (5 € pour 192 pages), ne laissera pas de stimuler la réflexion et de nourrir les engagements de ceux qui se préoccupent de l’avenir de notre planète et du sort des générations futures, que nos choix éthiques et politiques d’aujourd’hui déterminent en grande partie.

    Frédéric Rognon, Membre du CEERE, professeur de philosophie à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Strasbourg
    (via http://ethique-alsace.unistra.fr/uploads/media/80_Lettre_CEERE_decembre_2014.pdf)

    RépondreSupprimer
  4. Événement à Strasbourg du 11 au 15 Mars 2015

    L’Homme dans les mailles du numérique

    Enjeux éthiques des techniques de communication

    Le teaser des sixièmes Journées Internationales de l'Ethique: http://www.youtube.com/watch?v=8I7zuAqY-IU&feature=youtu.be

    Inscriptions ouvertes en ligne : https://cloud.agoraevent.fr/Site/132000/394/Inscription?AcceptsCookies=1&IsReloading=true

    Site web : www.ethique-jie.unistra.fr

    RépondreSupprimer