lundi 24 octobre 2011

Actu. Indignés: le temps de l'approfondissement.

L'engagement des Indignés
relève-t-il du projet
ou de l'utopie?

Telle est la question
que pose une étude

réalisée par l'initiateur
de ce blog
pour le comptede l'a.s.b.l. bruxelloise Siréas.
Un document (1) à paraître tout prochainement (2)
et dont voici un bref extrait en avant-première.

Les Indignés ne se contentent pas de s'offusquer.
Il s'engagent aussi: en se déplaçant, en prenant la parole, en campant, en participant à des marches...
Il n'empêche que, trop souvent, leur combat s'inspire d'une logique réactive.
Et se décline sur le mode négatif.
Les intéressés cantonnent donc leur action dans un registre défen­sif: celui du refus.
Ils sont contre...
Mais contre quoi?
Contre le système politique?
Contre la tyrannie de l'économique?
Contre l'ensemble de l'ordre établi?...
«Nos sociétés regorgent de gens qui sont “contre”, tandis que se raréfient ceux qui sont “pour” quelque chose de concret et d’identifiable, analyse le philosophe espagnol Daniel Innerarity.
Ce qui mobilise aujourd’hui, ce sont des énergies négatives d’indignation et de victimisation.
Tout le problème consiste à savoir comment y faire face.
C’est ce que Pierre Rosanvallon a appelé l’“ère de la politique négative”, où ceux qui s’opposent ne le font plus à la façon des rebelles ou des dissidents d’hier, dans la mesure où leur attitude ne dessine aucun horizon souhaitable, aucun programme d’action.
Dans ce contexte, le problème est de réussir à distinguer la colère régressive de l’indignation juste, et de mettre cette dernière au service de mouvements efficaces et transformateurs.» (3)

Un peu de patience, s.v.p.!

«Balivernes!, s'insurge Damien (4).
Il faut nous laisser le temps d'oeuvrer à l'approfondissement de notre projet.
Avant d'agir, nous devons d'abord mener cette tâche à bien.
Car il n'est pas question de reprendre en l'état une idéologie indignée qui, aujourd’hui, reste trop focalisée sur l'analyse marxiste et sur l’anarchisme.
Nous avons besoin de régénérer ce qui existe.
Comment s'en étonner?
Le monde a changé.
Le principe de solidarité nationale, par exemple, est remis en cause.
La sécurité sociale est vendue au plus offrant.
Et tous les services publics sont menacés de privatisation.
Ce qui constitue une remise en cause fondamentale du contrat social en vigueur dans toute l’Europe depuis cinquante ans.» (5)(6)(7)

Christophe Engels

(1)
Engels Christophe, Une journée d'Ivan... l'indigné. L'épisode bruxellois: projet ou utopie?, étude du Siréas (Service International de Recherche, d'Education et d'Action Sociale, à Bruxelles: www.sireas.be), octobre 2011.
(2) Plus d'informations suivront sur ce blog.
(3) Innerarity Daniel, S'indigner pour que rien ne change, in El Pais du 25/05/2011.(4) Damien est un Français expatrié en Angleterre puis au Pays-Bas, qui met son multilinguisme au service de la cause indignée.
(5) Cité in Engels Christophe, Une journée d'Ivan... l'indigné. L'épisode bruxellois: projet ou utopie?, ibidem, pp.16-17.
(6) Pour toute information pratique sur les Indignés, voir www.indignez-vous.be/fr/.
(7) Ce message est extrait de Engels Christophe, Une journée d'Ivan... l'indigné. L'épisode bruxellois: projet ou utopie?, ibidem, pp.16-17.

1 commentaire:

  1. Cycle séminaires CEAQ

    « Ambiances quotidiennes III »

    Direction scientifique: Michel Maffesoli


    Présentation

    Ce cycle de séminaires arrive à sa troisième année. Il est conçu comme un laboratoire de présentation et débat autour des aspects qui caractérisent la vie quotidienne contemporaine dans sa dimension à la fois imaginaire et sensible. Les intervenants, appelés à décrire et interpréter les différentes facettes de la scène sociale, nous présenterons leurs dernières réflexions et intuitions pour essayer de saisir le présent. Des comportements ordinaires aux esthétiques sociétales, des rythmes de vie aux rêves collectifs, de la part de l’ombre aux surfaces éphémères. Pour cette édition 2011-2012, nous continuerons dans l'action de captation de l’air du temps dont l’enjeu est de dévoiler les « impératifs atmosphériques » secrétés dans le ventre du monde.


    Programme (en construction)

    ¤ 14 octobre 2011 à 16h00 Foyer des professeurs (12 rue de l'école de médecine) : Ouverture du cycle de séminaire par Philippe Joron (Université de Montpellier III) : La sudation du quotidien ou les pores du réel

    ¤ 26 octobre 2011 à 17h30 Salle des thèses (Sorbonne) : Djurdja Bartlett (London College of Fashion): Fashion East

    ¤ 28 octobre 2011 à 17h30 Salle des thèses (Sorbonne) : Fabio Merlini (IUFFP Lugano, Président Fondation Eranos): L'époque de la performance insignifiante

    ¤ 4 novembre 2011 à 17h30 Salle des thèses (Sorbonne) : Lúcia Leitão (Université Fédérale de Pernambuco, Brésil): Notre part d'ombre et la notion de développement durable dans la ville contemporaine

    ¤ 3 février 2012: Alain Mons (Université Bordeaux III)

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