Pourriez-vous m'indiquer
le chemin d'un chef d'oeuvre?»
«Avec plaisir, Monsieur.
Vous voyez le carrefour,
là-bas?
Oui, oui:
juste devant vous.
Vous le voyez?
Regardez mieux.
Non, pas comme ça!
Pas avec indifférence.
Non, non!
Pas davantage avec méfiance.
Ni avec scepticisme.
Encore moins avec colère.
Voiiiilà...
Vous y êtes!
Continuez à regarder
avec ces yeux de Chimène.
Vous voyez:
vous commencez à apercevoir
un petit chef d'oeuvre.
Juste là.
Au croisement des cultures.»
«Cet air, t’en souviens-tu?
Ce bel instant perdu
d’un pari qui n'est plus.
Cet air, t’en souviens-tu?
L’odeur d’un matin nu,
d’un Mali dévêtu.
Ce bel instant perdu
d’un pari qui n'est plus.
Cet air, t’en souviens-tu?
L’odeur d’un matin nu,
d’un Mali dévêtu.
Pars et ne te retourne pas.
Chaque fois qu’une chose est sifflée,
un morceau de ta vie est passé.
Va et tu le retrouveras.
Cet air, t’en souviens-tu?
Se perdre dans les rues,
dans un saut continu.
Cet air, t’en souviens-tu?
Souffler, le soir venu
vers ceux qui ne sont plus.
Pars et ne te retourne pas.
Chaque fois qu’une chose est sifflée,
un morceau de ta vie est passé.
Va et tu le retrouveras.
Cet air, je m’en souviens
comme un rêve qui m'étreint.
Toute la chaleur détient
la douceur de sa main.
Chaque fois qu’une chose est sifflée,
un morceau de ta vie est passé.
Oui, pars et ne te retourne pas.
Chaque fois qu’une chose est sifflée,
un morceau de ta vie est passé.
Va et tu le retrouveras.» (1)
(Fatoumata Diawara et Mathieu Chedid)
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